Blabla 25-35 ans

Holà todos

J'écris à cause d'une énième bouffée d'angoisse liée à ce que je vais faire de ma vie... :/
Je vais essayer d'être bref et pas trop "brouillon"...

Voilà, je suis actuellement dans l'une des meilleures écoles de management de France, dans un master ultra réputé blabla... Mais, voilà au cours de cette année (M1 en alternance) mes questions existentielles se sont concrétisées...

J'ai l'impression que ces études "prestigieuses" qui assurent un très très bon salaire à la sortie ne me mènent à rien...

On nous forme clairement pour faire un bullshit job qui paradoxalement peut nous mener très rapidement au burn out... Cette voie professionnelle ne me fait absolument pas vibrer...

Ce qui est sur.. C'est que je vais terminer ce master... Mais, j'ai l'impression que je suis à un moment de ma vie qui va la tracer définitivement... Soit je continue dans cette voie, soit je me réoriente à mes risques et périls…

Pourquoi continuer ?
- Pcq ce n’est pas si horrible que ça… Certains ont un taff plus pénible et moins lucratif… Je suis utopiste / capricieux… Puis, une bonne partie des gens ne sont pas plus enthousiasmés par leur taff… - Choisir la prudence. Je viens d'une famille modeste, de fonctionnaires, où la sécurité est le plus important (avec un achat immobilier)...
- Forte chance que j’idéalise ces métiers vocations comme pompier, boulanger… De nos jours, tout n’est que paperasse administrative, économie, rendement, spécialisation et travail à la chaine… Aliénant.
- Je ne sais même pas où me réorienter...
- Finir mes études à 28 ans, vraiment ?
- J'avais pensé à faire des études de kiné en Belgique pour évoluer dans le milieu sportif... Puis, j'ai vu la réalité difficile du métier... Serai-je plus malheureux à faire du 50H en faisant kiné pour un salaire moyen ou être manager bullshit dans une grande boite ?

Pourquoi me réorienter ?
- Pcq mon futur job n'a absolument aucune utilité sociale, ne présente aucun accomplissement personnel, on essaye seulement de mettre en règle l'entreprise avec des combines pour éviter l'amende, on est en charge de bout de projets dont on ne connait même pas la globalité... D'autant plus, que je ne peux évoluer que dans les entreprises du CAC40 et entreprises de même taille avec un turn over très très élevé...
- Le rythme est éreintant si on s'engage réellement, les responsabilités aussi...
- Pour moi, la vie, ce n'est pas cela. Je ne dis pas que cette voie pro est insupportable... Mais, elle ne me fait pas vibrer... Et, le travail représente une grande partie de notre temps de vie... Et, je trouverai ca triste, à 45 ans, me tourner en arrière et me dire voilà ce que j'ai fait sans grande conviction..
- Je suis un épicurien... Je suis très peu dépensier... Un aprèm au bord d'un lac avec mon chien me satisfait autant qu'un voyage à Bombay...
- Pcq j'ai plus aimé vendre des cuisines pendant mon job étudiant que mon alternance actuelle... J'échangeais avec le client pdt des h... Je participais concrètement au CA de l'entreprise...
- Je ne cherche pas à devenir footballer professionnel ou artiste célèbre, juste faire un truc qui me donne envie de me lever le matin sans penser au métro-boulot-dodo...
- Je me suis longtemps dit « tu t’es autant donné au lycée et pdt les études sup… Tu ne peux pas finir boulanger »… Mais, finalement ça m’est complétement égal… Justement me donner à fond dans mes études ne m’a pas rendu heureux et ce que je veux c’est assurer mon bonheur plus tard…
- J’ai regardé quelques reportages sur Youtube… Et parfois, ça fait froid dans le dos… Des gens quittent un super taff (dans le sens rémunérateur) pour un truc plus funky mais ils se retrouvent à la rue (bon ok.. Ca concernait une reconversion dans l’agriculture et la vente d’objets customisés…)

Tout le monde me dit que rien est écrit définitivement, que je pourrai changer en cours de route... Sauf que c'est faux... Une fois qu'on y met un pied, on se fait enrôler (par l'argent, par la peur d'échouer, par sa future famille)... Raison pour laquelle, j'ai l'impression que je dois me décider maintenant...

Autour de moi, personne ne me comprend... Mes potes pensent que je ne lâcherai jamais une aussi bonne situation professionnelle... Ma promo... Une bonne partie a conscience de la vacuité de notre taff mais est réaliste et reste pour l'argent. Sauf qu'elle a une vision à très court terme en répétant inlassablement qu'ils ne feront pas ça plus de 10 ans... Les gens de ma boite sont formatés et kiffent ce qu'ils font (ou se voilent la face)... Mes respos de master... Je me suis fait défoncer à ma soutenance de fin d'année en leur disant que je cherchais davantage d'épanouissement personnel...

Mon post est confus... Et ne transcrit pas forcément bien l'agitation qu'il y a en moi depuis plusieurs mois maintenant... En vrai, je cherche surtout quelqu'un dans ma situation afin qu'on puisse échanger... Vos avis sont aussi la bienvenue

Tu as encore un an pour voir.

Pourquoi ne pas réfléchir à créer ta boite. C'est difficile, mais au moins tu "crée" ton travail et tu n'as personne à qui rendre des comptes, tu peux aussi choisir ton secteur d'activité.

Je ne peux que te conseiller de réfléchir à cette idée durant l'année qui viens, faire une business plan, voir te lancer avant de finir tes études. Avec internet c'est maintenant assez facile de tester une idée, sans pendre de gros risque financier. Au pire ça te fait de L'XP et ça va te permettre de t'ouvrir à d'autres choses.

T'as l'air déjà conscient que le boulot qui t'attend à la sortie de tes études est discutable autant du point vue éthique qu'utile socialement.
Je connais des gens qui ont un taf très bien payé mais qui leur apporte aucune satisfaction personnelle (stress, ambiance, pas le temps de profiter de leur salaire...) et qui les mine. Les plus courageux se réorientent. Les autres y restent mais ça ne va pas mieux.
Je te dirai donc qu'il est encore temps de changer vu que t'es encore étudiant.
Si ton truc c'est la vente en contact avec les clients, essaye de voir ce que tu peux faire dans ce sens avec ton parcours actuel.

C'est angoissant de s'occuper de son avenir hein parce que tout ce que tu fais maintenant va agir sur toute la suite

C'est bien de prendre conscience à ton age de tout ça.

Fini quand même tes études, décroche ton diplôme avec les bonnes notes et les félicitations du jury.

Fait 5 ans de ce bullshit job, comme ça tu pourras pas dire que t'as pas essayé et tu pourras expliquer pourquoi c'est de la merde sans te tromper.
Ensuite tu te casses et tu prend l'argent. tu reste 2 ans au chômage, tu te forme pour un vrai métier d'homme, et tu le fais.

En même temps si tu fais du management je comprends bien ton malaise ...

Dilemme argent ou bonheur

Argent.

Le 15 juillet 2018 à 10:55:04 Nudist a écrit :
C'est angoissant de s'occuper de son avenir hein parce que tout ce que tu fais maintenant va agir sur toute la suite

l'angoisse survient unqiuement si tas la choix en vie médiocre et vie médiocre

Tu n'es pas immortel, donc le temps est plus important que l'argent. Mais l'argent t'offre une vie plus confortable.
Tu as indiqué que tu te contentais de pas grand-chose pour être heureux.
Donc pourquoi continuer des études, si tu sais que le travail au final ne va pas te rendre heureux ?

Tu préfères vivre heureux, travailler (même si ce n’est pas très rémunérateur) dans un truc qui te branche, ou faire un truc juste très rentable ?
Parce que même si tu te fais plein d'argents, il va te servir à quoi si au fond ça te fait chier de travailler ? (qui va être la plus grosse partie de ta vie)
Surtout si en plus tu te contentes de pas grand-chose pour te sentir heureux.

Ça me fait penser au trader qui fait un burn-out et finit dans sa cabane au fond des bois.

Si tu penses au kiné, que tu te sens bien aux contacts des autres, pourquoi tu ne vas pas vers des études de bien-être, ou au moins au contact des autres ?
Il n'y a pas que le kiné, tu as :
Ostéopathe, shiatsu, huile essentielle, ayurvéda.
Pareil si tu penses à vendre des cuisines, pourquoi ne pas faire des devis de cuisine en feng-shui (ou Sthapatya Veda, le feng shui plus ancien qui vient d'Inde).

Et au lieu de travailler pour les grosses boites, tu travailles pour les gens qui sont dans les grosses boites en proposant de la relaxation et tout un accompagnement par exemple. Et vu le taux de burn-out, ça devrait bien marcher et pourrait peut-être plus te convenir.

Après ce n'est qu'un exemple, tant que tu trouveras assez de clients pour acheter ton service ou produit, ça marchera.

Moi perso c'est la permaculture (version de Sepp Holzer), au moins je sais ce que je fais et je contrôle bien le machin. Bon après faut aimer la terre.

"Tu préfères vivre heureux, travailler (même si ce n’est pas très rémunérateur) dans un truc qui te branche, ou faire un truc juste très rentable ?"

Les paramètres ne sont pas un truc qui te branche vs un truc rémunérateur mais sans qualification c'est un truc de merde point barre.

Cette histoire de métier-passion c'est une légende qui ne concerne qu'une infime partie de la population qui a pu être accompagnée (pour ne pas dire pistonné) comme on le voit dans l'artisanat ou ça reste en famille, du coup t'a beau être passionné de ferronnerie d'art ou de boucherie chevaline, si personne ne t'accepte ou sans capital de base tu peux bien te la ranger derrière l'oreille.

L'auteur, finis tes études et prends toi un an pour voyager, tu trouveras bien les réponses à ton retour après avoir goûté à la vie.
Si tu rentres...

Déjà merci pour vos réponses ! 😊

Icelewis : J’ai bien pensé à l’entreprenariat… Mais, finalement, je ne suis pas sur que c’est ce que je recherche… Ma priorité est l’épanouissement professionnel, pas ultra prenant (j’entends par là vraiment prenant, pas en mode fainéant) et la sécurité. Puis, la hiérarchie (la bonne) ne me pose pas de pb pour le coup… Etre entrepreneur, c’est déjà oublié la protection salariale (je l’ai dit que j’aimais la sécurité lol), s’engager en temps (ce qui est possible si j’aime ce que je fais mais pour autant je ne veux pas faire de mon taff ma vie) et en argent et pour le coup(t), j’ai été indé financièrement dès mes 18 ans car mes parents ont un revenu assez modeste… Si je tombe, je suis dans la merde…
Pour autant, je ne mets pas une croix définitive sur l’entreprenariat 😊

Superdeltree : Ce qui m’a fait également prendre conscience de ma situation…Ca a été la mort de mon (jeune)père qui est tombée l’année où je passais les concours des grands écoles… J’avais décidé d’enfuir très profondément ces évènements pour me concentrer sur ma « réussite »… C’est seulement l’année suivante où je me suis dit : « Mec, c’est donc ça ta vie, une vie où tu as même pas le temps de faire le deuil de la mort de ton père… Tu n’as pas le temps pour faire autant de sport que tu voudrais, pour jardiner, pour avoir un chien… alors que t’es seulement étudiant alternant… Qu’est ce que ça sera quand tu seras en CDI… »… Mes journées de travail sont chargées (un bon 8-9h +2h de transports) mais le plus pénible c’est la charge morale (stresser avant de dormir en pensant au taff… Me dire le we que je dois faire ça puis ceci…)
Faire ça pendant 5 ans… Je pense qu’il est là le piège à éviter même si je suis complétement adepte du « teste pour ne pas avoir de regret plus tard »… C’est justement ce que je compte faire avec ma deuxième année d’alternance dans une autre boite… Sera-t-il suffisant ?...

AlecEiffel : Effectivement, je n’ai même pas parlé de l’ambiance par crainte de généraliser… Au cours, de mon alternance, j’ai du travailler avec des gens très haut placés dans la boite… Je peux dire qu’ils sont complétement déconnectés du monde ou en tout cas du monde dans lequel je vis… Je ne sais pas si c’est une confrontation de classes sociales que je vis là… Mais, j’étais clairement plus content de me lever à 5h du mat pour aller faire le ménage dans les écoles en job d’été avec des mères de famille courageuses et marrantes plutôt que de prendre cette ligne 1 direction la Défense..
Je ne dis pas que ces gens sont affreux, juste qu’ils ne correspondent pas à ma mentalité… Par exemple, je ne tirerais aucune fierté à finir une réunion bullshit alimentée de powerpoint à 21H30 après avoir vu mes collègues alterner entre la clope et le 8ème café de la journée…

Mastytyty : Je dois avouer que finalement mon plus gros blocage, c’est évidemment la peur… Peur de changer de voie secure pour possiblement me casser la gueule… Puis, y a cette obsession de l’achat immobilier pour être pépère.. Effectivement, là d’où je viens, j’ai appris à me contenter de peu et finalement j’ai aimé ça… Après la réalité est là… Indépendant endurcit (même quand je suis en couple), vivant en IDF, le revenu minimum pour vivre convenablement (dans le sens sans soucis et sans se priver de manger sainement par exemple) est élevé…:/

Cyberber : c’est l’impression que j’ai, les métiers passion ne concernent finalement qu’une infime partie des travailleurs… Etre boulanger, instit ne doit pas être si « coool » que ce que pense le client, l’avis extérieur… Concernant le voyage… je compte déjà cet été faire un petit road trip en France, en Blablacar pour rencontrer des gens, me retrouver et voir ce qui passe en dehors de l’IDF, ça sera court mais c’est un début 😊
Prendre 1 an pour voyager.. Tester 5 ans le métier… 2 ans de formation pdt le chômage… J’ai peur que le temps me file entre les doigts… Ca craint de dire ça à 23 ans..
Encore un pavé haha ! Vos messages stimulent mon introspection et tendent peut-être vers la bonne décision… Celle de finir mon master… Profiter de cette pause estivale pour préparer l’après master en terme de réorientation si cette 2ème alternance ne m’a pas convaincu… Dans le cas contraire, tester 1 an le métier en CDI… Et, si le doute persiste toujours me réorienter… A voir pour caler un petit un voyage de développement personnel 😉

(J’ai peur de passer pour un fainéant qui ne veut pas travailler avec mes posts haha !)

NB : pour ceux qui se posent la question... J'évolue dans l'audit et la sécurité des systèmes d'information en milieu financier et industriel (titre à rallonge pour dire qu'on est producteur de normes, procédures, rapports, powerpoint mais qu'on n'est pas du tout technique...ça reste de la gouvernance bureaucratique... à mes yeux!).

Personnellement je suis un fainéant qui coute un pognon de dingue et je suis heureux de ne pas appartenir à la team esclave comme l'élite le dit si bien. Mais il faut un peu élargir sa définition du travail et considérer que en vivant ses passions même sans être payé ben ça peut aussi contribuer à l'épanouissement d'un individu voire à celui de la société. Mais ce genre d'idées c'est celles de Hamon donc pas majoritaire dans la société ça c'est sûr

Salut l'auteur, je vis exactement la même chose que toi.
J'ai déjà la possibilité à 19 ans d'assurer un job à 3k5 net
C'est un travail passionnant mais épuisant / stressant on compte pas ses heures au chaud et au froid la passion fait qu'il a son charme de l'artisan je fais ce travail depuis mes 11ans en parallèle de mes études j'en connais tout les fils..
Mais à côté j'ai le moyen de me donner à des études très dures mais qui au bout pourront à 28 ans aussi...
me permettre un salaire 4 à 6 fois plus important sauf que j'ai l'impression de rater ma jeunesse et j'ai également peur de ne pas m'y plaire et aussi qui dit que je vais réussir pouvoir ?
Je vais continuer car je me dit que au pire, je reprendrai ce travail de mon père si le second ne me plait pas mais au bout de combien d'années perdues ?
Ma question c'est, seront elles vraiment perdues ?
En soit l'argent ça facilite la vie pour nos futurs enfants c'est peut être bien pour eux mais ils seront fragiles..

Aujourd'hui je veux continuer car blessure au pied me fait peur de ne pas pouvoir assurer le premier toute ma vie..

Le management prestigieux ? C'est une blague non ?