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Histoire

Sujet : 1918, la victoire des chars.
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Bubulle2012
Niveau 10
02 mai 2012 à 15:50:34

Le 21 mars 1918 les allemands lancent le plus puissant assaut de toute la guerre, c'est le début d'une bataille gigantesque de plus de 7 mois, "la bataille de France" qui s'achève le 11 novembre par la victoire alliée.

En Mars et en Avril, les allemands attaquent les britanniques et percent leur front en Picardie et en Flandres, la situation est très grâve.
Les français doivent intervenir en catastrophe pour éviter d'être coupée des britanniques en retraite, Foch est nommé généralissime du front ouest.
La progression allemande est finalement enrayée mais les français ont dû faire intervenir une grande partie de leurs forces pour aider les anglais et leurs lignes devant Paris se trouvent en partie dégarnies.

Le 27 mai les allemands attaquent les français sur l'Aisne, nouvelle percée, ils ne trouvent presque rien en face, la route de Paris semble ouverte.
Foch et Pétain ramènent une partie des troupes qui ont aidées les anglais et parviennent à contenir la poussée allemande, la situation reste cependant critique.

Le 9 juin, nouvelle offensive allemande contre les français, direction Compiègne ! Le 11, le général mangin attaque les allemands avec des chars d'assaut et bloque net leur offensive. C'est le premier succès important depuis le 21 mars et il est dû aux chars !

Le 15 juillet, les allemands attaquent les français du côté de Reims.
A l'est l'attaque allemande vient mourrir contre les solides défenses du général Gouraud, à l'ouest elle réussie mieux mais sans succès décisif.
Le 18 juillet les Xème (Mangin) et VIème (Degoutte) armées attaquent les allemands avec appui massif des chars, le front allemand est enfoncé,
début Aout les allemands sont ramenés à leurs position de Mai, Paris est sauvé. Foch est fait maréchal de France.
C'est la deuxième bataille de la Marne, Foch prend l'initiative de l'offensive.

Le 8 aout anglais et français attaquent en Picardie avec des chars, nouvelle victoire, pour la première fois des unités allemandes se débandent devant les chars, jour de deuil pour l'armée allemande d'après Ludendorff.
Le 20 aout, la Xème armée française (Mangin) remporte une nouvelle victoire semblable et relance l'offensive, deuxième jour de deuil, Ludendorf constate l'effondrement du moral de ses hommes face aux chars.
Le 21 aout les anglais attaquent à leur tour en direction de Bapaume, nouvelle succès.

En septembre les franco anglais pousuivent les allemands en retraite, les allemands se rétablissent derrière leurs ligne Hindenbourg.
Foch déclenchent un assaut général de la Belgique à l'Argonne.
En Belgique, les franco anglo belges progressent vers Bruxelles et dégagent la côte.
Au centre, les britanniques et les français s'emparent de la ligne Hindembourg.
Au sud les français et les américains ( qui sont un peu en difficultés) progressent en direction de Mezières.

Début Novembre les allemands se mettent en retraite sur tout le front pressés par des milliers de chars et d'avions, c'est la déroute un peu partout.
Les français préparent une ultime offensive en Lorraine pour le 14 Novembre avec des centaines de chars, mais le 11 l'Allemagne signe l'armistice, l'armée allemande abandonne presque tout son matériel au vainqueur.

[JV]Dragon117
Niveau 6
02 mai 2012 à 16:00:54

Une trés belle victoire !
Domage que nous n'ayons pas été aussi fort en 1940 :-(

Milizionar
Niveau 10
02 mai 2012 à 16:01:24

Bon récit :-)

Alors en quoi les ricains nous on tant aidé à la victoire :question:

Bubulle2012
Niveau 10
02 mai 2012 à 16:09:21

Il y avait quelque divisions US intégrées aux armées françaises pendant la bataille de Juillet mais surtout en seconde ligne.

L'armée US est formée en armée autonome avec son propre commandement en septembre 1918 ( général Pershing ), elle reprend Saint Mihiel que les allemands étaient en train d'avacuer.
Sa principale bataille, c'est la bataille d'argonne de fin Septembre à début Novembre ou elle va éprouver des difficultés et obtnir de moins bons résultats que les franco anglais.

A noter que pendant la seconde bataille de la Marne ( 15 juillet-6 aout 1918 ) les français sont en infériorité numérique face aux allemands, c'est une bataille défensive/offensive, assez semblable à celle de Koursk en 1943 et avec les mêmes conséquences décisives. sur l'issue de la guerre.

Bubulle2012
Niveau 10
02 mai 2012 à 16:33:13

Les chars principaux côté allié.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Char_Renault_FT-17

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mark_IV_(char)

Le FT17 est le premier char moderne, il a servi de base à tous les prototypes qui ont suivi.

hasting1066
Niveau 7
02 mai 2012 à 18:06:32

Ton récit est bien présenté, mais tu pourrais y apporter quelques compléments :

1. La bataille qui va du 9 au 11 juin, c'est la bataille du Matz, celle-ci visait la prise de Paris et fut un échec pour les allemands. Le 9 juin, c'est Humbert qui repousse l'assaut allemand sur Compiègne, il a établi la même défense que celle que Gouraud mettra en place en Champagne un mois plus tard pour éviter le bombardement au gaz ypérite. La contre-attaque du 11 juin, dirigée par Mangin, est livrée avec quatre divisions françaises appuyées de tanks français St-Chamond et Schneider. Ces tanks était de bons engins en terrain plat, mais étaient assez limités pour franchir les tranchées du fait de leur lourdeur, d'où l'idée de la fabrication du tank FT17 de Renault, plus léger et mobile pour le franchissement d'une tranchée. En tout cas, l'assaut du 11 juin, avec les tanks St-Chamond et Schneider, permit de refouler les allemands. Mangin a bien sauvé Paris à la bataille du Matz (9-11 juin 1918).

2. Le revers du 27 mai 1918 est du principalement au général Duchêne qui s'est crut très malin de ne pas écouter la doctrine Pétain, c'est à dire la défense sur la seconde ligne de tranchée pour éviter le bombardement au gaz ypérite. Duchêne sera viré. En quelque sortes, le brillant succès défensif que le général Gouraud remporte en Champagne, le 15 juillet 1918, est la revanche du revers du 27 mai. Gouraud a tout simplement fait preuve de discipline en obéissant à la doctrine Pétain, c'est à dire en défendant sur la seconde ligne pour éviter le bombardement au gaz des allemands. Le 15 juillet 1918, Gouraud a, lui aussi, sauvé Paris.

3. La contre-attaque du 18 juillet 1918 est menée avec une majorité de tanks Renault FT17. Elle permet le nettoyage de la poche de Château-Thierry, avec la capture de 30 000 prisonniers allemands, ainsi que 500 canons et 3300 mitrailleuses capturés par les alliés. C'est un petit Iéna. L'assaut du 18 juillet 1918 fut mené sans préparation d'artillerie française, si bien que les premières lignes allemandes furent emportées très vite car les allemands ne s'attendaient pas à un assaut français et nos troupes d'assaut capturèrent même des officiers allemands en train de faire leur toilette matinale. Il était dans les quatre heures du matin.

4. Pour finir, les tanks français et britanniques furent engagés dans la majeure partie des grandes offensives du tout nouveau maréchal Foch, d'août à novembre 1918. A la fin du conflit, les français disposaient de 3000 tanks Renault FT 17, des engins qui furent bien utiles pour nettoyer les nids de mitrailleuses.

Bubulle2012
Niveau 10
02 mai 2012 à 20:03:01

Je croyais que la défense en profondeur n'avait pas été pleinement appliquée pendant la bataille du Matz, ce qui a expliqué l'avance initiale des allemands.

hasting1066
Niveau 7
03 mai 2012 à 00:02:56

La défense en profondeur a été appliquée, en tout cas, devant Compiègne.

Bubulle2012
Niveau 10
03 mai 2012 à 16:27:00

On peut remarquer que Foch a battu les allemands en utilisant leurs tactique habituelle, l'enveloppement.

De Juillet à Novembre c'est toujours la même tactique, attaqués et débordés sur leurs flancs les allemands doivent battre en retraite pour éviter l'encerclement.

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c4/Western_front_1918_allied.jpg

Bubulle2012
Niveau 10
03 mai 2012 à 17:57:26

Sur les autres fronts on peut ajouter la victoire des franco serbes en Septembre 1918 commandés par le maréchal Franchet d'Esperey.
L'armée bulgare percée au centre et coupée en deux, une partie encerclée qui capitule après un raid de cavalerie digne de Murat à Iena.

La chute de la bulgarie conduit indirectement à l'effondrement de l'autriche hongrie déjà en pleine décomposition.

En Orient les anglais d'Alemby font capituler la dernière armée ottomane.

On peut dire que les tactiques de 1918 préfigurent déjà la seconde guerre mondiale.

hasting1066
Niveau 7
03 mai 2012 à 18:34:17

Et bien, par exemple, pour aller dans ton sens, il y a l'attaque de la Iere armée française du général Debeney, dans le secteur de Montdidier, du 10 août 1918. Elle a un côté originale du fait que l'on assiste à de la tactique réfléchie dans une offensive. En fait, le général Debeney met en place "l'attaque en équerre". C'est à dire qu'au lieu d'un assaut mené contre toute la ligne allemande, Debeney se contente d'attaquer uniquement les deux parties extrêmes gauche et droite de la ligne allemande. Les deux assauts français, menés de manière perpendiculaire, doivent se rejoindre à Montdidier une fois les positions allemandes enlevées d'assaut. On peux dire que Debeney a donc agi sur les flancs de l'ennemi. Une fois les deux percées réussies, les français seront sur la ligne de retraite du reste des troupes allemandes, c'est à dire celles qui n'ont pas été attaquées, ou, si on veux, celles qui sont enfermées à l'intérieur de l'attaque en équerre. Le premier assaut français est mené d'ouest en est, alors que le second assaut est dirigé du sud au nord. Au final, les deux attaques françaises réussissent, le 94eme régiment s'illustre, et Debeney capture environ 12 000 prisonniers allemands dont la retraite a été coupée par "cette attaque en équerre". Cette tactique avait le mérite d'économiser les forces et d'éviter trop de pertes.

hasting1066
Niveau 7
03 mai 2012 à 19:16:42

En septembre 1918, lors de l'offensive de Franchet d'Esperey en Macédoine, c'est la XIeme armée allemande qui capitule après le raid de cavalerie, c'était une armée composée surtout de bulgares et un peu de mitrailleurs allemands. 90 000 bulgares déposent les armes devant les cavaliers français, ces derniers leur ayant coupé la retraite.

Bubulle2012
Niveau 10
03 mai 2012 à 21:55:07

Je viens de trouver un texte écrit par le maréchal Fayolle sur la tactique employée en 1918

http://20072008.free.fr/journee442008planensemblesept18doc8.htm

" Les poches de Château-Thierry et de Montdidier avaient été réduites par des opérations en " tenaille ", c'est-à-dire par des attaques concentriques sur les flancs.

Le maréchal Foch va appliquer le même procédé sur l'ensemble du front français.

Ainsi, après la réduction des poches de Château-Thierry, de Montdidier, d'Armentiéres (ou du Kemmel) et de Saint-Mihiel, se fera la réduction de la grande poche de France qui délivrera notre pays et amènera la défaite de l'Allemagne.

On peut dire que la grande et décisive bataille de 1918, bataille qui commence le 21 mars, pour se terminer le 11 novembre, est la bataille des poches : formation des poches, de mars à mai ; réduction des poches, de juillet à novembre.

Du petit au grand le procédé est le même ; c'est la manœuvre par action concentrique, par enveloppement, si chère aux Allemands ; seulement, de septembre à novembre, elle prend une ampleur extraordinaire et toutes les forces alliées : belges, anglaises, françaises, américaines, y participent. "

Bubulle2012
Niveau 10
03 mai 2012 à 22:31:26

Je trouve que la deuxième bataille de la Marne ressemble beaucoup à la bataille de Koursk de 1943.
Si vous connaissez un peu le déroulement de Koursk, la seconde Marne est très comparable.

hasting1066
Niveau 7
04 mai 2012 à 12:46:45

Pour en revenir à la stratégie allemande d'enveloppement, la plupart des historiens se demandent ce que les allemands avaient vraiment en tête en attaquant Verdun en 1916. Autant dire que plus personne ne croit à ce que Falkenyn, chef d'état-major des armées allemandes, raconte dans ses mémoires, lorsque celui-ci évoque son désir de saigner à blanc toutes les troupes françaises. Si tel avait été le cas, pourquoi, alors, les troupes allemandes ont tant cherché à gagner sans cesse du terrain pendant les cinq mois d'offensives allemandes sur les deux rives de la Meuse. Ça ressemble plus à un désir de percer ou d'envelopper. D'ailleurs, lorsque l'on lit les mémoires de guerre du maréchal Pétain, celui-ci évoque le fait que les allemands désiraient certainement "un nouveau Sedan". Pour défendre sa théorie, il se sert des mémoires du prince impérial de Prusse, le commandant de la Veme armée allemande, corps qui fut chargé des attaques allemandes sur Verdun. En fait, étrangement, le prince impérial de Prusse n'évoque jamais, dans ses mémoires, un désir de "saignée", mais il évoque plutôt le désir de prendre Verdun et d'améliorer par ce résultat la situation stratégique allemande. Ainsi, Pétain pense, en se basant sur les écrits du prince impérial de Prusse, que l'objectif allemand, à Verdun, était, en attaquant sur les deux rives de la Meuse, pousser les troupes françaises dans Verdun, via un gigantesque mouvement d'encerclement, et faire capituler la IIeme armée française dans Verdun (Verdun est à cheval sur les deux rives de la Meuse). Un grand trou stratégique se serait alors formé dans la ligne de front, largement exploitable stratégiquement pour éliminer, par les arrières, les autres armées françaises de la ligne de front. Je pense que Pétain est dans le vrai et, d'ailleurs, l'historien britannique feu Liddle Art était persuadé lui aussi de cette théorie de l'enveloppement allemand à Verdun, et aucunement d'un désir de "saignée" qui ressemble plus à de la mauvaise foi. On a certainement évité un nouveau "Sedan". Cette fois, l'armée française avait tenu ses positions de manière impeccable, si bien que le prince impérial de Prusse reconnut, dans ses mémoires, qu'il avait perdu la bataille de Verdun (février - décembre 1916).

Bubulle2012
Niveau 10
04 mai 2012 à 13:13:11

Je pense que l'attaque allemande a verdun a été fait sur un trop petit front (20 km d'étendu) pour envisager une percée décisive du front.
La stratégie était certainement de s'emparer de Verdun par un coup de main surprise et forcer ainsi les français à engager le plus gros de leurs forces dans la bataille pour reprendre la place forte qui avait une grande importance morale.
En tous les cas, les deux objectifs de Falkenhayn n'ont pas été atteints.

Bubulle2012
Niveau 10
04 mai 2012 à 13:15:14

A oui remarque, le point de vue de Pétain est interessant, je ne le connaissais pas effectivement les allemands ont sans doute du tenter leur tactique favorite.

hasting1066
Niveau 7
04 mai 2012 à 19:42:03

A Verdun, pendant la phase offensive allemande, tu avais toujours quelques mitrailleurs, ou quelques grenadiers, voir un appui d'artillerie de 75mm pour stopper ou freiner les attaques allemandes. Les allemands, au bout de cinq mois d'assauts, ne prirent que peu de terrain. Finalement, Mangin, du mois d'août à décembre 1916, va reprendre la quasi totalité des gains allemands. Fleury est repris fin août, Douaumont en octobre, Louvrermont en décembre. L'artillerie lourde française fut très précieuse dans cette phase.

D'ailleurs, l'offensive décisive que le général Franchet d'Esperey a lancé en Macédoine, à partir du 15 septembre 1918, ne fut pas préparée différemment. Il y a eu une préparation d'artillerie lourde, mais elle fut peu efficace du fait du terrain montagneux de la Macédoine. En outre, nous n'avions pas de tanks sur ce front. Du coup, il fallut le sacrifice de quasiment 90 % des effectifs d'un régiment français de métropole, et même de son colonel, pour pouvoir s'emparer du Drobopolje dont le sommet montagneux était garni d'un blockhaus armés de mitrailleuses allemandes. Dans le même temps, deux autres régiments français de métropole s'emparaient, avec moins de difficultés, du Sokol. Ainsi, les deux positions du Drobolpolje et du Sokol capturées par les trois régiments français de métropole, il y avait une exploitation stratégique à mettre en place. Les serbes, tout en chantant la Marseillaise pour remercier le sacrifice de nos soldats, ainsi que l'infanterie de Marine française et quelques sénégalais poursuivirent les bulgares en retraite et firent une nouvelle progression en avant. Une percée fut alors réalisée, ce qui permit de couper en deux les forces bulgares. La XIeme armée allemande, ou plutôt germano-bulgare, fut alors isolée. On connait la suite, la cavalerie française coupa la retraite à cette XIeme armée allemande qui fut obligée de se rendre. La Bulgarie signa la paix par la suite. La Serbie, la Roumanie, la Macédoine étaient libérées et les français arrivèrent même jusqu'au Danube. Il y a des cimetières militaires français en Macédoine.

Bubulle2012
Niveau 10
05 mai 2012 à 15:03:15

D'après Fayolle, les allemands avaient l'intention de refaire un Sedan bis pendant la deuxième bataille de la Marne.

" Dés lors, il semble bien que le plan des Allemands se dégage avec netteté.

Ils veulent encercler la montagne de Reims et, en même temps, s'ouvrir les passages de la Marne.

Dans ce but, l'attaque à l'est de Reims, en Champagne, aura pour objectif la Marne, vraisemblablement, de Condé à Châlons et même plus en amont.

En faisant converger leurs armées d'attaque vers la région Epernay, Châlons, les Allemands visaient à envelopper dans la Montagne de Reims la Ve armée française en totalité et la moitié au moins de la IVe armée, et à les obliger à mettre bas les armes.

Ainsi serait réalisée, mais sur une échelle plus grande encore, une manœuvre comparable à celle qui avait amené les désastres de Metz et de Sedan en 1870 et d'où sortirait sans doute la fin de la guerre. Aussi avaient-ils baptisé cette formidable attaque, qu'ils espéraient bien être la dernière, " le Friedensturm ". "

http://20072008.free.fr/journee282008belleauprepa2ebatmarnedoc1.htm

Bubulle2012
Niveau 10
05 mai 2012 à 15:05:07

Friedensturm = offensive pour la paix !

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Sujet : 1918, la victoire des chars.
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