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1973 Réalisé par Nicolas Roeg 112 mn avec Julie Christie, Donald Sutherland, Hilary Mason

Synopsis : John et Laura Baxter viennent de perdre leur fillette, Christine, victime d'une noyade accidentelle. Ils se rendent à Venise, où John doit travailler à la restauration d'une église et où Laura espère oublier son chagrin. Au cours d'une promenade, Laura est abordée par deux vieilles femmes, dont l'une, aveugle et dotée de pouvoirs occultes, lui affirme avoir vu son enfant défunte et lui annonce que John court un grave danger à Venise.

J'ai regardé ce film tout a fait par hasard sur mycanal et je l'ai trouvé assez intéressant. L'atmosphère d'une Venise quasi déserte est pesante et assez inédite. Elle est même employée à contre courant la rendant insalubre et menaçante.

Il faut bien suivre l'histoire car c'est un peu compliqué et malheureusement le film ne nous donne pas toutes les réponses.

Apparemment il fait parti des meilleurs films britanniques

En tout cas à regarder une fois pour son ambiance à la Lynch

Tiens, faut que je le revois celui-là, il m'avait beaucoup frustré au visionnage, mais a tellement bien vieilli dans ma tête.

En tout cas, Nicolas Roeg se serait aussi inspiré du sympathique Qui l'a vue mourir ? d'Aldo Lado sorti l'année d'avant (même cadre de Venise, même ambiance mystérieuse, sur un couple en deuil).

En tout cas l'ambiance, ce serait plus juste de dire que c'est à la Roeg qu'à la Lynch.
Et puis c'est un des meilleurs réalisateurs de fiction avec ce style de montage complexe sur l'ensemble de ses films. Lynch est un super réalisateur aussi mais ses films se tapent la fausse étiquette de film expérimentale, là où Nicolas Roeg, même pour un film bordélique comme Enquête sur un couple, s'est toujours maintenu dans le cadre de la fiction.

C'est pour ça que j'ai plus tendance à admirer Nicolas Roeg ou Peckinpah par exemple, parce qu'ils savent déconstruire leur film sans que ça soit pris pour un gros mindfuck, là où Lynch est clairement inscrit dans le film de l'étrange et qu'il a étonné tout le monde avec son "Une histoire vraie".
Après, ce sont tous des grands patrons mais voilà, j'avais envie d'insister sur la différence entre Lynch et Don't look now. A mon avis.

Petit détail, la musique de Pino Donaggio dans ce film a été remarquée par De Palma (qui a dû chercher un autre collaborateur après la mort de Bernard Herrmann). C'est un peu à partir de là que Donaggio a travaillé sur la bande son de Carrie, Blow Out, Body Double, Pulsions, etc.

Ah tiens, j'ignorais que Qui l'a vue mourir (bien aimé) avait été une source d'inspiration pour celui-ci (que je n'ai pas vu, pour le coup). Il me fait de l’œil depuis des années, pourtant.

Sur mon ordi depuis des lustres, je me suis juré de le mater et ça n'est toujours pas fait.

AllSunny qu’est ce qui t’as frustré dans Don’t look now ?
J’viens d’enchainer The man who fell to earth et Don’t Look Now. Et c’est clairement le premier qui m’a frustré.

De souvenir, c'est au niveau de l'intrigue, la fatalité, le mystère très étouffant et puis ce style de montage très particulier auquel j'étais pas encore habitué pour pleinement y adhérer. A l'époque, j'avais surtout trouvé que ça faisait petit malin, surtout à la fin, parce que je n'arrivais pas à dégager un sens assez clair à toutes ces mystifications.

Je dis pas qu'en le revoyant aujourd'hui, j'aurais une vision plus limpide, mais je serais plus touché par les thèmes et plus sensible à la recherche d'ambiance et tout ça.

Pour le film avec Bowie, franchement, j'ai pas eu de problème, il est bien cool, il y a beaucoup de grands moments, mais je regrette que le film perd en puissance avec sa longueur et qu'il aurait dû être plus radical dans ses disgressions, là où on comprend un peu trop tout trop simplement. Bowie a une aura dans le film, mais il manque un truc pour que ce soit totalement abouti.

Après, c'est marrant, mais je retourne souvent ma veste avec ce réal, Enquête sur un couple, ça m'avait rebuté et j'avais beaucoup de reproches, mais au final, ça vieillit bien dans mes souvenirs.

Le 29 mars 2020 à 13:47:39 AllSunny a écrit :
De souvenir, c'est au niveau de l'intrigue, la fatalité, le mystère très étouffant et puis ce style de montage très particulier auquel j'étais pas encore habitué pour pleinement y adhérer. A l'époque, j'avais surtout trouvé que ça faisait petit malin, surtout à la fin, parce que je n'arrivais pas à dégager un sens assez clair à toutes ces mystifications.

Pourtant j'ai vraiment pas vu de scènes prenant de haut le spectateur, la construction scénaristique laisse toujours de quoi digérer les scènes à fort mysticisme. Pour ça que j'ai adoré Don't Look Now et Walkabout.

Je dis pas qu'en le revoyant aujourd'hui, j'aurais une vision plus limpide, mais je serais plus touché par les thèmes et plus sensible à la recherche d'ambiance et tout ça.

Absolument bluffante l'ambiance instaurer.

Pour le film avec Bowie, franchement, j'ai pas eu de problème, il est bien cool, il y a beaucoup de grands moments, mais je regrette que le film perd en puissance avec sa longueur et qu'il aurait dû être plus radical dans ses disgressions, là où on comprend un peu trop tout trop simplement. Bowie a une aura dans le film, mais il manque un truc pour que ce soit totalement abouti.

Là j'ai eu un vrai soucis sur la longueur du film (2h15, c'est correct hein), le personnage de Bowie se repose sur son aura, et ne prend pas vraiment d'épaisseur au fur et à mesure du film. Si l'intro m'avait conquit comme chaque Intro de Roeg que j'ai pu voir, le film m'a laisse sur le coté progressivement..

Après, c'est marrant, mais je retourne souvent ma veste avec ce réal, Enquête sur un couple, ça m'avait rebuté et j'avais beaucoup de reproches, mais au final, ça vieillit bien dans mes souvenirs.

Je te dirais ça dans quelques années, j'ai flirter avec Roeg pour la 1ere fois il y'a tout juste deux mois avec Walkabout, et maintenant j'ai envie de dévorer sa filmographie tant le film me colle à la peau (Don't Look Now aussi d'ailleurs)