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Sujet : Que reste-t-il du marxisme ? État des lieux et réflexion sur l’avenir
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Pseudo supprimé
Niveau 10
20 septembre 2018 à 10:01:33

Que reste-t-il du marxisme ? État des lieux et réflexion sur l’avenir

Karl Marx a été indéniablement l’un des personnage les influents du 19ème siècle. Son nom reste associé à une œuvre gigantesque, et son héritage est aujourd’hui encore disputé. Le communisme, qui est au cœur de son œuvre, semble n’être plus qu’un lointain projet : « plus personne n’y croit ».

Le problème est que, ce qui a fait émerger le communisme – à savoir le capitalisme – n’a pas disparu.

Il ne s’agit pas de débattre des idées d’un homme. La question du communisme se pose dans le monde réel, dans le monde présent.

« Les conceptions théoriques des communistes ne reposent nullement sur des idées, des principes inventés ou découverts par tel ou tel réformateur du monde.

Elles ne sont que l'expression générale des conditions réelles d'une lutte de classes existante, d'un mouvement historique qui s'opère sous nos yeux. »1

C’est donc de cette question qu’il s’agit de débattre, des « conditions réelles » et du « mouvement historique ». Est-ce qu’on a « sous nos yeux » un début de quelque chose qui justifierait encore l’idée du communisme.

Car l’idée a été testée. Et tout le monde dit que ça n’a pas marché (si tout le monde le dit, c’est que c’est vrai...).

Mais depuis la crise de 2008, le capitalisme connaît de graves difficultés. On le ressort à chaque crise, Marx est là, comme un spectre qui hante toujours le monde, et il n’est pas prêt de nous quitter !

1- L’œuvre de Marx

Quand on demande si Marx est toujours d’actualité, il faudrait d’abord se mettre d’accord. De quoi parle-t-on ? Marx a écrit sur beaucoup de sujets : philosophie, économie, histoire, politique et actualité de son époque, etc.

Difficile de tout mettre dans le même sac. Difficile de mettre la même date de péremption sur chacune de ses phrases.

Sa philosophie par exemple, qui associe le matérialisme et emprunte à Hegel la dialectique, ne peut pas être « périmée ». Ce serait supposer que chaque année on fasse des « progrès » en philosophie. Pourtant, depuis la Grèce antique, ce sont toujours les mêmes débats et les mêmes idées qui sont simplement approfondis. Il n’y a pas eu de « gagnant » et de « perdant ». Ce n’est pas celui qui crie ou qui a le plus de fans qui a raison.

Qu’une vision du monde soit passée de mode ne veut pas dire qu’elle était fausse. L’avis du plus grand nombre ou des « grandes personnes » n’y change rien.

La question de savoir ce qui est vrai ou faux ne dépend pas de ce qu’en pensent les gens,. Ça ne dépend pas non plus des « experts » en la matière. On se souvient des « experts » de l’époque de Galilée…

Le « bon sens », ce serait de dire que le marxisme est dépassé et bon à jeter aux oubliettes. Mais le « bon sens » nous disait Hegel, ce ne sont au fond rien d’autre que les préjugés d’une époque.

Se sortir de ces préjugés, ça demande des efforts. Ce sera pour certains insurmontable. Pour certains, il vaut mieux se complaire dans les « évidences ». « Évidemment le communisme est mort ». « Évidemment ça n’a pas marché », « Évidemment le capitalisme est indépassable », « Évidemment ». Chacun donc jugera s’il vaut la peine de réfléchir, ou s’il est plus « confortable » de répéter les « évidences », et de s’y tenir. C’est plus facile, et c’est moins risqué.

Beaucoup d’écrits de Marx sont liés à son époque. Il est évident qu’on ne peut pas transposer chacune de ses phrases dans le présent.

La question, c’est donc de faire la distinction entre ce qui a du sens aujourd’hui et ce qui n’en a plus. C’est précisément cela dont nous allons parler.

Pseudo supprimé
Niveau 10
20 septembre 2018 à 10:02:18

2- La révolution prolétarienne

Le point de départ de Marx, c’était donc la lutte des classes des ouvriers contre les bourgeois. A son époque, la classe ouvrière était de plus en plus nombreuse. En fait, c’est le capitalisme qui créait cette classe ouvrière. Les bourgeois créaient donc leurs « propres fossoyeurs », ils créaient eux-mêmes une classe révolutionnaire et ennemie qui allait les renverser.

Voilà ce qui justifiait le communisme : le capitalisme crée les conditions du communisme. Il crée la grande industrie, le prolétariat. Comme le prolétariat est de plus en plus nombreux, il va l’emporter, et alors le communisme va gagner.

Assez simple une fois résumé.

Naturellement, nous sommes là pour le vérifier, cela ne s’est pas passé exactement comme ça.

Le capitalisme s’est développé dans quelques pays très avancés (Europe, Amérique). Ces pays se sont mis à exploiter le reste du monde… Et avec ces énormes « surprofits », il y avait de quoi partager avec la classe ouvrière. Dès le milieu du 19ème siècle, Engels constatait que le prolétariat « s’embourgeoise » dans les pays privilégiés. Plus question de révolution prolétarienne alors, mais quoi ? De simples réformes sociales (les fameux « acquis sociaux »), qui achètent la paix sociale…

De nos jours, nous sommes persuadés que « le communisme ne marche pas », car ce serait « l’échec de l’URSS » qui le prouverait.

La « mort du communisme », une idée neuve ?

Ce sont pourtant les intellectuels « marxistes » qui ont les premiers décrété la mort du marxisme. En fait, dès la mort de Marx, en Europe occidentale, le marxisme a été « révisé » (le pionnier fut Édouard Bernstein). Plus question de révolution prolétarienne, contentons-nous de réformes ! En 1908, Lénine remarquait comment l’intelligentsia européenne « ne veut même pas entendre parler du marxisme; qu’elle proclame réfuté et anéanti »2. En 1908, c’est à dire avant l’URSS, avant Staline, avant le goulag, avant les « millions de morts », le communisme était déjà « réfuté ». La « mort du communisme », un décidément un concept « neuf »...

Naturellement, dans l’occident embourgeoisé, la perspective d’une révolution a disparu. C’est en Russie que la révolution prolétarienne a eu lieu. Les ouvriers du monde occidental sont restés sourds à l’idée du communisme. Ils se sont rangés à l’idée des « réformes sociales », des augmentations de salaires, de l’état providence, etc.

Tant que la France tenait une place privilégiée dans le système impérialiste mondial, c’était possible. Comme on le voit aujourd’hui, ce système miracle n’est pas éternel. Notre monopole sur le monde est clairement remis en question par la Chine et d’autres pays. Plus possible donc les « acquis sociaux ». La fin d’un « rêve », les lendemains qui déchantent, et l’évidence qui s’impose : il n’y a pas de « troisième voie ».

Les pays occidentaux arrivent à la fin de leur décrépitude. Ils ne produisent plus rien. Ils dépendent entièrement d’une manne financière qui leur échappe de plus en plus. Et toutes leurs tentatives pour contrecarrer les plans de la Chine sont un échec.

Dans un pays de plus en plus déclassé comme la France, la possibilité même de financer tous les systèmes sociaux est impossible. Tout reposait sur notre formidable puissance impérialiste, désormais en déclin. Manifester dans la rue et se rouler par terre n’y changera rien. La pompe à richesse sur le reste du monde est à sec, plus rien à partager donc…

Le constat, c’est donc que de nos jours il n’y a pas de plus en plus d’ouvriers, mais de moins en moins. Ce qu’il y a de plus en plus, ce sont des pauvres et des chômeurs. Et avec la robotisation, la tendance va se poursuivre.

La vraie tendance sociale, ce n’est donc plus l’émergence d’une classe ouvrière très centralisée et structurée autour de syndicats. La classe moyenne quant à elle va disparaître. Ce qui a de l’avenir, c’est une masse de chômeurs ou demi-chômeurs appauvris et abandonnés par l’état et passant leurs journées sur internet. C’est ça la tendance du futur. Forcément, ça a des implications.

Tout le paradigme de l’ancienne lutte des classes doit être remis en question. Il n’y a personne qui puisse prédire à l’heure actuelle comment ces masses de gens vont se battre collectivement, ni même si cela est possible.

Il y a tout à revoir. De notre conception de la politique, à celle des partis, des organisations, des moyens d’actions. Plus rien n’a cours dans le monde actuel. Ce n’est pas avec des « manifs » que les choses vont changer, ni avec les slogans bidons de la CGT.

Il en va de même des luttes anti-impérialistes. La majorité des colonies sont devenues formellement indépendantes. Il n’y a plus un fort mouvement de luttes de libérations nationales à travers le monde. L’agenda actuel ne peut donc plus être celui de la IIIème internationale.

3- Le Capital

Ce qu’il reste de Marx, c’est surtout un immense travail scientifique d’étude du capitalisme. Il s’agissait de découvrir les lois de son fonctionnement, afin d’en prédire le futur.

C’est sur ce sujet que la bourgeoisie veut bien admettre quelques mérites à Marx. On l’étudie parfois, on ne peut pas l’ignorer en tout cas.

L’idée a donc été de séparer le travail économique de Marx de ses idées politiques et philosophiques. Il faudrait garder un Marx économiste, et jeter aux oubliettes la dictature du prolétariat, le matérialisme, la dialectique, etc.

C’est ce que nous invitait à faire le tristement célèbre Althusser dans son introduction au Capital. Il rejetait une « imprudente formule » de Marx qui parlait de « l’expropriation des expropriateurs », une intolérable « influence hégélienne »3 dans le Capital.

En réalité, on ne peut rien comprendre à Marx sans avoir compris quelque chose à Hegel. Lénine allait jusqu’à dire qu’ « On ne peut pas comprendre totalement « le Capital » de Marx et en particulier son chapitre I sans avoir beaucoup étudié et sans avoir compris toute la Logique de Hegel. Donc pas un marxiste n'a compris Marx ½ siècle après lui ! »4. Et un siècle et demi après toujours pas apparemment.

Le fait est que la bourgeoisie et ses économistes continuent à lire le Capital, et la raison est très simple.

Le sujet final de ce livre, c’est celui de la fin du capitalisme. Dans le livre III, le concept le plus important est celui de la baisse tendancielle du taux de profit. Bref, le remplacement du travail humain par des machines. C’est un sujet qui est bien plus d’actualité aujourd’hui qu’à l’époque de Marx. Avec l’arrivée des intelligences artificielles, la possibilité de voir le capitalisme remplacer tout travail par une machine rend crédible la prédiction de Marx. Cette idée est d’ailleurs très simple à comprendre : sans travail, pas de capital. Lorsque les machines auront totalement remplacé le travail humain, il n’y a aura plus de capitalisme possible, et c’est ce vers quoi nous allons.

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Niveau 10
20 septembre 2018 à 10:02:40

Le futur du communisme

Sur quoi reposerait donc l’idée du communisme aujourd’hui ?

Elle reposerait sur plusieurs constats :

- les « acquis sociaux » qui ont jusque là acheté la paix sociale disparaissent inexorablement (à cause du déclin de l’occident),
- alors que le niveau de vie augmente dans les pays comme la Chine, c’est tout le contraire dans les pays occidentaux : la paupérisation est de plus en plus importante, la classe moyenne disparaît,
- la fin du travail à cause des robots et des IA se rapproche,
- la crise du capitalisme continue et menace d’entrer dans une nouvelle phase,
- les dégâts du capitalisme sur l’environnement, la santé humaine, la démographie, les enjeux sociétaux, etc. sont tels que la civilisation elle-même est menacée,
- enfin, avec les moyens technologiques actuels et futurs, les possibilités nouvelles d’organisation (planification avec l’informatique par exemple), sont bien plus faciles à réaliser que par le passé.

Face à cela, le communisme apparaît comme la seule alternative à la société actuelle. Il ne s’agit pas de répéter quelque chose de passé, ni d’inventer quelque chose de nouveau.

L’idée du communisme en elle-même reste simple. Il s’agit de mettre en commun les moyens de production, d’organiser consciemment et démocratiquement l’économie. Cela n’a rien à voir avec le fait de choisir entre « l’individu » ou « le groupe », « l’égoïsme » ou « l’altruisme », « la droite » ou « la gauche ».

Le véritable problème qui se pose, c’est de savoir comment le communisme peut être instauré, par l’action de quelle classe sociale, comment renverser le système actuel qui arrive en bout de course ?

Ce sont toutes ces questions que les partis « communistes » actuels ne se posent pas. Ils restent piégés dans une vision passée des choses. Ils croient encore aux manifestations, aux « acquis sociaux », ils regardent dans le rétro-viseur au lieu de regarder devant eux.

L’idée que le communisme ait encore un sens aujourd’hui, ce n’est pas évident. C’est pourtant à notre époque qu’il a le plus de sens.

Pour l’instant l’heure est au « populisme », Mélenchon est à la mode. Les modes vont et viennent. Si pour l’instant la majorité du peuple n’a plus que le « populisme » comme moyen de contestation, soit. Attendons de voir le résultat. Les faits montreront dans les années à venir qu’il est impossible de sauver le système social. Lorsque le « populisme » essayera d’appliquer son programme, on pourra juger. En attendant, le communisme a peu de chance d’être entendu. Mais mieux vaut le garder dans un coin de sa tête car il va revenir...

[1] : Karl Marx, Le manifeste du parti communiste, 1847
[2] : Lénine, Marxisme et révisionnisme, 1908
[3] : Althusser, Avertissement aux lecteurs du Livre I du Capital, 1969
[4] : Lénine, Résume de la Science de la Logique de Hegel, 1914

Source : http://www.proletaire.altervista.org/marxisme/textes/etat-des-lieux-du-marxisme.php

VeyIox
Niveau 10
20 septembre 2018 à 11:52:56

Des tags sur les murs, des canifs dans les poches, des cheveux bleus et des tracts de l'UNEF

Aryen_Seraphin1
Niveau 4
21 septembre 2018 à 23:22:43

Le capitalisme, c'est bien la propriété privée des moyens de productions et aucune limite à l'enrichissement. La propriété privée des moyens de production n'est pas capitaliste, les corporations du temps de nos saint rois étaient privées, ce qu'il y avait c'était une limite à la richesse que peut posséder un individu. Je précise simplement cela : mettre à la tête d'un pays un monarque avec un pouvoir de décision important anéanti de facto le capitalisme, simplement parce qu'il y aura une limite à la richesse, celle du monarque. La fin du capitalisme ne peut se concevoir qu'avec ce moyen, c'est mon analyse.

Revenons sur quelques unes de tes assertions :

Mais depuis la crise de 2008, le capitalisme connaît de graves difficultés. On le ressort à chaque crise, Marx est là, comme un spectre qui hante toujours le monde, et il n’est pas prêt de nous quitter !

Il n'existe aucun, je dis bien aucun, système économique qui puisse durer cent ans sans tomber dans une crise majeure. La France a fait huit fois défaut entre le XVIIè et le XVIIIè siècle, et ce n'était pas un pays capitaliste. Les crises comme tu le dis existent dans tous les systèmes économiques, si un pays adopte une monarchie protectionniste et isolationniste style Tokugawa, il y aura des crises, n'importe quelle personne peut dire qu'il y en aura au moins trois majeures en cent ans, et ça n'en fait pas un prophète. C'est faux de dire que "Marx avait tout prévu", non, chaque système économique connaît de graves faillites, et dire que le capitalisme connaîtra des crises, ce n'est pas être prophète ou analyste, c'est juste avoir des neurones fonctionnels pour quelqu'un qui étudia l'histoire.
Ce qui est génial, c'est de prévoir quand se produira une crise. James Dimon, le patron de JP Morgan Chase est en cela infiniment plus prophète que Marx, car lui a fait liquider tous ses CDO justement car il avait prévu le bouleversement de 2008.

La question de savoir ce qui est vrai ou faux ne dépend pas de ce qu’en pensent les gens,. Ça ne dépend pas non plus des « experts » en la matière. On se souvient des « experts » de l’époque de Galilée…

Je sais que ça n'a rien à voir avec le marxisme ou le communisme, mais c'est juste pour faire un petit point de culture. Galilée n'a pas été condamné pour ses opinions scientifiques mais pour avoir insulté à plusieurs reprises le pape et l'Eglise, le système copernicien était connu des prêtres et théologiens, mais Galilée a été condamné parce qu'il se permettait de réinterpréter les Ecritures en arguant qu'il possédait la vérité.
Galilée a été assigné à résidence dans sa villa, on retrouva des bons sur lesquels il demandait à se faire livrer du vin. Ca n'a été ni un martyr ni un persécuté ni un bagnard.

Le « bon sens », ce serait de dire que le marxisme est dépassé et bon à jeter aux oubliettes. Mais le « bon sens » nous disait Hegel, ce ne sont au fond rien d’autre que les préjugés d’une époque.

J'aimerais que tu développes cela, le "bon sens" pour moi ce n'est pas des préjugés, c'est une synthèse rapide de la philosophie de toute une civilisation sur une période longue, souvent de plusieurs siècles. La culture chrétienne par exemple a derrière elle mille sept cent ans d'histoire en Occident, bien sûr elle a connu Saint Thomas d'Aquin et Luther, et bien d'autres papes et théologiens, mais tout cela s'inscrit dans un continuum et ce qu'on appelle préjugé n'est qu'une synthèse, un résumé de cette culture là.

- les dégâts du capitalisme sur l’environnement, la santé humaine, la démographie, les enjeux sociétaux, etc. sont tels que la civilisation elle-même est menacée,

Absolument rien à voir avec le capitalisme, c'est juste l'explosion de la population. Tu me rétorqueras qu'une telle explosion démographique ne fût possible qu'avec le capitalisme et le confort qu'il apporte, j'approuve. Mais la majeure partie de la population mondiale vit frugalement, et malgré tout participe à la destruction de la planète. Il y a quatre milliards d'habitants en Asie et il faut pécher des poissons pour les nourrir. Il faut des champs pour nourrir le bétail qui alimentera deux milliards d'humains, et il faut des champs pour nourrir sept milliards d'humains. Ce n'est pas le capitalisme qui dégrade la Terre, c'est simplement la surpopulation et la volonté des population de bénéficier de quelques outils technologique capables de leur rendre la vie plus simple.
Un autre contre-exemple, c'est que l'URSS était un régime avec une économie extrêmement productiviste, pas vraiment regardante au sujet de l'environnement. Même le régime radicalement opposé au capitalisme était nocif à l'environnement. C'est peut être inhérent à tout système économique productiviste.

Mais le noeud de la pollution, c'est la surpopulation.

J'analyserai d'autres choses ultérieurement, je suis fatigué.

BatmanWhoLaughs
Niveau 9
22 septembre 2018 à 13:19:12

Je précise simplement cela : mettre à la tête d'un pays un monarque avec un pouvoir de décision important anéanti de facto le capitalisme, simplement parce qu'il y aura une limite à la richesse, celle du monarque

L'Arabie saoudite, fameux paradis anticapitaliste.

Et bien sûr l'exploitation seigneuriale et les jacqueries n'existaient pas.

Albanais_Gentil
Niveau 7
22 septembre 2018 à 13:44:04

Et bien sûr l'exploitation seigneuriale et les jacqueries n'existaient pas.

Va falloir vous accorder les mecs, je pensais que le capitalisme était apparu durant la renaissance avec l'essor des villes italiennes durant le moyen âge tardif.

16-Novembre
Niveau 10
22 septembre 2018 à 14:00:27

Bah déjà tu as tort, il y à au niveau mondial de plus en plus d'ouvriers. Et si on s'en réfère à l'analyse marxiste de l'ouvrier (l'exécutant dans la production de marchandises) il y en à probablement plus aujourd'hui en France qu'en 1930, même si l'industrie manufacturière à régréssée.

Ensuite : les colonies sont formellement indépendantes. Oui, et ? Il y à encore de nombreux mouvements de libération nationale, régulièrement écrasés dans le sang et qui malgrès tout réapparaissent. La Chine au XXe siècle était formellement indépendante, ça n'a pas empêché le PCC de mener une lutte de libération nationale qu'il à ensuite transformé en construction du socialisme.

Ensuite : le niveau de vie augmente en Chine, vraiment ? C'est plutôt le contraire. Seule une petite partie de la Chine s'enrichit, grâce au fait que la chine est devenu un pays impérialiste. Mais l'immense majorité de la population Chinoise s'enfonce dans la misère, surtout en cette période de crise. Les prix augmentent bien plus vite que les salaires, les ouvriers de la fonction publique virés par millions (comme dans les mines), etc. De fait, les movements de masse violents sont de plus en plus nombreux.

Pseudo supprimé
Niveau 10
23 septembre 2018 à 12:35:52

J'adore quand on oppose communisme et capitaliste, car me dire que la Chine est communiste et pas capitaliste, ça me fait bien rire !

PIeinair
Niveau 47
23 septembre 2018 à 13:21:49

Voilà ce qu'il en reste ; https://www.youtube.com/watch?v=9YdFlKaJv4g

La même merde que d'habitude, et la même soif de sang, de meurtre, d'intolérance et de mensonge
Partout, de la maternelle au doctorat

Une tumeur endormie qui réémerge

RuudVanDick
Niveau 7
23 septembre 2018 à 15:01:14

Le 21 septembre 2018 à 23:22:43 Aryen_Seraphin1 a écrit :
Le capitalisme, c'est bien la propriété privée des moyens de productions et aucune limite à l'enrichissement. La propriété privée des moyens de production n'est pas capitaliste, les corporations du temps de nos saint rois étaient privées, ce qu'il y avait c'était une limite à la richesse que peut posséder un individu. Je précise simplement cela : mettre à la tête d'un pays un monarque avec un pouvoir de décision important anéanti de facto le capitalisme, simplement parce qu'il y aura une limite à la richesse, celle du monarque. La fin du capitalisme ne peut se concevoir qu'avec ce moyen, c'est mon analyse.

Pourtant Hitler avait tout pouvoir, et l'allemagne nazie était capitaliste.

RuudVanDick
Niveau 7
23 septembre 2018 à 15:05:13

Absolument rien à voir avec le capitalisme, c'est juste l'explosion de la population. Tu me rétorqueras qu'une telle explosion démographique ne fût possible qu'avec le capitalisme et le confort qu'il apporte, j'approuve. Mais la majeure partie de la population mondiale vit frugalement, et malgré tout participe à la destruction de la planète. Il y a quatre milliards d'habitants en Asie et il faut pécher des poissons pour les nourrir. Il faut des champs pour nourrir le bétail qui alimentera deux milliards d'humains, et il faut des champs pour nourrir sept milliards d'humains. Ce n'est pas le capitalisme qui dégrade la Terre, c'est simplement la surpopulation et la volonté des population de bénéficier de quelques outils technologique capables de leur rendre la vie plus simple.
Un autre contre-exemple, c'est que l'URSS était un régime avec une économie extrêmement productiviste, pas vraiment regardante au sujet de l'environnement. Même le régime radicalement opposé au capitalisme était nocif à l'environnement. C'est peut être inhérent à tout système économique productiviste.

Mais le noeud de la pollution, c'est la surpopulation.

La libre circulation des biens, des moyens de productions et des capitaux voulue par le capitalisme néo libéral sont quand même fortement impliqués dans les problèmes écologiques... Délocaliser en Chine pour tout faire revenir en bateau extra pollueur ça n'aide pas.
Et je pense qu'il veut dire que le capitalisme a engendré un consumérisme de masse, une forme d'individualisme qui pousse les gens à en vouloir toujours plus, quitte à changer d'iphone tous les 6 mois et à polluer. Après c'est peut-être pas ça, je suis pas dans sa tête.

Pseudo supprimé
Niveau 10
23 septembre 2018 à 17:40:49

La libre circulation des biens, des moyens de productions et des capitaux voulue par le capitalisme néo libéral sont quand même fortement impliqués dans les problèmes écologiques... Délocaliser en Chine pour tout faire revenir en bateau extra pollueur ça n'aide pas.

Et cette fameuse Chine que certains considèrent comme encore communiste et pas capitaliste, dit oui à ce système. Donc elle est tout aussi fautive que les capitalistes occidentaux.

Albanais_Gentil
Niveau 7
23 septembre 2018 à 18:35:04

ci tous di capitalist

Flymond
Niveau 9
25 septembre 2018 à 13:36:11

Ce qui reste du marxisme: une histoire jonché de cadavres de contre révolutionnaires et de révisionnistes, et un échec cuisant sur le plan économico social.

État des lieux: des milliers de révolutionnaires de canapé, assoiffés du sang d'opposants politiques, sans avoir la capacité et le courage de mettre en place le génocide dont ils rêvent tant.

Réflexion sur l'avenir: les marxistes n'ont pas tué assez de gens, faut doubler la mise avec 200 millions de mort, ça finira bien par marcher après tout on est en surpopulation n'est ce pas :)

Bref autant le capitalisme est nocif sur le long terme, autant il est préférable au communisme qui n'excelle que dans le génocide.

Rakl8
Niveau 10
25 septembre 2018 à 17:14:40

Le 20 septembre 2018 à 10:02:40 droid-3B3 a écrit :

- les « acquis sociaux » qui ont jusque là acheté la paix sociale disparaissent inexorablement (à cause du déclin de l’occident),

Mythe marxisant. Il n'y a pas de baisse des "acquis sociaux", une évolution certes, plus liée au vieillissement de la population qu'autre chose. Après le système français est un gros m****** où chacun s'imagine que seul l'Etat est le garant d'acquis sociaux arrachés par la lutte d'ouvriers le poing en l'air et le coeur au bout des lèvres alors que la plupart de ces mêmes "acquis" ont été proposé par des libéraux du XIXe. Le syndicalisme ne se limite pas à la préservation de ce monstre qu'est le code du travail et la paix sociale ne se fait pas à coup de biftons (après mon tempérament helvète doit pas aider à me mettre dans ta peau)

- alors que le niveau de vie augmente dans les pays comme la Chine, c’est tout le contraire dans les pays occidentaux : la paupérisation est de plus en plus importante, la classe moyenne disparaît,

https://www.google.com/search?q=pauvret%C3%A9+europe+XXe+si%C3%A8cle&client=firefox-b&biw=1366&bih=654&tbm=isch&source=iu&ictx=1&fir=DqprBKZnxbgHcM%253A%252CD6jcaLnn2YCypM%252C_&usg=AI4_-kQE25yguH1QENPLgghcBQqPhp3CDw&sa=X&ved=2ahUKEwjw1qnrtNbdAhXqp4sKHTYpBJwQ9QEwAHoECAYQBA#imgrc=C6BsXOptwNVMRM:

Bigre, méchant capitalisme :sarcastic:
J'y repense tous les jours dans mon confort moderne avec eau courante, électricité, internet et mobilité de la belle vie que menait mon grand-père qui n'avait que ses quelques porcs comme bien et qui trimait aux champs toute la journée juste pour s'acheter les patates et le fromage qui constituaient son repas. C'est vrai que ça vendait du rêve...

- la fin du travail à cause des robots et des IA se rapproche,

C'est vraiment une marotte les dystopies et les prophéties dans les branches marxistes ?
Pour l'instant les sociétés les plus robotisées (Japon, Corée du Sud, Allemagne, USA) sont les moins touchées par le chômage. Rien qui ne contredit la famoso destruction créatrice et qui pourrait valider les antiennes gauchistes qui tentent de nous refourguer un marxisme 2.0. Bref, je me méfie des visions et projets marxistes lorsque les faits empiriques ne corroborent pas leurs dires.

- la crise du capitalisme continue et menace d’entrer dans une nouvelle phase,

Tout système vivant connait des crises. C'est le propre du marxisme de croire qu'on peut vivre dans un système sans crise, sans bond et sans récession. Un système mort en somme.

- les dégâts du capitalisme sur l’environnement, la santé humaine, la démographie, les enjeux sociétaux, etc. sont tels que la civilisation elle-même est menacée,

Démographie ? Càd ? qu'il permet à plus de gens de vivre décemment ? Il faudrait les aligner devant un mur ? La santé humaine ? Faut que je sorte une courbe de l'expérience de vie ? Environnement ? Les émissions de CO2 baissent ces dernières années dans les pays dit "déclinants". Merci :content:
Pas besoin de ressortir la mer d'Aral hein

- enfin, avec les moyens technologiques actuels et futurs, les possibilités nouvelles d’organisation (planification avec l’informatique par exemple), sont bien plus faciles à réaliser que par le passé.

Le fichage généralisé dans un système central et étatisé pour qu'on puisse juste s'enquérir de mes besoins, bien entendu :bave:
Même Orwell n'en aurait pas rêvé :bave:
Pourquoi s'enquiquiner avec ma liberté et un calcul économique qui se fait tout seul avec les prix quand l'Etat tout gentil et aimable peut grâce aux nouvelles technologies tout savoir de mes déplacements, envies et pensées. L'utopie chinoise en marche :bave:

Face à cela, le communisme apparaît comme la seule alternative à la société actuelle. Il ne s’agit pas de répéter quelque chose de passé, ni d’inventer quelque chose de nouveau.

Le retour des queues devant les magasins, des ladas, des centrales nucléaires qui pètent, des famines et des exécutions sommaires. :bave:
100 millions de morts dans le passé, 6 millions de Vénézuéliens qui quittent le navire actuellement, des minorités écrasées par le bienveillant Empire du Milieu présentement, le Skynet de l'Etat et ses fonctionnaires robots pour le futur. Vous en prendrez bien encore une louche ? :bave:
Je me tâte encore entre ça et notre occident en déclin, peut-être que je sauterai le pas hein, va savoir. :-)))

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Sujet : Que reste-t-il du marxisme ? État des lieux et réflexion sur l’avenir
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