Un anime qui a beaucoup fait parler de lui à coup de rumeurs avant sa sortie, notamment pour son staff (qui a fuité longtemps avant l'annonce) et la possibilité, à l'époque, que l'anime soit dans la case Anime no Chikara. (voir des infos ici sur celle-ci : http://www.anime-janai.com/2009/12/30/le-pouvoir-des-animes/ ) À l'instar de cette case, cet anime est original (inspiré d'aucun jeu/roman/manga), ce qui n'est pas si fréquent et anodin.
Comme je pense qu'un staff et un genre, c'est beaucoup plus parlant qu'un synopsis, je m'attarde tout d'abord là-dessus.
STAFF
Réalisateur : Akiyuki Shinbô (The Soul Taker, Sayonara Zetsubou Sensei, Mahou Shoujo Lyrical Nanoha)
Scénariste : Gen Urobuchi (peu d'expérience dans l'animation, mais scénariste pour Nitro+, Studio de VN, où il a scénarisé Saya no Uta, entre autres)
Chara design : Ume Aoki (Hidamari Sketch)
Compositeur : Yuki Kajiura (Mai Oto-hime, Noir, Petite Cossette)
SYNOPSIS
Puella Magi Madoka Magica démarre comme une histoire de magical girl assez classique : De jeunes demoiselles croquent la vie à pleines dents, ont (ou pas) leurs premiers amours, le tout avec la plus grande insouciance possible quand un jour, une élève est transférée dans leur classe. Très vite, elle sera au centre d'événements étranges. Elle a tout d'abord été vue dans le rêve de Madoka la veille à qui elle prodiguera un conseil qui semble venu de nulle part. Enfin, elle pourchassera un espèce de peluche et s'en prendra à Madoka qui essaie de la protéger. C'est alors qu'une puella magi apparait pour les secourir...
CASTING
Kaname Madoka : Aoi Yuuki (Kuhouin Murasaki - Kurenai, Victorique - GOSICK, Tepes Mina - Dance in the Vampire Bound)
Miki Sayaka : Eri Kitamura (Yuka Uchida - Minami-ke, Wisla Tatiana - Last Exile, Araragi Karen - Bakemonogatari, Kokonoe Rin - Kodomo no Jikan)
Akemi Homura : Chiwa Saito (Halevy Louise - Gundam 00, Sugisaki Miku - Mitsudomoe, Kohaku - Kobato, Tama - Kamichu!, Hitagi Senjougahara - Bakemonogatari)
Kyube : Emiri Katou (Hiiragi Kagami - Lucky Star, Kazura Tamaki - Zettai Karen Children, Blair - Soul Eater, Kinoshita Hideyoshi - Bâka to Test to Shôkanjû)
Kyouko Sakura : Ai Nonaka ( Ibuki Fûko - Clannad, Shima Katase - Stellvia, Kafuka Fûra - Sayonara Zetsubou Sensei, Shishidô Imoko - Sora wo Kakeru Shoujo)
AVIS
Si la série démarre avec de nombreux clichés du genre qu'on peut retrouver, par exemple, dans Card Captor Sakura ou encore dans Mahou Shoujo Lyrical Nanoha, la série se démarquera assez vite par bien des aspects.
Le premier indice qui frappera pratiquement tout le monde, c'est la musique de Kajiura, qui n'est, à priori, pas la plus indiquée pour une ambiance de magical girl.
Après, il est évident que vu l'horaire de diffusion au Japon (entre 1h et 2h du matin, je sais plus exactement) prouve, si on s'en doutait pas vu le staff/studio qu'on n'est bien devant un anime pour anime-fans et non pour petites filles, tout comme, là encore, Mahou Shoujo Lyrical Nanoha en 2004 (qui disposait également de Shinbô à la réalisation~).
Mais là où l'ambiance sombre de la série est prouvée, c'est "à cause"/"grâce" à la présence de Urobuchi Gen au script, le monsieur, relativement populaire dans l'otakusphère (japonaise) étant réputé pour ses scénarios plutôt bons (considéré comme le meilleur scénariste de Nitro+ par beaucoup) mais surtout très sombres. Il est intéressant de savoir que le studio et le scénariste ont essayé de déjouer les pronostics en déclarant vouloir faire un anime léger qui "réchauffe les cœurs". Mais ce fût en vain : Le premier épisode laissait déjà trop d'indices.
Personnellement, je trouve que cette série est un bon vent de fraicheur (on est servis cette saison, avec Hourou Musuko de l'autre côté), pas vraiment sur le genre Magical Girl, puisque les magical girls "pour otakus" semblent vraiment se multiplier et devenir un sous-genre à part entière. Mais plutôt sur la production actuelle, rares sont les animes d'aujourd'hui où le scénario est suffisamment bien écrit pour qu'on se dise "putain, mais qu'est-ce qu'il va se passer ?" et qui permettent d'émettre des théories plus ou moins bancales (mais c'est le lot du fan). Le scénario montre déjà les thèmes sur lesquels on peut beaucoup réfléchir.
Visuellement, c'est du très bon, mais je ne suis pas complétement convaincu, je trouve certains plans ratés (les premières secondes de l'épisode 4) et je n'adhère pas toujours aux délires visuels que représentent les sorcières (celle de l'épisode 2 m'a pas franchement convaincu, tandis que celles des 3 et 4 étaient franchement intéressantes). Il est évident que si on a le courage d'attendre les sorties Blu-ray (et d'éviter les spoils), il ne faut pas hésiter, connaissant l'habitude que les studios (et surtout Shaft) ont à améliorer significativement le rendu visuel comme ce fut le cas pour Bakemonogatari récemment. Et vu la popularité inhabituelle qu'a la série (ma source sur place - qui vaut ce qu'elle vaut - compare Madoka à Haruhi, en terme d'ampleur au Japon), il est évident que SHAFT ne va pas négliger les supports physiques.
Bref, Madoka c'est une ambiance qui commence réellement à prendre (à partir de l'épisode 4, où la musique de Kajiura commence à faire son effet, imo), le tout avec des personnages attachants, un script bien écrit, un rythme rondement mené et visuellement, ça se défend très bien. Que demander de plus ?