vous lisez beaucoup de livre en vo ? ou quoi que vous lisiez c'est la vf pour vous ?
Et selon vous on perd beaucoup dans la traduction ? Parce que c'est sûr que si on traduit Cyrano en allemand, on va perdre beaucoup du texte d'origine, on perdrait même un grand intérêt dans la lecture. Mais qu'en est t'il des oeuvres "mainstream" comme harry potter ?
Enfin voila parlant en
Eh bien toutes les œuvres qui cherchent une grande littérarité, notamment la poésie véersifié, y perd effectivement. Essaie de traduire Laforgue ou Queneau en anglais, ça perdrait tout son sens.
Après pour les livres qui s'appuient essentiellement sur le récit ça fonctionne mieux.
Un traducteur ne traduit pas seulement les mots un par un, il recrée l'oeuvre en tenant compte du style, du registre, du vocabulaire imagé etc. Ce qu'on perd et qui fait la différence, c'est pas tant le contenu, mais bien la langue. L'anglais bien employé a son élégance, son efficacité, sa beauté propre, et l'intérêt de la littérature c'est aussi ça. Alors si tu peux lire en deux, en trois, en quatre, en cinq langues, c'est bien. Et puis ça t'ouvre des portes: mes amis qui lisent qu'une langue, ben ça oriente leurs choix, tu finis par lire que des oeuvres françaises et puis Dostoievski.
Personnellement, je lis environ 2/3 en français.
Observe par exemple les traductions françaises de Moby Dick, tu verras que tu liras plusieurs livres différents à chaque fois.
C'est bien normal, sinon à quoi bon faire une nouvelle traduction ?
Et puis certaines traductions ont rudement besoin d'être remises au goût du jour.
Bon, Moby Dick je regrette pas de l'avoir lu en anglais
Je me demande si La disparition de Perec est traduite dans plusieurs langues
Pour les auteurs anglais, je prend toujours leurs livres en VO. Je me vois mal lire un livre traduit si je peux lire l’original.
Le 09 décembre 2017 à 02:27:53 Statikk a écrit :
Je me demande si La disparition de Perec est traduite dans plusieurs langues
(de) Anton Voyls' Fortgang (Eugen Helmlé, 1986)
(ca) L'eclipsi (Adrià Pujol Cruells, 2017) qui ne contient pas de « a »
(en) A Void (Gilbert Adair (en), 1995) ; Vanish'd! (John Lee) ; A Vanishing (Ian Monk)
(es) El secuestro (Marisol Arbués, Mercé Burrel, Marc Parayre, Hermes Salceda, Regina Vega, 1998), qui ne contient pas de « a »
(it) La scomparsa (Piero Falchetta, 1995)
(ja) En-metsu (煙滅, Shuichiro Shiotsuka, 2010) qui ne contient pas de « a »
(nl) 't Manco (Guido van de Wiel, 2009)
(ro) Dispariția (Serban Foarta, 2010)
(ru) Istchezanie (Valéry Kislov, 2005) qui ne contient pas de « o »
(sv) Försvinna (Sture Pyk, 2000)
(tr) Kayboluş (Cemal Yardımcı, 2005).
"Normal" c'est à voir, tout dépend si l'objectif de la traduction est de rendre fidèlement le livre initial ou bien si le but est de proposer une nouvelle œuvre. Généralement les traductions qui se veulent littéraires s'éloignent de l'objet initial.
Comme l'exemple de Pérec, si on fait un lipogramme en -a ou -o au lieu du -e alors ça change tout.
Tu ne perds et tu ne gagnes jamais rien à la traduction. Tu lis simplement une oeuvre différente.
Le 09 décembre 2017 à 20:56:41 RomanceroGitano a écrit :
Tu ne perds et tu ne gagnes jamais rien à la traduction. Tu lis simplement une oeuvre différente.
/topic
Le 09 décembre 2017 à 19:27:12 NOS-Ademo a écrit :
"Normal" c'est à voir, tout dépend si l'objectif de la traduction est de rendre fidèlement le livre initial ou bien si le but est de proposer une nouvelle œuvre. Généralement les traductions qui se veulent littéraires s'éloignent de l'objet initial.Comme l'exemple de Pérec, si on fait un lipogramme en -a ou -o au lieu du -e alors ça change tout.
Tu supposes qu'il existe une traduction juste / fidèle par livre ? Tu vois bien que c'est absurde.
Pour Perec, bien sûr que ça change tout, vu que les langues sont pas les mêmes lol. C'est pour ça que c'est en fait un très bon exemple. Les traducteurs ont à chaque fois remplacé la lettre la plus commune, faire autrement aurait été infidèle à l'idée de Perec.