J'entends par la des romans qui vont ont tellement ému qu'ils vous ont gardé une marque indéniable dans votre vie
Aussi dite pourquoi ca vous a ému
Ta question m'a fait compter que j'ai un peu plus de 125 bouquins notés 4 ou 5/5 sur Goodreads, qui m'auront tous durablement apportés quelque chose.
Desquels tu veux que je te parle.
De ceux qui t'ont tellement ému qu'ils t'ont gardé une marque indéniable dans ta vie
Don Quichotte car exceptionnellement drôle.
Les Frères Karamazov car exceptionnellement bien sous tous les aspects.
Voyage au bout de la Nuit pour le style inimitable et son héros incisif.
Guerre et Paix car le livre traduit le très haut niveau de conscience de son auteur.
La Recherche de Proust pour sa qualité d'écriture, sa finesse, son intelligence, sa sensibilité.
OSHOKOLM c'est une liste excellente
Par contre c'est vrai que Don Quichotte est drôle jusqu'à présent ? Le roman est quand même très vieux
Le 01 août 2017 à 15:53:53 GetSchwiftyy a écrit :
OSHOKOLM c'est une liste excellentePar contre c'est vrai que Don Quichotte est drôle jusqu'à présent ? Le roman est quand même très vieux
Tellement excellente qu'il a cité ce qu'il y a de plus mainstream au possible
Très déçu, j'espere qu'il trollait
Maintenant que tu le dis , je ne trouve même pas dans sa liste un Guillaume Musso ou un Marc Lévy, quel aubaine
Le 01 août 2017 à 15:53:53 GetSchwiftyy a écrit :
OSHOKOLM c'est une liste excellentePar contre c'est vrai que Don Quichotte est drôle jusqu'à présent ? Le roman est quand même très vieux
Je pense qu'il est encore plus drôle qu'à l'époque. C'est un humour fin et joyeux, burlesque, connaisseur de l'homme. 400 ans c'est pas grand-chose dans l'histoire des comportements humains, et DQ traite de thèmes quasi-éternels. C'est pas comme Rabelais en tout cas.
Sade - Les 120 Journées de Sodome, même si je le trouve plutôt médiocre, le roman m'a fait revenir vers la lecture quand j'étais plus jeune.
Dante - Enfer C'est beau, ça m'a aidé à me constuire, ça m'a passionné pour la théologie quand je n'avais que 15 ans.
Lautréamont - Les Chants de Maldoror Rien à dire si ce n'est que sa prose magnifique m'a fait découvrir et aimer la poésie.
Céline - Voyage Au Bout de la Nuit - J'ai été marqué avec le recul mais il m'est impossible de pouvoir dire la raison du pourquoi.
Poe et Lovecraft - Mes deux premiers amours de jeunesse qui ont développé mon gout pour l'épouvante.
Ca change tout le temps, en ce moment j'imagine que je citerais Illusions perdues, Cent ans de solitude, L’Éducation sentimentale, 2666 et d'autres, parce que toutes les émotions qu'ils suscitent proviennent d'un effet de composition, de rupture avec le caractère conventionnel de la narration et c'est ça qui fait la force du roman en tant que genre long.
Illusions perdues de Balzac pour moi, pour la perfection incarnée.
Le livre de l'Intranquilite de Pessoa pour le torrent d'émotion qui en émane.
L'Etranger de Camus qui m'a réconcilié avec les classiques dans ma tendre jeunesse.
Les cahiers de Cioran pour la claque que j'ai reçue il y a peu.
Aphorismes sur la sagesse dans la vie de Schopenhauer, pour la clairvoyance de ce philosophe qui a réussi à me dépeindre et m'émouvoir.
Crime et châtiment me bouleverse encore, car vraiment c'était une surprise pour moi d'avoir une fin aussi... Brutale ? Je m'attendais à quelque chose de moralisateur et c'est bien le cas, mais en même temps ce n'est ni une mauvaise fin, ni une fin heureuse, ni quelque chose de vraiment moral, c'est véritablement une réalité qui est montrée, plutôt, et qui fait très mal quand elle nous frappe.
Le dénouement était quelque chose que je n'attendais vraiment pas, tout le bouquin joue sur le sort de Raskolnikov, on ne sait pas s'il échappera ou non à la prison, s'il vivra heureux, mais c'est entièrement abandonné dans la dernière partie où il s'agit plutôt d'un choix de Raskolnikov, les choses étant finalement fixées.
Le 01 août 2017 à 16:53:33 Everlasting a écrit :
Le 01 août 2017 à 15:53:53 GetSchwiftyy a écrit :
OSHOKOLM c'est une liste excellentePar contre c'est vrai que Don Quichotte est drôle jusqu'à présent ? Le roman est quand même très vieux
Je pense qu'il est encore plus drôle qu'à l'époque. C'est un humour fin et joyeux, burlesque, connaisseur de l'homme. 400 ans c'est pas grand-chose dans l'histoire des comportements humains, et DQ traite de thèmes quasi-éternels. C'est pas comme Rabelais en tout cas.
Il y a quand même des longueurs et certaines blagues sont faites plusieurs fois...
Les Démoniaques de Koping Mattias
Très dur ce bouquin...
C'est l'histoire d'une vengeance.
L'histoire d'une fille qui affronte une bête.
Son proxénète, son violeur.
Son père.
Drogues, meurtres, esclaves sexuelles, pédophilie. Au cœur d'un village qui borde l'autoroute, entre marécages lugubres et forêts profondes, un monstre se déploie.
Depuis la Souille, son repère situé au cœur de la forêt, l'Ours dirige son clan d'une poigne de fer et repousse chaque jour les frontières de son empire criminel.
Sa fille Kimy n'a qu'une obsession : attendre froidement l'heure de la vengeance. Car si personne ne se souvient de son visage, nul n'oubliera sa colère.
L'Etranger de Camus, qui a été, pour des raisons obscures, le début de mon intérêt pour la psychologie
The Strange Accident of the Dog in the Night Time, de Mark Haddon, pour sa poésie et sa vision d'un enfant au syndrôme d'Asperger.
Désert, de Le Clézio, pour la beauté
Les Mots pour le Dire, de Marie Cardinal, pour la psychanalyse
Là maintenant je dirais les bouquins de Bukowski , qui m'ont aidé a relativiser pendant une période un peu dégueulasse de ma vie .
Il est un pont sur la Drina d'Ivo Andric.
Pourquoi ?
Hummm je pense que c'est assez indéfinissable.
Maladroitement je dirais par un côté il montre l'horreur de ce que peu être le genre humain, et par un autre l'inverse, ce que les humains peuvent être lorsqu'il arrête de voir leurs religions et leurs cultures comme un mur mais plutôt apprendre de l'autre et partager.
A chaque fois que je le lis, je retrouve malgré tout un peu d'espoir.
Le désert des Tartares de Buzzati, même si à première vue durant la lecture j'avais pas le sentiment de tant apprécier (sauf un passage de quelques pages qui m'a immédiatement frappé), avec le recul c'est un livre qui me revient souvent en mémoire et qui me vient très vite quand on me demande des références à lire. Et puis le thème de l'œuvre est tellement universel que c'est compliqué de ne pas être touché.
Dune d'Herbert, c'est l'œuvre qui m'a fait prendre goût à la lecture je pense (même si j'avais déjà lu quelques trucs avant, donc LSDA). Et puis je n'ai jamais rien retrouvé de plus fort en SF depuis. C'est grand, c'est vaste, c'est complet, c'est envoutant, c'est beau, ça m'évade vraiment.
Price de Tesich, je ne sais pas l'expliquer, mais ce livre m'a touché. Pourtant je ne pense pas que ça soit un "grand" livre, mais j'ai été transporté par cette histoire.
Demande à la poussière de Fante. Cet auteur c'est celui qui m'a le plus directement transpercé je pense, je me suis senti proche de ce qu'il est, ou de ce qu'il peut en laisser transparaitre dans ses œuvres. Et ce roman est la quintessence de cela.
Les raisins de la colère et A l'Est d'Eden de Steinbeck. Parce que c'est grand, c'est précis, c'est humain.
Et il y en a pleins d'autres qui m'ont touchés, à des degrés différents, surement même plus fortement que ceux cités plus haut, mais ce sont ceux auxquels j'ai pensé ce matin.