L'école cette prison qui ne nous apprend jamais à nous développer mais dire "oui amen"
Une école où les enfants font ce qu’ils veulent. https://grainesdoriente.com/ramin-farhangi/?fbclid=IwAR0B2jiFzxh1YZrLGEzfHFtV52Dpk9NIoDn4VXp7b_XQ5RG0irmzoueJpW4
Ne rien proposer, ne rien imposer, pour ouvrir les horizons.
L’Ecole dynamique apporte une réponse qui va au-delà de ce que proposent même certaines écoles démocratiques. C’est-à-dire, rien, du tout. Nada. Niente. Je m’explique : ni programme scolaire bien sûr, ni même emploi du temps optionnel. Les jeunes membres de l’Ecole sont les seuls maîtres de l’organisation de leur journée. Une nouvelle fois, vous êtes souverain de votre opinion. Retenons ici l’idée, qui me semble plus qu’intéressante, de confronter la jeune personne en devenir à… elle-même. Pas d’autre issue ! Cela a bien naturellement un impact décisif sur la manière dont le jeune se développe, apprend et s’oriente, les trois étant intimement liés.
Eduquer au choix et à la décision.
L’orientation repose en partie sur la nécessité de faire des choix. Mais, et beaucoup s’y retrouveront certainement, faire des choix n’est jamais chose aisée. Soupeser quelle est la meilleure des options A ou B, ou même prendre l’initiative de décider, c’est-à-dire d’imaginer une solution C quand un choix binaire ne semble pas satisfaisant, est un exercice qui peut donner le vertige. Alors bien sûr, nous choisissons tous au quotidien, à notre échelle. Prendre un café ou un thé ? La majorité des gens répondront du tac au tac. Choisir entre le vêtement A ou le vêtement B ? Les choses peuvent déjà se corser quelque peu pour certaines personnes. Mettre un CAP, une fac ou un IUT en premier choix sur Parcours Sup ? Niveau Ninja de décision, surtout quand les pressions (toujours bienveillantes 😉 ) se combinent : celle des professeurs, celle des parents, celle de l’algorithme mystérieux, celle du marché du travail 🥵.
Comment ne pas comprendre que l’orientation fiche les jetons, tout bonnement ? Mais si l’on rembobine un petit peu l’affaire, et sans qu’il soit question d’une aide miraculeuse à la prise de décision, rendre de l’autonomie et de la responsabilité aux jeunes semble être une idée plutôt saine pour les rendre… plus autonomes et responsables, justement. Or, choisir s’apprend. Réduire ce choix à des moments charnières (3ème, 2nde, Terminale) les rend angoissants. Et cela ne sert pas franchement l’adulte en construction, qui sera par la suite confronté à la douloureuse nécessité de renoncement et donc de choix tout au long de sa vie.
Le temps de la connaissance de soi.
Une nouvelle fois, la réponse apportée par l’Ecole dynamique est sans appel. Le jeune n’est pas soumis au diagnostic des compétences et à la sentence du marché de l’emploi. Car on lui donne une possibilité unique qui est celle de la connaissance de soi. De prendre le temps de se connaître, de sonder ses goûts, de déterminer ses appétences. Ce temps si précieux me semble pourtant bien inconsidéré dans les systèmes classiques encore aujourd’hui.
Dans l’école co-fondée par Ramïn, les jeunes ont tout le temps d’explorer leur vaste monde intérieur, et d’appréhender le monde extérieur. Ils expérimentent la diversité des classes d’âge. Et cela constitue une expérience de développement personnel littéralement hors du commun, où les plus jeunes comme les adultes doivent s’adapter en permanence. J’en retiens que les jeunes sont tout de suite placés dans un environnement qui les prépare effectivement à la vie d’adulte. Qu’il existe une véritable continuité entre l’Ecole dynamique et la vie de quand-je-serai-grand-un jour-après-le-bac. Cette exigence me semble importante, là où le système classique, et je parle ici de ma propre expérience, m’a parue confinée. Bien entendu, tout cela ne se passe pas sans difficultés et la barrière des diplômes existe. Et là encore je vois renvoie au livre de Ramïn pour davantage de détails.
Pour quelle raison réaliser sa petite enquête interne pour mieux se cerner est si important ? Parce que comme le souligne à très juste titre Ramïn, en se référant lui-même à Yuval Noah Harari, les jobs où l’ont peut continuer à se comporter comme un bon élève existent de moins en moins… et sont appelés à disparaître (oui, j’agite éhontément la peur enfouie de la révolution technologique et digitale). Donc, accordons-nous le temps de l’introspection pour savoir qui l’on est, quelle place on souhaite adopter dans ce vaste monde afin de fabriquer notre propre sens. Et accordons-le aux jeunes, au passage.
Aussi, vous comprendrez que le mot de la fin soit de Ramïn : « Etre l’auteur du récit de sa propre histoire et du script de sa vie est la chose la plus ambitieuse et merveilleuse qui soit. »
Il y a Hypnomachie qui avait fait une vidéo là-dessus puisqu'il a commencé à enseigner là-bas, je ne sais quand : https://www.youtube.com/watch?v=9KTwbrqaSl0&fbclid=IwAR0XqYf9bdlk1QnUUoCldoUup_d1zEAIadZNoFwZkmPiU-pirkdy4kdr_lA
Il y a aussi des vidéos par ci par là sur youtube surement.
https://www.youtube.com/watch?v=4IU0dmFog4g
Y a même une salle jeux vidéos
Alors les non libéraux, où en est votre degré de sueur ?
Vous ne trouvez pas que chaque école pourrait faire les formations qu'elle veut, tranquillement ? Sans avoir sans cesse un responsable national qui aurait la science infuse, comme s'il détenait l'unique vérité ? Chacun ne peut-il pas s'émanciper et trouver son chemin avec des guides (= les profs, les parents), sans institution super cadrée ?
Ca a l'air révolutionnaire quand même. Les élèves sont épatant.