Se connecter

Loisirs

Aviation

Sujet : Pilotage et Angoisse
1
drakeak
Niveau 10
13 juin 2018 à 15:21:39

Bonjour tout le monde :)

Rêvant de voler et ayant eu comme projet de commencer une formation de pilote depuis peu, j'ai décidé d'effectuer un vol d'initiation auprès de l'aéroclub le plus proche de chez moi (Montpellier). Et j'ai fait ce vol hier. après-midi.
J'étais aux commandes d'un Evektor Sportstar : léger, petit, glasscockpit, manche à balai très sensible. Pas de chance pour moi, le vent s'était à mon arrivée. Un vol en Cessna prévu plus tard a été repoussé à plusieurs jours, mais le personnel m'indique que l'avion sur lequel j'allais voler serait stable et plus résistant à de telles conditions météo. Mais près de l'aérodrome, il y a un grand bâtiment qui a posé problème (Parc des Expositions). Dès le décollage, nous avons subi quelques turbulences qui ont bien secoué l'appareil. Je sentais bien que mes organes faisaient de la voltige à l'intérieur de moi. Ca s'est bien sûr calmé relativement vite, mais pour un premier décollage sur avion biplace... ça n'a pas aidé à la suite.

La suite, c'est que je me suis très vite rendu compte que les commandes étaient très sensibles à ce que je faisais. A peine je caressais le manche que je partais sur un virage ou que l'avion faisait coucou de la tête. Moi de base, j'ai une assez mauvaise motricité fine: j'écris mal, c'est pire quand j'écris vite évidemment, je suis nul pour lancer/rattraper des trucs et j'ai toujours eu du mal à ressentir ma force, càd je bouscule violemment quelqu'un lorsque j'essaie de faire une tape dans le dos amicale (pourtant je ne suis nullement musclé, je n'ai d'ailleurs que très peu de force dans les bras, c'est dire...). De ce fait, un simple mouvement dans le ciel faisait tortiller l'avion, l'instructeur me demandant à chaque instant d'être plus tranquille au volant.
Pendant le vol, le fait de mesurer et contrôler ma force était un effort. Ce fut donc assez éprouvant de tenir le manche pendant cette petite demi-heure de vol. C'était passé relativement vite malgré mon angoisse.

Au passage, je tiens à préciser que je n'ai pas passé mon permis de conduire (donc c'est hier que j'ai découvert la problématique de manœuvrer un véhicule) et je suis déjà monté à plusieurs reprises dans un avion de ligne, de mon enfance à l'an dernier, ce qui fait que je n'ai quasiment pas peur de prendre l'avion. Peut-être un peu lors du décollage d'un tel engin avec une belle diagonale, mais les atterrissages sont plutôt sereins (y compris lors du vol d'initiation). Malgré ça, le vol en lui-même était beau (si on ne compte pas le transport public, ce fut aussi mon baptême de l'air) et j'ai apprécié les rares moments de calme et de découverte de paysages familiers vus du ciel.

Ainsi, avant de m'inscrire à l'aéroclub et débuter ma formation, je me suis dit qu'il valait mieux aller voir un médecin aéronautique pour voir si je suis apte à voler avant de commencer à financer la formation pour rien.

Je ne suis pas venu ici uniquement pour partager cet événement, j'ai surtout quelques questions :
Ça vous est déjà arrivé ? Est-ce possible d'apprendre à gérer ça ? De s'habituer aux sensations de vol via un simulateur ? Le médecin aéronautique fera-t-il un check sur la motricité fine et, si oui, cela sera-t-il pénalisant ? Pourra-t-il m'aider ?

kobhalt94
Niveau 10
17 juin 2018 à 21:09:37

D'aussi loin que je me souvienne aucun test de motricité m'a été demandé en examen médical
Pas contre pour des test compagnies ou pour l'armée oui.

Tu finira par t'habituer aux sensations mais qu'au prix d'une pratique réelle, le simu t'entrainera très bien pour les procédures ou pour réviser chez toi (FSX, P3dV4...) mais ne remplacera jamais les vraies sensation et le sens du pilotage.
En discutant avec des pilotes de lignes, ils m'affirment que malgrè le très grand réalisme des simu à 600€ l'heure de vol (simu certifiés, avec vérins et instructeur), ils ne retrouvent pas le feeling de l'avion à l'arrondi avant de toucher le sol, ni en virage, ni en conditions perturbées etc... Très bien pour réviser les procédures, moins pour t'habituer à la machine aux commandes.

Avoir des appréhensions en avion arrive à tout le monde, c'est un mode de transport qui pardonne peu les erreurs. Le bon côté des choses c'est que l'on commence à comprendre l'être humain et l'on peu adapter l'apprentissage du vol à son élève. Mais ça passera par de vraies heures de vol.
Tu acquieras assurance, fierté et l'envie de re-voler prendra finalement le dessus :ok:

Fais confiance aux médecins et instructeurs, avoue tes "faiblesses" et travaille avec eux pour arriver au graal :ok:

BalancedRock
Niveau 29
19 juillet 2018 à 20:27:16

Chaud j'ai fait un stage dans cet aéroclub :hap:

Sinon oui mieux vaut consulter un médecin aéronautique dans tous les cas, même si je pense pas que l'angoisse soit lié à la pathologie

drakeak
Niveau 10
13 janvier 2019 à 16:49:03

Et sinon concernant l'ULM, ça se passe comment ?

Pseudo supprimé
Niveau 8
19 janvier 2019 à 13:10:26

Entraine toi en planeur, c'est un pilotage beaucoup plus fin et ça te donnera de très bonnes bases si tu souhaites continuer vers un PPL ensuite.

Et t'apprendra à jauger tout ça sur le planeur :ok:

1
Sujet : Pilotage et Angoisse
   Retour haut de page
Consulter la version web de cette page