Savoir & Culture

Les périodes les plus malheureuses de ma vie sont celles où je gagnais le plus d'argent.

Donc pour moi, l'argent est associé au malheur.

Et pour la plupart des gens, il n'est pas associé au bonheur, même aux États-Unis d'Amérique https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-13-octobre-2017

Oui clairement , on verra bien ton niveau de bonheur sans nourriture , logement ou vêtements décent , sans parler des loisirs que certains jugerais essentiel comme l'électricité ou internet .:hap:

Le bonheur vient principalement des relations humaines. Plus elles seront nombreuses et enrichissantes plus tu seras heureux.

Donc en soit l'argent ne rend pas heureux par le fait d'en avoir mais il te permet de subvenir à tes besoins, ce qui te permet entre autre de vivre, donc d'avoir la possibilité d'être heureux.

Évidemment que non, l'argent n'apporte pas le bonheur, mais il est nécessaire et apporte le confort.
Sans argent je serai dans la dèche et donc malheureux.

Ça me paraît assez évident en fait, c'est un peu comme si on se demandait si manger re-découvrent heureux.

Non, mais c'est nécessaire.

Bah l'oseille c'est pareil m'voyez ?

C'est pas l'argent qui subvient à vos besoins, l'argent n'est qu'un subsititut des échanges monétaires d'une forme précise. C'est pas la possibilit d'être heureux, c'est la non-possibilité dans une société monétarisée qui rend l'argent indispensable afin d'atteindre des VRAIS besoins fondamentaux.

Du confort et du plaisir. Grâce à lui je peux acquérir de beaux objects, goûter aux mets des meilleurs cuisiniers de ce monde, vaquer aux loisirs qui m'intéressent, et tant d'autres choses

Donc oui, il fait mon bonheur, directement.

À moins de vivre dans une société primitive je vois mal comment on pourrait se passer d'argent.

Dans une économie basée sur des échanges monétaires il est nécessaire à la survie, donc dans ce cadre là c'est une condition nécessaire au bonheur, puisque quand tu es mort tu n'as plus la possibilité d'être heureux. Trivial.

Après ce n'est très clairement pas un condition suffisante. Au contraire, l'amour de l'argent/des richesses (la richesse prise comme fin) est un obstacle au bonheur, dû à l'incertitude qu'il y a dans le projet de maintien et d'accumulation de richesses. Bien sûr, toujours plus l'argent permet d'avoir accès à toujours plus de sources de plaisir, mais plaisir n'est pas bonheur: pris comme fin, le premier est lui aussi une obstacle au second (car d'une part le plaisir s'émousse, et d'autre part il est lié à la consommation de choses finies donc qui peuvent devenir inaccessibles. La joie qui en découle est donc toujours extrêmement précaire.).

Donc non, l'argent ne fait pas le bonheur. Il est à la fois nécessaire à la survie dans une économie basée sur les échanges monétaires, mais il est en même temps un obstacle au bonheur si il perçu comme fin, ou si les plaisirs auxquels il peut donner accès sont eux mêmes perçus comme fin. Or dans nos sociétés les entités productives sont mises en concurrence pour capter l'attention des gens, et dans le cadre de cette lutte elles ont tout intérêt à jouer du mieux qu'elles peuvent sur le ressort "recherche des plaisirs", pour inciter les consommateurs à consommer donc acheter toujours plus. Une vraie fabrique à drogués.

Non, mais ce qui me rapporte de l'argent me rend heureux et ce que j'en fais aussi.

ou si les plaisirs auxquels il peut donner accès sont eux mêmes perçus comme fin

J'ai du mal à comprendre ce reproche. Les plaisirs et les désirs satisfaits sont la base même du bonheur, c'est donc logique qu'ils soient perçus comme une fin.
A ceux qui veulent une belle vie de famille, il leur permet d'avoir plus d'enfants et de passer plus de temps avec eux. A ceux qui ne vivent que pour leurs passions il leur donne les moyens de les poursuivre.

Le 19 octobre 2017 à 16:44:27 Paulop a écrit :
Non, mais ce qui me rapporte de l'argent me rend heureux et ce que j'en fais aussi.

Oui donc il te rend heureux directement, parce que l'argent n'a aucune valeur si ce n'est ce contre quoi il peut être échangé.

Oui, mais en soit avoir de l'argent n'apporte rien.

Cette question ne préoccupe que les gens qui en ont.

Le 19 octobre 2017 à 16:45:20 Monetarisme3 a écrit :

ou si les plaisirs auxquels il peut donner accès sont eux mêmes perçus comme fin

J'ai du mal à comprendre ce reproche. Les plaisirs et les désirs satisfaits sont la base même du bonheur, c'est donc logique qu'ils soient perçus comme une fin.
A ceux qui veulent une belle vie de famille, il leur permet d'avoir plus d'enfants et de passer plus de temps avec eux. A ceux qui ne vivent que pour leurs passions il leur donne les moyens de les poursuivre.

Si tu définis le bonheur comme une accumulation de plaisirs, oui. Ce n'est pas mon cas.

Le 19 octobre 2017 à 17:04:31 gruikfist a écrit :

Le 19 octobre 2017 à 16:45:20 Monetarisme3 a écrit :

ou si les plaisirs auxquels il peut donner accès sont eux mêmes perçus comme fin

J'ai du mal à comprendre ce reproche. Les plaisirs et les désirs satisfaits sont la base même du bonheur, c'est donc logique qu'ils soient perçus comme une fin.
A ceux qui veulent une belle vie de famille, il leur permet d'avoir plus d'enfants et de passer plus de temps avec eux. A ceux qui ne vivent que pour leurs passions il leur donne les moyens de les poursuivre.

Si tu définis le bonheur comme une accumulation de plaisirs, oui. Ce n'est pas mon cas.

C'est quoi pour toi ?

Une joie qui ne dépend pas d'attachements à des choses périssables, ainsi une joie pure qui ne se terminera qu'à la mort de l'individu.

Comment être joyeux ?

En prenant conscience de l'union qui existe d'emblée entre l'individu et la réalité, donc et s'identifiant à celle-ci. Ainsi la joie résulte de l'attachement de l'individu à une chose infinie, or: une joie qui dépend d'une chose infinie est forcément impérissable (mort de l'individu mise de côté bien sûr). Voilà le bonheur, alors que le plaisir est par définition un joie qui dépend de l'attachement à une chose périssable, et tout ce que ça implique.

Le 19 octobre 2017 à 16:45:20 Monetarisme3 a écrit :

ou si les plaisirs auxquels il peut donner accès sont eux mêmes perçus comme fin

J'ai du mal à comprendre ce reproche. Les plaisirs et les désirs satisfaits sont la base même du bonheur, c'est donc logique qu'ils soient perçus comme une fin.
A ceux qui veulent une belle vie de famille, il leur permet d'avoir plus d'enfants et de passer plus de temps avec eux. A ceux qui ne vivent que pour leurs passions il leur donne les moyens de les poursuivre.

Bah pour le coup je ne pense pas qu'avoir plus d'argent te permette de passer plus de temps avec eux. Vu que l'argent vient du travail, si t'en veux plus tu travailles plus donc tu passes moins de temps avec tes proches.

Le 19 octobre 2017 à 17:43:45 gruikfist a écrit :
En prenant conscience de l'union qui existe d'emblée entre l'individu et la réalité, donc et s'identifiant à celle-ci. Ainsi la joie résulte de l'attachement de l'individu à une chose infinie, or: une joie qui dépend d'une chose infinie est forcément impérissable (mort de l'individu mise de côté bien sûr). Voilà le bonheur, alors que le plaisir est par définition un joie qui dépend de l'attachement à une chose périssable, et tout ce que ça implique.

Et concrètement ?