Avec l’emménagement dans la U Arena, le 23 décembre, le Racing va révolutionner l’expérience d’un match. Et changer son modèle économique. Le premier match dans le stade tout fermé est programmé le 23 décembre face au Stade Toulousain.
- Stade couvert fermé
- 350 millions d’euros, « que des fonds privés»,
- 30 000 spectateurs (rugby) Sur le seul poste de la billetterie, le Racing pourrait gagner 8 millions d’euros par saison. Encore faut-il remplir le nouveau stade…
- tout-synthétique, nom de code « soft grass »
Avec l’Arena, un match deviendra une expérience. Mesdames, messieurs, les concepteurs ont pensé à tout : vos yeux, vos oreilles, vos fesses, votre nez et votre estomac. « Nous aurons le plus grand écran géant du monde (2 400 m²), détaille Lorenzetti.
Pendant les matches, il sera réduit à 800 m² parce que les coaches ont un peu grogné. Ils ne voulaient pas que ce soit trop perturbant pour les joueurs. Apparaîtront les pulsations cardiaques de tel joueur, les watts générés par la dernière mêlée... Les sièges seront très confortables et il y aura 73 000 m3 d’air renouvelé par heure. Pour le son, c’est le célèbre acousticien Jean-Paul Lamoureux qui a œuvré. Vous trouverez aussi trente-cinq lieux de restauration. Ce sera mieux qu’un stade connecté puisque vingt mille connexions simultanées seront possibles. » Quand la téléportation existera, elle sera disponible d’abord à l’Arena. En attendant, on y verra du motocross en novembre et prochainement, peut-être, des courses de drones ou du esport.
Dans l’Arena, il n’y aura plus de pluie, plus de vent et plus d’herbe. Point d’hybride, le Racing a opté pour le tout-synthétique, nom de code « soft grass ». « Il y a dix ans, les premiers terrains synthétiques avaient mauvaise réputation, explique
Sylvain Bertrand, le médecin du club. Mais les dernières études, notamment celle très fouillée de l’université de Cardiff, démontrent que le risque de blessure moyen sur ces terrains est désormais identique, si ce n’est inférieur. Nous utiliserons le soft grass, la dernière génération, pour laquelle les joueurs avaient voté après des tests passés en 2015. Elle est labélisée “World Rugby“ . La clé pour limiter les risques, c’est le chaussage. » D’où l’extrême attention portée à la semelle de chacun. C’est d’abord le robot de l’institut biomécanique Charpak à Paris qui a servi de cobaye. Puis mi-juillet, munis de capteurs, les joueurs ont testé leurs appuis, en présence de biomécaniciens marseillais pour définir le bon type de crampons. Le Racing enverra ensuite à tous les clubs du Top 14 les résultats de ces études pour qu’ils viennent correctement équipés à l’Arena. « On travaille depuis la saison dernière à une forme de jeu pour l’Arena, dit le coach Laurent Labit. Le recrutement aussi a été pensé pour ça. Ce terrain va accélérer le jeu et les temps de jeu effectifs à l’Arena seront sûrement les plus importants. »
https://youtu.be/yIcX55N58_M
http://www.uarena.com/article/l-experience-des-grands-frissons_a13/1 + pdf l'équipe 24 aout.
