JK Huysmans
Lorrain
Peladan
Schwob
De gourmont
Flaubert
Gautier
Wilde...
des initié(eee)s parmi vous ?
Jean Lorrain, cette escroquerie.
expliquez vous jeune pomme
Explique toi l'auteur stp
Voltaire
J'ai lu Huysmans, Villiers de l'Isle d'Adam ainsi que Barbey d'Aurevilly
J'ai l'impression qu'on regroupe des auteurs qui appartenaient à différents cercles et qui tiraient la corde dans différentes directions. Est-ce que le but c'est de parler de toute littérature post-romantique désabusée, existentialiste, symboliste ? Voire tout type d'art pour l'art, d'élitiste, de dandy et de cynique ?
De lecture, je connais Mallarmé et Villiers de l'Isle Adam. J'ai une édition de "Là-bas" dans un sac car je n'en attends pas grand-chose. J'ai l'impression que toute cette littérature "décadente" est un mouvement très réac, imbu de lui-même, en bout de course, qui n'a que son hermétisme et des raffinements évidés et fatigués à proposer.
Cela dit, je pense aussi que c'est une question de trouver l'auteur qui nous parle, le bon "filon", et que c'est parfois normal de soit aimer soit détester. Par filon je veux dire que si c'est lié aux modernes, aux surréalistes, au romantisme encore, ça peut me parler, et aussi selon les thèmes (eschatologiques ou que sais-je). Lautréamont était cool, Poe y'a du bon, il y a Jarry; avant cela il y a Blake; et peut-être que j'aimerai Wilde ou Verlaine.
La peinture de l'époque m'intéresse plus largement. Gauguin, Klimt, Redon, Moreau, Hodler
Bof. Mirbeau par exemple est systématiquement rapproché dans sa poétique de tout un tas d'auteurs fin de siècle - qu'on appelle improprement le décadentisme dans le langage courant alors que celui-ci couvrirait plutôt de fait une sorte de néo-parnasse composé d'écrivains complètement inconnus aujourd'hui - plutôt conservateurs, et de fait même en mettant de côté son anarchisme tendant vers l'extrême-gauche dans le théâtre notamment, il a pas du tout un positionnement réactionnaire, vis-à-vis de la progression des idées esthétiques surtout.
Je vois pas du tout en quoi les auteurs qu'on a cités globalement sur ce topic - qui s'emparent tous abondamment de la question sociale et des nouveaux comportements de l'élite bourgeoise impériale / républicaine - sont fermés sur eux-mêmes. Même chez Huysmans A Rebours est un roman marginal, à la fois par rapport à son naturalisme d'avant et par rapport à ce qu'il a produit après. Ou alors s'ils sont fermés, je vois pas en quoi des auteurs comme Balzac ou Flaubert le sont moins.
Mais oui y a indéniablement un problème de typologie derrière l'étiquette, qui cause les soucis précédemment évoqués.
"Explique toi l'auteur stp" bah je me demande juste si des gens dans les "hauts" de jvc affectionnent ce genre de came
"Est-ce que le but c'est de parler de toute littérature post-romantique désabusée, existentialiste, symboliste ? Voire tout type d'art pour l'art, d'élitiste, de dandy et de cynique ?"
Absolument
Bah j'ai toujours vu les écrivains décadents comme des auteurs pour esthètes déglingués
c'est un peu l'argument commercial des galeries d'arts symbolistes et des séjours à Venise
Comment ça décadent ??
j'ai adoré A Rebours de Huysmans, lu récemment: les délires de des Esseintes sont à mourir de rire ! Il y a d'ailleurs un chapitre consacré à la description (ou plutôt la mise en vie) de tableaux de Gustave Moreau, Everlasting. J'ai acheté Là-bas il y a quelques jours, j'espère le commencer d'ici la semaine prochaine.
Là bas est excellent les descriptions de la vie de Gilles de Rais sont délirante, c'est du meta-gothique quasiment
Ok cool, je vais voir pour le sauver du malheureux sac.
Salut,
j'ai revu ce topic sans me rappeler que j'y avais posté... Bref. Je suis en train de lire Jean Lorrain, que ibnl1984 a visiblement peu apprécié... pour l'instant, j'aime plutôt. On retrouve des caractéristiques d'A Rebours: une érudition dans le vocabulaire et les références artistiques, une sensibilité particulière et l'impression générale d'une chute de l'humanité. Le personnage (éponyme), monsieur de Phocas peut faire penser à des Esseintes dans une certaine mesure. Mais je n'en suis encore qu'au début.
Vous l'avez lu ?? Pourquoi ibnl se moque-t-il ?
Sinon concernant Là-bas, puisque j'en avais parlé, c'est plus abordable qu'A Rebours. il y a une histoire même si certaines descriptions peuvent sembler lourdes à un non-initié. On y retrouve l'humour de l'auteur. C'est pas mon préféré, et globalement je pense que vaut mieux faire Là-bas => A Rebours que l'inverse pour pas être trop déçu, mais y a des passages sympas (j'aime particulièrement le clocher et sa femme ). Je lirai sûrement En Rade dans l'année.
edit: le mysticisme est aussi plus marqué dans Là-bas, si ça intéresse certains
Pardon, je fouille dans ma mémoire et ça me revient par bribes. Je crois qu'il est plutôt question de satanisme et de quelques étranges réunions. Le personnage essaie d'écrire une sorte de biographie de Gilles de Raies (meurtrier tueur d'enfants du Moyen Âge) ce qui le conduit à des méditations ou discussions bizarres et sataniques, culte du démon auquel il est introduit par d'autres personnages. Durtal est un perso qu'on retrouve dans d'autres romans de Huysmans, Là-Bas est peut-être la première pierre...de la cathédrale si je puis dire. Je n'ai pas lu les autres donc je ne peux pas plus t'aider. Fais quelques recherches parce que si la théologie catholique t'intéresse, je crois qu'il en est question dans les oeuvres de Huysmans (pas tellement A Rebours mais plutôt En Route par ex) puisque l'auteur a eu une révélation divine.
Je peux voir le rapport entre le Huysmans de Sac au dos et Wilde.