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Sujet : A personne égale, salaire égal
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yemethzi
Niveau 2
19 mars 2020 à 13:31:15

Eh oui, j'aimerais proposer que tout le monde soit rémunéré du même montant. Nous sommes dans une tyrannie des intellectuels. Il n'est pas justifié que les intellectuels profitent plus de la vie que les autres. Tout le monde travaille tout autant qu'il leur est concevable, et mérite donc le même montant.

Il faut arrêter cet esclavagisme des basses couches, et octroyer la puissance comme la vertu l'indique. C'est dans les intérêts de tout le monde. Imaginez un monde où chacun se respecte égal l'un à l'autre. Les gens contribueront comme ils le peuvent, parce que la population est suffisamment bien éduquée.

Pendant qu'on s'ennuie ces jours-ci, je vous invite à y réfléchir, pour un monde libre, égal et fraternel.

:ok:

BusterCall
Niveau 10
19 mars 2020 à 14:53:40

Sauf que les gens les plus utiles, qui se forment le plus, qui produisent le plus de valeur. Refuseront juste d'être salarié dans ton système, soit il partiront soit ils seront à leurs compte ou pire, ils feront le strict minimum. Ils seront payé pareil de toute façon ?

Le nivellement pas le bas...

Pseudo supprimé
Niveau 6
20 mars 2020 à 00:59:12

On le voit bien avec cette histoire de virus que certains métiers ne peuvent que finir par être confié à des robots. Déjà actuellement y a pas assez de travail pour tout le monde ou de diversité de compétences alors avec des robots ça sera encore pire. La seule solution reste le revenu universel et logement gratuit. J'ai bien dis revenu et non salaire. Si on veut plus on fait un travail à côté ou on exerce des taches simplistes pour gagner quelques euros par ci par là. Ensuite faut faire confiance à la consommation des gens. On garde les taxes sur les produits achetés et abonnements, mais on vire les autres impôts et factures d'éléctricité.

Je pense à l'épisode de Black Mirror ou les gens pédalaient sur des vélos d'intérieur à longueur de journée (même si j'ai pas compris à quoi ça servait, peut-être à créer de l'électricité? lol) et gagnaient de l'argent en fonction de la distance parcouru. Reste a espéré que nos élites nous ont menti au point de nous caché une avancée technologique ultra importante.

Aljan
Niveau 10
20 mars 2020 à 14:21:36

Sauf que les gens les plus utiles, qui se forment le plus, qui produisent le plus de valeur. Refuseront juste d'être salarié dans ton système, soit il partiront soit ils seront à leurs compte ou pire, ils feront le strict minimum. Ils seront payé pareil de toute façon ?

Plein de chercheurs avec un doctorat gagnent dans les 2000€/mois.

cazadalle
Niveau 8
20 mars 2020 à 15:52:41

Le 20 mars 2020 à 14:21:36 Aljan a écrit :

Sauf que les gens les plus utiles, qui se forment le plus, qui produisent le plus de valeur. Refuseront juste d'être salarié dans ton système, soit il partiront soit ils seront à leurs compte ou pire, ils feront le strict minimum. Ils seront payé pareil de toute façon ?

Plein de chercheurs avec un doctorat gagnent dans les 2000€/mois.

En France, ce n'est pas le cas partout ... :hap:

cazadalle
Niveau 8
20 mars 2020 à 15:58:27

Sinon tu ne peux pas avoir un monde libre ET égal, soit tu privilégie la liberté des individus, ce qui amènera forcément des inégalités économiques dû aux inégalité cognitives, soit tu privilégie l'égalité, ce qui t'amènera à contraindre les plus compétents pour éviter qu'ils "écrasent" les moins compétents.
Accessoirement, l'idéal égalitaire a déjà été tenté dans pleins de pays au 20ème siècle, avec un résultats très mitigé. :hap:

Aljan
Niveau 10
20 mars 2020 à 16:37:13

En France, ce n'est pas le cas partout ... :hap:

Je pointe juste que dans certains milieux y'a des gens qui font un travail parce que ça les passionne et pas parce que ça rempli rapidement leur compte en banque.

El-Tigrou
Niveau 10
20 mars 2020 à 17:23:49

Sinon tu ne peux pas avoir un monde libre ET égal, soit tu privilégie la liberté des individus, ce qui amènera forcément des inégalités économiques dû aux inégalité cognitives, soit tu privilégie l'égalité, ce qui t'amènera à contraindre les plus compétents pour éviter qu'ils "écrasent" les moins compétents.

Je l'entend souvent mais c'est très contestable. Déja car les inégalités peuvent elles meme etres une menace à la liberté en donnant un pouvoir démesuré au plus aisés sur les plus démunis et un poids excessifs à la défense de leurs intérets. Mais surtout:

Accessoirement, l'idéal égalitaire a déjà été tenté dans pleins de pays au 20ème siècle, avec un résultats très mitigé.

Tu dois faire référence ici aux modèles communistes autoritaires mais la meme période a vu se développer des modèles socio démocrates très poussés. Or, ceux ci ont assuré une égalisation des personnes inédites dans l'ère moderne tout en conservant les libertés politiques, sinon en allant de paire avec l’expansion de celles ci.

Si on prend la Suède par exemple, c'est à la fois un pays qui a fait des résultats spectaculaires dans les indices d'égalité et a toujours été dans les premiers au classement du respect des libertés démocratiques. Dans le même temps les personnes ont pu jouir d'une liberté réelle accrue car l'accès à la santé, à l'éducation, aux transports et tutti quanti ouvrent des opportunités.

Donc je ne vois pas pourquoi il faudrait choisir entre liberté et égalité. On pourrait même dire que les deux se complètent.

Après concernant la solution de l'auteur on voit mal comment elle pourrait ne pas etre liberticide en effet. Et j'ajouterai qu'elle n'est pas juste: croire à l'égalité n'empeche pas de récompenser le mérite dans une certaine mesure et de valoriser des métiers qu'on juge essentiels en leur octroyant un revenu supérieur. Enfin, il faut prendre en compte que les écarts de salaires peuvent de différences de productivité entre les travailleurs.

cazadalle
Niveau 8
21 mars 2020 à 15:26:26

Le 20 mars 2020 à 17:23:49 El-Tigrou a écrit :

Sinon tu ne peux pas avoir un monde libre ET égal, soit tu privilégie la liberté des individus, ce qui amènera forcément des inégalités économiques dû aux inégalité cognitives, soit tu privilégie l'égalité, ce qui t'amènera à contraindre les plus compétents pour éviter qu'ils "écrasent" les moins compétents.

Je l'entend souvent mais c'est très contestable. Déja car les inégalités peuvent elles meme etres une menace à la liberté en donnant un pouvoir démesuré au plus aisés sur les plus démunis et un poids excessifs à la défense de leurs intérets. Mais surtout:

La libertés n'est pas le pouvoir. Et de quelles inégalités on parle ? Celle entre la différence de revenu, ou celle entre la différence de niveau de vie ?

Accessoirement, l'idéal égalitaire a déjà été tenté dans pleins de pays au 20ème siècle, avec un résultats très mitigé.

Tu dois faire référence ici aux modèles communistes autoritaires mais la meme période a vu se développer des modèles socio démocrates très poussés. Or, ceux ci ont assuré une égalisation des personnes inédites dans l'ère moderne tout en conservant les libertés politiques, sinon en allant de paire avec l’expansion de celles ci.

Sauf que les modèles socio démocrates ont profité du boom économique d'après guerre, aujourd'hui on constate que ces modèles arrivent en bout de course. Ils peinent à ce financer et à assurer un service public qualitatif et ce retrouve avec peu d'alternative : soit ce libéraliser, soit régresser.

Si on prend la Suède par exemple, c'est à la fois un pays qui a fait des résultats spectaculaires dans les indices d'égalité et a toujours été dans les premiers au classement du respect des libertés démocratiques. Dans le même temps les personnes ont pu jouir d'une liberté réelle accrue car l'accès à la santé, à l'éducation, aux transports et tutti quanti ouvrent des opportunités.

Les suédois ont privatisés bon nombre de secteur public depuis la fin du 20ème siècle. Des privatisations qui en France ferait bondir tous les étatistes. Et bon je rappelle quand même que les impôts sont relativement élevé en suède, surtout pour les plus pauvres.

Donc je ne vois pas pourquoi il faudrait choisir entre liberté et égalité. On pourrait même dire que les deux se complètent.

On en reviens à ce que je disais plus haut sur le niveau de vie et le revenus. :hap:

Après concernant la solution de l'auteur on voit mal comment elle pourrait ne pas etre liberticide en effet. Et j'ajouterai qu'elle n'est pas juste: croire à l'égalité n'empeche pas de récompenser le mérite dans une certaine mesure et de valoriser des métiers qu'on juge essentiels en leur octroyant un revenu supérieur. Enfin, il faut prendre en compte que les écarts de salaires peuvent de différences de productivité entre les travailleurs.

El-Tigrou
Niveau 10
23 mars 2020 à 18:22:54

La libertés n'est pas le pouvoir. Et de quelles inégalités on parle ? Celle entre la différence de revenu, ou celle entre la différence de niveau de vie ?

La liberté dépend étroitement du pouvoir dont on dispose et du pouvoir qui pourrait être exercé sur nous. Comment pourrait-il en être autrement?

Il s'agit ici surtout des inégalités de patrimoine. Mais par extension, avoir un revenu démesuré entraine lesdites inégalités.

Sauf que les modèles socio démocrates ont profité du boom économique d'après guerre, aujourd'hui on constate que ces modèles arrivent en bout de course. Ils peinent à ce financer et à assurer un service public qualitatif et ce retrouve avec peu d'alternative : soit ce libéraliser, soit régresser.

Les suédois ont privatisés bon nombre de secteur public depuis la fin du 20ème siècle. Des privatisations qui en France ferait bondir tous les étatistes. Et bon je rappelle quand même que les impôts sont relativement élevé en suède, surtout pour les plus pauvres.

Ça c'est un autre sujet. J'ai cité la Suède et le modèle sociale démocrate car il démontre qu'une société qui évolue vers un idéal plus égalitaire ne devient pas une société liberticide, et que ça peut même être le contraire. Il n'y a pas lieu d'opposer Liberté et Égalité ou, comme le prétende certains libéraux outre-Atlantique, de présenter chaque mesure publique visant à assurer une plus grande égalité comme un pas vers le "collectivisme" et donc vers le stalinisme.

Ceci dit, je ne suis pas d'accord avec toi sur les causes du déclin du modèle soc dem. Je pense qu'il a surtout beaucoup souffert de la mondialisation avec des Etats de moins en moins capable de contraindre les acteurs économiques à payer et la concurrence internationale qui pousse à son démantèlement au nom de la recherche de compétitivité.

D'ailleurs, les pays nordiques ont tenté de conserver un modèle différent du libéralisme malgré la mondialisation. C'est comme cela qu'il faut comprendre la "TVA sociale" danoise (on renonce à faire payer des cotisations sociales mais pas à faire des dépenses sociales, afin de les financer on augmente un impôt qui ne nuit pas à la compétitivité du pays, c'est à dire la TVA) ou la "flexisécurité" dans le même pays (on ne renonce pas à protéger les salariés victimes des aléas économiques mais on transfère cette charge sur l'assurance chômage publique à qui on donne un très vaste budget et non plus sur les entreprises qui sont laissés libres de licencier).

Ces modifications peuvent êtres vues comme un dévoiement du modèle et on peut se demander si celui ci ne va pas finir par être enterré mais je trouve qu'elles illustrent à quel point c'est la mondialisation qui met en difficulté la social démocratie et pas une faillite intrinsèque.

Et reste que malgré cela les résultats sociaux de ces pays restent spectaculaires. Il vaut mieux être pauvre en Suède, même en payant des impôts, qu’être pauvre dans un pays libéral. D'ailleurs, la Suède est caractérisée par un bonne mobilité sociale qui est due à système éducatif de haut niveau et à un système de formation professionnelle qui est probablement le meilleur du monde. Être pauvre là bas ne condamne pas à rester pauvre. Pareille mobilité sociale peut d'ailleurs être vue comme une forme de liberté.

CHAT0N_BARBARE
Niveau 10
23 mars 2020 à 20:36:08

Je pense qu'El tigrou a fait une très bonne analyse

Dynawild4
Niveau 22
23 mars 2020 à 20:55:23

Le 23 mars 2020 à 18:22:54 El-Tigrou a écrit :

La libertés n'est pas le pouvoir. Et de quelles inégalités on parle ? Celle entre la différence de revenu, ou celle entre la différence de niveau de vie ?

La liberté dépend étroitement du pouvoir dont on dispose et du pouvoir qui pourrait être exercé sur nous. Comment pourrait-il en être autrement?

Il s'agit ici surtout des inégalités de patrimoine. Mais par extension, avoir un revenu démesuré entraine lesdites inégalités.

Sauf que les modèles socio démocrates ont profité du boom économique d'après guerre, aujourd'hui on constate que ces modèles arrivent en bout de course. Ils peinent à ce financer et à assurer un service public qualitatif et ce retrouve avec peu d'alternative : soit ce libéraliser, soit régresser.

Les suédois ont privatisés bon nombre de secteur public depuis la fin du 20ème siècle. Des privatisations qui en France ferait bondir tous les étatistes. Et bon je rappelle quand même que les impôts sont relativement élevé en suède, surtout pour les plus pauvres.

Ça c'est un autre sujet. J'ai cité la Suède et le modèle sociale démocrate car il démontre qu'une société qui évolue vers un idéal plus égalitaire ne devient pas une société liberticide, et que ça peut même être le contraire. Il n'y a pas lieu d'opposer Liberté et Égalité ou, comme le prétende certains libéraux outre-Atlantique, de présenter chaque mesure publique visant à assurer une plus grande égalité comme un pas vers le "collectivisme" et donc vers le stalinisme.

Ceci dit, je ne suis pas d'accord avec toi sur les causes du déclin du modèle soc dem. Je pense qu'il a surtout beaucoup souffert de la mondialisation avec des Etats de moins en moins capable de contraindre les acteurs économiques à payer et la concurrence internationale qui pousse à son démantèlement au nom de la recherche de compétitivité.

D'ailleurs, les pays nordiques ont tenté de conserver un modèle différent du libéralisme malgré la mondialisation. C'est comme cela qu'il faut comprendre la "TVA sociale" danoise (on renonce à faire payer des cotisations sociales mais pas à faire des dépenses sociales, afin de les financer on augmente un impôt qui ne nuit pas à la compétitivité du pays, c'est à dire la TVA) ou la "flexisécurité" dans le même pays (on ne renonce pas à protéger les salariés victimes des aléas économiques mais on transfère cette charge sur l'assurance chômage publique à qui on donne un très vaste budget et non plus sur les entreprises qui sont laissés libres de licencier).

Ces modifications peuvent êtres vues comme un dévoiement du modèle et on peut se demander si celui ci ne va pas finir par être enterré mais je trouve qu'elles illustrent à quel point c'est la mondialisation qui met en difficulté la social démocratie et pas une faillite intrinsèque.

Et reste que malgré cela les résultats sociaux de ces pays restent spectaculaires. Il vaut mieux être pauvre en Suède, même en payant des impôts, qu’être pauvre dans un pays libéral. D'ailleurs, la Suède est caractérisée par un bonne mobilité sociale qui est due à système éducatif de haut niveau et à un système de formation professionnelle qui est probablement le meilleur du monde. Être pauvre là bas ne condamne pas à rester pauvre. Pareille mobilité sociale peut d'ailleurs être vue comme une forme de liberté.

Pardon El tigrou mais la suède n'est pas une société liberticide selon toi. C'est une plaisanterie ?

El-Tigrou
Niveau 10
23 mars 2020 à 21:18:51

Le 23 mars 2020 à 20:55:23 Dynawild4 a écrit :

Le 23 mars 2020 à 18:22:54 El-Tigrou a écrit :

La libertés n'est pas le pouvoir. Et de quelles inégalités on parle ? Celle entre la différence de revenu, ou celle entre la différence de niveau de vie ?

La liberté dépend étroitement du pouvoir dont on dispose et du pouvoir qui pourrait être exercé sur nous. Comment pourrait-il en être autrement?

Il s'agit ici surtout des inégalités de patrimoine. Mais par extension, avoir un revenu démesuré entraine lesdites inégalités.

Sauf que les modèles socio démocrates ont profité du boom économique d'après guerre, aujourd'hui on constate que ces modèles arrivent en bout de course. Ils peinent à ce financer et à assurer un service public qualitatif et ce retrouve avec peu d'alternative : soit ce libéraliser, soit régresser.

Les suédois ont privatisés bon nombre de secteur public depuis la fin du 20ème siècle. Des privatisations qui en France ferait bondir tous les étatistes. Et bon je rappelle quand même que les impôts sont relativement élevé en suède, surtout pour les plus pauvres.

Ça c'est un autre sujet. J'ai cité la Suède et le modèle sociale démocrate car il démontre qu'une société qui évolue vers un idéal plus égalitaire ne devient pas une société liberticide, et que ça peut même être le contraire. Il n'y a pas lieu d'opposer Liberté et Égalité ou, comme le prétende certains libéraux outre-Atlantique, de présenter chaque mesure publique visant à assurer une plus grande égalité comme un pas vers le "collectivisme" et donc vers le stalinisme.

Ceci dit, je ne suis pas d'accord avec toi sur les causes du déclin du modèle soc dem. Je pense qu'il a surtout beaucoup souffert de la mondialisation avec des Etats de moins en moins capable de contraindre les acteurs économiques à payer et la concurrence internationale qui pousse à son démantèlement au nom de la recherche de compétitivité.

D'ailleurs, les pays nordiques ont tenté de conserver un modèle différent du libéralisme malgré la mondialisation. C'est comme cela qu'il faut comprendre la "TVA sociale" danoise (on renonce à faire payer des cotisations sociales mais pas à faire des dépenses sociales, afin de les financer on augmente un impôt qui ne nuit pas à la compétitivité du pays, c'est à dire la TVA) ou la "flexisécurité" dans le même pays (on ne renonce pas à protéger les salariés victimes des aléas économiques mais on transfère cette charge sur l'assurance chômage publique à qui on donne un très vaste budget et non plus sur les entreprises qui sont laissés libres de licencier).

Ces modifications peuvent êtres vues comme un dévoiement du modèle et on peut se demander si celui ci ne va pas finir par être enterré mais je trouve qu'elles illustrent à quel point c'est la mondialisation qui met en difficulté la social démocratie et pas une faillite intrinsèque.

Et reste que malgré cela les résultats sociaux de ces pays restent spectaculaires. Il vaut mieux être pauvre en Suède, même en payant des impôts, qu’être pauvre dans un pays libéral. D'ailleurs, la Suède est caractérisée par un bonne mobilité sociale qui est due à système éducatif de haut niveau et à un système de formation professionnelle qui est probablement le meilleur du monde. Être pauvre là bas ne condamne pas à rester pauvre. Pareille mobilité sociale peut d'ailleurs être vue comme une forme de liberté.

Pardon El tigrou mais la suède n'est pas une société liberticide selon toi. C'est une plaisanterie ?

Non, la Suède n'est pas un pays liberticide. Qu'est ce qui te chiffonne?

(A moins que tu m'es lu de travers et ai compris "libéral" ou "libre" au lieu de "liberticide"...je vois que ça :()

Dynawild4
Niveau 22
23 mars 2020 à 22:55:38

Le 23 mars 2020 à 21:18:51 El-Tigrou a écrit :

Le 23 mars 2020 à 20:55:23 Dynawild4 a écrit :

Le 23 mars 2020 à 18:22:54 El-Tigrou a écrit :

La libertés n'est pas le pouvoir. Et de quelles inégalités on parle ? Celle entre la différence de revenu, ou celle entre la différence de niveau de vie ?

La liberté dépend étroitement du pouvoir dont on dispose et du pouvoir qui pourrait être exercé sur nous. Comment pourrait-il en être autrement?

Il s'agit ici surtout des inégalités de patrimoine. Mais par extension, avoir un revenu démesuré entraine lesdites inégalités.

Sauf que les modèles socio démocrates ont profité du boom économique d'après guerre, aujourd'hui on constate que ces modèles arrivent en bout de course. Ils peinent à ce financer et à assurer un service public qualitatif et ce retrouve avec peu d'alternative : soit ce libéraliser, soit régresser.

Les suédois ont privatisés bon nombre de secteur public depuis la fin du 20ème siècle. Des privatisations qui en France ferait bondir tous les étatistes. Et bon je rappelle quand même que les impôts sont relativement élevé en suède, surtout pour les plus pauvres.

Ça c'est un autre sujet. J'ai cité la Suède et le modèle sociale démocrate car il démontre qu'une société qui évolue vers un idéal plus égalitaire ne devient pas une société liberticide, et que ça peut même être le contraire. Il n'y a pas lieu d'opposer Liberté et Égalité ou, comme le prétende certains libéraux outre-Atlantique, de présenter chaque mesure publique visant à assurer une plus grande égalité comme un pas vers le "collectivisme" et donc vers le stalinisme.

Ceci dit, je ne suis pas d'accord avec toi sur les causes du déclin du modèle soc dem. Je pense qu'il a surtout beaucoup souffert de la mondialisation avec des Etats de moins en moins capable de contraindre les acteurs économiques à payer et la concurrence internationale qui pousse à son démantèlement au nom de la recherche de compétitivité.

D'ailleurs, les pays nordiques ont tenté de conserver un modèle différent du libéralisme malgré la mondialisation. C'est comme cela qu'il faut comprendre la "TVA sociale" danoise (on renonce à faire payer des cotisations sociales mais pas à faire des dépenses sociales, afin de les financer on augmente un impôt qui ne nuit pas à la compétitivité du pays, c'est à dire la TVA) ou la "flexisécurité" dans le même pays (on ne renonce pas à protéger les salariés victimes des aléas économiques mais on transfère cette charge sur l'assurance chômage publique à qui on donne un très vaste budget et non plus sur les entreprises qui sont laissés libres de licencier).

Ces modifications peuvent êtres vues comme un dévoiement du modèle et on peut se demander si celui ci ne va pas finir par être enterré mais je trouve qu'elles illustrent à quel point c'est la mondialisation qui met en difficulté la social démocratie et pas une faillite intrinsèque.

Et reste que malgré cela les résultats sociaux de ces pays restent spectaculaires. Il vaut mieux être pauvre en Suède, même en payant des impôts, qu’être pauvre dans un pays libéral. D'ailleurs, la Suède est caractérisée par un bonne mobilité sociale qui est due à système éducatif de haut niveau et à un système de formation professionnelle qui est probablement le meilleur du monde. Être pauvre là bas ne condamne pas à rester pauvre. Pareille mobilité sociale peut d'ailleurs être vue comme une forme de liberté.

Pardon El tigrou mais la suède n'est pas une société liberticide selon toi. C'est une plaisanterie ?

Non, la Suède n'est pas un pays liberticide. Qu'est ce qui te chiffonne?

(A moins que tu m'es lu de travers et ai compris "libéral" ou "libre" au lieu de "liberticide"...je vois que ça :()

Et bien pour commencer l’absence de notion de vie privé, le gouvernement mettant à la disposition du public vos données personnelles fiscale, avec qui vous êtes en couples, si vous avez déjà été en défaut de paiement ect ect

Le flicage permanent de tout le monde par tout le monde au niveau des mœurs (et spécialement celui des femmes)

La toute puissance des services sociaux qui peuvent de façon unilatérale et immédiate retirer aux parents (enfin sur tout les mères :hap:) leurs enfants au moindre soupçons

Le fichage par le gouvernement des personnes ayant exprimés des "idées fausses", comprenez des avis contraire à la ligne gouvernementale sur la politique familiale, sociale ou migratoire

Bref, lorsqu'on demande à pas mal de suédois partie s'établir à l'étranger une expression revient souvent pour désigner la société de leur pays : totalitarisme bienveillant :hap:

-The[Flash]-
Niveau 10
23 mars 2020 à 23:03:22

Tiens ça fait penser à la Chine, en moins puissant bien sur.

balavo92
Niveau 7
23 mars 2020 à 23:10:13

chacun mérite son salaire, ce qui compte n'est pas le salaire mais le niveau de niveau, tu peux bien vivre sans argent, à part si tu te met dans la merde toi même a devenir un esclave

cazadalle
Niveau 8
25 mars 2020 à 19:19:36

Le 23 mars 2020 à 18:22:54 El-Tigrou a écrit :

La libertés n'est pas le pouvoir. Et de quelles inégalités on parle ? Celle entre la différence de revenu, ou celle entre la différence de niveau de vie ?

La liberté dépend étroitement du pouvoir dont on dispose et du pouvoir qui pourrait être exercé sur nous. Comment pourrait-il en être autrement?

Effectivement je n'ai pas dit le contraire, tu ne fais que confirmer ce que j'ai dit. Si on prend le pouvoir comme la capacité à définir les lois, les faire appliquer et juger ceux qui les enfreignent, explique moi comment les plus aisés peuvent nuire aux moins aisés par leurs seul capacité économique, sans l'aide des lois.

Il s'agit ici surtout des inégalités de patrimoine. Mais par extension, avoir un revenu démesuré entraine lesdites inégalités.

C'est quoi ces dites inégalités ? Tu ne m'as pas répondu. La question des inégalités n'a pas la même importance si les plus pauvres d'un pays peuvent tous roulés en BMW que s'ils crèvent de faim. Or de mon avis, je me fiche éperdument de savoir que mon voisin gagne plus ou moins que moi, tant que celui peux facilement satisfaire ses besoins primaires. Ce qui est le cas dans la majorité des pays occidentaux. Les occidentaux les plus pauvres restent plus riches que les classes moyennes des pays en développement, pourtant je ne pense pas que tu leurs attribueraient un "revenu démesuré", quoi que ça veuille dire au passage. Quant aux inégalités de patrimoine, elle découle comme toutes les autres inégalités des inégalités cognitives. Les "plus intelligent" seront toujours mieux gérer leur patrimoine, ou leur capital de manière général, pour s’enrichir que les "moins intelligent". Amenant donc aux inégalités. Ce qui nous laisse grossièrement deux solutions, soit on laisse la situation tels quels atteindre son point d'équilibre, puisque selon moi l'intégralité du capital existant ne pouvant pas finir monopolisé par un groupe d'individu. Soit on lutte contre cette inégalité intrinsèque en redistribuant la richesse à travers l'impôts et l'état, mais cette solution revient à volé les plus riches aux profit des plus pauvres, donc à nuire à la liberté d'un groupe d'individu pour accroître l'égalité matérielle. Aucun des deux n'est meilleur que l'autre à priori, il corresponde seulement à deux visions de l'égalité et de la liberté.

Sauf que les modèles socio démocrates ont profité du boom économique d'après guerre, aujourd'hui on constate que ces modèles arrivent en bout de course. Ils peinent à ce financer et à assurer un service public qualitatif et ce retrouve avec peu d'alternative : soit ce libéraliser, soit régresser.

Les suédois ont privatisés bon nombre de secteur public depuis la fin du 20ème siècle. Des privatisations qui en France ferait bondir tous les étatistes. Et bon je rappelle quand même que les impôts sont relativement élevé en suède, surtout pour les plus pauvres.

Ça c'est un autre sujet. J'ai cité la Suède et le modèle sociale démocrate car il démontre qu'une société qui évolue vers un idéal plus égalitaire ne devient pas une société liberticide, et que ça peut même être le contraire. Il n'y a pas lieu d'opposer Liberté et Égalité ou, comme le prétende certains libéraux outre-Atlantique, de présenter chaque mesure publique visant à assurer une plus grande égalité comme un pas vers le "collectivisme" et donc vers le stalinisme.

Je ne sais pas si je dois me sentir inclue dans ces fameux libéraux outre-atlantique. Toujours est il qu'on en reviens à ce que je disais plus haut. Sinon je ne connais personne qui ne se bat uniquement soit pour l'égalité, soit pour la liberté. Tous le monde défend les deux mais tous le monde ne leurs accordent pas la même valeur.

Ceci dit, je ne suis pas d'accord avec toi sur les causes du déclin du modèle soc dem. Je pense qu'il a surtout beaucoup souffert de la mondialisation avec des Etats de moins en moins capable de contraindre les acteurs économiques à payer et la concurrence internationale qui pousse à son démantèlement au nom de la recherche de compétitivité.

Comme tu l'as dit c'est un autre sujet. Si les Etats peinent à taxer les multinationales (car je pense que c'est à eux que tu fais référence en parlant d'acteurs économiques) c'est avant tout par manque de réformes fiscales. Réformes que les Etats, en tout cas la France, ne semblent pas vouloir prendre. Quand à la concurrence internationale avec les pays plus pauvres, la mondialisation a permit d'enrichir ces pays et d’accroître leurs niveaux de vie, la où la mondialisation à des effets différents sur les sociales démocraties européennes, pas forcément négatif. Enfin la compétitivité pousse à l'innovation et à l'optimisation des moyens de productions, donc je ne vois pas trop où est le soucis.

D'ailleurs, les pays nordiques ont tenté de conserver un modèle différent du libéralisme malgré la mondialisation. C'est comme cela qu'il faut comprendre la "TVA sociale" danoise (on renonce à faire payer des cotisations sociales mais pas à faire des dépenses sociales, afin de les financer on augmente un impôt qui ne nuit pas à la compétitivité du pays, c'est à dire la TVA) ou la "flexisécurité" dans le même pays (on ne renonce pas à protéger les salariés victimes des aléas économiques mais on transfère cette charge sur l'assurance chômage publique à qui on donne un très vaste budget et non plus sur les entreprises qui sont laissés libres de licencier).

En parlant de réformes. On reparlera plus bas du fameux modèle libérale. Sinon je n'ai grand chose à dire sur ces lois, la critique positive comme négative de celles-ci étant encore un autre sujet, je préfère évité de trop s'éparpiller.

Ces modifications peuvent êtres vues comme un dévoiement du modèle et on peut se demander si celui ci ne va pas finir par être enterré mais je trouve qu'elles illustrent à quel point c'est la mondialisation qui met en difficulté la social démocratie et pas une faillite intrinsèque.

Sauf que l'inéquation des sociales démocraties avec la mondialisation peux être une faille intrinsèque en soit. Il était prévisible que la mondialisation allait apparaître avec le développement des technologies de transports et de communications. Comme il est prévisible qu'elle ne fasse que s’accroître dans les années à venir. Devoir s'adapter à la mondialisation semble ainsi une nécessité.

Et reste que malgré cela les résultats sociaux de ces pays restent spectaculaires. Il vaut mieux être pauvre en Suède, même en payant des impôts, qu’être pauvre dans un pays libéral. D'ailleurs, la Suède est caractérisée par un bonne mobilité sociale qui est due à système éducatif de haut niveau et à un système de formation professionnelle qui est probablement le meilleur du monde. Être pauvre là bas ne condamne pas à rester pauvre. Pareille mobilité sociale peut d'ailleurs être vue comme une forme de liberté.

Pour en revenir à ce que je disais plus haut, c'est quoi le modèle libérale ? C'est qui ces pays libéraux ? Parce que si je veux comparer le modèle des pays nordiques, je le fais pas avec un modèle fictif que j'imagine comme libérale, mais avec les pays existant ou ayant déjà existé. Or si je prend l'indice de liberté économique et l'indice de liberté humaine pour savoir si un pays est plus ou moins libérale, les pays nordiques font partis des pays les plus libéraux au monde. Et puis si on veut les comparer rapidement en prenant l'IDH avec des pays encore plus libéraux comme la Suisse, Hong Kong et la Nouvelle Zélande, ils s'en sortent moins bien. Pour finir sur le système éducatif suédois, je rappelle mine de rien que c'est système semi-privé avec les chèques éducations. Système que les libéraux ont montré préféré à mainte reprise au système classique du monopole étatique. :hap:

BALAVO69
Niveau 5
26 mars 2020 à 11:49:58

le niveua de vie *

El-Tigrou
Niveau 10
26 mars 2020 à 17:44:23

Le 23 mars 2020 à 22:55:38 Dynawild4 a écrit :

Le 23 mars 2020 à 21:18:51 El-Tigrou a écrit :

Le 23 mars 2020 à 20:55:23 Dynawild4 a écrit :

Le 23 mars 2020 à 18:22:54 El-Tigrou a écrit :

La libertés n'est pas le pouvoir. Et de quelles inégalités on parle ? Celle entre la différence de revenu, ou celle entre la différence de niveau de vie ?

La liberté dépend étroitement du pouvoir dont on dispose et du pouvoir qui pourrait être exercé sur nous. Comment pourrait-il en être autrement?

Il s'agit ici surtout des inégalités de patrimoine. Mais par extension, avoir un revenu démesuré entraine lesdites inégalités.

Sauf que les modèles socio démocrates ont profité du boom économique d'après guerre, aujourd'hui on constate que ces modèles arrivent en bout de course. Ils peinent à ce financer et à assurer un service public qualitatif et ce retrouve avec peu d'alternative : soit ce libéraliser, soit régresser.

Les suédois ont privatisés bon nombre de secteur public depuis la fin du 20ème siècle. Des privatisations qui en France ferait bondir tous les étatistes. Et bon je rappelle quand même que les impôts sont relativement élevé en suède, surtout pour les plus pauvres.

Ça c'est un autre sujet. J'ai cité la Suède et le modèle sociale démocrate car il démontre qu'une société qui évolue vers un idéal plus égalitaire ne devient pas une société liberticide, et que ça peut même être le contraire. Il n'y a pas lieu d'opposer Liberté et Égalité ou, comme le prétende certains libéraux outre-Atlantique, de présenter chaque mesure publique visant à assurer une plus grande égalité comme un pas vers le "collectivisme" et donc vers le stalinisme.

Ceci dit, je ne suis pas d'accord avec toi sur les causes du déclin du modèle soc dem. Je pense qu'il a surtout beaucoup souffert de la mondialisation avec des Etats de moins en moins capable de contraindre les acteurs économiques à payer et la concurrence internationale qui pousse à son démantèlement au nom de la recherche de compétitivité.

D'ailleurs, les pays nordiques ont tenté de conserver un modèle différent du libéralisme malgré la mondialisation. C'est comme cela qu'il faut comprendre la "TVA sociale" danoise (on renonce à faire payer des cotisations sociales mais pas à faire des dépenses sociales, afin de les financer on augmente un impôt qui ne nuit pas à la compétitivité du pays, c'est à dire la TVA) ou la "flexisécurité" dans le même pays (on ne renonce pas à protéger les salariés victimes des aléas économiques mais on transfère cette charge sur l'assurance chômage publique à qui on donne un très vaste budget et non plus sur les entreprises qui sont laissés libres de licencier).

Ces modifications peuvent êtres vues comme un dévoiement du modèle et on peut se demander si celui ci ne va pas finir par être enterré mais je trouve qu'elles illustrent à quel point c'est la mondialisation qui met en difficulté la social démocratie et pas une faillite intrinsèque.

Et reste que malgré cela les résultats sociaux de ces pays restent spectaculaires. Il vaut mieux être pauvre en Suède, même en payant des impôts, qu’être pauvre dans un pays libéral. D'ailleurs, la Suède est caractérisée par un bonne mobilité sociale qui est due à système éducatif de haut niveau et à un système de formation professionnelle qui est probablement le meilleur du monde. Être pauvre là bas ne condamne pas à rester pauvre. Pareille mobilité sociale peut d'ailleurs être vue comme une forme de liberté.

Pardon El tigrou mais la suède n'est pas une société liberticide selon toi. C'est une plaisanterie ?

Non, la Suède n'est pas un pays liberticide. Qu'est ce qui te chiffonne?

(A moins que tu m'es lu de travers et ai compris "libéral" ou "libre" au lieu de "liberticide"...je vois que ça :()

Et bien pour commencer l’absence de notion de vie privé, le gouvernement mettant à la disposition du public vos données personnelles fiscale, avec qui vous êtes en couples, si vous avez déjà été en défaut de paiement ect ect

Le flicage permanent de tout le monde par tout le monde au niveau des mœurs (et spécialement celui des femmes)

La toute puissance des services sociaux qui peuvent de façon unilatérale et immédiate retirer aux parents (enfin sur tout les mères :hap:) leurs enfants au moindre soupçons

Le fichage par le gouvernement des personnes ayant exprimés des "idées fausses", comprenez des avis contraire à la ligne gouvernementale sur la politique familiale, sociale ou migratoire

Bref, lorsqu'on demande à pas mal de suédois partie s'établir à l'étranger une expression revient souvent pour désigner la société de leur pays : totalitarisme bienveillant :hap:

Oui enfin la Suède est dans les toutes premières places des indices de démocratie et de respect des libertés, ces points précis me paraissent loin de caractériser le niveau de liberté de la société toute entière. Et c'est aussi un pays très avancé dans l'égalité des genres malgré les traditions morales qui peuvent persister :hap:

Maintenant je reconnais que les points que tu soulèves sont problématiques. Aurais tu une source expliquant "le fichage par le gouvernement des personnes ayant exprimés des "idées fausses"? Je n'avais pas entendu parler de cette histoire.

El-Tigrou
Niveau 10
26 mars 2020 à 20:58:07

@Cazadalle

On commence à multiplier les sujets différents de celui d'origine, à savoir les rapports entre Liberté et Egalité :hap:
Ce n'est pas dérangeant mais je vais tacher d’être le plus synthétique possible pour rester dans le domaine du lisible :oui:

Effectivement je n'ai pas dit le contraire, tu ne fais que confirmer ce que j'ai dit. Si on prend le pouvoir comme la capacité à définir les lois, les faire appliquer et juger ceux qui les enfreignent, explique moi comment les plus aisés peuvent nuire aux moins aisés par leurs seul capacité économique, sans l'aide des lois.

Non, le pouvoir ne se limite pas ce que prévoit la loi. On peut trouver pléthore d'exemples historiques ou contemporains où de personnes ou groupes exercent une autorité sans l'appui de la loi, soit qu'ils imposent des règles informelles parallèlement (voire en opposition) à la loi, soit qu'ils évoluent dans un cadre où la répartition repose sur la tradition, l'emprise charismatique ou autres soit encore que leurs actions aient de facto de fortes conséquences sur le reste de la société. Se limiter à la loi pour comprendre les mécanismes de domination est très réducteur.

Pour se concentrer sur nos sociétés modernes capitalistes et le role que peut y jouer l'accumulation de
richesses maintenant;

Si la répartition de la richesse devient très inégale, les plus fortunés peuvent donner à leur descendance des capitaux (économiques, culturels...) très supérieurs et donc l'accès aux positions de pouvoir. Ils peuvent également s'accaparer les zones habitables les plus valorisés, comme l'illustre aujourd'hui la gentrification de nos grandes métropoles. Je donne ces deux exemples car je crois qu'ils montrent comment les inégalités patrimoniales finissent par fracturer la société. L'inégalité est contraire à la liberté individuelle car elle éloigne d'une société constituée d'individus pour rapprocher d'une société de caste.

Quant au pouvoir donné par une trop grande accumulation de richesses dans une société inégalitaire, il était rendu plus visible du temps du capitaliste fordiste. Le grand capitaliste disposait alors grâce à ses ressources d'un tel contrôle sur les structures économiques de la région et sur la vie de ses salariés qu'il formait une nouvelle aristocratie et pouvait d'ailleurs aisément convertir cette emprise en pouvoir politique légal. Je ne sais pas si tu connais le marquis de Solages mais il représentait bien ce genre de profil sous la Troisième République. Et le XIXeme-début XXeme était justement de la période la plus inégalitaire en termes de patrimoine de notre pays comme de beaucoup des pays comparables.

Laisser une personne ou une minorité capter des ressources disproportionnées donne en outre naissance à un intérêt particulier et confère aux décisions de cette/ces personne(s) des conséquences elles aussi disproportionnées. On en vient ainsi même à s'émouvoir que tel multimilliardaire puisse ne serait ce que prendre la décision de quitter le pays pour échapper aux impots. Aurait-on réagit ainsi si il s'agissait d'un smicard? Le milliardaire jouit donc d'un poids, d'un pouvoir bien plus élevé.

Et même si l'on veut en rester à la simple confection de la loi que tu évoquais. Certes, Christian Bolloré n'a pas plus de bulletin de vote qu'une personne vivant sous le seuil de pauvreté. Mais qui va croire un seul instant qu'il n'a pas plus de capacité à influer sur décisions politiques que cette dernière? Il y a même une incohérence à ne donner qu'un bulletin de vote à chacun mais à laisser certains posséder à eux seuls des empires économico-médiatiques.

Et encore, ne parlons pas des systèmes où financer des candidats est autorisé pour des grandes fortunes ou des lobbys en tout genre.

Une société qui se veut libératrice et démocratique ne peut donc pas tolérer une accumulation de patrimoine démesurée d'une personne ou d'un groupe par rapport au reste de la société.

C'est quoi ces dites inégalités ? Tu ne m'as pas répondu. La question des inégalités n'a pas la même importance si les plus pauvres d'un pays peuvent tous roulés en BMW que s'ils crèvent de faim. Or de mon avis, je me fiche éperdument de savoir que mon voisin gagne plus ou moins que moi, tant que celui peux facilement satisfaire ses besoins primaires. Ce qui est le cas dans la majorité des pays occidentaux. Les occidentaux les plus pauvres restent plus riches que les classes moyennes des pays en développement, pourtant je ne pense pas que tu leurs attribueraient un "revenu démesuré", quoi que ça veuille dire au passage. Quant aux inégalités de patrimoine, elle découle comme toutes les autres inégalités des inégalités cognitives. Les "plus intelligent" seront toujours mieux gérer leur patrimoine, ou leur capital de manière général, pour s’enrichir que les "moins intelligent". Amenant donc aux inégalités. Ce qui nous laisse grossièrement deux solutions, soit on laisse la situation tels quels atteindre son point d'équilibre, puisque selon moi l'intégralité du capital existant ne pouvant pas finir monopolisé par un groupe d'individu. Soit on lutte contre cette inégalité intrinsèque en redistribuant la richesse à travers l'impôts et l'état, mais cette solution revient à volé les plus riches aux profit des plus pauvres, donc à nuire à la liberté d'un groupe d'individu pour accroître l'égalité matérielle. Aucun des deux n'est meilleur que l'autre à priori, il corresponde seulement à deux visions de l'égalité et de la liberté.

Je pense que la première partie de mon post répond à la plupart de ces arguments.

Je relève simplement le point selon lequel l'inégalité patrimoniale ne découlerait que des inégalités "d'intelligence". Historiquement, ces inégalités évoluent au grès du développement du capitalisme et des mesures fiscales qui ont pu êtres imposées à celui ci pour continuer à jouir de la productions de richesses qu'il permet tout en évitant le fractionnement la société et les grandes inégalités qui peuvent en sortir (cette tentative de "compromis" est la philosophie originelle de la social-démocratie justement).

Les sociétés les plus inégalitaires et les plus dépourvus de mécanismes visant à assurer une certaine égalité des chances débouchent sur une mobilité sociale limitée. Pour avoir du patrimoine in fine, les déterminants comme l'héritage et la possession de capital à faire fructifier deviennent excessivement importants. Quant à a rémunération du travail, elle ne dépends que de la valeur que l'on prête à telle ou telle compétence et non à l'intelligence des personnes qui les pratiquent.

Donc non, l'intelligence et la capacité et gérer ses comptes n'expliquent pas seuls les inégalités patrimoniales, loin de là. D'ailleurs, si on suivant ta logique, on devrait en déduire qu'un multimilliardaire est plusieurs millions de fois plus intelligents qu'un français moyen puisque c'est la proportions de richesses qui les sépare. C'est insensé.

Je ne sais pas si je dois me sentir inclue dans ces fameux libéraux outre-atlantique

Je ne me permet pas de préjuger sur ta personne :hap:
J'élargissais juste le propos car la rhétorique selon laquelle toute revendication d'égalité réelle serait un pas vers le collectivisme liberticide et omniprésente chez les conservateurs US, et par contagion chez certains dans tous les pays.

Comme tu l'as dit c'est un autre sujet. Si les Etats peinent à taxer les multinationales (car je pense que c'est à eux que tu fais référence en parlant d'acteurs économiques) c'est avant tout par manque de réformes fiscales. Réformes que les Etats, en tout cas la France, ne semblent pas vouloir prendre. Quand à la concurrence internationale avec les pays plus pauvres, la mondialisation a permit d'enrichir ces pays et d’accroître leurs niveaux de vie, la où la mondialisation à des effets différents sur les sociales démocraties européennes, pas forcément négatif. Enfin la compétitivité pousse à l'innovation et à l'optimisation des moyens de productions, donc je ne vois pas trop où est le soucis.

Les multinationales, les personnes aisées ayant accès des moyens permettant d’éviter le fisc, les détenteurs de capitaux qui peuvent de plus en plus facilement les déplacer ailleurs... On peut ajouter les sources de revenus comme la cotisation sociale, mécanisme le plus évident suivant la logique soc-dem, qui deviennent de plus en plus difficiles à maintenir dans une logique mondialisée.

Quand tu parles de "réformes", à quoi penses tu?

Je ne vais pas développer ici une critique de la mondialisation à moins que tu y tiennes. Mon post est assez long comme cela :hap:

Sauf que l'inéquation des sociales démocraties avec la mondialisation peux être une faille intrinsèque en soit. Il était prévisible que la mondialisation allait apparaître avec le développement des technologies de transports et de communications. Comme il est prévisible qu'elle ne fasse que s’accroître dans les années à venir. Devoir s'adapter à la mondialisation semble ainsi une nécessité.

La mondialisation a été permise par les pouvoirs publics. Il n'y a rien d’inéducable. Si l'on croit que les évolutions économiques et politiques sont inévitables et qu'on ne peut rien y changer, à quoi bon discuter de politique?

Et je ne parlerais pas à ce sujet de faille intrinsèque de la social-démocratie, en tout cas pas ainsi. Ce modèle implique des pouvoirs publics puissants et capables d'intervenir pour réguler le marché ou le remplacer dans certains domaines, c'est la base de la démarche. A partir du moment où l'Etat ne peut pas jouer ce rôle correctement (par exemple à cause de la mondialisation), le modèle ne peut pas fonctionner comme il le devrait. C'est pour cela que beaucoup de socio-démocrates veulent compenser cette situation en faisant émerger une autre puissance publique afin qu'elle joue le rôle auparavant occupée par l'Etat (d'où les propositions comme la fameuse "Europe sociale" voire le gouvernement mondial). D'autres sont favorables à la démondialisation pour que l'Etat retrouve pleinement son role.

Pour en revenir à ce que je disais plus haut, c'est quoi le modèle libérale ? C'est qui ces pays libéraux ?

Tu as raison de me demander de préciser. Les pays nordiques ont longtemps cherché un contre-modèle à la société libérale de marché en développant un Etat Providence fort et régulateur. Comme tu l'as souligné, ils ont réformé ce modèle dans les dernières décennies et laissé plus de place aux logiques de marché. Mais, ce que je voulais dire en parlant de refus d'un modèle libéral, ils n'ont pas pour autant renoncé à l'ampleur du role de l'Etat. Les dépenses publiques par rapport au PIB au Danemark ou en Suède sont colossales et restent à des niveaux que bien d'autres pays ont abandonné au moment du démantèlement de leur Etat providence. De meme une certaine volonté d'égalité perdure. Je reviens sur ces deux points plus bas à propos de l'Education.

je rappelle mine de rien que c'est système semi-privé avec les chèques éducations. Système que les libéraux ont montré préféré à mainte reprise au système classique du monopole étatique.

La part de cette marchandisation du système éducatif suédois dans leurs bons résultats est loin d’être évidente. Mais surtout, la caractéristique la plus remarquable de l'Education dans les pays nordiques me parait etre les investissements publics gigantesques qui y sont consacrés. Non seulement ils ont pour but de rendre l'ensemble des parcours gratuits, mais l'aide aux étudiants y est sans pareille. Quand on pense que le Danemark verse 800 euros d'argent public par mois aux étudiants, on est quand même plus proches des revendications les plus folles de syndicats étudiants turbo-gauchistes à la SUD-Solidaires que d'un modèle de laissez faire et de tout privé :hap;

idem pour la formation des adultes (particulièrement poussée là bas dans le cadre d'une logique d'"éducation permanente") où l'Etat et les employeurs sont légalement obligés de contribuer pour rendre les formations financièrement accessibles à tous, y compris aux actifs les moins rémunérés.

Il s'agit là d'un héritage social-démocrate, l'investissement public dans l'Education en étant un pilier et ayant pou volonté affichée de libérer les personnes des déterminants sociaux en assurant une égalité des chances.

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Sujet : A personne égale, salaire égal
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