Bonjour mesdames, mesdemoiselles, messieurs. Avec la campagne des européennes on a pu constater l'émergence d'une nouvelle force politique, l'écologie. Avec la mobilisation des jeunes et des médias progressistes, l'écologie politique a enregistré son meilleur score sur le continent, avec des percées en France, en Allemagne et en Angleterre (des pays au mix énergétiques pourtant bien différents).
Leur point commun, la plupart de ces militants écologistes se présentent comme anti-nucléaire et luttent pour l'utilisation d'énergies renouvelables dites propres. En France, Yannick Jadot (EELV) est un fervent militant anti-nucléaire et défenseur des énergies hydrauliques, éoliennes voir photovoltaïque.
Pourtant, nous allons voir que la lutte contre le nucléaire est avant tout grandement démagogique, militante et partisane, mais en aucun logique et plausible pour nos besoins en énergie et même sous certains aspects polluante.
I- L'état actuel de l'électricité en France
Comme vous le savez sûrement, la France est pionnière dans l'utilisation du nucléaire (merci Marie Curie). Notre pays possède le deuxième parc nucléaire au monde (derrière les Etats-Unis) avec 58 réacteurs (https://www.connaissancedesenergies.org/la-france-possede-le-premier-parc-nucleaire-au-monde-120514) et la France est le pays où l'énergie nucléaire représente la part la plus importante dans le mix énergétique français (près de 71% en 2016) ce qui rend notre pays particulièrement dépendant au nucléaire.
Ainsi, il est difficile de penser que le « 100% renouvelable en 2050 » défendu par les militants anti-nucléaire soit réalisable, d'autant plus que le secteur nucléaire en France emploi près de 400 000 personnes et pèse pour près de 2% du PIB (https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/nucleaire-en-france-410000-emplois-et-2-du-pib-6156/) (des chiffres réels contrairement aux emplois avancés par les militants). De plus, il convient de souligner que l'énergie nucléaire est une énergie « propre », dans le sens où elle ne relâche pas de CO2, contrairement aux usines à charbons allemandes, ce qui permet à la France de produire une très forte quantité d'électricité, sans pollution atmosphérique (donc sans participer au réchauffement climatique).
Enfin, l'énergie nucléaire française nécessite de l'uranium, une ressource première présente dans de nombreuses parties du monde. Les militants anti-nucléaire pointent souvent du doigt la France, et particulièrement la filiale nucléaire AREVA en dénonçant un pillage de l'Afrique au Niger pour son Uranium. Pourtant, il s'agit encore une fois d'un mythe, sachant qu'AREVA se fournit bien au Niger mais également au Canada, en Australie, au Kazhakstan (le Niger étant seulement 5e producteur mondial d'uranium). Enfin le coût de l'uranium ne représente que 5% du coût de production de l'électricité nucléaire (https://www.connaissancedesenergies.org/d-ou-vient-l-uranium-naturel-importe-en-france-140512)
Donc, l'électricité française est en majorité issue de la fission nucléaire, une énergie qui n'est pas sans risque bien entendue, mais qui produit une forte quantité d'énergie tout en étant peu pollueuse de l'atmosphère et avec un poids économique non négligeable. Seules ombres à ce tableau, que faire des déchets nucléaire qui constitue une menace permanente pour notre environnement et le risque de vieillissement de centrale ou d'accident (Tchernobyl, Fukushima ou encore la centrale du Blayais en 99).
II – Les solutions anti-nucléaires, écologiques ?
De nombreux militants écologiques s'opposent donc au nucléaire jugé destructeur, dangereux et qui doit être remplacé par des énergies propres et renouvelables au plus vite possible.
Pourtant, les solutions qu'ils proposent comportent tous de nombreux problèmes. Tout d'abord, le premier obstacle aux énergies renouvelables vient du fait qu'elles ne produisent pas suffisamment d'énergie pour les besoins des populations. En France, les énergies hydrauliques sont à leur maximum de capacité et malgré cela ne représente que 12% du mix énergétique français en 2016. Ce premier problème est d'ordre technologique, une énergie renouvelable restera moins puissante et productrice qu'une énergie polluante ou nucléaire. De plus, il y a également des problèmes écologiques notamment avec l'éolien et les panneaux photovoltaïques. Ces problèmes viennent de la construction et de la destruction de ces technologies qui sont particulièrement polluantes. Pour le cas des panneaux solaires, leur construction (toute génération confondue) (https://voir.ca/philippe-gauthier/2016/08/01/lenergie-solaire-plombee-par-les-terres-rares/) nécessite de nombreux produits polluants et souvent importés de pays où les conditions de travail sont socialement innaceptables pour nos toits d'occidentaux, tel que le lithium, le silicium, le cadmium, le cuivre, le gallium, l'oxyde de titane et autres terres rares. Enfin les panneaux solaires nécessitent énormément d'énergie pour être produit, 90% des panneaux solaires sur le marché ne sont pas recyclables. Dans le cas de l'éolien, cette dernière nécessite un alternateur à aimants permanents composé de terres rares (néodyme, fer, bore) qui sont importés de Chine car le pays produit 97% des terres rares mondiales (https://www.contrepoints.org/2013/11/05/145159-eoliennes-terres-rares-et-desastre-environnemental-une-verite-qui-derange). Les éoliens apportent d'autres problèmes, notamment les très nombreuses morts d'oiseaux migrateurs qui ont un réel impact car les animaux n'ont pas eu le temps de s'adapter à leurs installations. Il faut aussi prendre en compte l'aspect social et les refus de nombreux habitants d'avoir un champ d'éolien près de chez eux qui détruit le paysage et fait perdre de la valeur aux habitations.
Il faut également rappeler le problème de stockage de l'énergie produite par les moyens renouvelables et pour les panneaux solaires le problème de la nuit ou de l'inclinaison solaire.
Enfin, les énergies renouvelables montrent leurs limites en Europe, la Suisse (62% d'énergie renouvelable dans la consommation d'électricité), l'Espagne (36%), l'Italie (34%) et le Royaume-Uni (25%) (https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lectricit%C3%A9_en_Europe#%C3%89nergies_renouvelables) sont pourtant les premiers pays importateurs d'énergie nucléaire française (https://prix-elec.com/energie/comprendre/exportation-electricite-francaise). Montrant une nouvelle fois la faiblesse des énergies renouvelables, poussant les pays pourtant favorables aux panneaux solaires et aux éoliens dépendants de l'énergie nucléaire.
Donc, il faut rendre à César ce qui est à César. Les énergies renouvelables actuelles ne sont pas durables. Elles polluent énormément dans leur production, dans leur destruction, n'en déplaisent aux écolos militants qui ne jurent que par ces nouvelles énergies sans comprendre comment elles fonctionnent. Si le but est de réduire les émissions de CO2, ces méthodes de production sont une réussite. Mais à quel prix ? Le colbalt provient des mines du Congo extraites par des enfants, les terres rares viennent de Chine, un pays peu glorieux pour son respect des droits humains et de l'environnement. Evidemment ces deux solutions ne sont pas les seuls énergies renouvelables, mais ce sont les plus nombreuses et les plus mises en avant par les militants anti-nucléaire.
Il convient donc de proposer des solutions.
III – Aller plus loin dans le nucléaire et la science
Avant tout, je ne parle ici que de la production d'électricité.
La défense de l'environnement est une nécessité, le moyen d'y parvenir est à débattre. Le seul moyen qui soit réellement efficace et durable est simple, il s'agit de la science, de la recherche et du développement.
Tout d'abord il ne faut pas écarter les énergies renouvelables, de nombreux pays possèdent un fort potentiel fluvial et maritime, l'hydraulique atteint vite ses limites, mais si chaque pays qui le peut maximise ses capacités elle peut vite atteindre une importante production d'énergie (c'est notamment les fleuves chinois qui donne la palme d'or au pays comme premier producteur d'énergie renouvelable). De plus, les bioénergies et les puits thermiques sont des solutions encore peu utilisées mais qui sont renouvelables et écologiques. S'il est évident que ces énergies renouvelables ne sont pas de puissantes productrices d'énergie, elles peuvent surtout être utilisées pour des usages domestiques et particuliers. La plupart des foyers en France et dans les pays développés pourraient donc s'orienter vers une production autonome d'énergie renouvelable. Les principaux défauts de ces énergies renouvelables seraient leur prix, l'on peut constater que le prix de l'électricité nucléaire est très bon marché contrairement aux autres productions d'énergies.
Enfin, il faut continuer d'investir dans le nucléaire. Comme démontré, l'énergie nucléaire fait face a deux obstacles, sa dangerosité et ses déchets nucléaires, or ces deux obstacles peuvent être surmontés par la science et la recherche. Pour les déchets nucléaires, le prix nobel français Gérard Mourou a présenté un laser pour supprimer les déchets nucléaires en utilisant la transmutation (https://www.laterredufutur.com/accueil/un-prix-nobel-francais-invente-un-laser-pour-supprimer-les-dechets-nucleaires/). S'il n'est pas encore généralisé, il prouve bien que la science est capable dans un futur proche d'éliminer les déchets produits par les centrales nucléaires et de rendre encore plus écologique cette source d'électricité. Pour la dangerosité, le risque zéro n'existe pas et bien qu'AREVA ait connu des revers ces derniers temps avec les EPR et des chantiers de décontamination (Tchernobyl), force est de constater que les organes indépendants permettent de juger de la sécurité des centrales. Bien qu'augmenter la durée de vie des réacteurs (pour des raisons économiques) augmente également les risques, il faut investir dans la construction de nouvelles centrales plus sures et plus résistantes aux risques extérieurs et intérieurs. Malgré les dangers que représente le nucléaire et les catastrophes qu'engendreraient le moindre dysfonctionnement, force est de constater qu'en France les centrales subissent des règles et procédures très strictes et qu'aucun accident ne soit à déplorer. Dans le domaine de la recherche nucléaire, la France fait figure de fer de lance avec de nombreux instituts et centrales, car l'avenir sera également la fusion nucléaire.
En effet, en replaçant la fission nucléaire actuelle par la fusion nucléaire, l'on obtiendrait une plus grande quantité d'énergie en utilisant moins de matières premières et ce de façon plus propre. Aujourd'hui nous ne maîtrisons pas cette technologie et le premier pas à la posséder aura un grand coup d'avance sur les autres états. La science nous sauvera tous, ainsi que la planète (https://www.clubic.com/energie-renouvelable/article-851159-1-iter-avenir-fusion-nucleaire-joue-france-tokamak.html).
IV- Mon avis personnel sur la jeunesse et l'écologie
Comme on a pu le voir avec les élections européennes, la jeunesse française s'est massivement mobilisée en faveur de l'écologie (EELV), le matraquage médiatique des « médias » comme Konbini, Vice, Slate et les fameuses marches pour le climat, semblent avoir fait pencher la balance. Pour ma part, en tant que jeune de 19 ans attaché aux paysages de ma région, je déplore l'influence de ces médias sur cette jeunesse qui pense avec leurs instincts et non leurs cerveaux.
Ma génération est la plus polluante et pourtant elle veut donner des leçons, je trouve cela insupportable de voir tous ces jeunes cracher sur l'état, les entreprises, les « riches » au nom de l'écologie. Les mêmes qui jettent leurs pancartes dans la rue après la marche pour le climat, les mêmes qui passent leurs journées sur leur téléphone et ordinateur, qui utilisent un macbook pro à la fac au lieu d'un cahier, les mêmes qui parlent écologie et qui se tapent des fast food toute la semaine, les mêmes qui crachent sur la viande locale et sont végans avec des produits importés de l'autre bout du monde, les mêmes qui ne pensent qu'à leur image et changent de vêtements toutes les semaines avec des bon jeans importés du Bangladesh, les mêmes qui crachent sur tous ces riches lors des manifestations alors qu'ils sont la clope au bec.
La France représente 1% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, qui pollue ? La Chine, l'Inde, la Russie, les Etats-Unis. Il est évident que le modèle est à repenser, à commencer par cette fameuse jeunesse qui est la plus consommatrice et polluante.
Bien entendu je ne généralise pas, et je félicite les rares jeunes qui sont réellement soucieux de l'environnement sans pour autant cracher leur haine sur un coupable désigné. La jeunesse veut changer les choses ? Qu'elle mange local, qu'elle éteigne la lumière en sortant de sa chambre, qu'elle coupe l'eau quand elle se lave les dents, qu'elle lise un livre et fasse du vélo au lieu de rester dans leur lit avec Vice et Konbini.
Elle veut sauver le monde ? Qu'elle devienne scientifique.