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Politique

Sujet : [OFFICIEL] Topic sur l'immigration
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CHAT0N_BARBARE
Niveau 10
10 novembre 2018 à 17:25:37

L’État se pense lui même en pensant l'immigration.
L'immigration constitue comme la limite de ce qu'est l'État national. Il est comme dans la nature même de l'État de discriminer entre les « nationaux » qu'il reconnaît comme tels et en lesquels il se reconnaît aussi, comme eux-mêmes se reconnaissent en lui, et les « autres » qu'il n'a à connaître que parce qu'ils sont présents sur le territoire national, présents dans le champ de sa souveraineté nationale.
La présence au sein de la nation de « non-nationaux » (plus que des simples étrangers à la nation), trouble la ligne de frontière entre ce qui est national et ce qui ne l'est pas et, par là même, porte atteinte à l'intégrité, à la pureté ou à la perfection mythiques de l’ordre national.
Interroger l'État par le biais de l'immigration revient à «dénaturaliser» pour ainsi dire ce qu'on tient pour « naturel », à « re-historiciser » l'État ou ce qui dans l'État semble avoir été frappé d'amnésie historique, c'est-à-dire à rappeler les conditions sociales et historiques de sa genèse.

La neutralité politique exigée des résidents étrangers est assurément plus acceptée et plus facilement obtenue à condition qu'on la situe dans le registre de la politesse plutôt que dans la sphère du politique qui est pourtant son véritable territoire.
Tout se passe comme si l'immigré étant déjà en faute du seul fait de sa présence en terre d'immigration, toutes les autres fautes étaient comme doublées, aggravées en raison de cette faute première que serait l'immigration.
Enfreindre la loi, quand il s'agit d'un immigré, c'est enfreindre aussi cette autre loi non écrite qui impose la réserve, la neutralité (réelle ou feinte) qui sied à l'étranger.

Tantôt, il a à assumer comme immigré les stigmates qui, aux yeux de l'opinion, font l'immigré. Le stigmate engendre la révolte contre le stigmate, une des premières formes de cette révolte consiste en la revendication du stigmate, converti alors en emblème, cela jusqu'à l'institutionnalisation du groupe qui se donne ainsi le stigmate pour fondement.
Tantôt, au contraire, il se voue à la recherche de l'« assimilation» comme on dit, ce qui suppose tout un travail de présentation de soi, un travail portant sur le corps, sur l'apparence physique, sur les comportements extérieurs les plus chargés précisément d'attributs ou de significations symboliques, afin, d'une part, de faire disparaître tous les signes susceptibles de rappeler le stigmate et, d'autre part, d'afficher par mimétisme l'adoption des traits qui, par contraste, semblent être caractéristiques emblématiquement de ceux auxquels on voudrait s'assimiler.
Parfois, sans être exclusives l'une de l'autre, les deux stratégies ou, tout au moins, une partie de chacune d'entre elles se juxtapose simultanément, au risque de multiplier les contradictions.

Dans un cas, il lui faut accepter d'être nié, et par là même, de se disqualifier.
Dans l'autre cas, il faut accepter cette fois-ci le risque que comporte toute entreprise d'assimilation, c'est-à- dire toute conduite pensée, voulue et organisée explicitement et volontairement en vue d'un changement d'identité, le passage, croit-on, d'une identité dominée à l'identité dominante ; avec le risque de se renier soi- même et, corrélativement, de renier tous ceux d'entre ses semblables qui se refusent à ce choix, qui ne veulent pas ou ne peuvent pas agir ainsi, de sorte qu'ils se renient aussi. Aux yeux des uns, ceux dont on se sépare et dont on se désolidarise, cela approche de la trahison; aux yeux des autres, ceux qu'on rêve de rejoindre, qu'on ambitionne d'être, cela vaut incontestablement allégeance, mais reste tout de même quelque peu suspect de prétention et de calcul intéressé.

Les enfants des immigrés, sortes d'hybrides, ne partagent pas totalement les propriétés qui définissent idéalement l'immigré intégral, l'immigré accompli, conforme à la représentation qu'on s'en fait, ni entièrement les caractéristiques objectives et surtout subjectives des nationaux : ils sont des « immigrés » qui n'ont émigré de nulle part. Ce que, sans doute, on pardonne le moins à cette catégorie d'immigrés, c'est précisément d'attenter à la fonction et à la signification diacritiques de la séparation que la « pensée d'État » établit entre nationaux et non-nationaux.
De ce point de vue, c'est une transformation radicale qui s'est opérée dans l'immigration, et la suspicion qui continue à peser sur ces immigrés d'un genre nouveau est à la mesure des changements introduits par l'immigration des familles et par leur reproduction sur place. Et il faut alors revenir dans ces conditions nouvelles sur ce que peut être la « faute génétique ».

CHAT0N_BARBARE
Niveau 10
10 novembre 2018 à 17:26:03

Histoire de l'immigration en France :

La France a connu trois grandes vagues d'immigrations depuis le début du capitalisme : https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541851816-population-immigree-1850-1999.png

Première vague d'immigration (1850 - 1914)
La France entrant tardivement dans la révolution industrielle, a besoin de main d'œuvre. En effet, comme la population française est encore très rurale et que le taux de fécondité est bas en général, les usines ont besoin de plus de main d'œuvre que celle existante en ville.
Arrivent donc en premiers les belges mais ils sont vite rattrapés par les italiens
Le droit du sol est rétabli en plusieurs étapes. La loi de 1851 assure la nationalité française à « l'enfant né en France d’un étranger lui-même né en France ».
Depuis les années 1880, une vague d'immigrants juifs fuyant les pogroms d'Europe de l'Est arrive en France.
La loi du 26 juin 1889 assure la nationalité française à « tous les étrangers nés en France et parvenus à leur majorité ». Le droit du sol restera un fondement du droit de l’immigration en France jusqu’aux dernières années du XXe siècle (loi du 22 juillet 1993).

Deuxième vague d'immigration (1914 - 1939)
La deuxième vague d’immigration correspond à la vague d’immigrants arrivés en France durant l’entre-deux-guerres. Durant la Première Guerre mondiale, un français sur dix en âge de travailler est mort au combat. La France a donc besoin de main d’œuvre pour reconstruire le pays et ouvre ses portes aux immigrants étrangers venus de pays limitrophes comme de pays plus éloignés en Europe ou même venus des colonies.
Les Italiens, qui avaient déjà participé à la première vague d’immigration continuent de choisir la France comme pays d’accueil. Ils travaillent surtout dans le bâtiment et participent à la déconstruction des fortifications et à la construction de nouvelles lignes du métro de Paris.
Les réfugiés politiques choisissent aussi la France comme terre d’accueil. Les Italiens persécutés par Mussolini par exemple, ou encore les victimes du nazisme en Allemagne, les Espagnols républicains, mais aussi des réfugiés de pays non-limitrophes comme des Russes victimes du bolchévisme ou des Arméniens rescapés du génocide. Des Roumains et un grand nombre de Polonais sont aussi du voyage.
Vers la fin de cette deuxième vague, les italiens sont la première communauté étrangère du pays suivis par les Polonais. En dix ans, 500 000 Polonais s’installent en France.
La deuxième vague d’immigration correspond aussi au premier épisode de l’immigration coloniale. Les tirailleurs de la première guerre mondiale ou ouvriers des usines d’armes viennent d’Afrique du Nord, du Sénégal ou du Tonkin.
En 1917, la carte de séjour est instituée.
L’immigration choisie est instaurée dans les années 1920 et correspond à la différenciation entre les immigrés aptes à travailler dans l’industrie ou l’agriculture et les non-aptes issus des races dites « antagonistes », soit les Allemands et les races « inférieures » comme les indigènes venant des colonies.
En mai 1924, la Société générale d'immigration est créée pour recruter les travailleurs directement dans leur pays d’origine. Elle fera venir un tiers des immigrants entre 1924 et 1930.
Dans les années 1920, ce sont les patrons des usines qui organisent, par exemple, les trains faisant venir les Polonais en France par milliers. Ces habitudes ont perduré jusqu'à ce que le gouvernement décide de la fermeture des frontières et de la politique du regroupement familial au début des années 1970.
En 1925, pour encadrer l'immigration maghrébine, jugée potentiellement « dangereuse », la Préfecture de police de Paris créé le Service des affaires indigènes nord-africaines, à l'initiative du conseiller municipal Pierre Godin, un ancien administrateur colonial.
La Grande Dépression de 1931 crée une vague de xénophobie dans les années 1930. L'État contrôle les frontières et adopte une attitude plus ou moins hostile envers les étrangers ; seul le Parti communiste (PCF) s'oppose à cette hostilité
Le gouvernement de centre gauche d'Édouard Herriot propose une loi qui autorise le principe des quotas d'étrangers dans les entreprises industrielles, accordant la priorité au travail des citoyens français dans l'entreprise.
La loi protégeant la main d’œuvre nationale est votée par l’Assemblée nationale française le 10 août 1932. Elle fixe un quota de 10 % de travailleurs étrangers dans les entreprises privées.
La loi de juin 1934, adoptée sous le gouvernement Doumergue, interdit aux Français naturalisés l’inscription au barreau pendant une durée de 10 ans 7 ou aux étrangers d'exercer certaines professions libérales (avocat, architecte).
Une aide au rapatriement des ouvriers volontaires est organisée en 1934, tandis qu'en 1935, des retours forcés, en particulier concernant les Polonais, sont mis en œuvre.
Juillet 1940 marque le début du régime de Vichy.
Une Commission de révision des naturalisations opérées depuis la réforme de 1927 est mise en place dès juillet 1940, tandis qu'après la loi sur le statut des juifs, la loi du 4 octobre 1940 sur « les ressortissants étrangers de race juive » permet d’interner ceux-ci dans des camps spéciaux
La loi du 27 septembre 1940 concernant les autres étrangers non juifs, règle le sort des « étrangers en surnombre dans l’économie nationale » : l’étranger est surveillé de près. Il n’a plus le droit de libre circulation sur le territoire et ne bénéficie plus de la protection apportée par le droit du travail.

Troisième vague d'immigration (1945 – 1980)

https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541851825-nombre-d-etrangers-residants-en-france-par-nationalite-1945-2008-2.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541851840-naturalisation-1945-2014.png

À la Libération, la priorité est à la reconstruction du pays.
Le premier instrument normatif important est l’ordonnance du 2 novembre 1945 qui crée l’Office national d’immigration et instaure les cartes de séjour de un, cinq et dix ans.
L'ordonnance du 2 novembre 1945 sous-tend une politique d'immigration durable, notamment via le regroupement familial, et l'acquisition de nouveaux droits au fur et à mesure de l'allongement la durée du séjour de l'étranger, supposée signifier son intégration.
Dès le milieu des années 1950, alors que la guerre d'Algérie vient de commencer, des Foyers de travailleurs migrants sont mis en place par l'État afin d'héberger la main-d'œuvre tout en la maintenant à l'écart de la population, alléguant le caractère à la fois difficile et non-souhaitable de l'intégration de migrants destinés à retourner outre-mer.
Dans le même temps, un Fonds d'Action sociale pour les travailleurs musulmans d'Algérie en mé-tropole et pour leur famille (FAS), placé sous la tutelle du ministère des Affaires sociales, est créé en 1958.
Le Fonds est le principal bailleur de la Société nationale de construction de logements pour les travailleurs algériens et leurs familles (SONACOTRA), créée en 1956 pour régler le problème de l'habitat insalubre des migrants originaires d'Algérie (bidonvilles, en particulier autour de Paris, tel celui de Nanterre, cafés-hôtels) dû à la pénurie de logements.
La création des foyers répond à un objectif de réaménagement stratégique des centres urbains (les bidonvilles étant considérées comme des zones potentiellement dangereuses dès lors que le conflit en Algérie s'aggrave). Entre le début des années 1960 et le milieu des années 1970, la construction des foyers va être intensive. La plupart des directeurs de foyers sont issus du monde militaire et colonial, étant censés avoir acquis une expérience nécessaire pour la gestion de ces populations jugées « à risque».
En 1968, la France compte 2 621 000 étrangers sur son sol pour un peu moins de 50 millions d'habitants ; ceux-ci sont à 68% ouvriers et constituent 15% de l'emploi industriel.
L’immigration des années 60 a introduit une profonde diversification des sources de recrutement : déclin progressif de l’immigration italienne au profit de l’immigration espagnole surtout après l’accord franco-espagnol de 1961, explosion de l’immigration portugaise après l’accord franco-portugais de 1963, reprise importante de l’immigration marocaine après l’accord de 1963 et développement de l’immigration tunisienne, développement très marqué de l’immigration algérienne après la fin de la guerre (1954-1962) et début de l’immigration africaine subsaharienne à partir de 1964.
Après une période au cours de laquelle les pouvoirs publics favorisent l’immigration afin de satisfaire aux besoins de main d'œuvre de l’économie française dans les années 1960, la crise économique des années 1970 et la fin du plein emploi les pousse à limiter les flux migratoires. Ainsi les circulaires Marcellin - Fontanet, en 1972, lient l’attribution d’une carte de séjour à la possession d’un titre de travail et d'un logement décent, et décide de mettre fin aux procédures de régularisation.

CHAT0N_BARBARE
Niveau 10
10 novembre 2018 à 17:26:32

Évolution de la législation depuis la crise de 1973 :

- La loi du10 janvier 1980 dite Loi Bonnet rend plus strictes les conditions d’entrée sur le territoire ; elle fait de l’entrée ou du séjour irréguliers un motif d’expulsion, elle permet donc d’éloigner du territoire les « clandestins » ou ceux dont le titre de séjour n’a pas été renouvelé ; et, elle prévoit la reconduite de l’étranger expulsé à la frontière et sa détention dans un établissement pénitentiaire pendant un délai pouvant aller jusqu’à sept jours.

L’élection de François Mitterrand en 1981 revient sur ces réformes, suspension de toute expulsion ; octroi d’une autorisation provisoire de séjour valable 1 an aux étrangers souscrivant aux conditions suivantes: fournir la preuve de la présence en France depuis le 1er janvier 1981, occupation d’un emploi stable d’une validité d’un an.
- La loi du 27 octobre 1981 abroge les dispositions de la loi Bonnet et introduit dans l’ordonnance une série de garanties nouvelles pour les étrangers : l’expulsion ne peut être prononcée que si l’étranger a été condamné à une peine au moins égale à un an de prison ferme ; les garanties de procédure entourant l’expulsion sont accrues ; les étrangers en situation irrégulière ne peuvent être reconduits à la frontière qu’après un jugement et non plus par la voie administrative ; les étrangers mineurs ne peuvent plus faire l’objet d’une mesure d’éloignement, et ceux qui ont des attaches personnelles ou familiales en France ne peuvent être expulsés qu’en cas d’urgence absolue, lorsque la mesure constitue « une nécessité impérieuse pour la sûreté de l’Etat ou pour la sécurité publique ».
- 25 novembre 1981 - Une circulaire du ministère du travail supprime le dispositif d’aide au retour (prime de 10 000 F) des immigrés et de leurs familles dans leur pays d’origine.

L’opposition RPR-UDF remporte les élections législatives de mars 1986 et ouvre la première période de cohabitation entre 1986 et 1988.
- Publication, au Journal officiel, de la loi du 9 septembre 1986, rendant aux préfets le droit de prononcer la reconduite à la frontière des étrangers en situation irrégulière ; et rétablissant le régime de l’expulsion tel qu’il existait antérieurement à la loi du 29 octobre 1981.

Octobre 1986, François Mitterrand est réélu Président de la République.
- Publication au JO de la loi du 2 aôut 1989. Elle assure la protection contre l’expulsion des personnes ayant des attaches personnelles ou familiales en France ; elle instaure un contrôle préalable sur les décisions préfectorales de refus de séjour, qui doivent être soumises à une commission du séjour composée de trois magistrats, et un recours juridictionnel suspensif contre les mesures de reconduite à la frontière.
- 7 janvier 1990 Michel Rocard (PS), Premier ministre déclare : "nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde ".
- Publication au JO de la loi du 31 décembre 1991 renforçant la lutte contre le travail clandestin et la lutte contre l’organisation de l’entrée et du séjour irréguliers d’étrangers en France.
- Publication de la loi du 2 juillet 1992, dite loi Quilès. Elle permet de maintenir dans les « zones d’attente » des ports et aéroports, pendant un délai qui peut aller jusqu’à vingt jours, les étrangers non admis sur le territoire.

L’opposition RPR-UDF remporte les élections législatives de mars 1993 qui ouvrent la deuxième période de cohabitation entre 1993 et 1995
- Publication au JO de la loi du 22 juillet, dite loi Méhaignerie, réformant le droit de la nationalité, et des lois dites lois Pasqua, du 10 août 1993 facilitant les contrôles d’identité. Le Conseil constitutionnel déclare non conforme à la constitution plusieurs dispositions de ce dernier texte (l’automaticité de l’interdiction du territoire pendant 1 an pour toute personne reconduite à la frontière ; l’interdiction pour les étudiants étrangers de faire venir en France leur famille ; la possibilité de mettre en rétention administrative pour trois mois un étranger ne possédant pas les documents permettant de le renvoyer dans son pays ; le droit pour le procureur de la République d’autoriser un maire à surseoir à un mariage) et émet des "réserves d’interprétation" en matière de droit d’asile et de contrôle des titres de séjour des étrangers par la police sur dix dispositions de la loi. Une loi du 30 décembre 1993 viendra réintroduire dans l’ordonnance, sous une forme légèrement amendée, les dispositions primitivement censurées par le Conseil constitutionnel.
- Publication au JO du décret du 14 octobre 1994 portant création d’une Direction centrale du contrôle de l’immigration et de la lutte contre l’emploi des clandestins (DICCILEC).
4 octobre 1999, Jacques Chirac est réélu Président de la République pour 5 ans.
- 29 mai 2002, adoption en Conseil des ministres d’un projet de loi prévoyant l’allongement de la durée de rétention des étrangers, la création d’un fichier d’empreintes digitales des demandeurs de visas, un contrôle plus strict des attestations d’accueil, le renforcement du contrôle de certains mariages mixtes, un durcissement des conditions d’obtention des titres de séjour et un aménagement de la double peine.
- La 5 juin 2003, Les 25 pays membres actuels et à venir de l’Union européenne décident de créer une structure chargée de coordonner des projets de coopération aux frontières extérieures de l’UE : formation de garde-frontières, harmonisation de leur équipement et de procédures de rapatriement de clandestin.
- 11 juillet 2006, réunion de la 1ère conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement à Rabat (Maroc). Adoption d’un plan d’action prévoyant notamment la mise en place de systèmes efficaces de réadmission des émigrants entrés illégalement en Europe, le renforcement de la coopération judiciaire et policière ainsi que des incitations financières et fiscales pour que les diasporas africaines participent au développement de leur pays d’origine.
- 24 juillet 2006, promulgation de la loi durcissant les conditions du regroupement familial, ainsi que le contrôle des mariages mixtes. Une forme de sélection de la main d’œuvre est prévue : des « listes de secteurs tendus où les employeurs pourront faire appel à des étrangers » doivent être établies. De plus est instituée une carte « compétence et talents » valable trois ans et renouvelable. Le principe de la régularisation systématique après 10 ans de présence sur le territoire est supprimé.
- 4 juillet 2007, présentation en Conseil des ministres par le ministre de l’Immigration d’un projet de loi. Pour toute personne étrangère demandant un visa de long séjour pour rejoindre en France un membre de sa famille, il sera procédé dans le pays où le visa est sollicité à une évaluation de son « degré de connaissance de la langue française ». Si le besoin en est établi, le demandeur devra suivre une formation linguistique organisée sur place pendant une durée maximale de 2 mois. Un « contrat d’accueil et d’intégration pour la famille » sera créé obligeant notamment les parents à veiller à la bonne intégration de leurs enfants nouvellement arrivés en France. En cas de non respect, le juge des enfants pourra être saisi et le paiement des allocations familiales suspendu. Des seuils de ressources nécessaires pour pouvoir prétendre au regroupement familial seront fixés en fonction de la taille de la famille.
- 16 juin 2011, promulgation de la loi relative à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité. Le texte rend plus rigoureuses les conditions de maintien sur le territoire et d’obtention de la nationalité française.

Mai 2015, les migrants sont de plus en plus nombreux à traverser la Méditerranée pour trouver refuge en Europe. La Commission européenne lance le futur agenda européen en matière de migration, présentant la stratégie européenne à court terme face à la crise migratoire :
• triplement des capacités et des ressources disponibles en 2015 et 2016, pour les opérations conjointes Triton et Poséidon de Frontex.
• déblocage d’une aide d’urgence en faveur des États membres confrontés à un afflux soudain de migrants.
• mise en œuvre d’un mécanisme temporaire de répartition dans l’UE des personnes qui ont manifestement besoin d’une protection internationale.
• examen, dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), d’une éventuelle opération dans la Méditerranée pour démanteler les réseaux de passeurs et lutter contre le trafic de migrants, dans le respect du droit international.
A plus long terme, des orientations politiques sont définies par le président de la Commission européenne : réduire les incitations à la migration irrégulière, renforcer la gestion des frontières extérieures de l’UE, mise en œuvre du régime d’asile européen commun et d’une nouvelle politique pour la migration légale.

CHAT0N_BARBARE
Niveau 10
10 novembre 2018 à 17:27:02

La crise des réfugiés :

https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541852603-chiffres-asile-politique-en-france-depuis-1992.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541852890-clandestins-enregistres-dans-les-differents-pays-de-l-ue.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541852919-les-nationalites-les-plus-representees-chez-les-clandestins-2011-2015-3.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541852954-carte-immigration-illegale.png

Une comparaison de la Grèce et de l’Italie au cours des cinq dernières années permet de tirer quelques conclusions:
- la composition par nationalité des flux de réfugiés arrivant en Grèce et en Italie s’est rapidement modifiée. Cela reflète à la fois l’émergence de nouvelles situations productrices de réfugiés (comme le conflit en Syrie) et l’ouverture de nouvelles portes à des mouvements de réfugiés plus anciens (Afghanistan, Erythrée, etc.).
- les Syriens, qui constituent le groupe le plus important, ont changé de parcours en 2015. Ils empruntaient auparavant la route allant de la Libye, de l’Egypte ou du Liban vers l’Italie, quand ils ont soudainement changé d’itinéraire pour emprunter la route allant de la Turquie vers la Grèce. Cet abandon d’une traversée longue et périlleuse au profit d’une autre plus courte et moins risquée a permis à un nombre beaucoup plus important de réfugiés syriens d’atteindre les frontières de l’UE pour y demander l’asile.

La répartition des migrants irréguliers par nationalité est passée d’une majorité de personnes ayant peu de chances d’obtenir le statut de réfugié à une majorité de personnes ayant une forte probabilité de l’obtenir. On peut affirmer sans se tromper que les réfugiés représentent la majorité parmi les flux les plus récents, leur proportion parmi les migrants entrés irrégulièrement en Italie et en Grèce étant passée de 33 % à 76 % au cours des cinq dernières années.
Loin de diminuer, le niveau de violence dans les zones touchées par la guerre au Moyen-Orient n’a fait qu’atteindre de nouveaux sommets depuis 2014 et durant toute l’année 2015. L’État islamique a consolidé ses positions en Irak et s’est emparé de quasiment toute la Syrie centrale. De ce fait, il a mis sur les routes de nouvelles vagues de déplacés et de réfugiés s’ajoutant à celles déjà créées par le conflit préexistant.
Qui plus est, la situation dans les pays de premier asile voisins de la Syrie s’est détériorée, notamment par l’insuffisance de l’aide humanitaire et les tensions croissantes entre les réfugiés et les pays hôtes. On doit s’attendre à ce que que les mouvements de réfugiés dans le voisinage de l’Europe se poursuivent. D’un côté les guerres et les conflits alimentent la migration forcée de Syrie, Irak, Palestine et Libye. De l’autre, les réfugiés installés en Jordanie, au Liban, en Irak et en Turquie risquent eux aussi de migrer à nouveau.

Le Moyen-Orient est à la fois l’origine et la destination de près de la moitié des vingt millions de réfugiés que compte la planète. La plupart des pays de la région n’ont pas signé la convention des Nations unies de 1951 relative au statut des réfugiés. Ils ont largement ouvert leurs portes aux réfugiés au début, et ils continuent de tolérer leur présence, mais sans leur offrir le statut de réfugiés. Ils ont une approche humanitaire de la question par opposition à une approche fondée sur le droit. Les réfugiés sont des « invités ». En tant que tels ils n’ont pratiquement aucun droit. Une fois leur visa d’entrée expiré, ils deviennent des migrants illégaux risquant l’exploitation et la déchéance, ou doivent partir.

La Turquie, le Liban et la Jordanie (et dans une moindre mesure l’Irak) sont sans aucun doute parmi les États les plus généreux, ayant ouvert leurs frontières et offert leur protection à 4,7 millions de réfugiés syriens depuis 2011. Mais cela a pesé sur leur économie.
Depuis 2014, la Jordanie et le Liban ont pris des mesures rendant l’arrivée de nouveaux réfugiés pratiquement impossible. Ils limitent le séjour de ceux déjà dans le pays, ce qui laisse la Turquie comme seul havre à la frontière syrienne. Les cas de retours en Syrie et de départs vers l’Europe sont de plus en plus fréquents.

Fin novembre 2015, l’UE et la Turquie ont signé un accord pour assurer une protection temporaire aux Syriens et un soutien aux communautés turques les accueillant, et renforcer la coopération pour empêcher les migrations irrégulières entre la Turquie et l’Europe.
La route de Méditerranée centrale ne peut pas être contrôlée avec la Libye, d’où proviennent la plupart des personnes entrant illégalement en Italie. Il n’y a en effet aucun interlocuteur officiel crédible dans ce pays. C’est l’Europe qui s’en charge seule en étendant désormais le sauvetage à la traque en haute mer des passeurs de migrants opérant à partir de Libye, dans le cadre de l’« Opération Sophia » autorisée par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Un nouvel outil, les centres d’enregistrement ( hot spots ), pour recueillir les empreintes digitales des migrants et déterminer leur statut, sont en cours d’installation en Grèce et en Italie. Ils servent à faire le tri entre les migrants en quête de protection dont la demande d’asile doit être instruite, des autres qui ne sont pas des réfugiés et doivent être reconduits.

Sauf cas spécifiques, le premier État membre où entre un demandeur d'asile et où les empreintes digitales sont prises est responsable de la demande d'asile. Si le demandeur d'asile se déplace dans un autre État membre, il peut être transféré dans l’État membre où il est entré pour la première fois. L'accord de Dublin a été critiqué pour donner trop de responsabilité aux États membres situés sur les frontières extérieures (comme l'Italie, la Grèce et la Hongrie), au lieu d'un système partageant ces responsabilités entre tous les États membres.
Théoriquement, ceux qui ne peuvent pas bénéficier du droit d'asile devraient repartir dans leur pays d'origine ou vers le pays où ils ont transité. Dans les faits, la Commission européenne reconnaît que peu repartent.

Dans une lettre en marge de son discours sur l'état de l'Union de 2015, Jean-Claude Juncker plaide pour une nouvelle politique migratoire qui devrait, selon lui, offrir une réponse rapide, déterminée et globale à la crise des migrants.
L'opposition au Plan Juncker vient principalement des pays de l'Europe de l'Est où l'opinion publique est peu favorable à l'accueil de migrants. Alors qu'en moyenne 56 % des Européens ont des réticences à l'accueil de migrants, ce taux est de 81 % en République tchèque, de 78 en Lettonie, de 77 en Slovaquie et de 70 en Lituanie.
Le mardi 22 septembre 2015, lors du Conseil de l'Union européenne, l'ensemble des ministres de l'Intérieur a voté à la majorité qualifiée pour un arrêt de l'immigration et pour la répartition de 120 000 demandeurs d'asile syriens, irakiens et érythréens arrivés au plus tard il y a un mois en Grèce et en Italie. Toutefois, en raison de l'opposition des pays d'Europe centrale, cette répartition n'est ni obligatoire, ni permanente. Une minorité de pays a voté contre ; il s'agit de la République tchèque, de la Slovaquie, de la Roumanie et de la Hongrie.

Situation actuelle des immigrés et descendants d'immigrés:

https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541861391-descandants-d-immigres-2.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541861410-descandants-d-immigres-3.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541861678-niveau-de-diplome-des-immigres-selon-l-origine-en-2012-2.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541861686-pcs-selon-l-origine-en-2010.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541862059-taux-de-chomage-selon-l-origine-france-2008-2011-2.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541862071-taux-de-contrat-en-cdd-et-interim-selon-l-origine-2011.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541862083-taux-de-pauvrete-selon-le-statut-du-menage-immigre-ou-non.png

Pour aller plus loin:
https://ofpra.gouv.fr/sites/default/files/atoms/files/brochure_historique_ofpra_bd_1.pdf
https://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/199/pop.f_3.2015_dalbis_487.fr.pdf
https://www.insee.fr/fr/statistiques/1374025
http://www.vie-publique.fr/politiques-publiques/politique-immigration/chronologie-immigration/
https://www.ina.fr/recherrche/search?search=immigration
https://www.persee.fr/doc/aru_0180-930x_1992_num_57_1_1712
https://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_2003_num_1241_1_3945
https://books.google.fr/books?hl=fr&lr=&id=xQCdDQAAQBAJ&oi=fnd&pg=PT4&dq=ins%C3%A9curit%C3%A9+immigration&ots=O2YEGsbZJp&sig=urdvpqgl-pIEqHO58L7TnSk1t4g#v=onepage&q=ins%C3%A9curit%C3%A9%20immigration&f=false
http://www.histoire-immigration.fr/ressources
https://www.youtube.com/wom/watch?v=mXbmjmO5rX8&index=3
https://www.youtube.com/watch?v=LCoXgOfa21M
https://www.youtube.com/wom/watch?v=AIsh4ZBdGY4&index=9

Enriver
Niveau 10
13 novembre 2018 à 21:03:47

Très bon sujet. Seul point noir peut-être : l'âge de certaines sources (2015 pour la crise des réfugiés ou 2008 pour la situation actuelle des immigrés et descendants d'immigrés).

Je rajouterais cependant un complément sur la justice et les étrangers, qui représentent aujourd'hui en France 22% de la population carcérale :

https://image.noelshack.com/fichiers/2018/46/2/1542139154-sans-titre.png

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/02/16/01016-20180216ARTFIG00305-plus-d-un-detenu-sur-cinq-en-france-est-de-nationalite-etrangere.php

Il ne manquerait plus qu'une problématique claire pour lancer le débat, car ton premier message est plus dans la passion que dans le questionnement.

Pseudo supprimé
Niveau 10
16 novembre 2018 à 01:18:03

Topic intéressant :oui: :ok: luis aussi je le up :up:

CHAT0N_BARBARE
Niveau 10
30 avril 2019 à 12:39:36

Une estimation grossière du nombre de personnes ayant une ascendance Africaine:
 

 

https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556609777-origine-geographique-des-immigres-1982-2015-3.png https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556608854-nombre-d-immigres-par-pays-d-origine-1975-2008.png

Voici une estimation de l'évolution de la part des immigrés en France depuis 1975 jusqu'en 2015 ventilé par la région d'origine.

On voit que les immigrés d'origine Africaine représentent 4,5% de la population en 2015. (Environ 2,7 millions).

https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556611620-effectifs-descendants-d-immigres-selon-origine-2007-et-2012.png https://www.noelshack.com/2019-17-7-1556456654-effectifs-descendants-d-immigres-selon-l-origine-2015.png

On voit sur le quatrième graphique que les descendants d'immigré d'origine Africaine étaient environ 3 millions également en 2015. (Environ 5% de la population).

Jusqu'ici nous savons que les immigrés d'origine Africaine et les descendants d'immigré d'origine Africaine représentaient à eux deux environ 9,5% de la population en 2015.

Qu'en est il des enfants des descendants d'immigré eux mêmes?

https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556611029-descandants-d-immigres-3.png

Nous pouvons estimer sur ce premier graphique qu'en 2008, environ 26% des descendants d'immigré âgés de 36 à 50 ans, et environ 45% âgés de 26 à 35 ans, avaient au moins un parent immigré d'origine Africaine.

https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556611018-descandants-d-immigres.png

Ce deuxième graphique nous permet d'estimer que en 2008, environs 40% des descendants d'immigré étaient âgés de 36 à 50 an, et également environs 27% étaient âgés de 26 à 35 ans.

https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556611424-effectifs-descendants-d-immigres-selon-l-origine-2008.png

Le graphique ci-dessus nous donne la base comptable du calcul: 3M descendants d'immigré.

Donc si l'on reprend nos données, nous avons:
- 26% de 40% :d) ((10,4%)) des 3M descendants d'immigré, qui ont entre 36 et 50 ans ainsi qu'une ascendance Africaine.
- 45% de 27% :d) ((12,15%)) des 3M descendants d'immigré, qui ont entre 26 et 35 ans ainsi qu'une ascendance Africaine.

Ce qui nous donne environ:
- 312 000 descendants d'immigré, qui ont entre 36 et 50 ans ainsi qu'une ascendance Africaine.
- 364 500 descendants d'immigré, qui ont entre 26 et 35 ans ainsi qu'une ascendance Africaine.

On peut donc imaginer que ces 676k descendants d'immigré sont eux même parents puisqu'ils sont en âge de procréer.

Il est difficile de faire des estimations du nombre de descendants de descendants d’immigré ayant une ascendance Africaine. Cependant on peut tout à fait faire des fourchettes hautes à la louche.
https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556613026-icf-selon-l-origine-2007.png
Afin de couper l'herbe sous le pied des théoriciens du grand remplacement, c'est ce que nous allons faire. En attribuant une moyenne de 1,5 enfant par descendant d'immigré, nous tomberions ainsi sur environ 1M descendants de descendant d’immigré ayant une ascendance Africaine en 2008 (moins de 2% de la population totale).

Alors que l'on nous parlait déjà du grand remplacement en 2008, les personnes ayant une ascendance Africaine étaient ainsi pourtant à moins de 11% de la population ayant un ascendance Africaine.

Il est à noter que ces calculs regroupent ainsi des personnes métisses et participent, en les comptabilisant comme des personnes ayant une ascendance Africaine alors qu'elles sont nombreuses à avoir également une ascendance Européenne; à les faire passer pour Africaine, ce qu'elle ne sont pas puisqu'elles sont métisses.

Qu'en est il du métissage, mythe ou réalité?

Voici quelques indicateurs, je vous laisse juges:
https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556612739-taux-dd-exogamie-des-immigres-par-origine-2009.png https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556612790-part-des-naissances-selon-rapport-a-la-migration-parents-et-grands-parents-2008.png https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556612799-proportion-immigre-extra-europeen-et-naissances-1999-2015.png

Il est à noter que le sentiment de faire face à un "grand remplacement" est certainement dû à la répartition très inégale des populations immigrés, donnant lieu à de fortes concentrations dans des espaces restreints.

https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556612989-part-immigres-nes-hors-ue-2008.png https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556612997-part-descendants-d-immigres-18-50-ans-nes-hors-ue-2008.png

 

Par ailleurs, les graphiques 3 et 4 qui figurent au début de ce message montrent que l'on passe ainsi de:
- 2007 :d) 2 130 000 descendants d'immigré d'Afrique.
- 2012 :d) 2 660 000 descendants d'immigré d'Afrique.
- 2015 :d) 3 038 000 descendants d'immigré d'Afrique.

Soit:
+ 908 000 en 8 ans (2007-2015).
+ 113 500/an en moyenne. :d) contre +816 095 naissances par an en moyenne.
(13,9% des naissances).

+ 530 000 en 5 ans (2007-2012).
+ 106 000/an en moyenne.

+ 378 000 en 3 ans (2012-2015).
+ 126 000/an en moyenne. :d) contre 806 480 naissances par an en moyenne.
(15,6% des naissances).

La structure par âge de la population ayant une ascendance Africaine est importante puisque celle-ci est globalement plus jeune que la population totale. De ce fait, elle est à la fois plus en âge de procréer et occupe une part importante des naissances, mais également alors que la population la plus âgé succombera dans les années à venir, la part de la population ayant une ascendance Africaine devrait mécaniquement augmenter.

Voici ci-dessous une étude de l'évolution des prénoms donnés aux nouveaux nés en France. Ce graphique ne permet pas de donner une indication claire de la structure de la population par rapport au lien avec l'immigration, mais il témoigne tout de même d'une évolution de la population.

https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556619892-analyse-des-prenoms-1945-2005.png

Voici un second graphique intéressant:

https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556620221-part-des-naissances-issues-de-meres-nees-a-l-etranger-selon-le-pays-1977-2010.png https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556620354-proportion-de-naissance-dont-au-moins-un-parent-est-ne-hors-de-l-ue-28-1998-2017.png

Qu'en déduire ?

Que la composition de la population immigrée évolue comme le montre le deuxième graphique qui figure au début de ce message, qu'elle se diversifie, mais également que la population globale se métisse, qu'il y a un important brassage comme le montrent les graphiques 9, 10 et 11.

CHAT0N_BARBARE
Niveau 10
30 avril 2019 à 12:53:41

Je rajouterais cependant un complément sur la justice et les étrangers, qui représentent aujourd'hui en France 22% de la population carcérale :

https://image.noelshack.com/fichiers/2018/46/2/1542139154-sans-titre.png

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/02/16/01016-20180216ARTFIG00305-plus-d-un-detenu-sur-cinq-en-france-est-de-nationalite-etrangere.php

22% de la population carcérale serait étrangère contre 6,5% de la population totale. Ça s'explique facilement par le statut plus précaire des étrangers à mon avis.

Il ne manquerait plus qu'une problématique claire pour lancer le débat, car ton premier message est plus dans la passion que dans le questionnement.

Dans la passion? C'est un texte abrégé d'Abdelmalek Sayad, sociologue de l'immigration.

Pseudo supprimé
Niveau 10
30 avril 2019 à 12:59:39

https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556612739-taux-dd-exogamie-des-immigres-par-origine-2009.png

Ce graphique est trop frustrant, faut retrouver l'article d'où il est issu :hap:

balavolloll
Niveau 9
30 avril 2019 à 14:12:54

Trop long on est là pour crier

ON EST CHEZ NOUS

Pseudo supprimé
Niveau 10
30 avril 2019 à 14:38:53

Bonne idée de centraliser ce sujet.

CHAT0N_BARBARE
Niveau 10
30 avril 2019 à 16:35:56

Le 30 avril 2019 à 12:59:39 Maghrabi a écrit :

https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556612739-taux-dd-exogamie-des-immigres-par-origine-2009.png

Ce graphique est trop frustrant, faut retrouver l'article d'où il est issu :hap:

Tiens, tu peux télécharger l'article ici: https://www.immigration.interieur.gouv.fr/Info-ressources/Etudes-et-statistiques/Themes/Accueil-integration/Demographie-des-descendants-d-immigres

Qu'est ce que tu entends par "frustrant"?

J'en ai trouvé un autre en cherchant, mais il ne me semble pas avoir été fait correctement car je ne le comprend absolument pas:
https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556624997-taux-dd-exogamie-des-immigres-par-origine-2008.png https://www.insee.fr/fr/statistiques/1374019?sommaire=1374025 p131 (38 du doc)
Une erreur surement ?

Pseudo supprimé
Niveau 10
30 avril 2019 à 16:49:35

Ouai bizarre :noel:

https://www.noelshack.com/2019-18-2-1556635615-screenshot-2.png

Les significations des nuances de couleurs sont incompréhensibles:
Descendant de 2 parents immigrés/descendant d'un parent immigré a) immigré du même pays ; b) descendant d'immigré d'un même pays

Je saisi pas la différence entre a) et b)

Qu'est ce que tu entends par "frustrant"?

De pas réussir à trouver cet article, j'ai demandé à Samuel Laurent sur twitter et il arrive pas à le retrouver non plus

CHAT0N_BARBARE
Niveau 10
30 avril 2019 à 16:57:35

j'ai demandé à Samuel Laurent sur twitter et il arrive pas à le retrouver non plus

Tu te fous de ma gueule ? :rire:

 

Bha je l'ai retrouvé du coup, satisfait ? :hap:

Pseudo supprimé
Niveau 10
30 avril 2019 à 17:17:59

Ouai c’est top je te remercie. :hap:

Pseudo supprimé
Niveau 10
05 mai 2019 à 06:47:23

Le 10 novembre 2018 à 17:27:02 CHAT0N_BARBARE a écrit :
La crise des réfugiés :

https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541852603-chiffres-asile-politique-en-france-depuis-1992.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541852890-clandestins-enregistres-dans-les-differents-pays-de-l-ue.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541852919-les-nationalites-les-plus-representees-chez-les-clandestins-2011-2015-3.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541852954-carte-immigration-illegale.png

Une comparaison de la Grèce et de l’Italie au cours des cinq dernières années permet de tirer quelques conclusions:
- la composition par nationalité des flux de réfugiés arrivant en Grèce et en Italie s’est rapidement modifiée. Cela reflète à la fois l’émergence de nouvelles situations productrices de réfugiés (comme le conflit en Syrie) et l’ouverture de nouvelles portes à des mouvements de réfugiés plus anciens (Afghanistan, Erythrée, etc.).
- les Syriens, qui constituent le groupe le plus important, ont changé de parcours en 2015. Ils empruntaient auparavant la route allant de la Libye, de l’Egypte ou du Liban vers l’Italie, quand ils ont soudainement changé d’itinéraire pour emprunter la route allant de la Turquie vers la Grèce. Cet abandon d’une traversée longue et périlleuse au profit d’une autre plus courte et moins risquée a permis à un nombre beaucoup plus important de réfugiés syriens d’atteindre les frontières de l’UE pour y demander l’asile.

La répartition des migrants irréguliers par nationalité est passée d’une majorité de personnes ayant peu de chances d’obtenir le statut de réfugié à une majorité de personnes ayant une forte probabilité de l’obtenir. On peut affirmer sans se tromper que les réfugiés représentent la majorité parmi les flux les plus récents, leur proportion parmi les migrants entrés irrégulièrement en Italie et en Grèce étant passée de 33 % à 76 % au cours des cinq dernières années.
Loin de diminuer, le niveau de violence dans les zones touchées par la guerre au Moyen-Orient n’a fait qu’atteindre de nouveaux sommets depuis 2014 et durant toute l’année 2015. L’État islamique a consolidé ses positions en Irak et s’est emparé de quasiment toute la Syrie centrale. De ce fait, il a mis sur les routes de nouvelles vagues de déplacés et de réfugiés s’ajoutant à celles déjà créées par le conflit préexistant.
Qui plus est, la situation dans les pays de premier asile voisins de la Syrie s’est détériorée, notamment par l’insuffisance de l’aide humanitaire et les tensions croissantes entre les réfugiés et les pays hôtes. On doit s’attendre à ce que que les mouvements de réfugiés dans le voisinage de l’Europe se poursuivent. D’un côté les guerres et les conflits alimentent la migration forcée de Syrie, Irak, Palestine et Libye. De l’autre, les réfugiés installés en Jordanie, au Liban, en Irak et en Turquie risquent eux aussi de migrer à nouveau.

J'ai enfin eu le temps de lire ce sujet en profondeur et je trouve remarquable de faire un sujet sur ce thème sans évoquer une seule fois la démographie africaine qui sera pourtant l'un des faits majeurs de ce siècle :
https://www.noelshack.com/2019-18-7-1557030574-ea10cb4df97c76e581a0157c33d2750593be9fd1c04df384405f1a760abd45b7.png
Il y a chaque année plus de naissances dans un seul pays africain , le Nigéria que dans toute l'UE.

Ce qu'on appelle la "crise des réfugiés" n'est que le tout début du phénomène de pression démographique sur le Nord , en effet tu parles beaucoup des Syriens mais ces derniers ont presque toujours été une minorité des demandeurs d'asile en Allemagne :

Taken month-by-month, Syrians have always made up less than 55% of initial asylum applicants in Germany. In fact, they have usually accounted for a still smaller proportion than this: taken year-by-year, Syrians have never made up as much as 37% of initial asylum applications in Germany.

In case you doubt me on this point (and in case I have misread the data), allow me to provide links to my source, which is Germany’s Bundesamt für Migration und Flüchtlinge (the Federal Office for Migration and Refugees). Be warned: these links will each download a PDF. In November 2015, there were 55,950 initial asylum applications in Germany, of which 30,398 (54.3%) were from Syrians (see page three). This was the high point. During the migration crisis of 2015-2016, the other relevant months were as follows: in August 2015 initial asylum applicants were 30.2% Syrian; in September 40.9%; in October 53.5%; in December 54.0%; in January 2016 53.7%; February 50.6%; and in March 47.8%.

Un système de demande d'asile complètement abusé d'ailleurs , 1/4 des demandeurs d'asile provenait des Balkans en 2015 :

And look at the matter from another angle: in 2015, four Balkan countries – Albania, Kosovo, Serbia and Macedonia – accounted for fully one-quarter (113,015 or 25.6%) of all initial asylum applicants in Germany. What war were they fleeing? Were they really as deserving of German resources as Syrians were? A look at the data (page 7 of the December 2015 PDF linked above) shows that 35,235 decisions were made by the German government on asylum applications from Albanians in 2015, of which seven (7) were recognised as refugees. It seems to me that it would have been more compassionate to Syrian refugees to avoid making them wait while the bureaucracy spent its time rejecting 30,000 or so applications from Albanians, who never had much chance of being accepted anyway. (In 2015 there were also 26,801 decisions made on Kosovan applications, of whom thirteen (13) were deemed refugees, 14,451 decisions on Serbian applications, of whom four (4) were refugees, etc.)

https://babbingtonsplace.com/2018/12/30/merkel-and-migrants-a-critique/

Le même phénomène a aussi été visible en France où la nationalité la plus représentée parmi les demandeurs d'asile en 2017 était l'albanaise.

CHAT0N_BARBARE
Niveau 10
05 mai 2019 à 12:49:42

Le 05 mai 2019 à 06:47:23 dembele89 a écrit :

Le 10 novembre 2018 à 17:27:02 CHAT0N_BARBARE a écrit :
La crise des réfugiés :

https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541852603-chiffres-asile-politique-en-france-depuis-1992.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541852890-clandestins-enregistres-dans-les-differents-pays-de-l-ue.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541852919-les-nationalites-les-plus-representees-chez-les-clandestins-2011-2015-3.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541852954-carte-immigration-illegale.png

Une comparaison de la Grèce et de l’Italie au cours des cinq dernières années permet de tirer quelques conclusions:
- la composition par nationalité des flux de réfugiés arrivant en Grèce et en Italie s’est rapidement modifiée. Cela reflète à la fois l’émergence de nouvelles situations productrices de réfugiés (comme le conflit en Syrie) et l’ouverture de nouvelles portes à des mouvements de réfugiés plus anciens (Afghanistan, Erythrée, etc.).
- les Syriens, qui constituent le groupe le plus important, ont changé de parcours en 2015. Ils empruntaient auparavant la route allant de la Libye, de l’Egypte ou du Liban vers l’Italie, quand ils ont soudainement changé d’itinéraire pour emprunter la route allant de la Turquie vers la Grèce. Cet abandon d’une traversée longue et périlleuse au profit d’une autre plus courte et moins risquée a permis à un nombre beaucoup plus important de réfugiés syriens d’atteindre les frontières de l’UE pour y demander l’asile.

La répartition des migrants irréguliers par nationalité est passée d’une majorité de personnes ayant peu de chances d’obtenir le statut de réfugié à une majorité de personnes ayant une forte probabilité de l’obtenir. On peut affirmer sans se tromper que les réfugiés représentent la majorité parmi les flux les plus récents, leur proportion parmi les migrants entrés irrégulièrement en Italie et en Grèce étant passée de 33 % à 76 % au cours des cinq dernières années.
Loin de diminuer, le niveau de violence dans les zones touchées par la guerre au Moyen-Orient n’a fait qu’atteindre de nouveaux sommets depuis 2014 et durant toute l’année 2015. L’État islamique a consolidé ses positions en Irak et s’est emparé de quasiment toute la Syrie centrale. De ce fait, il a mis sur les routes de nouvelles vagues de déplacés et de réfugiés s’ajoutant à celles déjà créées par le conflit préexistant.
Qui plus est, la situation dans les pays de premier asile voisins de la Syrie s’est détériorée, notamment par l’insuffisance de l’aide humanitaire et les tensions croissantes entre les réfugiés et les pays hôtes. On doit s’attendre à ce que que les mouvements de réfugiés dans le voisinage de l’Europe se poursuivent. D’un côté les guerres et les conflits alimentent la migration forcée de Syrie, Irak, Palestine et Libye. De l’autre, les réfugiés installés en Jordanie, au Liban, en Irak et en Turquie risquent eux aussi de migrer à nouveau.

J'ai enfin eu le temps de lire ce sujet en profondeur et je trouve remarquable de faire un sujet sur ce thème sans évoquer une seule fois la démographie africaine qui sera pourtant l'un des faits majeurs de ce siècle :
https://www.noelshack.com/2019-18-7-1557030574-ea10cb4df97c76e581a0157c33d2750593be9fd1c04df384405f1a760abd45b7.png
Il y a chaque année plus de naissances dans un seul pays africain , le Nigéria que dans toute l'UE.

Ce qu'on appelle la "crise des réfugiés" n'est que le tout début du phénomène de pression démographique sur le Nord , en effet tu parles beaucoup des Syriens mais ces derniers ont presque toujours été une minorité des demandeurs d'asile en Allemagne :

Taken month-by-month, Syrians have always made up less than 55% of initial asylum applicants in Germany. In fact, they have usually accounted for a still smaller proportion than this: taken year-by-year, Syrians have never made up as much as 37% of initial asylum applications in Germany.

In case you doubt me on this point (and in case I have misread the data), allow me to provide links to my source, which is Germany’s Bundesamt für Migration und Flüchtlinge (the Federal Office for Migration and Refugees). Be warned: these links will each download a PDF. In November 2015, there were 55,950 initial asylum applications in Germany, of which 30,398 (54.3%) were from Syrians (see page three). This was the high point. During the migration crisis of 2015-2016, the other relevant months were as follows: in August 2015 initial asylum applicants were 30.2% Syrian; in September 40.9%; in October 53.5%; in December 54.0%; in January 2016 53.7%; February 50.6%; and in March 47.8%.

Sauf que loin d'aller en s'accroissant, le nombre de réfugiés a connu un pic en 2015 avant de se réduire considérablement. Ce pic était largement dû à l’extension de l'état islamique dans le moyen orient. Si ta théorie selon laquelle ce serait l’expansion démographique de l'Afrique qui induirait une hausse des flux migratoires était vraie, alors on aurait pas dû assister à ce tarissement du nombre de réfugié depuis fin 2015.
https://www.noelshack.com/2019-18-7-1557051798-refugies-2015-2019.png
https://data2.unhcr.org/erg/en/situations/mediterranean
https://www.noelshack.com/2019-18-7-1557051986-les-nationalites-les-plus-representees-chez-les-clandestins-2011-2015.png

Un système de demande d'asile complètement abusé d'ailleurs , 1/4 des demandeurs d'asile provenait des Balkans en 2015 :

And look at the matter from another angle: in 2015, four Balkan countries – Albania, Kosovo, Serbia and Macedonia – accounted for fully one-quarter (113,015 or 25.6%) of all initial asylum applicants in Germany. What war were they fleeing? Were they really as deserving of German resources as Syrians were? A look at the data (page 7 of the December 2015 PDF linked above) shows that 35,235 decisions were made by the German government on asylum applications from Albanians in 2015, of which seven (7) were recognised as refugees. It seems to me that it would have been more compassionate to Syrian refugees to avoid making them wait while the bureaucracy spent its time rejecting 30,000 or so applications from Albanians, who never had much chance of being accepted anyway. (In 2015 there were also 26,801 decisions made on Kosovan applications, of whom thirteen (13) were deemed refugees, 14,451 decisions on Serbian applications, of whom four (4) were refugees, etc.)

https://babbingtonsplace.com/2018/12/30/merkel-and-migrants-a-critique/

Le même phénomène a aussi été visible en France où la nationalité la plus représentée parmi les demandeurs d'asile en 2017 était l'albanaise.

Ce qui importe ce n'est pas le nombre de demandes d'asile mais le nombre de demandes acceptées. Celui ci peut très bien être de 4%. Où as tu trouvé les données que tu utilises?

D'ailleurs, ce graphique devrait te faire relativiser l'explosion de l'immigration. https://www.noelshack.com/2019-18-7-1557053057-proportion-de-titres-delivres-sur-la-population-totale-france-2008-2018.png

LardNouveau
Niveau 7
05 mai 2019 à 16:53:33

Pourquoi être autant pro-migrant ? T'es leur père ? Pourquoi forcer leur présence alors qu'on en veut pas ? T'as fini de jouer au tyran en servant les intérêts du capitalisme ?

LardNouveau
Niveau 7
05 mai 2019 à 17:06:58

La tactique du gauchiste au grand coeur, c'est de tout faire pour qu'on accepte le migrant, qui n'est que par l'existence du capitalisme qu'il prétend combattre.

Tout la stratégie consiste à nier les côtés négatifs, faire culpabiliser ceux qui préfèrent se pencher sur ces côtés négatifs, déclarer que l'imapct est négligeable, tout en faisant sa promotion ou son éloge à travers la mise en avant des "médecins et ingénieurs".

Puis, en denier recours, il va utiliser la loi et la pression sociale, en usant de sortilège tels que "raciste, facho" pour imposer ses vues.

Une fois tout cela fait, il viendra nous dire qu'on est tous pareil, donc que ça fait rien si la Suisse se retrouve peuplée de Japonais.

De son point de point, comme le capitalisme apatride, l'homme est absolument interchangeable, c'est qu'un chiffre, et toutes les particularités gênent son calcul pour la planification. Il lui faut des humains standards, réduit à leur plus simple définition.

Pseudo supprimé
Niveau 10
05 mai 2019 à 20:01:44

Le 05 mai 2019 à 12:49:42 CHAT0N_BARBARE a écrit :

Le 05 mai 2019 à 06:47:23 dembele89 a écrit :

Le 10 novembre 2018 à 17:27:02 CHAT0N_BARBARE a écrit :
La crise des réfugiés :

https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541852603-chiffres-asile-politique-en-france-depuis-1992.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541852890-clandestins-enregistres-dans-les-differents-pays-de-l-ue.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541852919-les-nationalites-les-plus-representees-chez-les-clandestins-2011-2015-3.png https://www.noelshack.com/2018-45-6-1541852954-carte-immigration-illegale.png

Une comparaison de la Grèce et de l’Italie au cours des cinq dernières années permet de tirer quelques conclusions:
- la composition par nationalité des flux de réfugiés arrivant en Grèce et en Italie s’est rapidement modifiée. Cela reflète à la fois l’émergence de nouvelles situations productrices de réfugiés (comme le conflit en Syrie) et l’ouverture de nouvelles portes à des mouvements de réfugiés plus anciens (Afghanistan, Erythrée, etc.).
- les Syriens, qui constituent le groupe le plus important, ont changé de parcours en 2015. Ils empruntaient auparavant la route allant de la Libye, de l’Egypte ou du Liban vers l’Italie, quand ils ont soudainement changé d’itinéraire pour emprunter la route allant de la Turquie vers la Grèce. Cet abandon d’une traversée longue et périlleuse au profit d’une autre plus courte et moins risquée a permis à un nombre beaucoup plus important de réfugiés syriens d’atteindre les frontières de l’UE pour y demander l’asile.

La répartition des migrants irréguliers par nationalité est passée d’une majorité de personnes ayant peu de chances d’obtenir le statut de réfugié à une majorité de personnes ayant une forte probabilité de l’obtenir. On peut affirmer sans se tromper que les réfugiés représentent la majorité parmi les flux les plus récents, leur proportion parmi les migrants entrés irrégulièrement en Italie et en Grèce étant passée de 33 % à 76 % au cours des cinq dernières années.
Loin de diminuer, le niveau de violence dans les zones touchées par la guerre au Moyen-Orient n’a fait qu’atteindre de nouveaux sommets depuis 2014 et durant toute l’année 2015. L’État islamique a consolidé ses positions en Irak et s’est emparé de quasiment toute la Syrie centrale. De ce fait, il a mis sur les routes de nouvelles vagues de déplacés et de réfugiés s’ajoutant à celles déjà créées par le conflit préexistant.
Qui plus est, la situation dans les pays de premier asile voisins de la Syrie s’est détériorée, notamment par l’insuffisance de l’aide humanitaire et les tensions croissantes entre les réfugiés et les pays hôtes. On doit s’attendre à ce que que les mouvements de réfugiés dans le voisinage de l’Europe se poursuivent. D’un côté les guerres et les conflits alimentent la migration forcée de Syrie, Irak, Palestine et Libye. De l’autre, les réfugiés installés en Jordanie, au Liban, en Irak et en Turquie risquent eux aussi de migrer à nouveau.

J'ai enfin eu le temps de lire ce sujet en profondeur et je trouve remarquable de faire un sujet sur ce thème sans évoquer une seule fois la démographie africaine qui sera pourtant l'un des faits majeurs de ce siècle :
https://www.noelshack.com/2019-18-7-1557030574-ea10cb4df97c76e581a0157c33d2750593be9fd1c04df384405f1a760abd45b7.png
Il y a chaque année plus de naissances dans un seul pays africain , le Nigéria que dans toute l'UE.

Ce qu'on appelle la "crise des réfugiés" n'est que le tout début du phénomène de pression démographique sur le Nord , en effet tu parles beaucoup des Syriens mais ces derniers ont presque toujours été une minorité des demandeurs d'asile en Allemagne :

Taken month-by-month, Syrians have always made up less than 55% of initial asylum applicants in Germany. In fact, they have usually accounted for a still smaller proportion than this: taken year-by-year, Syrians have never made up as much as 37% of initial asylum applications in Germany.

In case you doubt me on this point (and in case I have misread the data), allow me to provide links to my source, which is Germany’s Bundesamt für Migration und Flüchtlinge (the Federal Office for Migration and Refugees). Be warned: these links will each download a PDF. In November 2015, there were 55,950 initial asylum applications in Germany, of which 30,398 (54.3%) were from Syrians (see page three). This was the high point. During the migration crisis of 2015-2016, the other relevant months were as follows: in August 2015 initial asylum applicants were 30.2% Syrian; in September 40.9%; in October 53.5%; in December 54.0%; in January 2016 53.7%; February 50.6%; and in March 47.8%.

Sauf que loin d'aller en s'accroissant, le nombre de réfugiés a connu un pic en 2015 avant de se réduire considérablement. Ce pic était largement dû à l’extension de l'état islamique dans le moyen orient. Si ta théorie selon laquelle ce serait l’expansion démographique de l'Afrique qui induirait une hausse des flux migratoires était vraie, alors on aurait pas dû assister à ce tarissement du nombre de réfugié depuis fin 2015.
https://www.noelshack.com/2019-18-7-1557051798-refugies-2015-2019.png
https://data2.unhcr.org/erg/en/situations/mediterranean
https://www.noelshack.com/2019-18-7-1557051986-les-nationalites-les-plus-representees-chez-les-clandestins-2011-2015.png

Un système de demande d'asile complètement abusé d'ailleurs , 1/4 des demandeurs d'asile provenait des Balkans en 2015 :

And look at the matter from another angle: in 2015, four Balkan countries – Albania, Kosovo, Serbia and Macedonia – accounted for fully one-quarter (113,015 or 25.6%) of all initial asylum applicants in Germany. What war were they fleeing? Were they really as deserving of German resources as Syrians were? A look at the data (page 7 of the December 2015 PDF linked above) shows that 35,235 decisions were made by the German government on asylum applications from Albanians in 2015, of which seven (7) were recognised as refugees. It seems to me that it would have been more compassionate to Syrian refugees to avoid making them wait while the bureaucracy spent its time rejecting 30,000 or so applications from Albanians, who never had much chance of being accepted anyway. (In 2015 there were also 26,801 decisions made on Kosovan applications, of whom thirteen (13) were deemed refugees, 14,451 decisions on Serbian applications, of whom four (4) were refugees, etc.)

https://babbingtonsplace.com/2018/12/30/merkel-and-migrants-a-critique/

Le même phénomène a aussi été visible en France où la nationalité la plus représentée parmi les demandeurs d'asile en 2017 était l'albanaise.

Ce qui importe ce n'est pas le nombre de demandes d'asile mais le nombre de demandes acceptées. Celui ci peut très bien être de 4%. Où as tu trouvé les données que tu utilises?

D'ailleurs, ce graphique devrait te faire relativiser l'explosion de l'immigration. https://www.noelshack.com/2019-18-7-1557053057-proportion-de-titres-delivres-sur-la-population-totale-france-2008-2018.png

Ils viennent aussi par regroupement familial et l'immigration légale. Sans compter tous les clandestins.
Les flux "légaux" gonflent et la part africaine ne fait que croître : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/06/19/01016-20180619ARTFIG00310-les-chiffres-de-l-immigration-en-france.php
Idem au Royaume-Uni : https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/populationandmigration/internationalmigration/bulletins/migrationstatisticsquarterlyreport/february2019 ( 4, Figure 2).

Non il n'y a rien à relativiser , en 2017 le Nigeria était déjà le pays envoyant le plus d'immigrés clandestins en Italie , or le gros des migrants futurs en âge de traverser la Méditerranée vient seulement de naître.
Est-ce que tu comprends l'effet démographique du fait que 8 Africains subsahariens sur 10 soient nés après le 11 Septembre ?
Ça veut dire que le gros du potentiel migratoire est encore loin d'être là !
L'Afrique subsaharienne est très jeune : https://www.newsecuritybeat.org/wp-content/uploads/2017/10/Cincotta-Fig-1.jpg , la majorité des populations ont un âge médian inférieur à 20 ans , le continent gagnera 500 millions d'habitants entre 2017 et 2030 soit presque l'équivalent de la population de l'UE des 28 en 2018.

Donc toi t'es là en train de regarder les chiffres sur une année sans vouloir comprendre les tendances et les effets à long terme d'un continent européen en déficit de naissances qui voit en même temps les flux migratoires augmenter , migrants en moyenne bien plus jeunes et donc plus féconds.
Et oui tu vas me parler de bla bla convergence des taux de fertilité , or ce n'est 1) pas le complètement cas au vu de la faiblesse démographique européenne , même au bout de 2 générations, et certainement pas pour les subsahariens 2) les flux futurs de primo-arrivants comptent aussi 3) les migrants et descendants sont en moyenne plus jeunes.
Cas pratique avec les Syriens en Allemagne :
https://media.springernature.com/original/springer-static/image/art%3A10.1007%2Fs10109-018-00290-y/MediaObjects/10109_2018_290_Fig1_HTML.png
Sans même tenir compte d'une augmentation de l'émigration des natifs concomitante avec celle de l'immigration extra=européenne comme postulée par Paul Collier , hypothèse loin d'être déraisonnable au vu du White Flight en SSD , et qui n'est pas reprise dans les projections démographiques standards.

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Sujet : [OFFICIEL] Topic sur l'immigration
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