Art

Bonjour,

Je créé ce sujet afin de récolter vos avis sur ce que vous pensez de la poésie, aujourd'hui en 2020. Depuis quelques années, voir des décennies, la poésie est souvent vue comme ringarde, ennuyeuse, inintéressante, etc. Fort de ce constat, quid des poètes modernes en 2020 ? Où sont-ils ? Qui sont-ils ?

Partout. Paradoxalement, malgré le cliché sur l'intraduisible, il est étonnant de constater qu'il n'y a pas plus universaliste comme exercice que celui de la poésie. Probablement parce que c'est une forme littéraire qui reste prisée aussi dans des zones géographiques où le rapport à l'écrit et à la fiction est très différent du nôtre, nous empêchant de nous rapprocher via d’autres genres, et parce que c'est fondamentalement un art de pauvre qui n'a jamais coupé le cordon avec la pratique orale et qui peut se pratiquer partout, tout le temps, sur le vif, indépendamment de toute nécessité d'être embourgeoisé pour entreprendre une oeuvre.

Même si ça n'a pas de sens de prétendre vouloir se lancer dans un résumé à la tronçonneuse de quelque chose qui serait LA poésie contemporaine, je dirais tout de même qu'à bien des égards on a réussi à surmonter la phase cryptique du premier vingtième pour atteindre un équilibre harmonieux. Les vieilles formes ont été délaissées, et c'est tant mieux, mais on a renoncé du même coup aux délires complètement sibyllins sans aucun sens des avant-gardes qui patinent, au profit d'une poésie qui est globalement très rythmique dans les cassures, le rejet et la rupture sont des quasi-règles maintenant et qui se repose abondamment sur le connotatif, via des images comme c'est toujours le cas dans la poésie mais aussi via le mot plus isolé.

On est revenu en poésie à un idéal d'extrême singularité de la vision du sujet, avec un primat fort accordé à la transcendance de l'expérience sensible et quotidienne, la poésie est aujourd'hui essentiellement, me semble-t-il, autiobiographique en creux même si les innovations apportées par la "modernité" (au sens, nouveau roman / nouveau théâtre, au sens années 20-30) lui permettent souvent de jouer avec des codes de réécriture.

Pour les noms franchement il y en a plein, et ça n'avancera pas énormément de les lâcher. Je pourrais te citer parmi les poètes qui m'ont inspiré Pradel Henriquez, Pedro-Juan Gutierrez, Mahoud Darwich, William Cliff, Ghassan Zaqtan, Michel Thion, Herberto Helder, Hans Magnus Enzensberger et beaucoup d'autres.

Pour ce qui est de la poésie française, que je connais mieux, après les années 50 et la période Saint John Perse, René Char, Supervielle; il y a eu Bonnefoy, Guillevic, Jacottet (que je n'apprécie pas beaucoup, mais que je dois approfondire). Je préfère Jacques Dupin, Bernard Noël(encore en vie), André du Bouchet et Gabriel Guez Records (Rodanski aussi )
La poésie s'est dispersée, devenant plus ou moins expérimentale, uniquement sonore ou oubliant la musicalité... Pour moi, le poétique est partie dans le roman, le cinéma et dans la chanson.

Dans les années 80,90, je connais que Christophe Tarkos (assez expérimental et dans la répétition des mots, des sonorité) et Serge Pey (ils sont plus des curiosités.) En jeune écrivain de notre génération, je ne connais que Marien Defalvard avec narthex ...

Je pense qu'il faut chercher du côté des éditeurs. Flammarion en publie pas mal, je ne sais pas ce que ça vaut. Les éditions unes et fata morgana (des grands petits éditeurs) ne m'ont jamais déçus. Les éditions fissiles aussi, mais je ne connais pas trop (Ils publient des auteurs étrangés qui me semblent intéressants)

Le fameux Adonis a fait du très beau aussi (Prends-moi, chaos, dans tes bras)

Bonsoir, voici un texte que ma mère à écrit je viens de lui faire une page facebook n'hésiter pas à aimer et commenter si cela vous plait .
https://www.facebook.com/GuichardNadou
http://morceaux-de-vie.e-monsite.com

Fin d'un monde

Le ciel se peint en gris, une brume l'habille,

comme un tableau vieilli et que le temps oublie .

Et une année s’achève, point de trêve au malheur .

Ce monde me fait peur, un monde de douleur .

Lorsque j'ouvre les yeux, je ne vois que misère .

Le monde va si mal il y a aussi la haine .

Nous devrions nous unir pour sauver cette terre,

désarmer les pays et arrêter les guerres .

Essayons tous ensemble de soigner, d'apaiser .

La Terre est malade et l'humain paie les frais .

Jusqu'au climat aussi qui ne tourne pas rond,

il neige au jardin, mes rosiers sont en bouton .

Il y'a aussi ce monde, ce monde de la rue .

Ce monde invisible qu'on ne regarde plus .

Certes on leur distribue des repas chauds l'hiver,

ils ont aussi un lit dans des centres ouverts .

Oh ! Comme la misère nous exclue sans frontières .

Peut-être voudraient-ils simplement un emploi,

vivre sans courber le dos et sans tendre la main,

ne plus baisser les yeux assis sur un trottoir.

Des siècles et des siècles à combattre la pauvreté .

Elle est pire de nos jours car du temps de nos pères

les êtres partageaient tout le peu qu'ils avaient,

ils se donnaient la main et étaient solidaires .

Aujourd'hui peu de riches, mais des fortunes colossales,

et un peu de leurs miettes nourrirraient la planète .

Mais ou trouverons-nous un dirigeant libéral,

c'est la course à l'argent et rien ne les arrête .

Il faut pourtant savoir et on l'oublie souvent,

esclave ne veut pas dire que l'on porte des chaînes

mais la misère, bien plus qu’un lourd carcan,

nous attache au pilori de la vie que l'on mène .

Toutes les lois du monde ne peuvent rien changer .

Seul l'humain, seulement lui peut tout recommencer,

plus d'envie de pouvoir, soigner l'homme et ses plaies,

un peu d'humilité et beaucoup de respect .

Surtout ce qu'il faudra, une sagesse immense,

de la fraternité et de la tolérance .

Nous sommes locataires de ce monde si beau,

du taudis au château nous allons tous au tombeau .

Il y a Akhenaton de IAM qui a sorti un... hahaha non je vais pas terminer, c'est vraiment de la merde son truc.

"Quand je suis né,
Je n'ai pas ri, j'ai pleuré
Au fond je devais savoir
Où je mettais les pieds

Le monde prend feu.
Les crises se succèdent.
Les injustices s'accentuent.
Comment garder espoir ?"

"Notre médecine est à un tournant, fragmentée
Les docteurs fidèles à leur serment d'un côté
De l'autre, ceux que les labos ont transformés
En associés du plus grand cartel du crime organisé
Et je pense à nos enfants, putain, on est dans la merde
Un carnaval consenti, étalé sur le long terme
Un bal masqué où les gamins sont déguisés pareil
J'allume la télé, je vois vociférer un cluster de connards
Écoutés? Pipeau! Considérés? Pipeau!
Et que demain ce seront des larmes qu'on versera, oui"

D'ailleurs c'est assez faible le dernier Nobel (Glück) niveau poésie.
Sinon oui, Adonis mais je lis assez peu de poésie. En tout cas je cours pas assez après pour tester des nouveautés. Ce que je ne fais déjà pas dans le roman...

C'est un sale enculé Adonis. Le Eco de la poésie.

Y a ce côté Chupa-Chups-radiateur que pouvait avoir Neruda dans ses poèmes d'amour mais j'ai lu quelques très jolies odes. Après j'ai pas approfondi plus que ça.

Le 21 avril 2021 à 22:08:01 :
Il est survendu ici uniquement parce que c'est un arabe qui chie sur sa civilisation, comme Salman. J'avais pour principe de stop les jugements à l'emporte-pièce sur ce forum ces derniers temps mais lui il mérite de se faire couper les mains par un adolescent toulousain dans un tribunal de la sharia improvisé.

(coucou gilbert de la DGSI)

Ca plairait d'ailleurs à toutes les petites victimes qui sortent du bois dernièrement avec leurs goûts de chiotte, leur humour pas drôle, leurs stickers de victime et leurs recherches sur les mythes de al andalus

Tu régales ce soir vingt dieux.