Salut les kheys du fopo et non je ne suis pas mort (pas encore tout du moins ),et après une longue absence du fopo, je décide de revenir en créant se topic, car j'aimerai traité du sujet évoquer par cette article la https://neo-masculin.com/la-jeune-fille-une-approche-historique-du-phenomene/ que j'ai trouvé sur ce site internet https://neo-masculin.com/ (qui de ce que j'ai pus voire sur le plan idéologique se rapproche politiquement des idéaux politiques promus par la droite antilibérale) ,sujet que j'ai copié-coller ici et auxquelles j'ai souligné certain point qui me sembler assez intéressent, et je demande donc votre avis que vous soyez de gauche ou de droite sur la pertinence ou non des thèses avancer par cette article.
Si la Jeune Fille https://neo-masculin.com/principe-pilule-rouge-20-principe-de-jeune-fille/ a toujours, à un degré ou un autre, existé, sa généralisation dans le monde moderne a une histoire. 'Elle n’est pas surgie toute armée du crâne d’un monde occidental soudainement devenu dément mais est le produit d’une lente maturation.'
De l’instruction publique au totalitarisme
Dans les années suivant immédiatement la Première Guerre Mondiale, 'commencent à se faire sentir les premiers effets délétères (du point de vue du capitalisme marchand dominant) de l’instruction obligatoire et généralisée.' Jules Ferry en France, mais également des politiques similaires un peu partout en Europe et aux États-Unis, avaient en effet, dans les générations précédentes, tenté de répondre à l’un des besoins de l’économie, qui s’industrialisait et se complexifiait alors : celui d’une main-d’œuvre plus qualifiée qu’elle ne l’était jusqu’alors. Dans le même temps, il s’agissait, pour la Troisième République, 'de contrebalancer l’influence de l’Église sur les croyances et les considérations du peuple, en prenant officiellement et massivement en main l’éducation des masses. Mais également de contrer les avancées des mouvements socialistes, qui se souciaient déjà d’éducation populaire.' En parallèle, d’authentiques soucis d’instruction et d’émancipation populaire ne sont pas à exclure.
Ce phénomène de massification de l’instruction populaire peut être mis en parallèle avec celui de l’abolition de l’esclavage aux États-Unis, en cela que s’il comprit effectivement d’indéniables bienfaits pour ceux qui en bénéficièrent, 'il n’était cependant pas, ou du moins pas intégralement, motivé par l’humanisme pur et simple.' On éduqua les masses populaires parce qu’on avait désormais besoin d’employés plus éduqués, 'tout comme on autorisa l’expression politique des abolitionnistes à partir de l’instant où le modèle économique esclavagiste commença à être dépassé, notamment du fait de l’industrialisation.'
Mais ce mouvement d’éducation généralisée ne fut pas dénué, pour les classes dirigeantes, de désavantages. 'Une population plus instruite, c’est également une population qui s’informe, qui lit les journaux, qui communique, bref : qui pense. Rien de plus dangereux qu’un peuple qui se met à penser.' Et on ne peut tout de même pas exécuter 100 000 communards tous les ans, juste pour continuer à le tenir en laisse. Ces soucis à l’égard du peuple, d’ailleurs, se sont avérés fondés sur le long terme : proposez l’instruction à des populations jusqu’ici soumises, et 'vous aurez dans un premier temps des cadres efficaces, mais dans un second temps des révolutionnaires.'
'Après la saignée de 1914-1918, et sous la menace d’insurrections comparables à celles de la Russie de 1917 ou de l’Allemagne de 1918, il fallut donc trouver des moyens de contrôler ces populations nouvellement instruites, et qui plus est endurcies par le conflit.' L’Union Soviétique, l’Italie fasciste, ou encore l’Allemagne nazie mirent en place de grands systèmes à la fois politiques dans leur objet et en partie religieux dans leur forme, qui surent, plusieurs décennies durant, canaliser les masses et leur énergie. Ces systèmes s’emparèrent de l’outil éducatif (comme, du reste, de l’ensemble de l’État et de la société), avec l’objectif de former un Homme Nouveau, c’est-à-dire une humanité renouvelée, correspondant très précisément aux besoins du pouvoir. Quitte à se débarrasser manu militari de tous les récalcitrants, ou en tous cas de ceux qui étaient perçus comme tels. Ce désir de changer l’être humain afin de le faire entrer dans le moule du Parti, voire d’opérer des coupes strictes au sein des populations afin de jeter à la fosse commune tous ceux qui ne correspondaient pas à ce lit de Procuste, s’il est commun aux grands systèmes totalitaires, n’est pas pour autant absent de la stratégie qui, elle, fut adoptée par l’Occident libéral.
Une dictature souriante
Le système de domination qui fut à l’origine de la création de la Jeune Fille, en effet, choisit de s’appuyer non sur la force et le nombre, non sur un encadrement strict et évident de la population, mais sur, 'au contraire, une illusion de liberté individuelle et de choix personnel.' L’uniformisation et le contrôle passa donc 'par la massification du narcissisme, plutôt que par le port d’un uniforme.' Mais avec, au final, le même objectif, des méthodes similaires quant à la propagande de masse et des résultats approchants pour ce qui est de l’effet sur la psyché des individus. 'Allemagne, Russie et Italie avaient choisi l’option Orwell, l’Occident libéral préféra l’option Huxley.'
Le système capitaliste commença donc une longue et lente invasion non seulement de la sphère de production (qui est son milieu naturel et avait toujours été sienne) 'mais aussi et surtout de ce qui est au-delà. En d’autres termes : la transformation en Marché d’éléments de la vie humaine qui jusqu’ici y échappaient.' De ce mouvement, en cours aujourd’hui, (même s’il touche à sa fin, n’ayant plus grand-chose à dévorer), la Jeune Fille est à la fois la cible et le bon petit soldat.
'La cible, parce qu’il s’agissait de convaincre des êtres qui différenciaient encore leur identité propre de celle de leur travail rémunéré de se soumettre à la logique du capital, et ce même en dehors de ce travail.' Cette Jeune Fille-là était réellement fille, et bien souvent jeune, du moins dans les premiers temps. Convaincre les femmes de s’intégrer dans le monde du travail fut en effet une priorité. ('La bourgeoise oisive, qui confond son ennui avec de l’aliénation, voire de l’oppression, fut la première incarnation moderne de la Jeune Fille. Mais celle-ci s’incarne désormais partout.')
S’intégrer au monde du travail ne signifiait pas se mettre à travailler : à l’exception de la poignée de riches oisives qui ont pris, par désœuvrement et par envie d’emmerder leur père (lire les Mémoires d’une jeune fille rangée, de Simone de Beauvoir, est très éclairant en la matière), la tête des mouvements féministes d’alors, les femmes ont toujours travaillé. Et il faut être idiote comme seule une jeune bourgeoise qui s’ennuie peut l’être pour penser que le travail puisse, 'à quelque niveau que ce soit, être libérateur.' Mais le travail n’est pas le monde du travail. Et si les femmes travaillaient déjà, et depuis la nuit des temps, elles n’avaient pas encore réellement intégré ce monde du travail, 'c’est-à-dire ce nouvel ensemble culturel, dans lequel l’individu se trouve pris en charge, non seulement dans son boulot et dans son métro (ses déplacements), mais aussi dans son dodo, c’est-à-dire dans ses repos, dans ses loisirs, créés non pour lui mais pour qu’ils s’y perde et s’y abrutisse, dans ses goûts uniformisés, ses opinions manufacturées en usine, ses envies fabriquées à la chaîne.' Ce n’est pas par hasard que ce début du Vingtième Siècle 'vit l’émergence des grandes firmes de public relations, ou encore l’épopée professionnelle d’un Bernays.' Pire encore : non seulement elle n’y étaient pas intégrées, mais elle constituaient, pour les hommes (qui, eux, y étaient déjà soumis), des îlots de répit, des safe spaces hors de ce monde normalisé, qu’ils fréquentaient quotidiennement, au bureau ou à l’usine. Espace familial, tranquillité conjugale … autant de domaines dans lesquels, l’argent ne circulant pas ou peu, le Marché se morfond. Il était temps de remédier à tout cela. (L’enjeu était de transformer une partie encore non concernée par le Marché de la population en consommatrice compulsive. 'Et pour cela, il fallait détruire jusqu’au dernier atome de ses principes et des ses structures intellectuelles et morales.')
Aucun complot n’est nécessaire
On aurait cependant tort de voir un complot là où il n’est pas nécessaire. Il n’y eut aucun complot. 'Quand Bernays parvint à faire fumer les femmes en les convaincant que les clopes sont des flambeaux de la liberté, il ne songe pas à un plan d’ensemble de conquête de la réalité par le marché : il ne cherche qu’à étendre le nombre de consommateurs des produits de ses clients, en l’occurrence l’industrie du tabac.' De même, Gleeden aujourd’hui ne représente pas une volonté délibérée de saper ce qui reste encore de l’institution conjugale, mais bien une simple tentative de racler un maximum d’argent à partir d’une situation qui existe déjà. Certes, la commercialisation d’un tel service va avoir des effets sur la société dans son ensemble. 'Mais dans un système de libre marché absolu, qui n’est tempéré par aucune forme de moralité et où seul le résultat en fin d’année compte, une telle considération est dénuée de sens.'
'On flatta donc le narcissisme et l’individualisme, on exalta la liberté de consommer, on encouragea l’individu à se définir non plus par sa famille, son clan ou sa nation, mais bien par son travail, son argent, ses possessions.' Et tout cela se fit au grand jour, au vu et au su de tous : alors que les sociétés d’Ancien Régime refusaient d’accorder la sépulture chrétienne aux comédiens, en raison du fait que le mensonge était leur métier, dans la société moderne, communicants, publicitaires et spin doctors devinrent des hommes d’affaires respectables. Et on exalta la figure de la star de cinéma, c’est-à-dire de l’être sans identité propre, que l’on confond, fondamentalement, avec les masques qu’il porte. Rien ne fait plus rêver la Jeune Fille que l’idée de devenir une telle star, et donc un être sans substance ni profondeur, qui n’existe que parce qu’il adopte des identités factices. Signe des temps. (L’acteur, c’est-à-dire, si on s’attache à l’aspect le plus basique des choses, l’être le plus superficiel, le plus faux, le plus inutile et le plus creux, a été promu comme l’exemple à suivre, l’incarnation du succès.)