Se connecter

Sciences & Technologies

Astronomie

Sujet : La théorie des cordes
1
nucleosome
Niveau 9
20 janvier 2020 à 21:49:34

Qu'en pensez-vous ?

Résumé : c'est une tentative de théorie "du tout", c'est à dire que le but final est d'obtenir un model commun la relativité générale et à la mécanique quantique. L'univers serait constitué de 10 dimensions, une temporelle, les 3 dimensions x/y/z infinies et 6 dimensions finies invisible et la plus petit unité de la matière ne serait pas l'echelle subatomique (les quarks) mais des cordes circulaires identiques à l'échelle 10^-35m dont les vibrations définiraient les propriétés de toutes les particules élémentaires (spin, charge, masse...) et leur anti-particules associées. De plus, selon le principe de la supersymétrie, il existerait également des particules symétriques aux particules/anti-particules élémentaires qu'on essaye d'identifier (réussir à identifier une particule supersymétrique c'est confirmer, dans une moindre mesure, la théorie des cordes et donc l'existence de multivers)

L'existence des multivers est directement intégrée à la théorie des supercordes par l'existence de 10 dimensions : la présence de 6 dimensions finies entraine des milliards d'organisations de l'espace possible (plus exactement, 10^100 possibilités) et donc autant d'univers qu'il y a de combinaisons de dimensions possibles, soit possiblement 10^100 univers avec des propriétés physiques différentes du notre

Jooord
Niveau 10
21 janvier 2020 à 11:39:10

La théorie des cordes (dans son idée générale, car il n'y a pas qu'une théorie des cordes) ce sont des maths pures (généralement exposées avec un langage de physicien) accompagnées de l'espoir qu'un jour on arrivera à prouver que ces maths pures modélisent quelque chose, mais pour le moment on n'a rien qui vient conforter cette idée.

Ca n'empêche pas la chose de présenter un intérêt, bien que certains physiciens sérieux prétendent que ce genre de recherche ont plutôt tendance à freiner la physique. Un chercheur en théorie des cordes et qui a obtenu un prix Nobel pour ses recherches à lui-même dit, un peu à l'image de Feynman qui dit que personne ne comprend la mécanique quantique, qu'il ne savait pas vraiment de quoi il parlait quand il parle de "corde".

Al1_Proust
Niveau 10
21 janvier 2020 à 14:21:53

J'me demande, entre le début 1900 et de nos jours, combien de chercheurs a-t-on en plus pour travailler en physique des particules ou je ne sais comment on l'appelle, disons l'astrophysique ? Aussi, le budget doit être conséquents ? Cela peut-il contribuer à un développement technologique extrêmement rapide si le nombre de scientifiques et de fonds sont conséquentes ? Ou bien les chercheurs peuvent-ils être arrivé à rechercher la même chose alors qu'il faudrait voir autrement (je ne sais pas je pose la question) ou bien le sujet est tellement complexe par rapport à la physique classique ? Ou alors alors je suis tellement victime de mes habitudes, que je me rends pas compte à quel point le progrès technologique est réel et incroyable depuis le XXe qu'un homme de 1900 me rirrait au nez si je lui dit que je trouve qu'on fait pas de grand pas.

Jooord
Niveau 10
21 janvier 2020 à 16:57:25

La physique experimentale progresse effectivement très vite grâce au développement rapide des technologies. La physique théorique, celle qui aujourd'hui est entièrement mathématiques, n'a besoin que d'imagination pour progresser, ce qu'elle fait constamment, mais pas sans s'éparpiller. Au moins, quand on confronte ce qu'on dit avec l'expérience, ça nous remet rapidement les pieds sur Terre.

Après, à défaut d'avoir aujourd'hui un statut similaire à la MQ ou la RG, ces théories serviront peut être de préliminaires historiques à des théories fécondes qui ne sont pas encore nées.

nucleosome
Niveau 9
23 janvier 2020 à 08:48:53

Le 21 janvier 2020 à 11:39:10 Jooord a écrit :
La théorie des cordes (dans son idée générale, car il n'y a pas qu'une théorie des cordes) ce sont des maths pures (généralement exposées avec un langage de physicien) accompagnées de l'espoir qu'un jour on arrivera à prouver que ces maths pures modélisent quelque chose, mais pour le moment on n'a rien qui vient conforter cette idée.

Ca n'empêche pas la chose de présenter un intérêt, bien que certains physiciens sérieux prétendent que ce genre de recherche ont plutôt tendance à freiner la physique. Un chercheur en théorie des cordes et qui a obtenu un prix Nobel pour ses recherches à lui-même dit, un peu à l'image de Feynman qui dit que personne ne comprend la mécanique quantique, qu'il ne savait pas vraiment de quoi il parlait quand il parle de "corde".

Cette théorie m'a poussé à me poser certaines question quant-à la matière, si mon raisonnement existé déjà je serai content d'avoir la réf et si quelque-chose coince dis-le moi :
Jusqu'ici, expérimentalement, on arrive à une échelle subatomique (les quarks), qui sont de même échelle (il me semble) que les particules vectrices de forces. Selon les supercordes, ses particules résulteraient d'une phase de vibration spécifique d'une corde, mais cette recherche de l'infiniment petit n'est-ce pas s'engouffrer dans une phase infinie ?
Dans le sens ou chaque particule qui se dirait élémentaire est forcément constituée de quelque chose à plus petite échelle : elle ne peut pas être composée de rien d'autre que d'elle même sinon elle n'existerait pas, donc suivant cette logique il n y aurai jamais de fin dans l'infiniment petit et on assisterait à infinité d'echelle et de particule ce qui me tortille l'esprit :( Je n'arrive pas non plus à admettre qu'une particule peut-être indivisible, aurait-tu une réponse ?

Jooord
Niveau 10
23 janvier 2020 à 15:49:09

Expérimentalement, on n'observe pas les quarks. Les quarks sont elles-aussi des entités purement mathématiques. La différence avec les cordes c'est qu'on observe des effets (mais pas leur cause elle-même) qui, eux, sont assez fidèlement prévus par ce modèle mathématiques.

La question que tu te poses, elle est plus ou moins réglée depuis Lavoisier, que je me permets du coup de citer :

si nous attachons au nom d’élément ou de principes des corps l’idée du dernier terme auquel parvient l’analyse, toutes les substances que nous n’avons encore pu décomposer par aucun moyen, sont pour nous des éléments ; non pas que nous puissions assurer que ces corps que nous regardons comme simples, ne soient pas eux-mêmes composés de deux ou même d’un plus grand nombre de principes, mais puisque ces principes ne se séparent jamais, ou plutôt puisque nous n’avons aucun moyen de les séparer, ils agissent à notre égard à la manière des corps simples, et nous ne devons les supposer composés qu’au moment où l’expérience et l’observation nous en auront fourni la preuve
Lavoisier, "traité élémentaire de chimie"

Autrement dit, le physicien ne prétend plus offrir des modèles de particules élémentaires au sens où la métaphysique l'entend, c'est-à-dire qu'à aucun moment le physicien ne prétend que sa particule élémentaire est effectivement élémentaire au sens métaphysique, donc insécable absolument. Par contre, il prétend que ce qu'il appelle particule élémentaire c'est ce qui n'a, aujourd'hui, aucune raison d'être supposée sécable.

On n'a aucun intérêt à développer une théorie sur des composants des quarks si aucune expérience ne vient laisser penser qu'ils puissent admettre plusieurs composants. Quand on a développé des théories subatomiques, c'est quand on a envoyé des photons sur un atome et qu'on s'est rendu compte qu'à certains endroit (ce qu'on a appelé a posteriori le noyau) ils n'étaient pas déviés comme le prévoyait la théorie ambiante.

nucleosome
Niveau 9
23 janvier 2020 à 22:01:22

Le 23 janvier 2020 à 15:49:09 Jooord a écrit :
Expérimentalement, on n'observe pas les quarks. Les quarks sont elles-aussi des entités purement mathématiques. La différence avec les cordes c'est qu'on observe des effets (mais pas leur cause elle-même) qui, eux, sont assez fidèlement prévus par ce modèle mathématiques.

La question que tu te poses, elle est plus ou moins réglée depuis Lavoisier, que je me permets du coup de citer :

si nous attachons au nom d’élément ou de principes des corps l’idée du dernier terme auquel parvient l’analyse, toutes les substances que nous n’avons encore pu décomposer par aucun moyen, sont pour nous des éléments ; non pas que nous puissions assurer que ces corps que nous regardons comme simples, ne soient pas eux-mêmes composés de deux ou même d’un plus grand nombre de principes, mais puisque ces principes ne se séparent jamais, ou plutôt puisque nous n’avons aucun moyen de les séparer, ils agissent à notre égard à la manière des corps simples, et nous ne devons les supposer composés qu’au moment où l’expérience et l’observation nous en auront fourni la preuve
Lavoisier, "traité élémentaire de chimie"

Autrement dit, le physicien ne prétend plus offrir des modèles de particules élémentaires au sens où la métaphysique l'entend, c'est-à-dire qu'à aucun moment le physicien ne prétend que sa particule élémentaire est effectivement élémentaire au sens métaphysique, donc insécable absolument. Par contre, il prétend que ce qu'il appelle particule élémentaire c'est ce qui n'a, aujourd'hui, aucune raison d'être supposée sécable.

On n'a aucun intérêt à développer une théorie sur des composants des quarks si aucune expérience ne vient laisser penser qu'ils puissent admettre plusieurs composants. Quand on a développé des théories subatomiques, c'est quand on a envoyé des photons sur un atome et qu'on s'est rendu compte qu'à certains endroit (ce qu'on a appelé a posteriori le noyau) ils n'étaient pas déviés comme le prévoyait la théorie ambiante.

Merci pour la nuance sur les quarks

Et je connaissais déjà ce traité, mais ma question portait uniquement sur le coté "insécable" justement, tu es d'accord que toutes particules -au plan métaphysique- est forcément sécable et qu'il existe donc théoriquement une infinité de particule d'échelle toujours plus petite ? Cela ne pose t'-il pas un problème dans le sens purement conceptuel ?admettre "l'infini dans la matière" ? :(
Certes on a aucun intérêt technique, mais il a bien un intérêt de... curiosité scientifique ?

ps : par curiosité, tu es étudiant ?

Jooord
Niveau 10
23 janvier 2020 à 22:44:48

Pourquoi tout serait-il sécable à l'infini d'un point de vue métaphysique? Dire ceci, c'est déjà affirmer quelque chose de fort philosophiquement. C'est d'ailleurs certainement plus difficile à imaginer que le contraire, sinon on aurait eu très tôt une multitude de théorie de l'infiniment petit quand, au contraire, on trouve plutôt chez nos ancêtres une multitude de théorie de l'élément insécable (l'eau, le feu, les cinq éléments, l'atomisme, etc.).

Et, non, je ne suis plus étudiant.

nucleosome
Niveau 9
23 janvier 2020 à 22:54:10

Le 23 janvier 2020 à 22:44:48 Jooord a écrit :
Pourquoi tout serait-il sécable à l'infini d'un point de vue métaphysique? Dire ceci, c'est déjà affirmer quelque chose de fort philosophiquement. C'est d'ailleurs certainement plus difficile à imaginer que le contraire, sinon on aurait eu très tôt une multitude de théorie de l'infiniment petit quand, au contraire, on trouve plutôt chez nos ancêtres une multitude de théorie de l'élément insécable (l'eau, le feu, les cinq éléments, l'atomisme, etc.).

Et, non, je ne suis plus étudiant.

Ça me parait logique : une particule ne peut être composée de rien d'autre qu'elle même : elle doit forcément être l'assemblage de quelque chose, comme toute chose en ce monde

Jooord
Niveau 10
23 janvier 2020 à 23:05:39

Et du coup j'imagine que tu penses certainement que l'univers doit forcément être contenu dans quelque chose de plus large, comme toute chose en ce monde?

Tu as le droit, c'est une position philosophique, mais comme je te l'ai dit et contrairement ce que tu crois, elle n'a rien de naturel puisque nombreux sont, au contraire, persuadés du contraire. Ce qui est certain c'est que, de nouveau, la science a arrêté de jouer avec cette question et se contente de faire et de dire ce qu'elle peut et à besoin de faire et dire.

nucleosome
Niveau 9
23 janvier 2020 à 23:09:25

Le 23 janvier 2020 à 23:05:39 Jooord a écrit :
Et du coup j'imagine que tu penses certainement que l'univers doit forcément être contenu dans quelque chose de plus large, comme toute chose en ce monde?

Tu as le droit, c'est une position philosophique, mais comme je te l'ai dit et contrairement ce que tu crois, elle n'a rien de naturel puisque nombreux sont, au contraire, persuadés du contraire. Ce qui est certain c'est que, de nouveau, la science a arrêté de jouer avec cette question et se contente de faire et de dire ce qu'elle peut et à besoin de faire et dire.

Selon la logique humaine, oui en effet
Ceci étant dit, j'accepte aisément de comprendre que certaines choses dépassent l'Homme et que notre manière de voir le monde n'est sans doute pas celle qui permet de comprendre le "tout"
(ce qui est hélas frustrant)

Jooord
Niveau 10
23 janvier 2020 à 23:23:34

Les philosophies anciennes des présocratiques comme Thalès avec son Eau, Anax-je-sais-plus-lequel avec son air, Héraclite avec son feu, ou Empédocle qui fait un fourre-tout, c'était bien jolie tout ça mais concrètement il n'y avait rien à en tirer. Aucun d'entre eux n'a jamais été capable d'expliquer par quel processus on passe concrètement de leur élément à un simple bout de bois, ou, s'ils ont tenté de l'expliquer, n'ont jamais su observer et mettre en pratique ce processus.

L'humilité de l'homme, c'est surtout d'admettre non pas que des choses le dépasse, ça il l'a toujours su, mais que parmi ces choses qui le dépassent, il y en a de nombreuses qui sont encore trop éloignées pour ne serait-ce qu'être effleurées. L'infiniment petit, c'est encore infiniment loin...

1
Sujet : La théorie des cordes
   Retour haut de page
Consulter la version web de cette page