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Cinéma

Sujet : Halloween, la nuit des masques
Pseudo supprimé
Niveau 18
22 octobre 2018 à 22:18:41

Quand je donne mon avis sur un topic c'est avant tout pour moi, pour synthétiser.
Malgré tout, je suis ouvert au débat, mais encore faut-il que mon interlocuteur le soit aussi, ce qui n'est pas le cas ici.

matthieufeufeu
Niveau 47
22 octobre 2018 à 23:06:15

Le 22 octobre 2018 à 22:18:41 Manu532 a écrit :
Quand je donne mon avis sur un topic c'est avant tout pour moi, pour synthétiser.
Malgré tout, je suis ouvert au débat, mais encore faut-il que mon interlocuteur le soit aussi, ce qui n'est pas le cas ici.

Même si je n'aime vraiment mais alors VRAIMENT pas le ton (avis contre lequel sera parfaitement capable de rétorquer qu'il s'en bas les roustons vu ce que j'en lis), je suis d'accord avec lui vis-à-vis du film : tu as été déçu en voyant surtout ce qui s'est perpétué au fil des années dans le genre, te déviant de ce qui a fait de Halloween une référence du genre en 1978.

D'ailleurs il n'a fondamentalement rien inventé, mais c'est celui qui a ancré ces poncifs dans l'imaginaire collectif car Carpenter les avait poussé à leur paroxysme et avec brio.

En 2018, ces codes systématiquement surinés dans le cinéma d'horreur sont décriés par une partie du public, mais l'autre se poile avec plaisir devant des jumpscares faciles, zappant de fait les "vrais" films d'horreur, ceux qui te font flipper car ils auront inséminé en toi une sensation de peur et de malaise.

D'ailleurs la technique du bruit assourdissant pour te faire sursauter, c'est typiquement un exemple de compréhension biaisée du code selon moi, en plus d'une surutilisation de ce dernier. C'est littéralement sortir le spectateur du film. On lui file une dose de dopamine et pouf, le voilà calmé jusqu'au prochain jumpscare.

Halloween ce n'est pas ça, c'est une ambiance tout au long du film, et un tas d'indices visuels ou sonores pour te rappeler qu'une menace pèse sur les personnages et le film lui-même.

Insidious (premier du nom) ou Conjuring (premier du nom) sont pour moi des exemples de films ayant su correctement utiliser ces codes, sans toutefois avoir joué avec. De fait ils sont divertissants certes mais restent essentiellement de bons films à sursauts.

À l'inverse It Follows par exemple est bien plus dans la veine d'un Halloween. Il instaure une ambiance qui, si elle ne t'accroche pas au début, ne t'accrochera pas 40 ans plus tard. C'est dans les tripes que la magie se passe, pas dans les oreilles, ni les artifices visuels destinés à détourner tes yeux de la médiocrité du film dans lequel se déroulent ces sursauts horrifiques. :oui:

helmutberger
Niveau 10
22 octobre 2018 à 23:43:00

Le 22 octobre 2018 à 22:16:29 Aurevilly a écrit :
J'essaie de te convaincre de rien, je m'en branle.

Questionne le pourquoi tu viens ici. Tu viens lâcher ta critique sur le topic faut réagir comment ? S'en battre les couilles et pas te répondre comme pour 90% des messages ici postés sur les films anciens ?

Ton intérêt en venant ici c'est de lâcher "moi j'aime bien / moi j'aime pas" et te barrer ensuite sans plus t'intéresser à rien ?

On s'en bat les couilles de tes sentiments c'est intéressant pour personne d'autre que pour toi-même.

Fin bon du coup puisque c'est l'utilisation que tu désires du forum fais-toi plaisir, je me stoppe là. Monologue sur ton "ressenti" de tout ton saoul, sans interaction, c'est passionnant.

Ce qu'il y a de bien avec toi, c'est que t'as beau changer de pseudo tous les deux jours, ta prose condescendante et agressive te trahit systématiquement. Faire preuve d'un minimum de bienveillance face à un contributeur postant son ressenti sur un film, ça t'écorcherait les doigts ? Tu te demandes jamais pourquoi aucun de tes pseudos ne dure plus de 48 heures ?

Aurevilly
Niveau 10
22 octobre 2018 à 23:57:00

Parlez du film au lieu de faire vos pucelles effarouchées pour le mot "branle" ou le mot "couille".

On s'en fout de comment je poste ou de qui aime quoi. Élevez le débat ou abstenez-vous.

Si j'essayais de me cacher je pense que je choisirais un autre pseudo qu'un écrivain sur lequel j'ai de notoriété publique fait mon mémoire. Ou alors que je mentionnerais pas mes autres pseudo en CDV :)

Mais bien vu Sherlock tu m'as percé à jour :sleep:

Pseudo supprimé
Niveau 18
23 octobre 2018 à 00:52:18

tu as été déçu en voyant surtout ce qui s'est perpétué au fil des années dans le genre, te déviant de ce qui a fait de Halloween une référence du genre en 1978.

Pour ce qui est des slashers c'est peu probable car comme je l'ai dit je ne suis pas amateur donc j'en regarde peu. C'est peut être plutôt pour ça plutôt que je n'ai pas su apprécier le film, parce que j'y connais rien en slashers comme précisé dans mon premier message. D'ailleurs j'avais fait une première critique du film que je terminais par un "un bon film, mais un mauvais spectateur" avant de m'y reprendre, parce que je considère qu'un film ne doit pas être dépendant d'autres films que je n'aurai pas vu, bien qu'en l'occurrence Halloween n'a pas ce problème.

Si on parle du cinéma d'horreur en général alors oui c'est différent parce que j'en ai bouffé malgré moi toute mon enfance, et il est vrai que le cinéma d'horreur plus contemporain utilise une "peur mécanique" qui est efficace mais demande peu de talent, et effectivement (mais de toute façon je l'avais déjà dit) dans Halloween il y un vrai travail d'ambiance notamment par la mise en scène, qui devrait créer une situation de danger permanent.

Mais, et on en revient à mon sacro-saint ressenti qui a de l'importance, ça n'a pas marché pour moi, les émotions négatives comme la peur ou l'anxiété, je ne peux pas les simuler, et je ne les ai pas ressenti durant le film, alors selon toi c'est parce que les films d'horreurs plus récents ont brouillés ma vision, et d'ailleurs c'est pas dénué de sens c'est peut être vrai, mais le problème reste le même, je ne peux pas dire de ce film qu'il m'a fait peur, j'en reviens à l'impasse de mon premier message car je suis dans la situation très gênante ou un film d'horreur ne me fait pas peur et ne me captive pas mais dans lequel je vois de nombreuses qualités objectives et peu de défauts.

Il me semble que nous disons a peu de choses près la même chose lorsque je dis dans mon premier message que "Halloween prend le retour de bâton de son succès" et que toi tu dis que ma vision a été brouillé par les derniers films d'horreurs, c'est à dire que les codes qu'utilisait Halloween sont aujourd'hui surutilisées d'une (bonne ou mauvaise, peu importe) façon, de sorte que le spectateur de 2018 comme moi qui regarde Halloween s'est déjà spoilé le film en quelque sorte. Peut être aussi que le spectateur de 2018 demande toujours plus en terme d'horreur, car à force d'en voir ils ne sont plus surpris de rien, ça me parait plutôt logique, mais dans ce cas que veux tu y faire ? La peur c'est la dernière chose que les gens ont envie de modifier.

Que penses-tu du "la colline a des yeux" de 2006, ou de celui de 1977 ?

Dodododominos
Niveau 10
24 octobre 2018 à 20:47:06

Assez mitigé c'est pas mauvais mais les clichés et les personnages totalement cons font sortir du film. Je comprends pas pourquoi tous les films d'horreur tombent là dedans.

Pseudo supprimé
Niveau 18
24 octobre 2018 à 23:56:57

Le 24 octobre 2018 à 20:47:06 Dodododominos a écrit :
Assez mitigé c'est pas mauvais mais les clichés et les personnages totalement cons font sortir du film. Je comprends pas pourquoi tous les films d'horreur tombent là dedans.

Tu parles de celui de 2018 ou de 1978 ?

Pseudo supprimé
Niveau 10
25 octobre 2018 à 02:45:04

Je vais le voir dans le cadre d'un marathon au Grand Rex j'ai trop hâte :coeur:
https://www.legrandrex.com/mobile/speciaux.php

FireHit
Niveau 32
26 octobre 2018 à 00:15:47

Très déçu les anciens était beaucoup mieux,aucun moment de frisson durant tout le film,les personnages clichés et cons autant que les autres,très linéaire.

sans compté que la séance ou j'étais c'était rempli d'ados attardés qui pouvait pas s'empêcher de fermer leur gueule ça ma probablement influencé sur mon ressentis.

cenaker
Niveau 32
04 novembre 2018 à 15:15:51

Pourquoi dans une version le tueur s'appelle Michel et pas Michael ?

imagiiixx
Niveau 11
04 novembre 2018 à 17:00:51

La VF l'a traduit en "Michel" y'a 40 ans

LeDarkSoulsDes
Niveau 26
04 novembre 2018 à 20:13:51

Je vais le dire et j'en suis pas fier, mais ... Ce premier Halloween est une déception.

Oui, l'ambiance est minimaliste, angoissante, mais le film ne fait jamais peur. Je me suis dit "ok, le but du film n'est PAS de faire peur". Même avec ça, je ne comprenais pas ce que ce film essayait de faire.

L'immortalité de Michael Myers n'est pas expliquée mais présente tout le long du film. Disons que ça fait partie du mystère du personnage que Carpenter a souhaité entretenir, mais le voir enfant et voir sa tête sans masque l'humanise beaucoup trop pour que son immortalité nous semble acceptable (pour moi en tout cas).

Michael s'évanouit avec un coup de cintre, à la limite de mourir avec un aiguille pour coudre, la menace est clairement bafouée, sans parler de ses errances où il ne tue personne pendant 20 minutes.

L'exposition est d'ailleurs beaucoup trop longue, 45 minutes de présentation de personnages évidemment stéréotypés, sans que le film nous propose quoique ce soit. Michael ne fait pas peur, cette petite ville ne fournit pas d'angoisse, l'ambiance minimaliste ne suffit pas : qu'est-ce qu'on attend de ce film ? Au fond, peut-être que je ne suis pas la cible, mais dans ce film, je n'ai fait qu'attendre. Ce n'est pas l'horreur, ni les meurtres, ni le frisson : je ne sais pas ce que j'en attendais.

Ce film est pour moi un léger vide, une sorte de film amateur où les thématiques sont : mystère, angoisse, suspens, horreur. Pas de message derrière.

Même vu par le prisme de son époque, le film ne m'évoque rien. C'est vide.

(pour ceux qui se le demandent, je l'ai vu au cinéma, pas en streaming dégueu)

Qry
Niveau 19
12 janvier 2019 à 08:33:24

Je suis le seul à avoir trouver le film drôle?

Pseudo supprimé
Niveau 10
30 avril 2020 à 04:13:50

Je ne vois pas vraiment ce qu'il a de drôle...
Peut-être les dialogues lors de la scène du fantôme, et encore pas de quoi s'esclaffer :hap:

Sinon, j'ai trouvé le film sympathique et plutôt effrayant, contrairement à ce que j'ai pu lire dans d'autres posts.
La scène d'introduction par exemple, je l'ai trouvée bien flippante. Paradoxalement la fin de la scène ne m'a rien fait du tout, mais du début jusqu'à la montée des escaliers je n'étais pas rassuré.

De même, la scène de la buanderie ne débouche peut-être sur rien, mais je l'ai trouvée plutôt stressante.

Finalement il y a une seule chose qui m'a vraiment déplue dans ce film. C'est le comportement de l'héroïne durant l'affrontement final, bien trop incohérent pour être pardonnable.

Je résume :

Elle réussit à désarmer et blesser Michael dans son salon et...s'effondre dans le canapé, lâchant le couteau et lui tournant le dos.
Lorsqu'enfin elle se relève, que fait elle ? Elle récupère le couteau ? Non. Elle va voir les enfants, en continuant bien de tourner le dos à Michael.
Mais bon, étant donné que même lorsque les enfants sont face à Michael ils mettent plusieurs secondes avant de le voir, ce n'est peut-être pas une si grosse erreur de la part de notre héroïne :hap:

Ce magnifique enchaînement d'erreurs, en soi je suis prêt à le pardonner, vu que la plupart d'entre elles sont très courantes dans les films de ce genre (mais c'est plus rare de voir un combo qui les reprend toutes d'un coup :hap: ).
Par contre je trouve ridicule de voir l'héroïne faire tout ça deux fois d'affilée !

Tout ce qui se passe dans le salon se reproduit dans le placard ! Elle le désarme, récupère le couteau, le met k.o, puis finalement lâche à nouveau le couteau, tourne à nouveau le dos à Michael, demande à nouveau aux enfants de sortir de leur cachette (tout en continuant de tourner le dos à Michael)...
D'ailleurs elle envoie les enfants chercher les secours, mais je ne vois pas ce qui la retient de les accompagner.

Difficile de s'identifier au personnage ou de ressentir de l'empathie lorsqu'on la voit faire tout ça.
En comparaison, je trouve les comportements de ses amis très clichés bien sûr, mais ni incohérents ni particulièrement débiles. (Je précise ça car j'ai vu des personnes parler de la stupidité "des personnages", sauf qu'il n'y en a qu'une qui est vraiment idiote).

Firmero
Niveau 14
30 avril 2020 à 05:43:13

Je l'avais vu sur canal+ à l'époque. J'étais jeune il m'avait extrêmement stressé ce film.
L'angoisse monte crescendo tout le long du film jusqu'à l'explosion des 10 ou 15 dernières minutes. Je m'accrochais à la table de ma cuisine :rire:

Un excellent moment. Merci big john.
Depuis j'ai toujours été fan de Carpenter il va sans dire.

Avec massacre à la Tronçonneuse c'est vraiment les 2 films d'horreur qui m'ont le plus marqués.
Y'en à d'autres mais ces 2 là sont au dessus du lot

PSGsansC1
Niveau 10
30 avril 2020 à 14:35:35

un des rares films que j'ai noté 5/5. Il représente tellement ce film dans l'histoire du cinéma d'horreur et pas que ... :oui:

Caladanrumin
Niveau 14
31 octobre 2020 à 00:04:17

je viens de le revoir, période d'Halloween oblige.

Ah! Carpenter et sa BO.

Ah! The Thing

Ah! Myers et la pierre tombale au dessus du lit.

Ah! Jamie Lee Curtis

Ah ! Donald Pleasance

Ah! la petite ville en Illinois

Ah! ce classique indémodable, trop souvent copié jamais égalé. Et les 20 dernières minutes. :bave:

Pseudo supprimé
Niveau 15
17 octobre 2021 à 10:48:32

Un bon film, mais qui reste pour moi un cran en dessous de The Thing. J'aime de plus en plus les films d'horreur qui ne cherchent pas à faire peur, mais qui veulent avant tout raconter une histoire, quitte à ce que l'aspect effrayant passe au second plan pendant un temps. En cela, cette Nuit des Masques m'a conquis.

Malheureusement, j'ai eu un peu de mal avec le traitement du tueur. Présenté comme un être humain dangereux à travers le regard de la science, on en vient à admettre ses capacités physiques importantes, présentées comme " crédibles ". Malheureusement, sa capacité à encaisser les coups m'a complètement sorti du film. J'ai eu l'impression de voir un frère éloigné de Jason Voorhees. Idem avec l'écriture, qui présente (pour moi) quelques lacunes, notamment les raisons qui poussent à vouloir tuer Laurie. Pourquoi elle et pas une autre ?

D'ailleurs, est-ce que Carpenter a voulu faire de Michael Meyers l'allégorie d'un prédateur/harceleur (avec une potentielle morale derrière) ? J'ai trouvé plutôt bien aimé le fait de voir le tueur suivre ses victimes de jour, ça change des assassins qui ne travaillent d'ordinaire que de nuit.

LaTriforce14
Niveau 41
17 octobre 2021 à 12:14:55

Le 17 octobre 2021 à 10:48:32 :
Un bon film, mais qui reste pour moi un cran en dessous de The Thing. J'aime de plus en plus les films d'horreur qui ne cherchent pas à faire peur, mais qui veulent avant tout raconter une histoire, quitte à ce que l'aspect effrayant passe au second plan pendant un temps. En cela, cette Nuit des Masques m'a conquis.

Malheureusement, j'ai eu un peu de mal avec le traitement du tueur. Présenté comme un être humain dangereux à travers le regard de la science, on en vient à admettre ses capacités physiques importantes, présentées comme " crédibles ". Malheureusement, sa capacité à encaisser les coups m'a complètement sorti du film. J'ai eu l'impression de voir un frère éloigné de Jason Voorhees. Idem avec l'écriture, qui présente (pour moi) quelques lacunes, notamment les raisons qui poussent à vouloir tuer Laurie. Pourquoi elle et pas une autre ?

Si on prend le premier à part, l'immortalité de Michael Mayers, son obsession pour Laurie, ses caractéristiques entre le réalisme et le fantastique, c'est ce qui rend justement le personnage fascinant. L'absence de motif c'est ce qui le rend effrayant, il n'a pas besoin de motif, c'est une machine à tuer implacable qui n'a pas besoin de raison pour fonctionner. D'ailleurs je suis loin d'être un inconditionnel des suites qui ont essayé de lier Laurie et Michael d'une quelconque manière.

D'ailleurs, est-ce que Carpenter a voulu faire de Michael Meyers l'allégorie d'un prédateur/harceleur (avec une potentielle morale derrière) ? J'ai trouvé plutôt bien aimé le fait de voir le tueur suivre ses victimes de jour, ça change des assassins qui ne travaillent d'ordinaire que de nuit.

Une analyse populaire depuis la sortie du film, néanmoins rejetée par Carpenter, c'est que le film est une condamnation des comportement amoraux de la jeunesse américaine (c'est une lecture commune du slasher d'ailleurs). La gonzesse qui s'envoie en l'air avec son mec y passe, celle qui prévoyait de le faire y passe : seule la pucelle qui a choisit de rester sage ce soir échappe à la mort.

Mais garde encore une fois en tête que c'est pas une lecture absolue, encore moins dans le cas de Halloween. Je sais pas si Carpenter a donner sa réponse officielle sur la question.

Pseudo supprimé
Niveau 15
17 octobre 2021 à 14:59:59

Le 17 octobre 2021 à 12:14:55 :

Le 17 octobre 2021 à 10:48:32 :
Un bon film, mais qui reste pour moi un cran en dessous de The Thing. J'aime de plus en plus les films d'horreur qui ne cherchent pas à faire peur, mais qui veulent avant tout raconter une histoire, quitte à ce que l'aspect effrayant passe au second plan pendant un temps. En cela, cette Nuit des Masques m'a conquis.

Malheureusement, j'ai eu un peu de mal avec le traitement du tueur. Présenté comme un être humain dangereux à travers le regard de la science, on en vient à admettre ses capacités physiques importantes, présentées comme " crédibles ". Malheureusement, sa capacité à encaisser les coups m'a complètement sorti du film. J'ai eu l'impression de voir un frère éloigné de Jason Voorhees. Idem avec l'écriture, qui présente (pour moi) quelques lacunes, notamment les raisons qui poussent à vouloir tuer Laurie. Pourquoi elle et pas une autre ?

Si on prend le premier à part, l'immortalité de Michael Mayers, son obsession pour Laurie, ses caractéristiques entre le réalisme et le fantastique, c'est ce qui rend justement le personnage fascinant. L'absence de motif c'est ce qui le rend effrayant, il n'a pas besoin de motif, c'est une machine à tuer implacable qui n'a pas besoin de raison pour fonctionner. D'ailleurs je suis loin d'être un inconditionnel des suites qui ont essayé de lier Laurie et Michael d'une quelconque manière.

Ok pour l'absence de motif, je n'avais pas vu les choses sous cet angle. Donc à l'inverse d'un Jason Voorhees qui a des " raisons " de tuer, Michael Myers n'en a pas, si ce n'est d'obéir à des pulsions qui le dominent.

D'ailleurs, est-ce que Carpenter a voulu faire de Michael Meyers l'allégorie d'un prédateur/harceleur (avec une potentielle morale derrière) ? J'ai trouvé plutôt bien aimé le fait de voir le tueur suivre ses victimes de jour, ça change des assassins qui ne travaillent d'ordinaire que de nuit.

Une analyse populaire depuis la sortie du film, néanmoins rejetée par Carpenter, c'est que le film est une condamnation des comportement amoraux de la jeunesse américaine (c'est une lecture commune du slasher d'ailleurs). La gonzesse qui s'envoie en l'air avec son mec y passe, celle qui prévoyait de le faire y passe : seule la pucelle qui a choisit de rester sage ce soir échappe à la mort.

Mais garde encore une fois en tête que c'est pas une lecture absolue, encore moins dans le cas de Halloween. Je sais pas si Carpenter a donner sa réponse officielle sur la question.

D'accord, merci pour ces éclaircissements ! C'est surtout la façon dont le méchant était mis en scène qui m'a amené à m'interroger. Par moment, le plus simple est de voir le film pour ce qu'il est, un film, et non une dénonciation d'un quelconque sujet.

Sujet : Halloween, la nuit des masques
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