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Politique

Sujet : La Jeune Fille : une approche historique du phénomène ? ?
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Pseudo supprimé
Niveau 10
02 juin 2019 à 14:18:43

Salut les kheys du fopo et non je ne suis pas mort (pas encore tout du moins :mort:),et après une longue absence du fopo, je décide de revenir en créant se topic, car j'aimerai traité du sujet évoquer par cette article la :d) https://neo-masculin.com/la-jeune-fille-une-approche-historique-du-phenomene/ que j'ai trouvé sur ce site internet :d) https://neo-masculin.com/ (qui de ce que j'ai pus voire sur le plan idéologique se rapproche politiquement des idéaux politiques promus par la droite antilibérale) ,sujet que j'ai copié-coller ici et auxquelles j'ai souligné certain point qui me sembler assez intéressent, et je demande donc votre avis que vous soyez de gauche ou de droite sur la pertinence ou non des thèses avancer par cette article. :( :question:

:d) Si la Jeune Fille https://neo-masculin.com/principe-pilule-rouge-20-principe-de-jeune-fille/ a toujours, à un degré ou un autre, existé, sa généralisation dans le monde moderne a une histoire. 'Elle n’est pas surgie toute armée du crâne d’un monde occidental soudainement devenu dément mais est le produit d’une lente maturation.'

:d) De l’instruction publique au totalitarisme

Dans les années suivant immédiatement la Première Guerre Mondiale, 'commencent à se faire sentir les premiers effets délétères (du point de vue du capitalisme marchand dominant) de l’instruction obligatoire et généralisée.' Jules Ferry en France, mais également des politiques similaires un peu partout en Europe et aux États-Unis, avaient en effet, dans les générations précédentes, tenté de répondre à l’un des besoins de l’économie, qui s’industrialisait et se complexifiait alors : celui d’une main-d’œuvre plus qualifiée qu’elle ne l’était jusqu’alors. Dans le même temps, il s’agissait, pour la Troisième République, 'de contrebalancer l’influence de l’Église sur les croyances et les considérations du peuple, en prenant officiellement et massivement en main l’éducation des masses. Mais également de contrer les avancées des mouvements socialistes, qui se souciaient déjà d’éducation populaire.' En parallèle, d’authentiques soucis d’instruction et d’émancipation populaire ne sont pas à exclure.

Ce phénomène de massification de l’instruction populaire peut être mis en parallèle avec celui de l’abolition de l’esclavage aux États-Unis, en cela que s’il comprit effectivement d’indéniables bienfaits pour ceux qui en bénéficièrent, 'il n’était cependant pas, ou du moins pas intégralement, motivé par l’humanisme pur et simple.' On éduqua les masses populaires parce qu’on avait désormais besoin d’employés plus éduqués, 'tout comme on autorisa l’expression politique des abolitionnistes à partir de l’instant où le modèle économique esclavagiste commença à être dépassé, notamment du fait de l’industrialisation.'

Mais ce mouvement d’éducation généralisée ne fut pas dénué, pour les classes dirigeantes, de désavantages. 'Une population plus instruite, c’est également une population qui s’informe, qui lit les journaux, qui communique, bref : qui pense. Rien de plus dangereux qu’un peuple qui se met à penser.' Et on ne peut tout de même pas exécuter 100 000 communards tous les ans, juste pour continuer à le tenir en laisse. Ces soucis à l’égard du peuple, d’ailleurs, se sont avérés fondés sur le long terme : proposez l’instruction à des populations jusqu’ici soumises, et 'vous aurez dans un premier temps des cadres efficaces, mais dans un second temps des révolutionnaires.'

'Après la saignée de 1914-1918, et sous la menace d’insurrections comparables à celles de la Russie de 1917 ou de l’Allemagne de 1918, il fallut donc trouver des moyens de contrôler ces populations nouvellement instruites, et qui plus est endurcies par le conflit.' L’Union Soviétique, l’Italie fasciste, ou encore l’Allemagne nazie mirent en place de grands systèmes à la fois politiques dans leur objet et en partie religieux dans leur forme, qui surent, plusieurs décennies durant, canaliser les masses et leur énergie. Ces systèmes s’emparèrent de l’outil éducatif (comme, du reste, de l’ensemble de l’État et de la société), avec l’objectif de former un Homme Nouveau, c’est-à-dire une humanité renouvelée, correspondant très précisément aux besoins du pouvoir. Quitte à se débarrasser manu militari de tous les récalcitrants, ou en tous cas de ceux qui étaient perçus comme tels. Ce désir de changer l’être humain afin de le faire entrer dans le moule du Parti, voire d’opérer des coupes strictes au sein des populations afin de jeter à la fosse commune tous ceux qui ne correspondaient pas à ce lit de Procuste, s’il est commun aux grands systèmes totalitaires, n’est pas pour autant absent de la stratégie qui, elle, fut adoptée par l’Occident libéral.

:d) Une dictature souriante

Le système de domination qui fut à l’origine de la création de la Jeune Fille, en effet, choisit de s’appuyer non sur la force et le nombre, non sur un encadrement strict et évident de la population, mais sur, 'au contraire, une illusion de liberté individuelle et de choix personnel.' L’uniformisation et le contrôle passa donc 'par la massification du narcissisme, plutôt que par le port d’un uniforme.' Mais avec, au final, le même objectif, des méthodes similaires quant à la propagande de masse et des résultats approchants pour ce qui est de l’effet sur la psyché des individus. 'Allemagne, Russie et Italie avaient choisi l’option Orwell, l’Occident libéral préféra l’option Huxley.'

Le système capitaliste commença donc une longue et lente invasion non seulement de la sphère de production (qui est son milieu naturel et avait toujours été sienne) 'mais aussi et surtout de ce qui est au-delà. En d’autres termes : la transformation en Marché d’éléments de la vie humaine qui jusqu’ici y échappaient.' De ce mouvement, en cours aujourd’hui, (même s’il touche à sa fin, n’ayant plus grand-chose à dévorer), la Jeune Fille est à la fois la cible et le bon petit soldat.

'La cible, parce qu’il s’agissait de convaincre des êtres qui différenciaient encore leur identité propre de celle de leur travail rémunéré de se soumettre à la logique du capital, et ce même en dehors de ce travail.' Cette Jeune Fille-là était réellement fille, et bien souvent jeune, du moins dans les premiers temps. Convaincre les femmes de s’intégrer dans le monde du travail fut en effet une priorité. ('La bourgeoise oisive, qui confond son ennui avec de l’aliénation, voire de l’oppression, fut la première incarnation moderne de la Jeune Fille. Mais celle-ci s’incarne désormais partout.')

S’intégrer au monde du travail ne signifiait pas se mettre à travailler : à l’exception de la poignée de riches oisives qui ont pris, par désœuvrement et par envie d’emmerder leur père (lire les Mémoires d’une jeune fille rangée, de Simone de Beauvoir, est très éclairant en la matière), la tête des mouvements féministes d’alors, les femmes ont toujours travaillé. Et il faut être idiote comme seule une jeune bourgeoise qui s’ennuie peut l’être pour penser que le travail puisse, 'à quelque niveau que ce soit, être libérateur.' Mais le travail n’est pas le monde du travail. Et si les femmes travaillaient déjà, et depuis la nuit des temps, elles n’avaient pas encore réellement intégré ce monde du travail, 'c’est-à-dire ce nouvel ensemble culturel, dans lequel l’individu se trouve pris en charge, non seulement dans son boulot et dans son métro (ses déplacements), mais aussi dans son dodo, c’est-à-dire dans ses repos, dans ses loisirs, créés non pour lui mais pour qu’ils s’y perde et s’y abrutisse, dans ses goûts uniformisés, ses opinions manufacturées en usine, ses envies fabriquées à la chaîne.' Ce n’est pas par hasard que ce début du Vingtième Siècle 'vit l’émergence des grandes firmes de public relations, ou encore l’épopée professionnelle d’un Bernays.' Pire encore : non seulement elle n’y étaient pas intégrées, mais elle constituaient, pour les hommes (qui, eux, y étaient déjà soumis), des îlots de répit, des safe spaces hors de ce monde normalisé, qu’ils fréquentaient quotidiennement, au bureau ou à l’usine. Espace familial, tranquillité conjugale … autant de domaines dans lesquels, l’argent ne circulant pas ou peu, le Marché se morfond. Il était temps de remédier à tout cela. (L’enjeu était de transformer une partie encore non concernée par le Marché de la population en consommatrice compulsive. 'Et pour cela, il fallait détruire jusqu’au dernier atome de ses principes et des ses structures intellectuelles et morales.')

:d) Aucun complot n’est nécessaire

On aurait cependant tort de voir un complot là où il n’est pas nécessaire. Il n’y eut aucun complot. 'Quand Bernays parvint à faire fumer les femmes en les convaincant que les clopes sont des flambeaux de la liberté, il ne songe pas à un plan d’ensemble de conquête de la réalité par le marché : il ne cherche qu’à étendre le nombre de consommateurs des produits de ses clients, en l’occurrence l’industrie du tabac.' De même, Gleeden aujourd’hui ne représente pas une volonté délibérée de saper ce qui reste encore de l’institution conjugale, mais bien une simple tentative de racler un maximum d’argent à partir d’une situation qui existe déjà. Certes, la commercialisation d’un tel service va avoir des effets sur la société dans son ensemble. 'Mais dans un système de libre marché absolu, qui n’est tempéré par aucune forme de moralité et où seul le résultat en fin d’année compte, une telle considération est dénuée de sens.'

'On flatta donc le narcissisme et l’individualisme, on exalta la liberté de consommer, on encouragea l’individu à se définir non plus par sa famille, son clan ou sa nation, mais bien par son travail, son argent, ses possessions.' Et tout cela se fit au grand jour, au vu et au su de tous : alors que les sociétés d’Ancien Régime refusaient d’accorder la sépulture chrétienne aux comédiens, en raison du fait que le mensonge était leur métier, dans la société moderne, communicants, publicitaires et spin doctors devinrent des hommes d’affaires respectables. Et on exalta la figure de la star de cinéma, c’est-à-dire de l’être sans identité propre, que l’on confond, fondamentalement, avec les masques qu’il porte. Rien ne fait plus rêver la Jeune Fille que l’idée de devenir une telle star, et donc un être sans substance ni profondeur, qui n’existe que parce qu’il adopte des identités factices. Signe des temps. (L’acteur, c’est-à-dire, si on s’attache à l’aspect le plus basique des choses, l’être le plus superficiel, le plus faux, le plus inutile et le plus creux, a été promu comme l’exemple à suivre, l’incarnation du succès.)

Pseudo supprimé
Niveau 10
02 juin 2019 à 14:18:56

:d) Une sacralité revisitée

'Alors que les totalitarismes réinventaient et renouvelaient la notion de sacré, le libéralisme marchand, lui, choisit de désacraliser intégralement. Ou, si l’on préfère, de sacraliser le Marché et de lui offrir le monde.' La notion de sacré, en effet, se nourrit de la notion de séparation. L’hébreu kadosh, qui évoque la sainteté, la sacralité, signifie séparé ou distinct. Il n’y a de sacralité que tant qu’elle se différencie du profane. Que tout devienne profane ou tout devienne sacré revient au même : dans les deux cas, la notion disparaît. 'Tandis que les systèmes totalitaires embrassaient cette notion et engendraient de nouveaux mythes identitaires (et identifier, c’est différencier), le monde libéral, lui, créait le mythe de la fin des mythes.' Il substituait aux grandes idéologies des mythologies (au sens que Roland Barthes donne à ce terme) inédites, 'des icones d’un genre nouveau : la bagnole, la télé, la réussite personnelle, la recherche du bonheur individuel, perçu exclusivement comme une quête de la réalisation de ses ambitions matérielles.' Le roman American Gods, de Neil Gaiman, ne parle pas d’autre chose.

'On massifia donc tout autant que dans les régimes totalitaires, mais au nom du libre choix de chacun.' Les rouges et les bruns glorifièrent le groupe pour mieux rassurer l’individu qui s’y coule et s’y conforme. 'La société de Marché glorifia l’individu pour mieux le faire entrer dans un moule unique.' Le thuriféraire du Führer et celui du Petit Père des Peuples ont en commun de croire que le sacrifice de leur individualité fera grandir la Cause et garantira le bonheur général. Le serviteur du Marché pense qu’en recherchant son propre bonheur matériel, il découvrira les pans de son individualité qui semblent lui échapper, alors même que c’est en se plongeant dans la consommation qu’il les perd : il est donc contraint à une forme de fuite en avant vers toujours plus, ne serait-ce que pour éviter de trop regarder en arrière. 'Mis au centre de sa propre existence, élevé comme une idole, l’esclave du Marché et du Spectacle se trouve donc dépourvu de toute structure à laquelle il puisse se raccrocher. Il n’y a que lui. Il est le centre de tout.'

Cette dévoration de l’être individuel par le Marché se poursuit d’ailleurs jusque dans l’intimité : ainsi commence-t-on alors à faire des comptes d’apothicaire. On parle, concernant les femmes au foyer, de travail non rémunéré et on y voit là un problème : avec les meilleures intentions du monde, on laisse entrer le loup dans la bergerie, 'en acceptant l’idée que l’argent peut contribuer à évaluer l’équilibre ou la validité des relations intimes et familiales. On donne une valeur monétaire aux soins du foyer.' C’est-à-dire à la vie, à la procréation, à la transmission. 'L’argent, d’ailleurs, devient le maître étalon de tout. Alchimiste universel, il l’a toujours été. Mais il se transforme dès lors en repère moral.'

:d) Les petites soldates du Spectacle

Et pour garantir cela, on usa, et massivement, des femmes, et en particulier des féministes (c’est-à-dire, pour l’essentiel, des bourgeoises) comme instrument de conquête. 'A ces oisives, le capital va parvenir à faire croire que les aliénations masculines sont en réalité des libertés dont elles sont injustement privées.' Ainsi les fera-t-on fumer, étudier, travailler, et revendiquer tout cela comme des droits.

Il est rarissime, dans l’histoire des sociétés, qu’un groupe privilégié soit assez désintéressé ou assez stupide pour renoncer spontanément à ses privilèges. C’est pourtant ce qui est arrivé en cette occurrence. Et il a suffi pour cela de faire croire à ses membres que les véritables privilégiés étaient ceux qui trimaient sous la tutelle du Marché. 'Que l’homme qui travaillait huit heures par jour et plus pour les loger, les nourrir, les vêtir, qui était le bouclier entre elles et le monde, n’était pas leur serviteur, mais bien leur oppresseur.' Pour reprendre l’exemple de l’abolition de l’esclavage : 'c’est un peu comme si on avait tenté de convaincre les Blancs de Louisiane, dans les années 1860, qu’en réalité tout leur système économique n’existait qu’au bénéfice des Noirs. Et qu’ils y aient cru.'

Le temps que les plus fines se rendent compte de leur erreur (les plus sottes ne s’en sont toujours pas aperçues, quatre générations plus tard), le piège s’était déjà refermé sur elles : 'les seuls êtres humains occidentaux dont l’activité ne répondait pas aux diktats du Marché et de la Consommation y étaient désormais soumis. Et ceci dans la joie, et avec le sentiment non d’avoir perdu quoi que ce soit, mais bien d’avoir gagné la partie.' Un hold-up dans lequel la victime, non seulement tient son voleur pour quitte du larcin, mais en plus le remercie de l’avoir dépouillée, et même se félicite d’être ainsi débarrassée du poids de ses possessions de jadis, cela ne se voit pas tous les jours. Habituellement, cela relève plutôt des méthodes des sectes.

:d) Les étapes de la conquête

'On sait qu’un conditionnement est efficace quand la victime s’y soumet non seulement volontairement, mais avec un sentiment de vertu.' Le conditionnement dont firent l’objet les femmes des couches éduquées occidentales fut remarquable d’efficacité. Non seulement, dans un premier temps, elles cumulèrent bientôt les charges qui étaient traditionnellement les leurs (entretien de la maison et du foyer, éducation des enfants, maintien du lien social…) avec les devoirs d’un bon petit soldat du Capital (travail, dettes, dépenses…) mais elles en vinrent même à renoncer, peu à peu, à leurs prérogatives ancestrales, afin de mieux contempler le miroir aux alouettes du Marché. Ainsi vit-on apparaître, à partir de la fin du vingtième siècle, des générations de femmes qui, renonçant à la maternité ou la repoussant jusqu’à un tel point que cela valait renoncement, préféraient se concentrer sur leur carrière, comme si celle-ci constituait un objectif en soi, un but ontologique. Comme si les (rares) satisfactions de la vie professionnelles pouvaient se comparer de quelque manière que ce fut à la joie d’avoir et d’élever une descendance saine et heureuse. 'Comme si le travail avait perdu son statut initial de moyen d’obtention de ressources, et était devenu le but d’une vie.' (La Jeune Fille n’est pas un concept sexué : 'bien qu’effectivement né d’abord parmi les femmes, cet archétype a très largement envahi les hommes également, depuis. Le bodybuilder amateur de selfies n’est pas moins Jeune Fille que la cagole Snapchat.')

:d) Le monde de la Jeune Fille

La Jeune Fille est l’enfant de ce monde. 'Désormais générale, omniprésente, de tout âge et de tout sexe, elle a été vomie par une société dans laquelle le Marché est tout, l’argent est roi, le sacré est mort et l’individu a remplacé à la fois Dieu, le Roi, la Raison, la Nation et la Lutte des Classes.' Elle est l’Homme Nouveau rêvé par un totalitarisme certes souriant, mais non moins tyrannique que les autres. Elle est le serviteur parfait de l’idéologie du Marché et du Spectacle. Légère, séductrice autant qu’elle est séduite, idiote, capricieuse, inculte, inconséquente, elle n’a du monde qu’une approche purement esthétique. Elle adhère aux idées et aux opinions qui lui semblent la valoriser, sans se soucier ni de leur cohérence, ni de leur conséquence. Et après tout, pourquoi le ferait-elle, puisque ces idées ne sont que des oripeaux, des costumes dont elle se vêt ou se dévêt selon les circonstances et les besoins ? 'L’illusion de la liberté, et le culte qu’elle voue à cette illusion, lui donnent le sentiment qu’elle s’est dégagée des mythes anciens et qu’elle mène une vie émancipée, alors même que cela l’empêche seulement de voir les barreaux de sa cage.' Fascinée par l’infinie contemplation de son propre nombril, elle vit en être poreux, en éponge, traversée par les courants et les flux du Spectacle. Elle est spectatrice autant qu’actrice, exhibitionniste autant que voyeuse. Elle considère le passage d’un panopticon à un cathopticon (une architecture dans laquelle chacun surveille tout le monde, et où la pudeur disparaît) comme un progrès décisif pour l’humanité, et pour elle en particulier.

Elle est le bon petit soldat, bien entré dans le moule, bien lisse, bien obéissant, bien normalisé. 'Et un petit soldat d’autant plus efficace qu’elle est convaincue de ne pas l’être : sa propre singularité est au centre de ses considérations, sa certitude de ne pas être comme tout le monde est son uniforme.' Après de longues années de formation, au cours desquelles il a fallu déconstruire les cadres antérieures, 'c’est-à-dire détruire tout ce qui, chez les individus, pouvait encore faire obstacle à une totale soumission au Marché, nous vivons actuellement l’Âge d’Or de la Jeune Fille.'

BALAVOPAZJPE
Niveau 7
02 juin 2019 à 14:31:06

Le Marché ne contrôle rien ou ne transforme ni manipule, c'est une inversion de réalité

Le Marché ne fait que répondre à la demande, le marché est la demande

Pseudo supprimé
Niveau 10
02 juin 2019 à 15:50:22

Le 02 juin 2019 à 14:31:06 balavopazjpe a écrit :
Le Marché ne contrôle rien ou ne transforme ni manipule, c'est une inversion de réalité

Le Marché ne fait que répondre à la demande, le marché est la demande

Euh j'ai un peu de mal a saisir le fond de ton propos Balavo, tu dis que l'économie de marché ne transforme rien du tout au seins de la société et que cela serait inversé la réalité des choses, mais que le marché répond a la demande économique mais qu'il serait aussi sa propre demande économique :( :doute:, enfin j'ai un peu de mal a voire ou tu veux en venir sachant que l'article que j'ai copié-coller ne se concentre pas vraiment sur le rapport entre l'économie de marché et la demande économique, je pense que tu a mal interprété les propos de l'article qui parlait plus de l'impacte de l'intrusion du modèle de société libérale capitaliste sur l'évolution des valeurs sociétale et culturel, et de l'influence de ces nouvelles valeurs sur les rapports entre les individus des sociétés occidentales contemporaine.

Appiodici_bis
Niveau 29
02 juin 2019 à 19:32:45

Merci Barbatos de ce texte bien que je le connaissais déjà, il est toujours intéressant car il vient lié marché, social et biologie pour expliquer les rapports hommes-femmes. Ce qui me semble l'approche la plus totalisante et la plus juste.

Très éloigné des théories d'extreme-droite uniquement focalisé sur la biologie et d'un féminisme naif qui ne voit que les constructions sociales et oublient aussi la biologie.

BALAVOPAZJPE
Niveau 7
02 juin 2019 à 23:04:59

Le 02 juin 2019 à 15:50:22 -Barbatos a écrit :

Le 02 juin 2019 à 14:31:06 balavopazjpe a écrit :
Le Marché ne contrôle rien ou ne transforme ni manipule, c'est une inversion de réalité

Le Marché ne fait que répondre à la demande, le marché est la demande

Euh j'ai un peu de mal a saisir le fond de ton propos Balavo, tu dis que l'économie de marché ne transforme rien du tout au seins de la société et que cela serait inversé la réalité des choses, mais que le marché répond a la demande économique mais qu'il serait aussi sa propre demande économique :( :doute:, enfin j'ai un peu de mal a voire ou tu veux en venir sachant que l'article que j'ai copié-coller ne se concentre pas vraiment sur le rapport entre l'économie de marché et la demande économique, je pense que tu a mal interprété les propos de l'article qui parlait plus de l'impacte de l'intrusion du modèle de société libérale capitaliste sur l'évolution des valeurs sociétale et culturel, et de l'influence de ces nouvelles valeurs sur les rapports entre les individus des sociétés occidentales contemporaine.

Le marché est une réponse économique à une demande psychologique

L’argent va là où les gens le font aller par désir inconscient

Le monde est capitaliste dans son essence, une ruche d’abeille est un capital de miel

Appiodici_bis
Niveau 29
03 juin 2019 à 00:09:32

Le 02 juin 2019 à 23:04:59 balavopazjpe a écrit :

Le 02 juin 2019 à 15:50:22 -Barbatos a écrit :

Le 02 juin 2019 à 14:31:06 balavopazjpe a écrit :
Le Marché ne contrôle rien ou ne transforme ni manipule, c'est une inversion de réalité

Le Marché ne fait que répondre à la demande, le marché est la demande

Euh j'ai un peu de mal a saisir le fond de ton propos Balavo, tu dis que l'économie de marché ne transforme rien du tout au seins de la société et que cela serait inversé la réalité des choses, mais que le marché répond a la demande économique mais qu'il serait aussi sa propre demande économique :( :doute:, enfin j'ai un peu de mal a voire ou tu veux en venir sachant que l'article que j'ai copié-coller ne se concentre pas vraiment sur le rapport entre l'économie de marché et la demande économique, je pense que tu a mal interprété les propos de l'article qui parlait plus de l'impacte de l'intrusion du modèle de société libérale capitaliste sur l'évolution des valeurs sociétale et culturel, et de l'influence de ces nouvelles valeurs sur les rapports entre les individus des sociétés occidentales contemporaine.

Le marché est une réponse économique à une demande psychologique

L’argent va là où les gens le font aller par désir inconscient

Le monde est capitaliste dans son essence, une ruche d’abeille est un capital de miel

:rire:

BALAVOPAZJPE
Niveau 7
03 juin 2019 à 00:11:58

Quand un lion chasse il voit un capital de chair dans sa proie

Les lions sont capitalistes

Et leur marche est cruel, une vraie loi de la jungle, la loi du plus fort

Pseudo supprimé
Niveau 10
03 juin 2019 à 00:26:14

Le 02 juin 2019 à 19:32:45 Appiodici_bis a écrit :
Merci Barbatos de ce texte bien que je le connaissais déjà, il est toujours intéressant car il vient lié marché, social et biologie pour expliquer les rapports hommes-femmes. Ce qui me semble l'approche la plus totalisante et la plus juste.

Très éloigné des théories d'extreme-droite uniquement focalisé sur la biologie et d'un féminisme naif qui ne voit que les constructions sociales et oublient aussi la biologie.

Content que tu trouve ce texte intéressent :oui: :ok:, par contre sur le plan idéologique tu n'a par contre pas peur de te faire taxer de "rouge-bruns" par les autres communistes de gauche, car je veux dire le fait que tu défende une vision des rapports hommes-femmes équilibraient entre influence culturelle et sociétale et influence biologique c'est déjà s'opposer a la thèse du "tout culturel" (aussi appeler thèse de la table rase qui tire son origine de la pensée du philosophe britannique John Locke et qui est actuellement soutenu par les courants intellectuel et philosophique de la gauche post-moderniste contenporaine) car même si tu dis ne pas adhérez a la thèse du "tout biologique" (thèse notamment soutenue par l'extrême droite raciste adepte du darwinisme sociale) et prôner un équilibre entre les deux, tu te mais quand même en opposition avec quasiment toute les idéologies de gauche contemporaine qui te verraient sur le plan idéologique comme une personnes de droite opposé au libéralisme dite "rouge-brune".
Enfin je veux dire cela ne t'effraient ou ne t'irrite pas qu'une grande parti de la gauche actuelle te considère comme un "rouge-bruns" de droite :( :question:, moi personnellement si j'était de gauche communiste je serait très vite frustré a l'idée qu'une très large majorité de mes camarades de lutte me considère comme un "facho rouge-bruns".

(pour préciser un peu au niveau de mes idées politiques, pendant en temps j'ai était séduis par les idées de gauche notamment en 2017 la campagne de Mélenchon m'avait enthousiasmer, je me suis même abonnée a sa chaine YouTube pendant la campagne https://image.noelshack.com/fichiers/2016/38/1474755063-politique3.png :hap:, mais la actuellement je suis apolitique notamment a cause de mon pessimisme a l'égard du système capitaliste actuelle qui me semble pour l'instant impossible a changer, mais surtout également a cause d'un fond de misanthropie a l'égard de la nature humaine que j'ai, qui me rend pessimiste sur les capacité de l'être humain a s'organisée de façon altruiste en société, ce qui fait de moi un droitard pessimiste affilier a aucune idéologie politique :hap: vue que selon moi la différence fondamentale entre droite et gauche tient a l'optimisme ou au pessimisme que l'on possède, a l'égard de la capacité de l'espèces humaine de pouvoir changer "l'ordre du monde").

Pseudo supprimé
Niveau 10
03 juin 2019 à 00:39:46

Le 02 juin 2019 à 23:04:59 balavopazjpe a écrit :

Le 02 juin 2019 à 15:50:22 -Barbatos a écrit :

Le 02 juin 2019 à 14:31:06 balavopazjpe a écrit :
Le Marché ne contrôle rien ou ne transforme ni manipule, c'est une inversion de réalité

Le Marché ne fait que répondre à la demande, le marché est la demande

Euh j'ai un peu de mal a saisir le fond de ton propos Balavo, tu dis que l'économie de marché ne transforme rien du tout au seins de la société et que cela serait inversé la réalité des choses, mais que le marché répond a la demande économique mais qu'il serait aussi sa propre demande économique :( :doute:, enfin j'ai un peu de mal a voire ou tu veux en venir sachant que l'article que j'ai copié-coller ne se concentre pas vraiment sur le rapport entre l'économie de marché et la demande économique, je pense que tu a mal interprété les propos de l'article qui parlait plus de l'impacte de l'intrusion du modèle de société libérale capitaliste sur l'évolution des valeurs sociétale et culturel, et de l'influence de ces nouvelles valeurs sur les rapports entre les individus des sociétés occidentales contemporaine.

Le marché est une réponse économique à une demande psychologique

L’argent va là où les gens le font aller par désir inconscient

Le monde est capitaliste dans son essence, une ruche d’abeille est un capital de miel

Ok, je pense que je voie vers ou tu veux en venir au niveau de ton raisonnement, mais ne le prend pas mal je ne dis pas cela pour te clashé, mais a mon avis je pense que tu devrait peut être un peu mieux articuler et préciser ton développement argumentaire, car en parlant de "capitale de miel" comme exemple utilisait pour illustrer ton propos, tu passe un peu pour un excentrique au yeux des kheys du fopo qui te lisent et cela risque de desservir ton argumentaire. :(

BALAVOPAZJPE
Niveau 7
03 juin 2019 à 04:12:44

Ca m'importe peu l'idée est passée, une image vaut 1000 mots, vous y penserez après m'avoir moqué

Pseudo supprimé
Niveau 10
03 juin 2019 à 16:26:48

Le 03 juin 2019 à 04:12:44 balavopazjpe a écrit :
Ca m'importe peu l'idée est passée, une image vaut 1000 mots, vous y penserez après m'avoir moqué

Ok, après tout tu peux faire comme tu veux :(

Pseudo supprimé
Niveau 10
03 juin 2019 à 17:12:46

Tient d’ailleurs comme le thème du postmodernisme a était évoquer ici je met également un liens vers un article de ce même site internet qui évoque justement cette thématique idéologique et philosophique.

:d) https://neo-masculin.com/ideologie-postmoderne-en-depit-du-reel/

:d) L’idéologie postmoderne, résultat hasardeux d’une partouze généralisée impliquant, entre autres choses, 'le féminisme, l’idéologie de genre, le post-situationnisme issu de la french theory et l’idéologie du marché', a cela de commun avec les autres pensées totalitaires qu’elle nie, en grande partie, le réel. Elle se pare des attributs de la rationalité et des bons sentiments mais promeut, in fine, une série d’idées qui, opposées aux réalités concrètes, sont tout de même martelées. A bien des égards, notre société ressemble à un gamin borné, qui, après avoir appris et constaté que le ciel est bleu, continue à affirmer qu’il est vert, et, dans la cour de récré, est prêt à casser la gueule à quiconque lui affirme le contraire. Afin de mieux régner, l’idéologie postmoderne divise, créant des tensions entre différents groupes sociaux, et notamment hommes et femmes. 'La création de ces tensions se fait, généralement, en attribuant à l’un des groupes des caractéristiques soit imaginaires, soit exagérées, et en le poussant contre l’autre au nom de la lutte pour l’égalité :d) https://neo-masculin.com/egalite-egalitarisme-inegalites/ , contre l’oppression, et ainsi de suite.' Aujourd’hui, nous allons examiner quelques-unes des idées charriées par l’idéologie postmoderne et voir jusqu’à quel point elles sont fausses. (Idéologie d’enfants gâtés, 'la pensée postmoderne spécule l’existence d’un réel plastique, qui pourrait intégralement se plier à nos désirs et nos caprices : il suffit d’y croire très fort.')

:d) 'L’idéologie postmoderne a un problème avec la science'

'A l’instar des fanatiques religieux brûlant des livres interdits, ou encore des Soviétiques qui, jadis, refusaient certaines découvertes au motif qu’elles n’étaient pas conformes avec la ligne du Parti :d) https://neo-masculin.com/croyances-approche-reel-pensee/ , l’idéologie postmoderne est bien souvent en désaccord avec les faits.' Qu’importe, puisqu’elle croit le réel plastique : dans la pensée magique qui la caractérise, il suffit d’être nombreux à se tromper avoir miraculeusement raison. 'Déjà en 2011, certains chercheurs tiraient la sonnette d’alarme (Kuhle BX, 2011 :d) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22833845 ) : ils signalaient que, notamment dans le champ de la psychologie évolutive, ils rencontraient des difficultés d’ordre idéologique, certains mouvements féministes s’attaquant à leurs recherches, en produisant des contenus pseudo-universitaires (dans le même genre que ceux du patriarcat du steak :d) http://www.slate.fr/story/155300/patriarcat-steak-existe-pas ) qui allaient à l’encontre de notions évolutives de base et à peu près aussi bien établies que peut l’être la théorie de la gravitation.' Plus récemment, un article paru sur le site de l’American Council on Science and Health :d) https://www.acsh.org/news/2016/10/26/modern-feminism-incompatible-science-10366 signalait également de sérieux problèmes : The thick academic prose of feminist scholars confers gravitas to what otherwise could resemble political propaganda (La dense prose académique des universitaires féministes confère du sérieux et de la respectabilité à ce qui, dans d’autres contextes, serait considéré comme de la propagande politique) 'et estimait que le féminisme militant n’était plus compatible avec la science, ni avec le monde universitaire en général.'

Face à des faits qui les dérangent, les idéologues postmodernes détournent donc le processus de recherche à des fins partisanes (ce qui est typique des mouvements totalitaires :d) https://neo-masculin.com/totalitarisme-arendt-friedrich-brzezinski/ ) ou se contentent d’ignorer tout simplement les faits. On pourrait citer comme exemple l’idée de la charge mentale, médiatisée alors qu’elle ne repose sur rien de sérieux (les seuls travaux académiques réellement sérieux sur ce sujet portent sur la charge mentale des salariés en entreprise :d) https://www.persee.fr/doc/estat_0336-1454_2000_num_339_1_7487 ) 'au détriment, par exemple, de l’effet Women are wonderful ( https://neo-masculin.com/m/les-femmes-sont-formidables/ ), qui, lui, est peu connu du public alors qu’il a été clairement établi.'

Bref : en bon mouvement extrémiste et totalitaire, le postmodernisme (et son bras armé, le féminisme de troisième vague :d) https://neo-masculin.com/principe-pilule-rouge-2-nature-feminisme/ ) se foutent éperdument de ce qui est ou n’est pas réel, 'préférant une fiction confortable à une vérité qui dérange.'

:d) 'Idée #1 : on ne naît pas femme, on le devient'

On ne naît pas femme, on le devient, écrivait Simone de Beauvoir. Et c’est une ânerie, proférée par une philosophe dénuée de culture scientifique. Reste que cette ânerie est profondément ancrée dans les mentalités occidentales actuelles : ainsi, à chaque fois qu’une comparaison entre les sexes pourrait tourner à l’avantage des mâles, 'convient-il de rappeler immédiatement que les différences constatées sont purement culturelles, ne relèvent que de l’éducation, et qu’il est méchant, machiste, fasciste et patriarcal de prétendre le contraire.' C’est sur l’idée qu’il n’existerait aucune différence réelle entre le cerveau masculin et le cerveau féminin, 'et que tous nos comportements ne relèveraient que de l’acquis, que repose une part importante de l’idéologie de genre.'

'Le problème, c’est que la recherche scientifique n’est pas de cet avis.' Ainsi, un article paru dans la revue de l’Académie des Sciences américaine (Chekroud A. et al, 2016) fait état de recherches très précises concernant le cerveau humain. Les chercheurs ont analysé grâce à un scanner IRM les cerveaux de plus de 1500 personnes (57% de femmes, 43% d’hommes), âgées de 19 à 35 ans. Ils voulaient savoir si l’idée, encore populaire, qu’il existait un cerveau “mâle” et un cerveau “femelle” était exacte. Après avoir étudié la manière dont les 1500 cerveaux fonctionnaient, ils ont établi des critères décrivant ces fonctionnements, qu’ils ont relié au sexe des personnes. Puis, afin de valider leur méthode, ils ont tiré 400 cobayes au hasard : ils leur ont fait repasser une série de tests, en utilisant les critères sélectionnés précédemment pour les différencier. 'Les analystes, qui observaient simplement les enregistrement cérébraux sans rien connaître du patient, ont été capables de déduire son sexe dans 93% des cas.'

Les chercheurs insistent bien évidemment (et à raison) sur le fait que des variations individuelles fortes existent et qu’il n’est pas possible de considérer qu’il n’y aurait que deux catégories de cerveaux : on parle de tendances générales, de moyennes, qui, à un niveau individuel, peuvent être contredites. 'Mais ces tendances permettent d’établir qu’effectivement, hommes et femmes ne pensent pas de la même façon. :d) ( https://neo-masculin.com/principe-pilule-rouge-1-nature-intellectuelle-hommes-femmes/ )' Affirmer que la nature intellectuelle des hommes et des femmes est différente (ce terme est important : on parle bien de 'différence', non de hiérarchie) n’a donc rien de misogyne, ni de machiste : 'il s’agit simplement d’une affirmation des faits.'

'Doit-on pour autant en conclure que tout est biologique ?' Evidemment non : on le sait, 'l’être humain est complexe, et un individu est le produit de plusieurs influences croisées. L’éducation, la culture d’origine, le milieu social, la société dans laquelle on vit …' tout cela joue bien entendu un rôle majeur dans la formation de l’identité personnelle. 'Mais on ne peut en aucun cas nier la part du biologique. Car hommes et femmes sont différents, de leurs chromosomes au plus profond de leur cerveau.'

:d) 'Idée #2 : les différences de comportement entre hommes et femmes sont uniquement culturelles'

'La biologie n’est rien, le dosage hormonal n’est rien, la physiologie du cerveau n’est rien : les comportements des hommes et des femmes sont purement acquis.' On apprend aux petites filles à être des petites filles, on apprend aux petits garçons à se comporter en petits mâles, consciemment ou pas. Il n’est pas naturel que les petites filles préfèrent les poupées, pas plus qu’il n’est naturel que les petits garçons préfèrent les camions de pompiers. 'C’est en tout cas ce qu’assure l’idéologie du genre.' Ce qui est bien avec ce genre d’affirmation, c’est qu’on ne peut ni la prouver, ni prouver son contraire, puisque pour le faire, il faudrait pouvoir étudier des êtres humains qui ne seraient pas influencés par une construction sociale, donc des êtres humains dépourvus de culture, 'ce qui n’existe pas.' Dès lors, l’hypothèse étant impossible à tester, 'on est en droit de raconter à peu près ce qu’on veut sans risque d’être sérieusement contredit.'

'Sauf qu’à défaut d’humains “à l’état de nature”, on peut toujours comparer avec nos plus proches cousins.'

En 2008, une équipe de chercheurs, menée par Janice Hasset :d) https://www.ncbi.nlm.nih.h.gov/pmc/articles/PMC2583786/ , a étudié le comportement de macaques. Le but était de tester le principe d’après lequel les processus de socialisation (notamment les encouragement des parents, des enseignants et des autres enfants) sont ce qui poussent les petites filles vers les poupées et les petits garçons vers des jouets masculins (en clair : si les petites filles aiment les poupées, c’est parce que leurs parents les encouragent à les aimer, pas parce qu’elles les aiment réellement et de façon naturelle). Les chercheurs ont fourni aux macaques des jouets de plusieurs types, et en particulier des peluches et des jouets à roues (petites voitures et autres), sans les encourager à plus utiliser les uns ou les autres. 'Si la théorie de la socialisation était exacte, on se serait attendu à ce que les macaques des deux sexes se partagent les jouets de manière relativement aléatoire. Mais il n’en a rien été' : les singes mâles ont préféré les jouets à roues, tandis que les guenons ont utilisé tous les jouets, avec une préférence légère pour les peluches (même si cette préférence a été moins marquée que celle des mâles pour les voitures). 'L’étude suggère que le dosage hormonal, et en particulier le dosage prénatal, est responsable d’une grande partie de ces différences de comportement.'

Ce que cela signifie ? Simple : 'cela signifie que les différences comportementales entre hommes et femmes s’observent aussi chez nos cousins animaux les plus proches. Et donc qu’elles n’ont rien à voir avec notre culture.' En réalité, c’est même le contraire : nous avons construit des cultures sur une base biologique et comportementale qui existait déjà. 'Nos cultures, nos mythes, nos façons traditionnelles de voir le monde justifient (et éventuellement amplifient) des faits qui existent déjà, ils ne les créent pas.' (La virilité et la féminité sont certes des constructions sociales. 'Mais aussi et surtout des éléments réels, des faits biologiques, sur lesquels ces constructions s’appuient.')

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Niveau 10
03 juin 2019 à 17:13:07

:d) 'Idée #3 : le mythe selon lequel les femmes seraient plus intuitives et les hommes plus rationnels est une construction patriarcale'

Quoi de plus horriblement machiste que de penser que les femmes sont plus sujettes aux émotions que les hommes, qu’elles sont moins rationnelles et moins capables de conceptualiser certains principes ? Quoi de plus infect et de plus réactionnaire que de s’en remettre à ces catégorisations poussiéreuses ? On est en 2018, merde ! Comment des gens peuvent-ils encore croire à ça ?

Dans une étude à paraître en juillet 2018 (Kajonius & Johnson, 2018 :d) https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0191886918301521?_rdoc=1&_fmt=high&_origin=gateway&_docanchor=&md5=b8429449ccfc9c30159a5f9aeaa92ffb ) dans une publication du groupe Elsevier :d) https://en.wikipedia.org/wiki/Elsevier (tout simplement l’un des plus prestigieux éditeurs scientifiques au monde) mais dont le résumé est déjà disponible en ligne, des chercheurs se sont penchés sur le plus important échantillon de population jamais étudié pour des tests de personnalité, puisqu’il comportait plus de 300 000 personnes. Le but de cette étude était de corréler les tendances Big Five avec d’autres facteurs, comme l’âge, le sexe, etc. 'La taille impressionnante de l’échantillon est ici un facteur majeur : en effet, statistiquement, plus un échantillon est important et plus les résultats obtenus peuvent être considérés comme précis et fiables.' La plupart des sondages dont on nous rebat les oreilles à longueur de temps sont réalisés avec des échantillons de 2000 à 5000 personnes, et souvent moins.

On appelle Big Five :d) https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_des_Big_Five_(psychologie)#Description_d%C3%A9taill%C3%A9e cinq grands traits de personnalité utilisés en psychologie. 'Chaque personnalité individuelle est unique, mais composée de pourcentages variés de chacune de ces cinq tendances.' Il existe un moyen mnémotechnique pour se souvenir de ces tendances : OCEAN.

'O comme Ouverture à l’expérience' : c’est la créativité, le goût du changement et de l’aventure, la curiosité intellectuelle, la sensibilité à la beauté. C’est une dimension qui n’a rien à voir avec l’intelligence au sens strict, même si les personnes très O ont tendance à donner l’impression d’être plus brillantes que les autres, car elles sont généralement curieuses et cultivées. Un niveau de O élevé indique généralement une personnalité équilibrée et en bonne santé mentale générale.

'C comme Conscienciosité' : c’est la capacité à réguler ses émotions. Un haut niveau de C indique une personne qui se maîtrise et contrôle ses impulsions. Elle comprend la notion de jouissance différée et est capable de construire des plans à long terme. A l’inverse, une personnalité avec une composante C faible sera généralement plus spontanée, sincère et peut-être même séduisante sur l’instant mais aura plus tendance à dépenser sans compter, à agir sans se soucier des conséquences, etc. Une conscienciosité élevée tend à rendre l’individu professionnellement plus capable mais moins attirant sur le plan relationnel (manies, travaillomanie, et côtés ennuyeux sont courants chez les personnes très C).

'E comme Extraversion' : c’est l’énergie que l’on projette vers les autres. Les personnalités extraverties aiment le contact avec les gens mais sont également plus sensibles aux jugements des autres. Elles sont enthousiastes, donnent l’impression de croquer la vie à pleines dents, aiment briller en société, parlent beaucoup, aiment qu’on les regarde. A l’inverse, les personnes qui ont une tendance E peu affirmée sont souvent plus effacées mais elles ont également moins besoin du regard des autres pour se sentir exister.

'A comme Agréabilité' : cette tendance indique la capacité à coopérer avec les autres de façon harmonieuse. Une personne très A arrondira plus souvent les angles, évitera les conflits et cherchera à se montrer plaisante. Les personnalités A ont en général une vision assez positive de la nature humaine et ont tendance à se montrer optimistes dans la façon dont elles évaluent les sentiments et les motivations des autres. La tendance A est importante pour qui veut être et rester “populaire” au sein d’un groupe : les personnalités avec un A faible sont généralement moins soucieuses des autres et font moins d’efforts pour eux; elles sont également plus sceptiques quant aux motivations des autres et moins naïves : cela les qualifie souvent pour faire des scientifiques, des militaires, des policiers, des enquêteurs, tandis que les personnes très A font de bons enseignants, infirmiers ou autres métiers tournés vers l’humain.

'N comme Névrose' : c’est la facilité de la personne à éprouver des sentiments ou des émotions désagréables ou qui la paralysent : sentiment de vulnérabilité, angoisse, dépression, mais également colère ou jalousie. Le N représente donc l’instabilité émotionnelle, la réactivité sentimentale et la vulnérabilité aux autres. C’est l’incapacité à surmonter des frustrations mineures et la tendance à se noyer dans un verre d’eau. Les personnes avec un N important restent plus longtemps dans un état émotionnel négatif et ont plus tendance à laisser leurs émotions les empêcher de réfléchir clairement ou de prendre des décisions rationnelles.

L’étude de Kajonius et Johnson a permis d’établir que, parmi une population issues de tous les milieux sociaux et âgée de 19 à 69 ans, on relevait entre hommes et femmes des différences majeures. Les femmes ont obtenu des scores beaucoup plus élevés (+58%) en A, ainsi qu’en N (+40%), tandis que les hommes se montraient un peu plus (+20%) O. Les tendances C et E sont, quant à elle, réparties de manière relativement équivalente entre les deux groupes. Les chercheurs ajoutent que ces tendances, si elles sont constantes parmi l’ensemble de la population, sont moins marquées parmi les personnes les plus jeunes (les moins de 30 ans), ce qui peut indiquer que, proches du comportement des filles quand ils sont adolescents, les garçons se virilisent peu à peu en mûrissant. 'En ce qui concerne les traits secondaires (qui composent les différentes facettes des traits OCEAN), les femmes obtenaient des scores très supérieurs à ceux des hommes dans tout ce qui concernait la peur, le sentiment de vulnérabilité, le fait d’être à l’écoute de ses propres émotions, l’empathie et l’altruisme. Les hommes, quant à eux, montraient des tendances nettement plus marquées à la recherche d’expériences stimulantes et à l’ouverture intellectuelle.' (Ignorer le réel au profit de l’idée qu’on s’en fait peut relever de deux choses : 'la méconnaissance des faits ou la folie.')

:d) 'En conclusion'

Nous vivons des temps étranges, 'dans lesquels le simple fait de rappeler que le réel existe :d) https://neo-masculin.com/apres-pilule-rouge-7-premiers-elements-reconstruction-dune-morale-virile/ peut vous cataloguer comme réactionnaire.' Pourtant, contrairement à ce que certains penseurs prétendent, la virilité et la féminité ne sont donc pas des mythes. 'Ce sont des réalités constatables.' Il existe bien entendu des variations individuelles notables mais, parce qu’elle confond le fait d’être égaux devant la loi et le fait d’être identiques 'et qu’elle est incapable de penser la différence sans croire que celle-ci établit une hiérarchie', l’idéologie postmoderne, et en particulier sa composante féministe, nie le réel au profit de l’idéologie, c’est à dire de la fiction. 'Préférer la fiction au réel, c’est se condamner à être perpétuellement à côté de la plaque.' En prétendant qu’hommes et femmes ont rigoureusement les mêmes capacités et les mêmes dispositions, et que tout ne dépend que de l’aspect culturel des choses, 'cette idéologie impose, in fine, de s’éloigner de la réalité.' Et donc condamne les personnes qui y adhèrent à passer leur vie entière à se heurter au mur des faits. Ce n’est pas en ignorant le réel qu’on garantit le bonheur individuel de qui que ce soit. Bien au contraire.

Mais rien de tout cela, au fond, ne doit surprendre. Cette approche du réel est en effet celle qui est propre à la Jeune Fille :d) https://neo-masculin.com/principe-pilule-rouge-20-principe-de-jeune-fille/ , c’est à dire à l’être décérébré, consumériste, névrosé et fragile produisant et produit par l’idéologie postmoderne. Tiqqun :d) https://neo-masculin.com/principe-de-jeune-fille-feminisme-dun-point-social-politique/ disait déjà, il y a quelques années : 'A rebours de ce qui a cours dans les sociétés traditionnelles, qui reconnaissent l’existence des choses abjectes et les exposent en tant que telles, la Jeune-Fille nie leur existence, et les dissimule.'

Pseudo supprimé
Niveau 10
03 juin 2019 à 17:30:27

Du coup après avoir posté ce pavé sur l'idéologie postmoderniste j'aimerai également connaitre votre avis sur les arguments et les conclusion apporté par celui-ci, histoire de savoirs si selon vous ce qu'il dit est véridique ou pas, je suis notamment très curieux de connaitre ton avis sur la question appiodici :( , sachant que tu a des avis très pertinent et nuancé sur ce genre de question, j'aimerai bien connaitre le tient sur le fond de ce texte, car d'un cotés je suis en grande parti d'accord avec ce qu'il dit, mais de l'autre cotés comme je manque de culture scientifique et philosophique sur ce genre de question il est possible qu'il y est peut être des erreurs présente dans ce texte que je n'aurais pas remarqué donc je ne suis pas non plus sur a 100/100 de mon avis :( :( , hors comme toi tu étudie dans une licence de philosophie (hors en licence de philosophie l'on étudie également l'épistémologie et la philosophie des sciences donc je pense que tu dois être bien calé sur ce genre de question) et que tu possède une grande culture philosophique, je suis justement curieux de connaitre ton avis sur ce que dit ce texte et sur la pertinence ou non de l'idéologie postmoderniste a l'égard des sciences ? ? :question:
Mais cela vaut aussi pour les autres kheys de gauche ou de droite du fopo, je serai également curieux de connaitre votre avis sur cette problématique philosophique et scientifique soulevé. :ok: :oui:

thormagor
Niveau 6
04 juin 2019 à 10:17:50

Excellent travail, j'avais déjà entendu parler de certaines de ces études, mais tu m'en à fait découvrir de nouvelle qui les confirment.

BALAVO_BENALLA
Niveau 6
04 juin 2019 à 10:27:39

Le réel est vu par chacun, donc le réel est le réel de chacun

Ton réel n'est pas le réel absolu, donc si tu crois pouvoir imposer ta vérité tu te trompe, la vérité c'est justement de ne rien imposer

LardAbstrait
Niveau 9
05 juin 2019 à 20:44:40

Et tout cela se fit au grand jour, au vu et au su de tous : alors que les sociétés d’Ancien Régime refusaient d’accorder la sépulture chrétienne aux comédiens, en raison du fait que le mensonge était leur métier, dans la société moderne, communicants, publicitaires et spin doctors devinrent des hommes d’affaires respectables. Et on exalta la figure de la star de cinéma, c’est-à-dire de l’être sans identité propre, que l’on confond, fondamentalement, avec les masques qu’il porte.

Bien vu ça.

Sinon, pour le texte, c'est plus ou moins ma pensée, sauf que j'ai jamais aussi bien rédigé la chose sur le forum.

C'est pour ça que "l'émancipation" de la femme me fait beaucoup rire, et que je me fais traiter de misogyne https://image.noelshack.com/fichiers/2017/06/1486374838-oss117-1.png

Pseudo supprimé
Niveau 10
06 juin 2019 à 00:03:15

D'ailleurs je tient aussi a poster cette article (:d) http://menace-theoriste.fr/biologie-orientation-sexuelle-contre-polemique/ ) trouvé sur le site internet "La menace théoriste" ( :d) http://menace-theoriste.fr/ ) un site axé sur le mouvement zététicien et sur la vulgarisation des connaissances scientifiques, et qui est également liée a la chaine YouTube nommée "la Tronche en Biais" qui parle également de Zététique et de vulgarisation des sciences et qui politiquement se réclame des idées de gauche, hors cette article m'a intéresser car justement cette personne prévoyez dans l'une de c'est vidéo de parler de la biologie et de l'orientation sexuel, est a cause de la thématique du sujet le mec c'est littéralement prix un TORRANT de réaction négative, ou il c'est fait assez violement tancer pour avoir voulu parler du rôle du biologique dans les orientations sexuel de chacun, avec des messages appelant notamment en autre a venir "pourrir" le stream de sa vidéo.

Et si justement j'ai fait un copié-coller de sa réponse a ces polémiques ayant éclaté sur Twitteur, c'est justement car a mon sens cette réponse montre qu'une très grande partie de la gauche, notamment celle acquise au thèse du postmodernisme (la fameuse "French Theory" :d)https://fr.wikipedia.org/wiki/French_Theory ) peut elles aussi se montrer assez obscurantiste et dogmatique en matière de science (mais les autres mouvement politique ne sont pas non plus en reste au niveau de l'obscurantisme antiscience, notamment l'extrême droite complotiste religieuse, je pense notamment aux platistes et aux antivax :honte: ) et je pose ainsi le copié-coller de cette article qui a mon sens soulève bien cette problématique (d'ailleurs si vous allez visiter le liens originel de l'article que j'ai copier-coller, vous verrez que parmi les tweet qui tance ce Youtubeur, il y en a un qui utilise le therme de "scionce" pour se moquer du soucis d'exactitude scientifique de ce même youtubeur, cela montre bien tout le mépris des tenant de l'idéologie postmoderniste a l'égard de la rigueur scientifique :nonnon:).

:d) 'Biologie & orientation sexuelle : contre la polémique'

Depuis l’annonce de l’émission « biologie et orientation sexuelle » du 6 décembre, des réactions négatives s’expriment sur les réseaux. 'Des internautes semblent choqués par la simple existence des recherches sur les déterminismes biologiques de l’homosexualité-hétérosexualité.' Nous pensons qu’une meilleure compréhension de notre démarche permettrait sûrement d’éviter les inquiétudes, 'voir les soupçons qui dégradent la qualité des échanges d’idées.'

'Etant donné la brutalité des discriminations envers les individus sur la base de leur orientation sexuelle à travers le monde, la triste actualité en Tchétchénie par exemple, et la violence du rejet exprimé en France il n’y a pas si longtemps par des opposants au mariage pour tous, il faut saluer la vigilance de ceux qui réagissent sur ces sujets.' Après tout, 'la biologie a jadis été employée par des gens qui voulaient « soigner » les homosexuels à coup d’électrochoc, de castration ou d’hormones.' Mais rappelons que des « thérapies » de type psychanalytique nourrissant le même but ont également existé, et qu’on trouve encore des gens pour croire qu’on peut désapprendre le désir homosexuel par le conditionnement ou la prière. 'Ces errements passés du monde de la science n’ont rien à voir avec la démarche d’explication du monde, de recherche fondamentale, qui motive les travaux des uns et des autres dans la très grande majorité des laboratoires actuels.' La biologie n’est donc pas plus l’ennemie des LGBTQIAP+ ou MOGAI que ne l’est la psychologie. 'Plus fondamentalement, la science n’est pas là pour juger les gens.'

Sur ces sujets circulent malheureusement des idées fausses idéologiquement chargées. Pour citer un commentaire reçu sur nos pages :

« Ce sont des troubles psychologiques qui résultent d’un parcours chaotique et dissolu qui les amènent à l’homosexualité… Si la femme est née avec une fente et l’homme avec le matériel pour s’y introduire c’est qu’il y a une raison. »

Ou un autre, croisé ailleurs sur Internet :

« L’homosexualité est un narcissisme, un manque d’amour-propre, une erreur et une incapacité à appréhender la réalité de son propre corps, c’est un désir de soumission et de domination sur l’autre, ou au contraire un désir d’être soumis.. »

Il nous semble important d’apporter à ce genre de propos des réponses qui ne soient pas simplement moralisatrices (« l’homophobie c’est mal, M’voyez ! »), 'mais éclairées par des connaissances précises sur la nature ou l’origine de ces comportements / attitudes / orientations / identités.'

:d) 'La variation est la règle'

Les humains sont tous différents, 'nous sommes tous des variants biologiques autour d’une moyenne de distribution de caractères.' Décrire la distribution de ces caractères, conclure à la potentielle existence d’une « norme » au sens mathématique (catégorie avec le plus fort effectif parmi une population), 'ce n’est pas juger de la valeur des individus qui portent ces caractères, c’est simplement faire la nécessaire traduction de l’infinie complexité du monde en un modèle apte à nous fournir des réponses si les questions sont posées prudemment dans le cadre de protocoles rigoureux.'

Chercher les éventuelles causes biologiques 'n’équivaut pas à négliger les autres.' À chacun sa spécialité. Si l’éducation, le milieu familial, les interactions avec les pairs, avec l’autorité, avec le langage, si nos représentations mentales, nos expériences romantiques, nos traumatismes, nos angoisses jouent un rôle dans la manière dont les uns et les autres vivent leur sexualité et expriment leurs préférences, alors il y a des disciplines scientifiques armées pour poser la question et chercher des réponses. 'La biologie n’aura pas réponse à tout', mais les réponses qu’elle apporte dans son périmètre, nous sommes priés de les écouter sans quoi 'nous ne vaudrons pas mieux que ceux qui ont rejeté Darwin et l’idée que l’humain ne soit rien d’autre qu’un singe, un singe extrêmement savant, mais un singe.' Souvenons-nous qu’il reste à ce jour des créationnistes. Certains s’assument, d’autres moins.

:d) 'Informer et questionner'

Cette émission n’a pas pour but de rassurer qui que ce soit, de faire plaisir, de choquer ou de défendre une idéologie. 'Nous souhaitons mettre en avant une approche méthodologique qui permet de rendre compte du maximum de faits de la manière la plus satisfaisante.'

Pour en parler 'nous n’avons pas invité le premier venu dont les thèses nous feraient plaisir, mais un spécialiste mondialement reconnu, récipiendaire cette année de la DANIEL S. LEHRMAN LIFETIME ACHIEVEMENT AWARD remise par la Société de Neuroendocrinologie Comportementale pour l’ensemble de sa carrière, auteur de près 400 articles scientifiques', et toujours actif dans le monde de la recherche. 'Nous ne l’invitons pas pour lui passer la brosse à reluire mais pour questionner la solidité des thèses ou hypothèses défendues dans la littérature scientifique qu’il connait bien.' Les critiques formulées contre les interprétations de notre invité lui seront d’ailleurs adressées afin qu’il puisse y répondre si réponse il y a.

:d) 'L’annonce de l’émission provoque des réactions courroucées :'

Certains critiquent 'l’existence même du concept d’orientation sexuelle, remettent en cause la continuité entre les comportements humains et ceux des autres animaux, souhaitent remplacer des déterminants biologiques jugés obsolètes par des facteurs d’apprentissage et d’influences sociales.' C’est un point de vue intéressant, mais peut-être ne faut-il pas mettre la charrue avant les bœufs.

Dans un premier temps, 'le travail de vulgarisation réclame qu’on fasse bien comprendre les principes derrière les déterminismes biologiques de certains comportements. Il sera temps ensuite d’apporter les nuances nécessaires, voire les éléments qui permettraient d’affirmer que ces déterminismes ne jouent plus de rôle chez l’humain si tel s’avérait être le cas.'

Souvenons-nous de quelques principes, notamment d’une règle du monde vivant : la continuité totale de l’arbre de la vie, les relations de parenté ininterrompues entre toutes les lignées. 'À la lueur de cette continuité appliquons le rasoir d’Ockham, et il nous faut constater que si un phénomène est observé chez l’humain et chez plusieurs espèces qui nous sont apparentées, alors l’hypothèse la moins coûteuse est que ce comportement commun est dû à des causes communes.' Cette hypothèse peut-être fausse, auquel cas il faut la réfuter en démontrant l’existence d’autres causes prépondérantes. Mais à tout le moins, 'il serait curieux de traiter l’humain comme une espèce trop à part pour partager avec les autres animaux des mécanismes aussi fondamentaux que ceux qui conditionnent la reproduction.'

La recherche sur ces sujets n’est pas achevée, aucune position définitive ne serait raisonnable, 'mais cela ne veut pas dire que l’on ne sait rien, que l’on ne dispose pas déjà de résultats expérimentaux et de suffisamment d’indices pour savoir si des événements biologiques antérieurs à notre naissance jouent ou ne jouent pas un rôle dans nos préférences sexuelles.'

C’est justement ce que nous voulons apprendre et faire savoir avec notre invité, Jacques Balthazart, auquel vous pourrez poser vos questions pendant l’émission

Pseudo supprimé
Niveau 10
06 juin 2019 à 00:48:35

Je tient également a partagé la page Wikipédia qui parle de "l'affaire Sokal", qui est une affaire ayant pour origine un canulard fait par un physicien du nom de Alan Sokal (et non Alain Soral :hap:), au seins d'une revue de gauche postmoderniste afin justement de montré le manque de rigueur scientifique de ce courant de pensée philosophique hégémonique a gauche (a préciser que Alan Sokal se réclame comme étant une personne politiquement de gauche).

:d) https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Sokal

:d) 'Affaire Sokal'

L'affaire Sokal a pour origine la publication d'un article qui s'avéra ensuite être un canular par le physicien Alan Sokal dans la revue Social Text. 'L'expression fait référence à toutes les controverses qui en résultèrent.'
Social Text 'est une revue d'études culturelles postmoderne', chef de file dans son domaine, publiée par l'université Duke. En 1996, Alan Sokal, professeur de physique à l'université de New York, 'soumet un texte pseudo-scientifique à la revue dans le cadre d'une expérience visant selon lui à « publier un article généreusement assaisonné de non-sens qui (a) sonne bien et (b) flatte les préconceptions idéologiques des éditeurs » et à voir si les éditeurs accepteraient l'article proposé.'
L'article, intitulé « Transgresser les frontières : vers une herméneutique transformative de la gravitation quantique », est publié au milieu de 1996 dans le numéro intitulé « Science Wars » de Social Text 'sans avoir subi préalablement un processus d'examen par les pairs de l'auteur ni avoir été soumis à une quelconque critique externe.' Le jour de sa publication, Sokal annonce dans le magazine Lingua Franca que l'article est un canular. Estimant que l'absurdité de son article était évidente, 'Sokal en conclut que la revue méconnaît les règles de la rigueur intellectuelle puisqu'elle « s'est permis de publier un article sur la physique quantique sans prendre la précaution de consulter un spécialiste du domaine. »'

:d) 'Thèse'

'Affirmant que la théorie quantique a des implications politiques progressistes, l'article indique que les concepts « New Age » du champ morphogénétique pourraient être une théorie de pointe en gravité quantique et conclut que puisque la réalité « physique (…) est à la base une construction sociale et linguistique », alors « une science libératrice » et « des mathématiques émancipatrices » devraient être développées afin d'abandonner « les canons de la caste d'élites de la science dure » au profit d' « une science postmoderne [qui] offre le puissant appui intellectuel au projet de politique progressiste ».'
Cette argumentation parodie 'l'appropriation de la physique du XXe siècle par des penseurs postmodernes, et aussi l'amalgame qu'ils font entre certaines branches de la science (mécanique quantique) et de pseudo-science (champ morphogénétique).' On trouve aussi 'quelques piques contre les vulgarisateurs scientifiques abusant de la présentation des curiosités les plus improbables d'une théorie (par exemple le trou de ver en relativité générale) au lieu de se concentrer sur les cas les plus utiles.'
Même s'il s'éparpille dans des considérations sur de nombreux domaines, l'article a une ligne directrice, 'qui est de prétendre que les positions philosophiques peuvent être utilisées pour contester les théories scientifiques en place et servir à élaborer de nouvelles théories.'

:d) 'Erreurs'

Sokal a introduit plusieurs « erreurs » volontaires dans l'article. Ainsi, les notes de bas de page (c'est un trait général de Sokal d'en user abondamment) contiennent des plaisanteries, comme celle-ci, en note 105 : '« Tout comme les féministes de gauche qui se contentent généralement du pro-choix et d'un agenda minimal en matière d'égalité légale et sociale pour les femmes, les mathématiciens de gauche (et même quelques socialistes) se contentent souvent de travailler sous l'hégémonique cadre de pensée de la théorie de Zermelo Fraenkel Skolem qui, reflétant ses origines libérales du XIXe siècle, incorpore l'axiome d'égalité qui est complété par l'axiome du choix ».'
L'auteur prétend dans cette note 'mettre en rapport des positions politiques et des axiomes mathématiques uniquement en abusant d'une homonymie', la théorie de Zermelo Fraenkel Skolem étant connue sous le nom de « théorie des classes ». C'est une manière 'de pousser le plus loin possible les appropriations abusives de concepts mathématiques telles que Sokal et Jean Bricmont les dénonceront plus tard dans Impostures intellectuelles.'
D'autres erreurs dans les notes de bas de page sont plus subtiles. Par exemple, 'Sokal affirme que la théorie des nombres a été développée parce que les militaires en avaient besoin pour leurs applications à la cryptographie (ce qui est faux puisque la théorie des nombres comprend des résultats d'Euclide) en s'appuyant sur un livre qui dit le contraire (les abus de ce genre sont expliqués dans Impostures intellectuelles).' En général, l'article utilise souvent 'un faux argument d'autorité consistant à donner une référence dont l'auteur est assez respectable pour éviter la critique (alors que justement la référence donnée ne confirme pas ce qu'il avance).'

:d) 'Citations'

L'article comprend plusieurs types de citations. Il utilise des citations des fondateurs de la mécanique quantique, 'mais uniquement des citations à portée philosophique et retirées de leur contexte, tout en les traitant comme si elles avaient valeur de démonstrations scientifiques.'
La plupart des autres citations viennent d'auteurs du courant que Sokal vise justement à critiquer — les penseurs postmodernes s'exprimant sur la pensée scientifique.

:d) 'Témoignages'

Les éditeurs de Social Text soutiennent qu'ils ont cru que l'article « était l'effort sérieux d'un scientifique professionnel d'observer un certain type d'affirmations issues de la philosophie postmoderne pour l'avancement de son domaine de recherche ». 'Ils indiquent aussi ceci : « Ce statut de parodie n'altère pas substantiellement notre intérêt pour l'œuvre en elle-même comme étant un document symptomatique »'. Ils ont accusé Sokal d'un manque d'éthique et ont sous-entendu qu'ils n'ont publié l'article sous sa forme originale que parce que Sokal avait refusé d'effectuer les changements qu'ils lui avaient suggérés, attitude pertinente pour un numéro spécial qu'ils étaient justement en train de préparer.
Pour Sokal, la revue a publié plusieurs articles, 'non sur la base de leur correction ou de leur contenu, mais simplement sur le nom de leur auteur et sur la forme du discours.' « Mon but n'est pas de défendre la science des hordes de barbares de la littérature critique (nous allons bien survivre, merci), 'mais de protéger la gauche d'une mode.' Il y a, par centaines, des enjeux politiques et économiques importants concernant les sciences et les technologies et la sociologie des sciences, 'quand elle est de qualité, a accompli un gros travail de conceptualisation pour clarifier ces enjeux, tandis qu'une sociologie bâclée, comme toute science bâclée, est inutile et même contre-productive.' »
Jean Bricmont souligne que le plus grave selon lui n'est pas tant qu'un tel canular ait été admis à la publication, ce qui n'est pas exceptionnel comme le montrent les autres exemples indiqués plus bas, 'mais que Sokal ait pu appuyer les plus absurdes de ses affirmations par des arguments d'autorité issus des courants de pensée qu'il dénonce.'
Dans un entretien donné dans l'émission All Things Considered de la National Public Radio, Alan Sokal a dit qu'il a été conduit à mener son « expérience » après la lecture de Higher Superstition: The Academic Left and Its Quarrels With Science.
Evans M. Harrell II, professeur au Georgia Institute of Technology, décrit l'article de Sokal comme '« un pastiche de chantre de gauche truffé de références laudatives, de citations grandioses et de non-sens flagrants centré sur l'affirmation que la réalité physique est simplement une construction sociale ».'

:d) 'Suites'

En 1997, Alan Sokal publie avec Jean Bricmont un livre intitulé Impostures intellectuelles ( :d) https://fr.wikipedia.org/wiki/Impostures_intellectuelles ) ; 'ce livre est consacré à la dénonciation de l'utilisation abusive des sciences dures par les sociologues ou philosophes.' Il a provoqué de nombreuses réactions de la part des auteurs concernés et de leurs partisans.
La controverse a aussi eu des répercussions sur la valeur et le rôle des comités de lecture. 'La revue Social Text n'avait pas de comité de lecture à cette époque.' En effet, elle visait à publier des idées novatrices et ses éditeurs estimaient que l'absence de comité encourage plus de recherches originales et moins de recherches conventionnelles. 'En conséquence, ils faisaient confiance aux auteurs proposant des articles pour garantir l'intégrité académique de leur travail. Cette organisation rend la revue particulièrement vulnérable face à une fraude délibérée, que les éditeurs de Social Text ont qualifiée d'abus de confiance.' Ils notent aussi que les comités de lecture scientifiques 'ne détectent pas nécessairement les fraudes comme le montre l'affaire Jan Hendrick Schön ( :d) https://fr.wikipedia.org/wiki/Jan_Hendrik_Schön ), ainsi que l'histoire des sciences en général.'
'L'affaire Sokal est un événement marquant de l'histoire de l'épistémologie. Elle est parfois considérée comme une illustration du refus du relativisme par les scientifiques des sciences dites dures.'
En général, la réponse des partisans des courants de pensée attaqués a été de dire que loin de démonter les courants de pensée qu'il attaque, Sokal ne fait qu'illustrer l'incompréhension du monde scientifique envers ces courants, incompréhension qu'ils estiment dommageable. Cette ligne de défense (ainsi que d'autres) a cependant été sévèrement critiquée par Jacques Bouveresse dans Prodiges et vertiges de l'analogie ( :d) https://fr.wikipedia.org/wiki/Prodiges_et_vertiges_de_l%27analogie ). Stephen Hilgartner, de l'université Cornell, considère que l'affaire Sokal a été mal interprétée et, en la considérant dans son contexte, elle montre en quoi les études par les sciences humaines et sociales de la science sont nécessaires.
Une réponse particulièrement influente à cette affaire fut l'Espoir de Pandore ( :d) https://fr.wikipedia.org/org/wiki/L%27Espoir_de_Pandore ) de Bruno Latour, qui revient sur l'accusation de constructivisme social dont se voient taxées la sociologie des sciences et les science studies.
'Entre 2017 et 2018, trois chercheurs américains ont employé une méthode similaire à celle de Sokal afin de dénoncer une corruption éthique et morale qui existerait selon eux dans le champ des sciences sociales. En raison du grand nombre d'études rédigées et acceptées, cette expérience a été surnommée « canular Sokal au carré » ( :d) https://fr.wikipedia.org/rg/wiki/Canular_Sokal_au_carré ) par les médias.'

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Sujet : La Jeune Fille : une approche historique du phénomène ? ?
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