Bonjour à tous,
Vous trouverez ici les "brouillons" de meschapitres de mon premier roman médiéval fantastique
Merci pour votre lecture
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Chapitre Premier
Ce n’est pas une histoire qui commence par « il était une fois ». Ce n’est pas une histoire de princesse endormie, de chevaliers servants et de belles mères acariâtres. Malgré la magie omniprésente ce n’est pas une histoire de lampe magique qui exauce des souhaits. Notre souhait à nous est simple : Survivre.
Survivre dans ce monde que nombre d’entre nous considère maudits des dieux. Ou plutôt des Muses
Il était une fois Rei … et ceci est mon histoire.
Chapitre Second
Je suis un Félis, ce que l’on appelle communément un Homme Chat, j’écris communément car il existe des termes plus élogieux, plus scientifiques mais aussi d’autres moins glorieux voire carrément injurieux tels : peluches, boule de poil ou peau. Ce sont les amazones du grand désert du continent principal Polymedargos qui nous surnomment ainsi : elles nous cherchent, nous traquent, partout dans le monde, mais nous restons cachés bien à l’abri dans nos cavernes dont nous sommes les seuls à connaitre les quelques entrées. Nous ne sortons pas souvent, juste quelques émissaires ici ou là pour des missions bien précises car nous sommes guettés.
Oh pas que par elles, les humains aussi peuvent nous chasser, mais par peur et non par joie de la chasse. Ce peuple a de nombreux mythes et nous sommes assimilés à beaucoup d’entre eux.
Vous l’aurez deviné, je suis moi-même un émissaire de mon peuple. Ma mission était on ne peut plus simple : rejoindre la grande capitale Thucydide et apporter un message à notre ambassadeur au Conseil des nations unifiées.
Bien que son contenu n’ait, semble-t-il, pas une importance vitale, le message n’est jamais parvenu.
Chapitre Troisième
Je suis sorti seul de notre repaire de l’île nord de Phydias, d’où j’ai rejoint la ville humaine de Cornaro, étrangement, sans heurts. Trouver un bateau ne fut pas compliqué non plus. Allez savoir pourquoi, les marins superstitieux, du moins le peu qui ont déjà côtoyé l’un des nôtres, nous voient comme des portes-bonheurs chasseurs de rats, voire des chasseurs de rats tout court.
Arrivé à Calimaque, je dus trouver un moyen de contourner le grand désert. La voie maritime fut encore une fois la solution. Un chat sauvé par l’eau … délicieusement paradoxal. D’Aristophane j’aurais pu continuer ainsi le long du fleuve jusqu’au port de Thucydide mais j’en avais assez de toute cette flotte et des elfes marins, beaucoup moins superstitieux que les humains et aussi beaucoup plus au fait des différents peuples et races de notre monde. Ils faisaient de bien moins bons compagnons de voyage. Peut-être devrais-je y consacrer une partie dans cet ouvrage ?
Sur la route je retrouvai peu à peu mon élément ainsi que le danger potentiel. Sur la mer vous êtes un bienfaiteur chasseur de rongeur, sur terre vous êtes un loup garou chassé à coup de fourche. Mais votre serviteur n’est pas scribe de profession, « juste » de muse. Je me vante d’être un combattant entraîné capable de survivre à quelques villageois avinés et craintifs, encore que le courage de l’humain semble proportionnel à la quantité de vin ingurgité, au nombre d’humains alcoolisés autour de lui et à la proximité d’objets contondants, tranchants, ou potentiellement dangereux.
Une demi-douzaine de ratonnades esquivées plus tard, je me retrouvai aux portes de Kouskas, ville la plus importante avant Thucydide la tentaculaire
Chapitre Quatrième
Venons-en à la raison de ces écrits : pourquoi votre serviteur vous impose sa prose ? Disons qu’il y a plus que de l’hommage dû à sa muse de tutelle. J’ai toujours aimé relater les faits, surtout ceux qui me concernaient. Dans ma tribu du nord nous sommes tous sous la tutelle de Clio, muse de l’histoire. C’est ainsi, elles se sont partagé le monde en zones géographiques depuis « Les Nuits du Blasphème » et notre punition est de les adorer de peur de sombrer dans « l’oubli ». Il serait intéressant que je retranscrive ici les récits relatant ces nuits maudites. Peu de gens en connaisse l’intégralité, du moins chez mon peuple, je pourrais me mettre en recherche après ma mission. Rien ne m’oblige à rentrer dès ma mission terminée. Commençons donc par un dont je suis bien placé pour parler : Celui de mon peuple
Chapitre Cinquième
En ces temps reculés, les dieux étaient encore parmi nous, et les muses, que l’on me pardonne ce blasphème de plus, n’étaient que des entités mineures adorées par les artistes et ignorées par les autres. En revanche mon peuple, lui, était déjà chassé. Pour sa fourrure, par peur ou par jeu, par fanatisme religieux aussi, certaines tribus d’amazone faisant passer des rituels où la dernière épreuve consistait bien souvent à mettre une de nos têtes au bout d’une de leur pique.
Oh ne nous voyez point comme des cibles aisées à dépecer, Amazones et Félis enterraient autant de leurs pairs. Mais les choses ne pouvaient rester ainsi, il nous fallait, si non mettre un terme à toute menace, au moins frapper un grand coup, faire tomber si ce n’est un symbole : LE Symbole.
Le meilleur des guerriers fut préparé à son plus terrible combat grâce à des cérémoniels magiques visant à améliorer ses facultés. De plus il lui fut confectionné des armes et pièces d'armures jamais égalées en qualité. Puis un plan ingénieux fut conçu pour traquer l'intraquable : Artémis déesse de la chasse.
Celle-ci, le jour fatidique, crut partir chasser deux Félis s'étant égarés sur son territoire de prédilection. Très vite nos deux félins se séparèrent et attirèrent la chasseresse vers moult pièges. Dès lors Artémis fut amusée, on osait essayer de se jouer d'elle. Mais les pièges étaient ingénieux, souvent n'étaient-ils que de simples leurres cachant d'autres traquenards. A la fin de la partie de chasse, la déesse fatiguée, usée rencontra l'Elu. Celui-ci lui expliqua les raisons de ce duel et attaqua aussitôt. Le combat, épique, dura 2 jours et 2 nuits. Deux jours de poursuites, de leurres, de pièges, d’esquives et de brefs repos. Mais à la fin de ces deux jours, il n'y eu qu'un vainqueur : Mon peuple.
Plus tard nous apprîmes que d’autres peuples avaient fait rouler des têtes divines. Puis vinrent les seules divinités ne pouvant disparaître car ayant pour source l’imagination des mortels : les Muses et leur esprit de vengeance s’exprimant d’une main de fer dans un gant de plomb