Se connecter

Création

Ecriture

Sujet : [Roman] Blasphème
1
-Guigs-
Niveau 6
23 mai 2016 à 14:36:39

Bonjour à tous,
Vous trouverez ici les "brouillons" de meschapitres de mon premier roman médiéval fantastique
Merci pour votre lecture
---------------------------------
Chapitre Premier

Ce n’est pas une histoire qui commence par « il était une fois ». Ce n’est pas une histoire de princesse endormie, de chevaliers servants et de belles mères acariâtres. Malgré la magie omniprésente ce n’est pas une histoire de lampe magique qui exauce des souhaits. Notre souhait à nous est simple : Survivre.

Survivre dans ce monde que nombre d’entre nous considère maudits des dieux. Ou plutôt des Muses

Il était une fois Rei … et ceci est mon histoire.

Chapitre Second

Je suis un Félis, ce que l’on appelle communément un Homme Chat, j’écris communément car il existe des termes plus élogieux, plus scientifiques mais aussi d’autres moins glorieux voire carrément injurieux tels : peluches, boule de poil ou peau. Ce sont les amazones du grand désert du continent principal Polymedargos qui nous surnomment ainsi : elles nous cherchent, nous traquent, partout dans le monde, mais nous restons cachés bien à l’abri dans nos cavernes dont nous sommes les seuls à connaitre les quelques entrées. Nous ne sortons pas souvent, juste quelques émissaires ici ou là pour des missions bien précises car nous sommes guettés.

Oh pas que par elles, les humains aussi peuvent nous chasser, mais par peur et non par joie de la chasse. Ce peuple a de nombreux mythes et nous sommes assimilés à beaucoup d’entre eux.

Vous l’aurez deviné, je suis moi-même un émissaire de mon peuple. Ma mission était on ne peut plus simple : rejoindre la grande capitale Thucydide et apporter un message à notre ambassadeur au Conseil des nations unifiées.

Bien que son contenu n’ait, semble-t-il, pas une importance vitale, le message n’est jamais parvenu.

Chapitre Troisième

Je suis sorti seul de notre repaire de l’île nord de Phydias, d’où j’ai rejoint la ville humaine de Cornaro, étrangement, sans heurts. Trouver un bateau ne fut pas compliqué non plus. Allez savoir pourquoi, les marins superstitieux, du moins le peu qui ont déjà côtoyé l’un des nôtres, nous voient comme des portes-bonheurs chasseurs de rats, voire des chasseurs de rats tout court.

Arrivé à Calimaque, je dus trouver un moyen de contourner le grand désert. La voie maritime fut encore une fois la solution. Un chat sauvé par l’eau … délicieusement paradoxal. D’Aristophane j’aurais pu continuer ainsi le long du fleuve jusqu’au port de Thucydide mais j’en avais assez de toute cette flotte et des elfes marins, beaucoup moins superstitieux que les humains et aussi beaucoup plus au fait des différents peuples et races de notre monde. Ils faisaient de bien moins bons compagnons de voyage. Peut-être devrais-je y consacrer une partie dans cet ouvrage ?

Sur la route je retrouvai peu à peu mon élément ainsi que le danger potentiel. Sur la mer vous êtes un bienfaiteur chasseur de rongeur, sur terre vous êtes un loup garou chassé à coup de fourche. Mais votre serviteur n’est pas scribe de profession, « juste » de muse. Je me vante d’être un combattant entraîné capable de survivre à quelques villageois avinés et craintifs, encore que le courage de l’humain semble proportionnel à la quantité de vin ingurgité, au nombre d’humains alcoolisés autour de lui et à la proximité d’objets contondants, tranchants, ou potentiellement dangereux.

Une demi-douzaine de ratonnades esquivées plus tard, je me retrouvai aux portes de Kouskas, ville la plus importante avant Thucydide la tentaculaire

Chapitre Quatrième

Venons-en à la raison de ces écrits : pourquoi votre serviteur vous impose sa prose ? Disons qu’il y a plus que de l’hommage dû à sa muse de tutelle. J’ai toujours aimé relater les faits, surtout ceux qui me concernaient. Dans ma tribu du nord nous sommes tous sous la tutelle de Clio, muse de l’histoire. C’est ainsi, elles se sont partagé le monde en zones géographiques depuis « Les Nuits du Blasphème » et notre punition est de les adorer de peur de sombrer dans « l’oubli ». Il serait intéressant que je retranscrive ici les récits relatant ces nuits maudites. Peu de gens en connaisse l’intégralité, du moins chez mon peuple, je pourrais me mettre en recherche après ma mission. Rien ne m’oblige à rentrer dès ma mission terminée. Commençons donc par un dont je suis bien placé pour parler : Celui de mon peuple


Chapitre Cinquième

En ces temps reculés, les dieux étaient encore parmi nous, et les muses, que l’on me pardonne ce blasphème de plus, n’étaient que des entités mineures adorées par les artistes et ignorées par les autres. En revanche mon peuple, lui, était déjà chassé. Pour sa fourrure, par peur ou par jeu, par fanatisme religieux aussi, certaines tribus d’amazone faisant passer des rituels où la dernière épreuve consistait bien souvent à mettre une de nos têtes au bout d’une de leur pique.

Oh ne nous voyez point comme des cibles aisées à dépecer, Amazones et Félis enterraient autant de leurs pairs. Mais les choses ne pouvaient rester ainsi, il nous fallait, si non mettre un terme à toute menace, au moins frapper un grand coup, faire tomber si ce n’est un symbole : LE Symbole.

Le meilleur des guerriers fut préparé à son plus terrible combat grâce à des cérémoniels magiques visant à améliorer ses facultés. De plus il lui fut confectionné des armes et pièces d'armures jamais égalées en qualité. Puis un plan ingénieux fut conçu pour traquer l'intraquable : Artémis déesse de la chasse.

Celle-ci, le jour fatidique, crut partir chasser deux Félis s'étant égarés sur son territoire de prédilection. Très vite nos deux félins se séparèrent et attirèrent la chasseresse vers moult pièges. Dès lors Artémis fut amusée, on osait essayer de se jouer d'elle. Mais les pièges étaient ingénieux, souvent n'étaient-ils que de simples leurres cachant d'autres traquenards. A la fin de la partie de chasse, la déesse fatiguée, usée rencontra l'Elu. Celui-ci lui expliqua les raisons de ce duel et attaqua aussitôt. Le combat, épique, dura 2 jours et 2 nuits. Deux jours de poursuites, de leurres, de pièges, d’esquives et de brefs repos. Mais à la fin de ces deux jours, il n'y eu qu'un vainqueur : Mon peuple.

Plus tard nous apprîmes que d’autres peuples avaient fait rouler des têtes divines. Puis vinrent les seules divinités ne pouvant disparaître car ayant pour source l’imagination des mortels : les Muses et leur esprit de vengeance s’exprimant d’une main de fer dans un gant de plomb

-Guigs-
Niveau 6
23 mai 2016 à 14:57:53

Chapitre Sixième

Je pensais prendre un repos me permettant d’anticiper l’agitation et les dangers de la capitale mais l’agitation de la garde me rendit très vite pessimiste : interrogatoires poussés à l’entrée de la ville, patrouilles renforcées. Le mieux que je pouvais espérer était que ma personne n’allait pas servir de bouc émissaire à ce qui se tramait ici.

Dans ce genre de situation soit vous faites profil bas soit vous tentez de vous renseigner un minimum sur la situation pour anticiper les problèmes. Ne désirant être l’hôte de Kouskas que deux jours j’optai pour la première solution et me mis en quête d’une bonne auberge ce qui, en temps normal, n’aurait pas dû être trop difficile à trouver sur la dizaine que comptait la ville.

Alors que l’on me dise pourquoi sur ce nombre, qui me semble personnellement important, j’ai choisi la seule qui, à mon arrivée, vit un de ses clients passer à travers une de ses fenêtres pour atterrir à quelques centimètres de mes pattes ? L’humain semblait en mauvais état mais ce qui le fit passer du dedans au dehors sembla lui faire suffisamment peur pour qu’il se remette très vite sur ses jambes et s’enfuit sans tenir compte de ses blessures.

Je compris dans la seconde sa peur : 125 kg de pierre accompagné de 65 cm de pure magie : Une fée et un Krakan, un semi élémentaire de terre d’ordinaire nomade et se déplaçant en tribu, celui voyageait avec une grosse masse à deux mains et une mauvaise humeur palpable :

« Où qu’il est ? » me demanda-t-il d’une voix rocailleuse

« Parti sans demander son reste s'il a pour deux sous de bon sens je suppose »

« Oh un minou ! » s’exclama la fée qui virevolta autour de moi « on n’en voit pas beaucoup des comme toi par ici »

« Félis ! Et si vous me permettez de vous retourner la remarque, à moins que bien des choses aient changées depuis ma dernière visite parmi les hommes … » lui rétorquai-je.

Le Krakan coupa net la discussion : « Non et j’ai soif »

Et c’est ainsi que la fée, le Krakan et moi-même rentrâmes dans une auberge gentiment bousculée mais impassible

« Tu bois quoi ? La bière est bonne mais tiède » me fit l’homme de pierre en récupérant d’une main un fut plein

« Rien merci ou du lait, j’ai … un peu de mal avec l’alcool … »

« Poil rêche pour ne pas dire souillé, se tient loin du bar, a du mal à parler de l’alcool : ancien alcoolique ? Guéri depuis peu peut être ? »

Cette voix appartenait au troisième client tout aussi exotique que les deux premiers : une néréide, semi élémentaire d’eau : une femme à la peau bleue, dotée de branchies et imberbe.

S’il ne faisait aucun doute que ces trois-là voyageaient ensemble, la probabilité qu’une telle compagnie existe me paraissait approcher la fable.

« Laisse le tranquille » tonna la voix du Krakan « tu commences à faire chier à tout analyser »

« Telle est ma nature mon cher, et la vôtre est supposée être la patience »

« Puis-je me permettre de me présenter ? Rei émissaire du peuple Felis, historien de ma propre vie »

« Spressenzideutche la fée dansante et virevoltante ! »

« Shattasman, néréide érudite, si tant est que cela ne soit pas un pléonasme »

« Temorbabar et père démolition en tous genres et cartographe, moi perso je les appelle la fée et tas de flotte »

Et c’est ainsi que je passai ma première soirée dans une auberge depuis bien longtemps, en compagnie d’un tas de caillou, d’une flaque d’eau, d’une fée dorée et d’un aubergiste trop effrayé pour dire quoique ce soit.

Chapitre Septième

Au cours de cette soirée j’appris que la fée était partie de sa douce ville végétale (faérie) par ennui que la vie au sein des petites fleurs et des gentils lapinous lui procurait. Qu’elle était tombée très vite sur Temor puis quelques temps plus tard sur trois elfes noirs qui pourchassaient une semi élémentaire d’eau : Shattasman.

Les trois marauds mis en fuite, elle avait rejoint la troupe ainsi formée. A ma remarque sur le fait que les elfes noirs n’étaient pas des bandits de grands chemins mais plutôt des assassins de renommée elle se ferma au dialogue pour la soirée. La dame n’aime pas subir une analyse semble-t-il. Encore que les signes que vous pouvez percevoir d’un semi élémentaire ne peuvent être forcément pris pour argent comptant.

Les semis sont des êtres solitaires nomades errant à travers le monde ou trouvant momentanément leur place dans une quelconque ville (le plus souvent humaine). Non par choix mais car quelque chose les éloigne fondamentalement des autres individus y compris de leur espèce ou élément. Ce quelque chose est un manque, manque dû à la relation proche qu'ils ont avec le monde. Mais comme ils ne sont que semi et non des élémentaires à part entière, cette relation est complexe et incomplète.

C'est sur ce constat que des individus, représentant chacun des éléments, firent le voyage jusqu'à Olympe, pour demander aux derniers dieux vivants de les aider à trouver leur voie. Zeus, Héra, Apollon et Déméter reçurent les itinérants, décidant d'accomplir un acte bénéfique et désintéressé en mémoire de leur trop nombreux disparus.

Les dieux ne pouvaient certes pas ôter toute la part d'humanité de ces gens pour en faire de "simples" élémentaires, alors ils décidèrent de mêler à chacun de ces individus, une partie de l'essence d'un semi d'un autre élément pour le raccorder ainsi un peu plus au monde. Mais le résultat escompté ne fut pas celui obtenu, ou plutôt l'expérience ne réussit que trop bien. Chacun des quatre sujets reçut une partie de l'énergie élémentaire des trois autres. Les énergies fusionnèrent mais aucun arrêt ne fut possible, et bien plus que les énergies, les êtres eux aussi se mêlèrent en un tout : Amalgame, être de pure énergie et de puissance élémentaire. Sous le coup de la transformation, l'entité créée devint folle et s'attaqua aux témoins que furent les quatre dieux. Ils se défendirent brillamment. Déméter tenta de mobiliser l'énergie de la terre contre Amalgame, mais celui-ci contrôlant la terre de par sa nature elle tenta de noyer un océan. Elle fut la première à tomber, puis vinrent Apollon, Zeus et enfin Héra, dont la puissance, basée sur aucun des éléments, lui permit de repousser Amalgame, mais trop peu. Depuis ce jour Amalgame erre dans le monde à la recherche d'un havre qui permettrait aux quatre éléments qu'il représente d'être en harmonie


Chapitre Huitième

Le lendemain matin le petit groupe entreprit de trouver une source de revenus. Temor parti pour la mairie accompagnée de la fée, la néréide passa la journée dans la bibliothèque. Quant à moi je mis à exécution mon plan : ne rien faire et rester discret.

Peu après midi la fée et son compagnon de pierre revinrent à l’auberge

« On a trouvé du boulot ! »

« Je suis bien content pour vous ! »

« Et je t’embauche ! »

« Qué ? »

La fée prit le relais :

« Apparemment des événements étranges ont eu lieu récemment et l’un d’entre eux a causé la destruction d’une école »

« … »

« Magie ! »

« Ouais et nous on va déblayer la caillasse »

« Nous ? »

« Ouais toi et moi, la fée est trop petite et le tas de flotte sert à rien »

« Et en imaginant la possibilité que cela ne m’intéresse pas le moins du monde ? »

« Difficile à imaginer … surtout qu’il y a de l’argent à se faire. Allez, tu sais quoi, je t’embauche comme ouvrier dans mon entreprise de démolition itinérante de manière permanente, il y a une bonne couverture sociale et on prend en charge le tiers des frais de déplacement »

« Toujours non »

« Et tu vas rester à glandouiller dans cette auberge ? A voir personne ? »

« Ne voir personne constitue, pour les miens, le plus sûr moyen de voir le lendemain se lever »

« Aaahh arrête ta parano deux secondes, si t’es avec moi y se passera rien de mauvais »

Même aujourd’hui je repense souvent à cette phrase qui figure au palmarès mondial des 5 plus gros mensonges inconscients de tous les temps.

Je me décidai donc à venir avec lui, à moitié rassuré par son imposante présence et son énorme marteau mais aussi car la curiosité prenait le pas sur la prudence.

Kouskas était découpée, comme nombre de villes importantes, en quartiers thématiques : artisanat, érudition, arts de la guerre, le tout articulé autour du point central que tenait la mairie et protégé par un mur d’enceinte imposant où chaque entrée et sortie était filtrée et ce en raison des événements récents. L’école à déblayer se trouvait dans le quartier des artisans

Arrivés sur les lieux de l’incident, nous vîmes un mur debout au milieu des gravas. Une chose me sauta aux yeux : s’il avait fallu une force importante pour faire de cela une école cette force avait eu la bonté d’épargner les bâtiments voisins, ce que n’aurait pas fait une explosion.

Alors que j’allais approcher du mur restant pour l’examiner un garde vint vers nous

« Approchez pas, ça peut être dangereux »

Mon ami rocailleux pris la suite :

« C’est la mairie qui nous envoie : Temorbabar et père démolition en tous genres, on vient pour déblayer »

« Ah ! Faites-vous plaisir les gars ! »

« Hola Manant ! »

La voix nous fit nous retourner tous trois, une apparition se tenait face à nous, oui une apparition, un être quasi irréel. Montant un cheval d’un blanc immaculé telles les premières neiges du Mont Parnasse, un homme en armure étincelante faite d’un métal clair ciselée d’or, vierge de toute poussière ou autre saleté, les cheveux soyeux et soignés d’un blond que même Apollon aurait pu envier (s’il était encore parmi nous) bref en cinq mots comme en cent : Une tapette de Haut Elfe

« Oui monseigneur ? » Oui il faut bien l’avouer le haut elfe donne un complexe d’infériorité aux bouseux de base, de manière quasi automatique.

« On m’a dit que du fâcheux se déroulait dans votre bien brave et pittoresque bourg » Et il faut bien l’avouer aussi, le haut elfe est atteint d’un complexe de supériorité ainsi que d’incontinence verbale. C’est ainsi on y peut rien, c’est héréditaire.

« Oui messire, des événements bien étranges, voyez cette bâtisse en ruine, il s’agissait d’une fort belle école il y a encore quelques jours » Mais il se bousifie encore plus le gueux !

« Par tous les dieux de l’Olympe, que de victimes innocentes ont dû périr par cette ignominie. »

« En fait … »

« N’ayez crainte, je suis ici maintenant et je vais vous délivrer de cette malédiction qui vous afflige d’ici peu »

« C’est bien sympathique mais … »

« Non, je ne parlais point de votre faciès, je ne puis rien y faire malheureusement, le monde et moi-même en sommes bien navrés notez bien »

« OH ! » Oui il faut bien l’avouer, malgré le complexe d’infériorité suscité et susmentionné le haut elfe gave vite.

« C’est bon il va me laisser en placer une !? Bon donc comme je tentais de le dire, on a eu aucun mort ni blessé »

« Hein ?! »

« Pardon ?! »

« Saperlotte !»

Je nous ferai pas l’injure de vous révéler qui furent les orateurs de ces paroles, vous l’aurez devinez de suite, sinon chercher quelques secondes peut être ludique.

Je repris la parole de suite de peur que l’elfe ne reparte en monologue

« Pas même un blessé dites-vous ? Les enfants ont été projetés ? »

« Nan, la bicoque a sauté et eux sont restés sur place, assis à leurs pupitres, éberlués mais indemnes. »

Je me souviens du dernier mot de la fée : Magie ! Et pas de celle qui vous font sortir un lapin d’un chapeau

« Eh toi Zoreilles ! T’a rien à faire ? »

A ces paroles une image d’elfe au torse enfoncé, d’une demi-douzaine de gardes assommés et d’un Krakan emprisonné me vient instantanément à l’esprit

« Qui nommez-vous ainsi ? Votre stature bien qu’imposante ne m’en impose pas suffisamment pour que vous puissiez user avec moi de ce langage bien discourtois »

« Et avec ma masse j’en impose plus ? »

« Euh … » Dans notre série les aveux sur les elfes : il faut bien avouer que voir un haut elfe balbutier est … rarissime

« Ecoute bonhomme, t’as beau avoir une jolie armure je vois bien que ton arme vaut pas tripette et puis pour t’intéresser aux problèmes du coin tu dois un peu être en perte de vitesse » Mon dieu il pense ! Pensai-je.

« Et qu’avez-vous à me proposer ? »

« Ben je t’embauche dans mon entreprise y a du boulot pour des petits bras comme les tiens »

« Oh je vois, une couverture fort habile pour surveiller cette zone au cas où les ennemis de l’ordre et de l’harmonie reviendraient sur les lieux de leur méfait »

« Non non on déblaye, c’est tout »

« … »

« C’est quoi ton blase ? »

« Elienthel Ilomenaris Alaembräe Ominoth troisième du nom »

« Ok tu seras Grathauss et tu va travailler pour pas cher »

Et c’est ainsi que nous commençâmes à nettoyer la zone, Temor motivé par sa tâche, Grathauss toujours persuadé d’être sous couverture et moi guidé par ma curiosité féline.

ggiot
Niveau 10
23 mai 2016 à 15:00:28

Ola, doucement, doucement ! Je t'invite à attendre avant de poster la suite, tu vas faire fuir tes lecteurs !

Attend un peu et tu auras des avis, n'hésite pas à commenter toi même des textes pour qu'on te reconnaisse et qu'on s'intéresse à ce que tu fais ;)

+ J'ai pas trop compris : ce que tu mets ici c'est juste les résumés ? Tu comptes poster les chapitres entiers après ?

FatuiteR
Niveau 10
28 mai 2016 à 14:16:56

Lu le premier post.

C'est ok. ça se laisse suivre assez sympathiquement, sans trop de prise de tête. Il y a quelques points qui me perplexifient, néanmoins.
Premièrement, beaucoup de références à des lieux inconnus et non situés. ça donne une grosse impression de confusion spatiale. Sans avoir besoin de passer par une carte précise, savoir que tel endroit est au nord, au sud, ou ailleurs par rapport à un autre serait sympa.
Deuxièmement, j'ai un peu tiqué par rapport au fait que ton personnage reprenne si facilement l'idée qu'il est un chat. Tu construits une race intéressante, persécutée par superstition ou autre, avec un certain degré de complexité et le simple fait qu'il dise qu'il est un chat casse un peu cette image, étant donné que ça donne cette impression de simple greffier sur ses pattes arrières et en plus gros.
Troisièmement, quelques petites fautes ici et là. Par exemple : "Celui-ci lui expliqua les raisons de ce duel et attaqua aussitôt. Le combat, épique, dura 2 jours et 2 nuits. Deux jours de poursuites, de leurres, de pièges, d’esquives et de brefs repos." Il faut écrire "deux" à chaque fois (c'est étonnant, d'ailleurs, que tu fasses l'erreur et la corrige après).
Enfin, un truc qui me fait bizarre, c'est la forme générale. Le récit est censé être un récit écrit par le personnage principal, mais la manière dont c'est narré est étrange. Par exemple, pourquoi débuterait-il son récit en disant que ce n'est pas un conte ? S'il écrit dans l'univers, son/ses futur(s) lecteur(s) sera/seront dans l'univers, donc, ils savent que les machins magiques ou extraordinaires qu'ils lisent sont possibles. Problème d'identité du lecteur classique, mais voila. De plus, le chapitre 4, qui est censé expliqué pourquoi il écrit... n'explique pas pourquoi il écrit. ça développe l'histoire des muses, mais ça n'explique pas pourquoi lui il écrit. De plus, étant donné qu'il vient d'une race qui se cache et contacte très peu le monde extérieure, pourquoi explique-t-il ça, puisqu'il y a peu de chances que quelqu'un d'une autre culture lise ce qu'il écrit ?

Voila.

-Guigs-
Niveau 6
05 juin 2016 à 15:09:15

merci du retour je vais y réflechir, la suite bientot ;)

-Guigs-
Niveau 6
17 juin 2016 à 21:59:57

Chapitre Neuf

Tous les peuples interprètent les saints écrits. Chaque interprétation ouvre sur des rites, des mœurs, des cultes différents. Mais, dans toute croyance, l'opposition Bien/Mal est représentée. Pour les Hauts elfes, ces êtres purs, Hadès était la personnification du mal. Comment en pouvait il en être autrement puisqu'il régnait en Enfer et accueillait les âmes défuntes des impurs qui n'allaient pas aux Champs Élysées ?
Bien que leur haine du mal était absolu, ils ne leur seraient jamais venus à l'esprit d'affronter Hadès en son domaine, mais les esprits avaient changé depuis les premières disparitions de divinités. Dès lors, le haut conseil elfique décida de lever une armée pour détruire le représentant de tout mal en cette terre. L'armée franchit péniblement les portes du royaume d'Hadès, mais la motivation des elfes ne faiblît pas. Aux portes de sa demeure, Hadès apparut. Le combat s'engagea aussitôt, durant plus de 10 jours les deux parties firent état de la même force, faiblissant toutes deux aux mêmes instants. C'est alors que surgit un jeune lancier du nom de Nimiliel Kalalith Olimpial Tilaël Baslis, d'un coup majestueux il transperça le torse du dieu.
Dans les jours qui suivirent, le monde fut enclin au plus profond des chaos, le Gardien des âmes défuntes ayant été tué, celles ci n'avaient plus à rester emprisonnées et les mauvaises âmes ne mourraient plus, n'ayant plus d'endroits où aller. La leçon fut bien amère pour les elfes, ainsi Hadès n'était pas le mal, il en était juste le gardien.

Chapitre Dix

L’examen des gravats ne vint que confirmer mes premières impressions. Il me fallait une expertise magique que seule la fée pouvait m’apporter. Certes les semi élémentaires que sont les Néréides ou les Krakan ont un lien très fort avec la magie, mais uniquement avec celle de leur élément. Les fées quant à elles sont faites de pure magie, le spectre couvert est beaucoup plus large.
Je pus la faire venir sur les lieux après mes « heures de travail ». Elle se mit à virevolter un peu partout puis revint vers moi visiblement embarrassée.
« As-tu pu trouver une piste ? »
Dandinant ses 70 cm devant mon visage : « Je dois t’avouer quelque chose »

« Ce que je fais n’est pas toujours ce que je désire faire, disons qu’il y a une part de hasard dans mes sorts magiques »
?
« Les autres fées font ce qu’elles veulent … enfin la plupart du temps, moi ça n’a jamais été le cas … enfin je veux dire que des fois le résultat obtenu est le bon mais que le moyen d’y parvenir n’est jamais celui voulu » (j’insiste moi-même sur le jamais, ce mot prendra toute son importance dans la suite de ce récit qu’est l’histoire de ma vie hors de ma grotte).
« Ce n’est donc pas par ennui que tu as décidé de quitter ta faérie »
« Ah si, enfin en partie mais j’ai entendu parler d’une guilde à Thucydide qui pourrait m’aider. Bon il est vrai que je tiens l’information d’une autre fée qui la tenait d’un lutin qui avait entendu parler un homme avec une amazone à propos d’un semi élémentaire d’air qui aurait un jour croisé le sort avec un elfe mage de cette guilde. Encore que nous ne soyons pas sûrs de l’origine elfique de ce mage »
« Une guilde de mages qui pourrait te soigner ou t’entraîner ? »
« LA guilde des Mages Aléatoires, qui pourra m’aider à développer ce don »

Imaginez que vous soyez en train de converser avec une personne agréable au milieu de bambins par un jour de grand soleil, les fleurs parfument agréablement l’endroit, les sentiments qui vous dominent sont bien être et sécurité. Et tout d’un coup, venant de nulle part, une flèche en métal se plante à 1 centimètre de votre tête. Vous avez beau chercher tout autour de vous, nulle trace du tireur et aucune idée de la raison pour laquelle on a voulu vous tuer. L’annonce de la fée eut le même effet que cette flèche.

Une guilde de Mages aléatoires ! Un ordre de gens se vouant à la pratique de la magie sans connaître à l’avance les effets de leurs sorts. Un mode de vie basé sur le hasard. Et ces gens s’entraînaient à être de plus en plus aléatoires ???
« Et donc tu ne peux rien faire sous peine de causer un autre drame ?»
« Ca dépend »
« … »
« Tu es joueur ? »
« Euh … bon en même temps le coin me semble dégagé … »
La fée ferma les yeux, sembla rentrer dans une sorte de transe, son vol se fit stationnaire et tout son être s’immobilisa en lévitation à 2m du sol. Je fus confiant. Puis un mouton se matérialisa devant moi. Il me regarda et m’offrit son plus beau carnassier. La confiance s’évanouit et se métamorphosa en peur panique lorsque le mignon petit ovin se mit à cracher une gerbe de flamme
« Mais c’est quoi ça ??? »
« Désolé j’ai du invoquer une créature de la forêt cachée de Praxitèle »
« Hein ? »
« Laisse je t’expliquerai plus tard »
Des gerbes mauves et orangées partirent de la fée et frappèrent la créature en de multiples points la faisant disparaitre en un flash lumineux.
Mes esprits retrouvés je regardai la fée de mon plus mauvais œil. A cela elle me répondit, comme seule une fée peut le faire, par le plus mignon dandinage du monde.
« Une question comme ça … Le coup ne pourrait pas venir d’un aléatoire qui aurait voulu prédire le temps pour la semaine ? »
« Non c’est autre chose. Mon sort n’a rien donné mais mes sœurs et moi-même sommes reliées à la magie. Ce n’en est pas. Ce qui est à l’œuvre ici agit sur le réel»
«!»

AdAeternam
Niveau 10
19 juin 2016 à 19:12:45

Sprechen Sie deutsch ?
C'est vraiment un nom de fée ? :rire:

Je crois que j'aime bien ton texte, surtout quand il se laisse manquer un peu de sérieux.

-Guigs-
Niveau 6
09 juillet 2016 à 09:56:11

Chapitre Onze

Les fées n'ont jamais été une race guerrière, basant leur survie en milieu hostile sur leur magie et leur relation particulière avec leur monde. Il peut paraître étonnant alors que leur divinité protectrice fût Athéna. Bien que ne partageant pas la conception d'harmonie et de paix des fées, elle leur reconnaissait une grande sagesse.
De même chaque naissance d'une fée lui rappelait sa propre naissance, le jour où elle sortit de la tête de son père le roi des dieux. En effet, les fées naissent, ou plutôt, apparaissent dans de grandes fleurs composants les faéries.
Mais ces temps furent troubles, les dieux disparaissaient. Athéna qui fut l'instigatrice de la félonie d'Arès contre les elfes noirs, sentit le vent tourner pour son demi-frère, et elle voulut lui venir en aide en décidant d'user de la magie des fées. Elle leur apparut et fit se lever les fées des différentes Faéries. Mais les fées ne voulaient pas se battre, lutter pour un dieu guerrier contre un peuple d'assassins, de soldats émérites, cela allait contre leur nature profonde. Elles refusèrent le combat. Dès lors Athéna les renia et assista impuissante à la chute des olympiens, se retrouvant seule et sans croyants, la nature même d'Athéna retourna au néant.

Chapitre Douze

Je pu profiter d’un repas calme pour me remettre les idées en place et faire un bilan de la journée.
Hier j’étais un Félin solitaire en mission diplomatique de coursier et à ce jour je me retrouvais embauché de force dans une entreprise de démolition d’un Krakan, suivi par une fée, mage aléatoire de surcroit une Néréide potentiellement asociale passant son temps à me dévisager et, de plus, un haut elfe enquêtant sur un problème touchant, et là je cite, « au réel » …
Oui, au fait, le haut elfe était toujours là. Persuadé d’avoir trouvé « une fière compagnie d’aventuriers expérimentés et discrets prêts à en découdre avec le malin, le perfide et l’ignoble ». Oui là aussi je re cite …
Et ce haut elfe, venant d’accepter de manière quasi définitive son nouveau nom de Grathauss, surement pour les raisons précédemment mentionnées, s’apprêtait à passer sa soirée à discuter avec un nain, les deux autour d’une bière !
Même à mon époque alcoolique, je n’aurais imaginé telle rencontre. Du coup, je me pris au jeu, pour passer le temps, de retranscrire leur rencontre en scénette humoristique

L'auberge du cochon rieur, une sympathique auberge dans une non moins sympathique bourgade d'une sympathique région Hominem.

Rentre un nain, à l’arbalète lourde qu'il porte dans son dos on peut facilement deviner son métier : chasseur
Il est fatigué, éreinté, les jours de traques ont été éprouvants et interminables. Le (les ?) combat qui s’est déroulé ensuite a été long et violent.
Il demande un peu de réconfort en présence d'un tonnelet de bière naine

Quelques instants plus tard, un homme. Son apparence ne laisse pas de doutes : il ne peut s'agir que d'un Haut Elfe, noble héros de justice au service du bien absolu. L'être admirable et admiré dans toute sa splendeur.

Ah qu'il est beau dans sa parure faite d'or et d'argent

Voyant le nain il ne peut réprimer un sourire. Il s’avance vers lui et engage la discussion !

Hello le nain comment vas-tu ?

P*t**n fais ch**r m*rd* c’est la dèche. Suis crevé, j’en ai plein les bottes et le c*l de parcourir le monde de long en large et en travers.

Allons allons, les voyages forment la santé. N'as-tu point de fier destrier tel le mien ? Regarde par la fenêtre comme il est beau dans son harnachement de gala et il est brave aussi.

Nan j’ai pas de monture, j’ai pas de thune ça saoule p*t**n.
Il faut que je débourse 7 Muses d’argent de bouffe par semaine pour que mon foutu chien soit à peu près content et accepte de faire ce que je lui demande, que je paye mes droits de guilde qui sont à des prix prohibitifs, que je paye un dresseur pour de ce satané clébard, alors la monture …
En parlant de ça c'est la honte, dans ma guilde, on nous apprend à dompter des sangliers, des ours, des tigres, des vautours, des araignées, des crabes !! On dompte des crabes !! Je sais pas si tu mords le tableau !! DES CRABES !!! Mais pas les chevaux, pas les béliers, bref pas les bêtes de monte. C'est l'arnaque totale. A croire que nos maitres de guilde se sont mis d'accord avec le syndicat des mecs qui vendent des montures

Allons allons, tu boiras bien quelque chose ?

Ouais un autre tonneau m*rd*

Gente demoiselle au sourire angélique, auriez-vous la bonté de nous porter un tonnelet d'hydromel et un Kir Royal je vous prie. Vous serez bien aimable

Un kyr ... kir ? Royal ? l'hallu !! je sais même pas comment ca s’écrit tellement j’en bois pas !

Et sinon, ton métier ne t'apporte pas les deniers nécessaires ? Dans quelle branche officies-tu ?

L'ingénierie naine mon pote, enfin... pote, si tu continues à boire des Kir Royal (royaux ?) ça va devenir une notion discutable. Et le dernier truc que j’ai appris à fabriquer, tiens-toi bien, un truc de dingue : Un Casque qui permet de charger l'ennemi et de l'assommer ! Bon je te cache pas qu'il y a un léger effet secondaire, en fait ... euh ... comment dire ... tu es assommé aussi

Cela peut être fort préjudiciable. Tes gadgets se vendent bien ?

Bah non, trop pas. Le problème c’est que seuls les ingénieurs peuvent utiliser le matos fait par un ingé, rapport à la complexité du bordel

Ah oui je cerne le problème, donc pas de revenus de par cette partie ?

Non, aucun ou très peu, ou alors il faudrait que je passe ma vie à miner, mais là aussi c’est l'arnaque, au mieux tu extrais de quoi faire une barre et vu le nombre qu'il en faut pour faire mes p*t**ns de gadgets débiles et là je te parle que du minerai, mais y a tout le reste qu'on doit souvent négocier : cuir, plantes, pierres tissu !!
Et toi tu « officies dans quelle branche ? »

La couture et ...

Oh putain, une couturière en plaques qui boit du kyr, kir ? .... Je suis où la ?

Et ,... comme je le disais, l'enchantement ...

Ah ouais, moi les zinszins magiques c’est pas mon trip. Ça se passe bien ?

Oui j ai appris à faire des lueurs vertes et roses sur une arme à deux mains

Serveuse !! Vous mettez quoi dans votre bière la ?

Et ça me rapporte 17 Muses d’argent l'enchantement

Déglutissant sa bière

Putain tu déconnes là 17 Muses d’argent pour transformer une Arme d'Hast, en appeau à papillons de nuit ?

Oui effectivement, c'est le prix usuel, et je vends mes robes les plus rares à prix d'or aussi

Serveuse ! De l'eau ! .... P*t**n ... la honte, de l'eau ...
Attends moi je construis des fusils longue portée à balle gyroscopique à fort taux de pénétration, avec des lunettes à vision nocturne, dites Yeux d'elfes, ou comme on les appelle dans le métier Lunettes Yeux de tarlouzes, et je gagne nib. Et toi tu fais tenue de carnaval avec loupiotte attire monstres dans la nuit et tu te fais des c***lles en or à acheter l'ensemble des propriétés de Ictinos, Mais y a un binz là, l'hallu, l'hallu totale ET EN PLUS monsieur se fait offrir un cheval par ses potes hauts elfes à sa majorité !

Oui

...

Un autre verre ?

Pas un mot, pas un mot sinon je sors ma Lance Barbelée

Oui belle lance d'ailleurs, un petit enchantement ?

Tu veux que je te dise où je vais te mettre la lance, l’enchantement et même ton cheval par la suite ? Hein ? Tu veux vraiment que je te le dise la fiote en plaques ?

Un peu de tenue tout de même !

Bah il va falloir que j’y retourne.

Oui moi de même, je commence à me rendre compte qu’à mon bien bel équipement, je pourrais lui substituer de plus utiles ustensiles. Mais j’ai bien peur de devoir dépenser moult piécettes

Attends, bouge pas, je vais pleurer .... bouge pas ... bouge PAS je te dis, ben voilà t’a bougé j’ai pas réussi !
Allez je me barre je suis vert

Apres quelques pas, un cri sonore retentit dans la sympathique bourgade

BALTRINGUE !!!!!!

Chapitre Treize

Le lendemain matin fut beaucoup plus ordinaire. Chacun commença par rendre hommage à sa muse. La fée dansa du réveil à la fin du petit déjeuner, le Krakan se mit en tête de cartographier la ville, la néréide et moi-même, suivants de Clio la muse de l’histoire, rendant un hommage quasi continuel nous nous en dispensâmes en cette matinée. Quant à l’elfe il commença sa journée en gavant tout le monde, comme un elfe oserais-je le dire, en déclamant des poèmes, d’assez mauvaise facture, relatant une bataille centenaire que je me vois, et j’en suis bien désolé, dans l’obligation de vous retranscrire en partie

Mourir pour Odhysseas Elytis
Avec Honneur et esprit de sacrifice
10000 valeureux guerriers
Partis à l’assaut de la cité
Par nos pères 3 fois maudite
De Mantzaras et de sa maitresse
La Vile Elkta’ress
De nos affrontements
Naquît une chaine de volcans
Depuis le magma rugissant nous sépare
Puisse-t-il engloutir ces bâtards
Dans la plaine rougeoyante
Qua'erval notre roi guide nos armes
Que les muses bénissent nos âmes
Ce soir nous mangerons sur le corps des Elfes Noirs
Ou nous serons invités du Tartare

KhajiitNoir
Niveau 10
31 juillet 2016 à 13:56:49

Et m***! j'ai lu et je trouve ça pas mal mais pour les félis je suis dégoutté! voilà presque 3 ans que je fermente une histoire , je suis sur le point de l'écrire , et c'est véridique! j'ai également des foutus hommes chats se nommant félice , ça se ressemble tellement que même si j'ai posté dans le coin des esquisse le pitch de mon histoire il à 2 semaines on peux m’accuser de copier! enfin bon je t'en veux pas mais j'aime pas les changements de dernière minute!

-Guigs-
Niveau 6
18 février 2017 à 21:46:43

tu sais si je les ai appelés Félis c'est car : https://fr.wikipedia.org/wiki/Felis

-Guigs-
Niveau 6
18 février 2017 à 21:48:08

Chapitre Dix-huit

Le plan était d’une simplicité enfantine. Même Temorbabar le comprit en quelques instants. Ou du moins fit semblant de le comprendre vite : Nous déplacer en ville suffisamment discrètement pour ne pas nous faire repérer par les gardes mais assez ostensiblement pour que nos ennemis nous repèrent, eux.
Bien sûr nous devions avant tout nous assurer que l’enfant était toujours en sécurité. Tâche qui me revint.
A la tombée de la nuit le quartier des commerçants et artisans est des plus calme. La clientèle l’a quitté depuis quelques heures et les marchands ont juste fini de ranger leurs échoppes et devantures. Personne ne traine car il ne reste que peu d'heures pour dormir, tout juste peut-on surprendre quelques discussions ici et là sur la journée passée ou celle à venir. Oui très calme, tellement que je commençais à me demander pourquoi nos ennemis de l'ombre n’avaient pas pris la peine d'attaquer la demeure du petit jusqu'ici, la néréide devait déteindre sur moi.
La maison avait l'air calme et ses habitants en sécurité, mes oreilles de chat ne détectaient que l'activité normale d'un repas familial. En fait la seule chose véritablement étrange était la présence de Temor à proximité de la maison
« Oh ! Pssst, le gros ! Qu’est-ce que tu fais là ? »
Ce balourd bien que me cherchant, ne me voyait pas, je me décidai à sortir de l’ombre et à me diriger vers lui
« Mais t’a fait semblant d’avoir compris ou quoi ? »
« … »
« C’était pourtant simple, moi aller voir eux, toi aller te balader ailleurs, et si toi voir nos ennemis, toi taper dessus, ça y est ça rentre ? »
Comme toute réponse je n’eus que le bruit d’un marteau qu’on écrasa sur un mur quelques centimètres au-dessus de ma tête
« Mais pas moi abruti ! »
J’eus à peine le temps d’esquiver une seconde salve, je dégainais alors mes lames et me mis à me défendre de ses attaques tout en tentant de le raisonner, mais rien n’y fit, pas même un son ne sorti de sa bouche. Pas même lorsque ma garde touchant ses tempes. Lui pourtant fort en paroles dès qu’il fallait menacer quelqu’un de destruction totale.
Plutôt que de le passer par le fer, je me résolu à utiliser un atout que je préfère garder pour les grandes occasions. Voyez-vous, nous les Felis, pour utiliser un terme un peu plus scientifique et juste que « homme-chat », avons un don particulier en ce qui concerne les forces de l’esprit. Les fées sont douées en magie, les amazones à l’arc, les elfes en paroles, moi mon domaine est la télékinesie.
Un coup de butoir pour le repousser au mur et le voila ne pouvant bouger, simple, peu original mais terriblement efficace
« Ca y est ? Tu es calmé ? »
« Grrrrraaaarrrg »
« Euh ouais si tu veux … on t’a drogué ? »
Alors que je m’approchais doucement vers lui, il ouvrit sa bouche à s’en faire déboiter la mâchoire. Une langue hideuse et longue d’au moins deux bons mètres en sorti pour tenter de m’étrangler. Mes reflexes, à peine émoussés par l’absorption massive et régulière d’alcool me permirent de faire un bon hors de porté puis de me rapprocher pour couper ce monstrueux serpent.
Temor parti en fumée, ne laissant que quelques cendres.
« Mais qu’est ce que c’est que cette merde ? »
Si cette créature en voulait à nos « protégés » il était fort simple d’attendre mon départ ou de donner le change pour repasser plus tard.
C’est sur cette tentative d’auto rassurement que je partis à la recherche des autres.

Chapitre Dix-neuf

Kouskas est une ville de bonne taille mais raisonnable, à la nuit tombée ses rues sont très peu fréquentées, trouver une fine équipe comme la mienne aurait du s’avérer simple, hors ce fut moi que l’on trouva
« La ! Un autre ! » Cria-t-on
Une déflagration se produisit près de moi et me fit tomber, moi le chat. A peine le temps de me remettre les idées en place à défaut de me remettre sur pattes et je senti une masse frapper à quelques centimètres de mon torse
« Eh oh on se calme ? Y a peut-être moyen de discuter ? » Tentais je
« Arrête Temor, je crois que c’est le vrai cette fois ci » lança une voix « féerique »
« Chaton ? »
« Grrr, Felis ou homme chat mais pas chaton !! »
« Ok c’est bien le bon » tonna la voix rocailleuse
« Que fais-tu ici, tu ne devais pas surveiller l’enfant ? »
« Si, mais figurez-vous que j’ai été attaqué par … quelque chose ressemblant fort à Temor »
« Et nous par toi »
« Un changeforme, une créature magique crée par de puissants sorciers il y a de cela des générations, ils peuvent prendre l’apparence qu’ils désirent pour »
« Stop l’encyclopédie, on s’en tape de l’historique »
La fée fit ce que toute fée dans une pareille situation faisait : elle bouda
« Une idée Plic Ploc ? » Oui Temor avait de toute évidence un talent certain pour trouver de jolis surnoms qui faisaient bien plaisir aux surnommés
« Je me suis renseigné sur le moine de Prométhée assassiné, il n’était pas seul. Etant donné leur venue subite en nombre et l’assassinat j’en déduits qu’ils sont après l’enfant »
« Soit je veux bien en venir à la même conclusion »
« De là je vois deux solutions, soit nous cherchons le sorcier qui en a après l’enfant et nous même, soit nous escortons directement l’enfant aux moines qui seront à même de le protéger »
« Soit on se casse » trancha Temor
J’avoua être assez mitigé sur cette dernière proposition et je le fit savoir : « Je suis assez mitigé sur cette dernière proposition, chercher un sorcier peut prendre du temps, temps durant lequel d’autres embuches peuvent nous arriver, comme … la garde, des changeformes mieux préparés ou d’autres pièges »
La fée s’arrêta de bouder « Mais Prométhée le protecteur des hommes sera-t-il à même de se protéger des changeformes et des sorciers malveillants ? »
« Arès » trancha Shattasman
« ? » général
« Oui, pour protéger l’enfant quoi de mieux qu’Arès ou même Athena ? »
« Euh les moines d’Arès ils font quoi de plus que ceux de Prométhée ? » m’enquis je
« Ils savent se foutre sur la gueule » répondit Temor

Chapitre Vingt

Arrivés chez l’enfant, nous trouvâmes une délégation de prêtres de Prométhée qui, de par leur propension à discuter et à ne pas sortir une langue de deux mètres en faisant des Graouhahaharg immondes nous convainquirent de leur identité
L’idée du Temple d’Arès ne leur parut pas mauvaise étant donné les événements récents et nous décidâmes tous ensemble, avec les parents du petit trésor explosif, qu’ils serviraient de leurre alors que nous emmènerions l’enfant en lieu sûr
Le temple d’Arès n’étant pas très éloigné de la ville, à peine une journée de route, nous décidâmes de partir dès l’aube du lendemain.
La nuit fut tranquille, les prêtres et nous même veillant à tour de rôle dans la sympathique mais modeste demeure du charpentier. Les au revoir du lendemain entre l’enfant et ses parents furent émouvants, selon les critères Hominems mais courts. Les parents sûrement heureux de l’aubaine que le sort leur présentait. Ce n’est pas donné à toute les familles de faire éduquer son enfant auprès de temples, fussent-ils d’Arès, surtout lorsque la précarité est une compagne de chaque jour.
A ce moment précis nous nous attendions à tout, à nous faire attaquer, à ce que les changeformes sous l’apparence de prêtres, voir de gardes, tentent de nous piéger. A ce que les gardes nous reconnaissent et nous chassent. A ce que les prêtres se fassent occire et à tout autre désagrément tel : attaque d’animaux sauvages, catastrophe naturelle, chute de pierres (même en plaine), attaque de lutins vampires, rayez la mention inutile
Mais non, que nenni, rien, nada. Un coup à vous faire revisiter tous vos classiques du genre
« Arrête d’écrire chaton, les v’la les ennuis » tonna Temor
« ? » Les ennuis en questions venaient à nous sous l’apparence d’un elfe des bois montant un cheval tacheté
« Encore un elfe … » m’étonnais je
« Ouaip mais pas la même race, cette fois ci c’est une TEC » précisa Temor
« TEC ? »
« Tapette En Collant » expliqua t il
L’elfe des bois, à la différence des autres populations elfique prône une défense sans condition de la nature, il communique avec, habitant des citées créées à même d’immenses arbres, sans, pour ce faire, toucher à une once de leur écorce. Certains disent même que les arbres modèlent leurs troncs et leurs branches pour accueillir ces protecteurs de la nature.
Pour protéger dame nature et ses enfants, les elfes sylvains utilisent principalement des arcs, ce qui semble avoir le don d’énerver prodigieusement Temor à qui il ne manquait que le prétexte des juste au corps moulants et vert pomme des amis aux grandes oreilles des bêtes pour les nommer TEC
Mais je suppose un contentieux plus profond entre Temor et les elfes. Qu’un Krakan se promène seul, sans tribu peut paraître déjà étonnant, mais qu’un semi élémentaire de terre n’aime pas les elfes …
« Bonjour à vous voyageurs » lança l’elfe
« Bonjour » répondîmes-nous, un brin suspicieux
« Je me nomme Seril Dannan, et n’ayez crainte je ne cherche pas querelle »
« Mais tu fais bien, surtout que seul ça pouvait vite sentir le sapin ou la cagette de marché pour toi » Il faudra, un jour, que Temor m’explique comment il a pu devenir ami avec une fée
L’elfe quant à lui ne parut pas plus impressionné que cela
« Puis je vous poser une question ? »
« Pose toujours »
« Croyez-vous au destin ? »
« Ouais, allez à plus » fini Temor dans un sourire cynique. Je repris la parole
« Oui aussi, je pense que chaque être est guidé par une force qui peut l’amener à accomplir de grandes choses »
L’elfe resta muet, peut être étais ce mon imagination mais je le sentis déçu. Il se retourna
« Alors nous n’avons plus rien à nous dire » Et il lança son cheval au galop, ce que j’estimai comme un tantinet trop théâtral. Mais bon pour un elfe …

Nous fumes accueillis par le temple d’Arès, ils prirent l’enfant en charge, nous offrirent un repas et nous invitèrent à partir de lendemain

-Guigs-
Niveau 6
24 février 2017 à 17:51:32

Chapitre Vingt et un

Pan, aimait la nature et bien entendus leurs protecteurs : les elfes sylvains. Mais les temps étaient troubles, plusieurs dieux majeurs avaient déjà disparus, et les elfes eux aussi en vinrent à s'interroger sur ces dieux et sur la divinité des troupeaux, forêts et pâturages.
Si il était puissant et immortel, qu'il représentait certaines valeurs, avait-il l'omnipotence et l'omniscience d'un dieu ? De toute évidence ces pairs, dieux majeurs ne les avaient pas, il était donc logique de penser que lui non plus.
Certes Pan était une entité sur qui compter mais pas une divinité à adorer. Son culte fut de moins en moins suivi, pour être oublié. Pan disparut alors dans l'oubli

Chapitre Vingt deux

L'enfant "livré" à son nouvel environnement, il nous restait à répondre à une épineuse question : que faire ?
Si notre "altérateur de réalité" (selon la fée) était protégé par des moines combattants, il restait tout de même le problème du commanditaire des changeformes
Temor, toujours lui, résolu le problème d'un geste ou plutôt d'une parole : on s'en tape
Selon lui le problème allait se solutionner de lui-même étant donné l'incapacité des changeformes à tromper la vigilance des prêtres d'Arès.
Par honnêteté intellectuelle précisons que les termes exacts diffèrent un peu de ceux que je résume. Mais le sens global en est le même

Le reste de notre fine équipe n'ayant pas de but, hormis celui d'éviter les autorités de Kouskas pour une période raisonnable, je vis l'occasion de poursuivre ma mission : Porter une lettre à notre ambassadeur à Thucydide
Mes compagnons décidèrent de m'accompagner, déjà parce qu’ils m'aimaient bien et ensuite car leur permettrait, éventuellement, de trouver un moyen de générer des muses d'argent voir d'Or pour leurs vieux jours. Concept amusant pour le peu que nous soyons un tantinet ironique car une telle association de personnages ne saurait se faire prédire une espérance de vie permettant d'arriver à ces dits "vieux jours" par une quelconque diseuse de bonne aventure, fusse-t-elle à moitié aveugle et dérangée. Et encore je ne prends pas en compte les caractères composant cette troupe hétéroclite.

Temor comptait donc développer son entreprise de démolition en diversifiant son activité, ainsi de "Destruction de bâtiment" son entreprise passait à "Démolir des trucs"
Durant le voyage nous menant à la "capitale" nous argumentèrent avec Shattasman que le concept était vague et sujet à caution d'un point de vue commercial et publicitaire
"bah non, c'est précis, si tu as quelque chose à démolir, on le fait, un mur, on le casse, une maison on la détruit, un mec qui fait chier on le démonte, une armée belliqueuse on la concasse"
Tout aussi étonnant que l'emploi, par Temor, d'un mot comme "belliqueuse" : cette idée fixe et sujette à aucune contestation selon laquelle nous tous, étions employés de cette Temorbabar PERE et FILS Destruction de trucs.

Chapitre Vingt trois

Thucydide, immonde ville tentaculaire sans nulle pareille, considérée par beaucoup comme la capitale de notre « beau » monde. Ici tout se trouve, tout s’invente et surtout tout s’achète.
La décrire reviendrait à y dédier le reste de mon ouvrage en juxtaposant paradoxes et antithèses. Laissez-moi cependant-vous faire une explication de texte d’une des nombreuses brochures touristiques pouvant être trouvées aux portes de la ville : la ville est séparée en quartiers thématiques, comme Kouskas et de nombreuses villes Hominem, mais organisées en cercles concentriques. Seul le port fluvial vient bousculer cet enchainement de cercles en mangeant une part du gâteau, pour devenir le plus important port de ce type, dépassant même certains ports maritimes.
Le cercle le plus extérieur, situé à l’ombre des remparts, abrite les populations les plus « modestes », commençons par un euphémisme cela m’évitera peut-être d’en arriver à l’exagération, et cette ville n’en a pas besoin croyez moi.
Ces quartiers populaires se retrouvent à l’ombre de huit gigantesques ponts permettant à tous ceux voulant éviter le bas peuple de le faire, tout en profitant d’une vue panoramique sur la géographie environnante. Il va de soi que les ponts et leurs accès sont réglementés et surveillés.
Cercle suivant occupé par des commerces populaires séparé du précédent par des postes de gardes, doublant ainsi les contrôles déjà effectués aux portes de la ville. Ce quartier dispose de rampes d’accès aux ponts permettant le transit de marchandises.
Plus de postes de garde pour accéder au quartier suivant dont la population est composée de familles un peu plus bourgeoises, des services administratifs, dont quelques guildes de moindre importance.
Les guildes les plus importantes et leurs membres les plus influents occupent le quatrième cercle véritable vitrine du commerce Thucydien.
La noblesse est confortablement installée dans le cinquième cercle surplombant la ville en haut d’une butte imposante. Protégé d’un mur d’enceinte, les riches demeures abritent des nobles venus des différents royaumes. Ambassadeurs ou lobbyistes ils encerclent littéralement le château du roi Ulysseus.

Aucun membre de notre groupe n'y étant jamais venu, nous prîmes la décision la plus sage que pouvait prendre un groupe d'aventuriers dans notre situation : trouver une taverne !
Etant donné la taille de la ville ce fut chose aisée, bien que toutes les tavernes, bars, auberges semblaient sur fréquentées.
« Olah Tavernier » héla Temor, « Tu nous servira des bières et un verre de lait fraise à ma table »
« Bien mon gars, je vous mets de la becquetance avec ? »
« Quelques viandes froides feront l'affaire ... dis-moi ... c'est normal cette affluence ? »
« Z'êtes nouveaux dans le coin ? »
« Ouaip jamais venus »
« Ben z'êtes tombés pile au moment des grands tournois. Des voyageurs de tout le continent sont arrivés ces derniers jours »
« Grands tournois ? Intéressant » répondit-il en caressant machinalement sa masse portée en bandoulière « Tu pourrais m'en dire plus ? »
« Ben y a des affiches partout en ville, si tu sais lire »
« Je ne sais pas lire »
« Un cartographe qui ne sait pas lire ? » m’étonnai-je
« Et ? » plein d’à propos
« Je lui ferais la lecture » conclu-je
« Ca peut être un bon plan pour se faire connaître et gagner un prix » réfléchit-il à haute voix
« Il y a plusieurs tournois dans des registres différents » lui dis-je « J'ai lu ses affiches durant notre chemin jusqu'ici, je pensais que tu savais lire »
« Bah non, tu vois. Moi je savais pas que tu savais »
« J'écris tous les jours et ma muse est Clio gardienne de l'histoire du monde »
« Et alors ? »
« Laisse tomber »
Une fois servis nous reprîmes la discussion sur cet événement annuel.

« Donc, il semblerait que la ville organise sur plusieurs jours des jeux, aussi bien de l'esprit que du corps permettant à tous de s'affronter selon leurs qualités respectives »
« Mais encore ? » demanda Shattasman
« Tournois de cartes, d'échecs, mais aussi d'arènes et de jeux pour enfants avec une section découverte et un marché du jeu avec des artisans présentant leurs créations »
Le sourire carnassier de notre ami Krackan ne laissa que peu de doutes sur ses intentions. Shattasman tenta de calmer ses ardeurs : « Il devrait y avoir de gros clients à l'arène »
« Ouais ! » répondit-il enjoué
« Ce que je tentais de te faire comprendre c'est que ce n'est pas en te faisant détruire que ta réputation se fera. A moins de te transformer en publicité vivante pour ton produit phare : la destruction de trucs »
« Ce que je me suis pris je peux vous le mettre ! Ca c est du slogan » ironisais je
Les éclats de rires du groupe ponctuèrent le repas.
« Se trouver une auberge pour les nuits à venir risque d'être plus compliqué autant s'y mettre de suite » conseilla la fée

Chapitre Vingt quatre

Après avoir essuyé quelques refus, toujours polis, de tenanciers pour cause de manque de chambres, et avoir évité quelques combats de bars dans des endroits vraiment pas très recommandables, nous finîmes par trouver une chambre commune dans une auberge somme tout moyenne au nom peu original, dans un quartier lambda de cette ville immense.

La soirée fut ponctuée des rêves de victoire de Temor qu'il tenait pour acquise allant jusqu'à s'imaginer que le roi Ulysseus, seigneur des hommes et maître de Thucydide ainsi que de la quasi-totalité de l'île continent de Polymedargos, puisse requérir ses services. Dans ses monologues égocentriques il le nommait déjà Ullie !

Histoire de ne pas ré enchainer sur la même thématique le jour suivant, je pris soin de me lever avant les autres et de partir vers mon ambassade.

La ville était déjà bien animée mais je ne saurais dire si cela était habituel ou si les Grands tournois y jouaient un rôle.

Et c'est ainsi que je découvris rue après rue les quartiers-villes de Thucydide regorgeant d’étales tous en rapports plus ou moins éloignés avec l’évènement : ici un artisan proposant jeux et jouets en bois, ici une démonstration d’un nouveau sport ramené par des semis élémentaires nomades, regardé d’un œil attentif par des elfes gris envisageant surement les possibilités de paris, quitte à revoir un peu les règles, ici un ring de fortune avec d’autres elfes gris encaissant des mises. Un univers de jeux, sports, divertissements ludiques amené aux portes des habitants de la pieuvre, univers qui mangeait ma journée heures après heures.

De longues minutes mon attention fut retenue par une ombre immense sur le sol, ombre appartenant à un objet céleste. Une immense forme oblongue qui survolait la ville. Je la scrutais me demandant ce que cela pouvait être. Mais ne voyant personne s’émouvoir je la tins pour normale dans cette ville où l’ensemble de vos acquis sont malmenés. Puis je me décidai à reprendre mon chemin.

L’adresse écrite sur le courrier dont je me faisais porteur m’emmena près du grand port fluvial, je commençais à avoir des doutes sur les gens qui m’avaient indiqué le chemin quand je fus interpellé.

« Pscccht, par ici »
??
« Viens vite, avant que l’on ne te remarque de trop »
« Euh … oui bonjour que puis-je pour vous ? » risquais je poliment
« Vite entre, tu vas nous faire repérer » dit l’inconnu encapuchonné en s’engouffrant dans une traboule. Il ouvrit une toute petite porte que l’on ne pouvait remarquer à moins de connaître les lieux.
Une fois entré il me bouscula pour regarder à travers le judas pendant de longues trop longues secondes, je décidais une fois de plus de jouer la carte de la décontraction, de manière à ce que mon hôte se sente en confiance et à baisser mon stress qui commençait à faire monter mon désir d’un quelconque alcool.

« Sympa chez vous, un peu typique mais on se sent tout de suite … chez soi »
Il ôta sa capuche pour dévoiler un visage Felis, un de mes frères

« Pourquoi tant de mystères ? Qui es-tu ? » Lui demandai-je interloqué tout en ayant une vision de plus en plus nette d’un débit de boissons

« Je suis celui qu’on a nommé ambassadeur, le banni devrais-je dire » cracha-t-il en scrutant la pièce comme une souris se sentant menacée par le chat

« Explique-moi ce qui se passe pour que tu te terres ici » commençai je à m’inquiéter, allant jusqu'à imaginer le nom du dit débit

« TOI D’ABORD ! » cria-t-il comme mes lettres en majuscules peuvent le faire penser.
« Que fais-tu à flâner ainsi, aux yeux de tous, te montrant à gueule quasi découverte ? Ne sens tu pas leurs regards inquiets devant l’inconnu qu’elle représente pour eux ? »

« … ma gueule ? … mo…mon visage quoi ? » L’auberge du cochon rieur résonna dans mon esprit

« Oui ! Ils ne connaissent pas notre race, il s’en est fallu d’un poil pour qu’ils ne te chassent et te brulent ou empalent ! » C’étaient ses yeux qui auraient dû m’incinérer, si ceux-ci avaient été des torches

« Mais … ils nous connaissent » me risquais-je « nous ne vivons plus dans le secret, preuve en est que tu as été envoyé ici en tant qu’ambassadeur » Une belle porte en bois, surmontée d’un dessin d’une tête de cochon se fendant la poire, surement à la vue de ma vie en cet instant précis

« Oh je te vois venir, tu vas dire que tout est de ma faute, tu va m’imputer les erreurs d’un autre, tu es bien comme notre conseil » dit-il faisant un mini bond en arrière comme pour se préparer à mieux attaquer

« Euh … on se calme, je pense qu’il y a un simple malentendu, … un quiproquo. Résolvons le et tout ira pour le mieux » Dans la salle principale du Cochon rieur, Y a des filles de nuit qu'attendent le jour en vendant du bonheur, Y a des ivrognes qui s'épanchent au bar, qui glissent lentement le long du comptoir par terre

« Oh non, il n’y a aucun malentendu, je les vois bien qui me dévisagent malgré ma capuche, cherchent mon regard pour lire ma crainte dans mes yeux et me montrer toute leur haine, toute leur violence dans les leurs. Mais viens, viens avec moi, suis moi ! » Et il partit à l’opposé de la pièce montant un étroit escalier en colimaçon.

Comme le laissait penser l’architecture du dit escalier nous étions dans une tour. Arrivés en haut nous surplombions le quartier et avions une vue appréciable sur la ville.

« Regarde ! Ne vois-tu pas que nous sommes encerclés ! »

« C'est-à-dire que techniquement …»

« Surveillés !! Nous sommes surveillés ! Je suis un appât pour mes frères, c’est pour cette unique raison qu’ils m’ont laissés en vie jusqu’à présent, ils attendent que vous veniez à moi pour se fondre sur nous d’un coup ! » S’égosillât-il

« Je pense que tu devrais te calmer, je t’assure que ta vision est déformée, allons en parler calmement devait une bonne chopine de bièr… de lait » Non non de la bière, fraîche avec un bon mètre d’alcool d’herbe ! Oui c’est ce que je lui aurais bien commandé en cet instant au tavernier du Cochon Rieur

« Regarde, mon frère » murmura-t-il.
« La nuit tombe même le soleil me trahit » susurra-t-il, les yeux mi-clos se laissant tomber en arrière dans le vide, démontrant ainsi l’inexactitude de deux mythes :
Non les chats ne retombent pas toujours sur leurs pattes.
Non les chats n’ont pas neuf vies, à moins que sa trop grande paranoïa n’en ai déjà gâché huit autres.

Prostré en haut de la tour, je regardais les gens accourir vers le corps de mon frère de race.
Remarquant que les regards scrutaient ma position je me décidais à partir avant que l’on ne m’accuse de meurtre et ne m’envoie véritablement au bucher

-Guigs-
Niveau 6
06 mars 2017 à 14:23:07

Chapitre Vingt neuf

Vous allez dire que je vous fais le coup assez souvent, mais de vous à moi … honnêtement … vous vous seriez attendu à finir dans un musée avec une Néréide comme guide en ayant vécu en quelques jours ce que j’ai vécu ?
Eh bien moi non. Et cette visite fût fort agréable.
Le musée en question était, si ce n’est le plus grand, sûrement le plus intéressant de par la qualité et l’éclectisme de ses œuvres. Certes je ne suis pas un grand connaisseur, étant sorti depuis peu de notre réseau troglodyte où l’art y prend une place somme tout minime mais je sais, un peu, m’émouvoir de l’harmonie d’une sculpture, de la beauté d’une peinture ou d’un écrit et bien évidement du poids historique de toutes ces œuvres mortelles qui tutoient parfois le divin.
Le musée était une donation à la ville et au monde, c’est du moins ce que disait la plaque commémorative posée lors de l’inauguration, de la grande maison Lalith. Disons plutôt une vitrine. Ma guide m’expliqua que dans le monde, en plus de tous les pays, sous royaumes, principautés, baronnies, j’en passe et des meilleurs il y avait d’autres sphères d’influences. Les guildes, regroupements de corps de profession, exerçant la leur (d’influence) pour améliorer le quotidien de leurs membres. Bien évidemment les guildes n’étant pas des organisations humanitaires leur travail ne s’arrête pas là et elles tentent ainsi d’obtenir de plus en plus de pouvoir, de s’étendre dans de nouvelles contrées, et de s’enrichir.
Les maisons sont un peu différentes. Si un novice tel que moi pourrait apparenter une guilde à une grande maison il n’en est rien, ou presque. Une grande maison est une famille noble qui s’est spécialisé dans un domaine très précis pendant que les autres vivaient confortablement de la gestion de leurs terres. Se développant elle a accueilli en son sein des spécialistes de divers horizons et races perdant ainsi l’herméticité d’une famille. Au fil des siècles (!) elle s’ouvrit à d’autres applications de sa spécialisation et/ou à d’autres domaines.
D’après Shattasman, il existe trois grandes maisons, dont les centres névralgiques se situent bien évidement en Thucydide. La maison Lalith est de celles-là, fondée il y a près de sept siècles par un mage haut elfe de la sphère du feu. Celle-ci s’est spécialisée dans tous les arts magiques y compris l’enchantement qu’elle fut la première à réellement développer. Son pouvoir politique s’est étendu avec le temps et, comme ses consœurs, son influence est, à ce jour, équivalente à celle d’un royaume de taille respectable.
Les maisons ont un autre point commun : Le commerce des neuf arts.
La population mondiale étant composée de 100% de pratiquants à, au moins, un des neufs arts, Shattasman m’expliqua qu’une véritable industrie s’était développée depuis l’avènement des muses, pour fournir à tous instruments de musique, outils d’astronomie et feuilles de papier. Beaucoup de papier, notre monde ayant un besoin bien plus grand que sa capacité de production. Tous les arts ont besoin de papier, comment un paysan en plein milieu du Roussospélys pourrait-il jouer une ode à sa muse sans un support lui donnant les notes ? Sans papier pas de musique, pas de chants, pas de comédies, pas de cartes ou du moins dans des proportions nettement plus limitées. Qui contrôle le papier, contrôle la pratique des arts et pour ce faire tous els moyens sont bons. Entre autres « légendes urbaines » nous avons : des armées de géants bucherons au service des grandes maisons, des mages spécialisés dans la menuiserie et des lutins gratteurs d’anciens manuscrits, réduit à l’esclavage, réalisant des palimpsestes. Sans parler des la nuée d’écoles de musiques et de chants présentent sur l’ensemble du globe. Les arts du théâtre étant un peu plus … libres dans leur apprentissage et leur pratique. Se pose dès lors le problème de l’éducation de base (lecture, écriture, algèbre) qui semble ne pas réussir à tenir ni le rythme, ni le besoin théorique. Toujours d’après Shass telle serait la raison du fait que nombre de nos contemporains semblent plus ou moins capable de déchiffrer partition, cartes, voire poèmes en vers (merci aux structures quasi mécaniques) mais sont infoutus d’écrire leur nom.

La maison Lalith entretenait de fort belle manière sa « vitrine » de musée. Si certaines œuvres me laissaient de marbre, leur histoire, écrite sur des plaques dorées, était passionnante.
Certes l’aile dédiées aux arts magiques était la plus fournie et impressionnante, s’y trouvaient : une collection très ancienne de runes magiques créées par les premiers maitres graveurs, la première arme enchantée (un superbe fléau en argent), une reconstitution du premier laboratoire de Aribani Lalith le fondateur de la maison, diverses créatures invoquées momifiées (dont l’aspect de certaines laissaient peu de doute sur les raisons de leur invocation), des peintures représentant tel fait magiquement historique. L’une d’entre elle bougeait même permettant d’assister à une scène de grande bataille sur ce qui semblait être l’île elfique, comme si nous y étions.
« Ce sont des peintures mémoires. Sur une toile magiquement traitée on capture l’essence d’un endroit à un moment précis, la toile capture alors le mouvement des énergies magiques pour le retranscrire. Par la suite un peintre versé dans ces arts doit les travailler pour peindre réellement la scène vue par des yeux mortels. »
« Quel est cet événement qui y est raconté ? » l’interrogeai-je complètement captivé par ce que j’y voyais : les deux plus grandes et belles armées que l’on puisse imaginer se faisant face de part et d’autre d’une pleine immense et plus d’une centaine de mages invoquant en cœur.
« La création des volcans aux flammes éternelles. Il est dit que lors de cette bataille opposant haut elfes et elfes noirs, la quantité d’énergie magique fut si faramineuse que de cette plaine émergèrent les volcans que nous connaissons à ce jour. Une végétation hostile, des flammes qui ne s’éteignent jamais, une chaine montagneuse réputée infranchissable et deux peuples à jamais séparés »
« Ils sont toujours en guerre ? »
« Ouvertement non, mais tu ne les verras jamais se tourner le dos »
Et puis des grimoires, des grimoires et encore des grimoires, des babioles dont je ne comprenais pas l’utilité, les prenants, bien souvent, pour de simples objets décoratifs voir des grigris.
En souriant je fis une réflexion sur l’absence d’œuvre ayant traits aux mages aléatoires
« Si un Lalith t’entendait, il te jetterait dehors, pour eux c’est de la fumisterie, juste des mages ratés qui ne savent pas contrôler une seule seconde les énergies qui parcourent leur corps »
Au détour d’un couloir entre l’aile magique et l’aile d’art contemporain, nous tombâmes nez à nez avec une œuvre du « maitre » De Vince. Artiste, scientifique, inventeur illuminé, touche à tout de génie : Le Carcan
« Quelle coïncidence » fis je étonné et un brin soupçonneux vis-à-vis de ma collègue
« Oh, si nous ne l’avions pas trouvé ici, nous aurions bien trouvé quelqu’un qui nous aurait mis sur une piste solide. »
La statue, si tant est que l’on puisse la classer dans les sculptures était une construction métallique un peu plus grande qu’un elfe et ne ressemblait à … rien. Impossible de savoir si l’artiste avait voulu représenter quelque chose de réel ou si il s’agissait d’une vue de l’esprit
« Bien quelle est la prochaine étape ? » me hasardais-je
« La réflexion, beaucoup de réflexion, il va falloir apporter des réponses, aux nombreux problèmes que nous avons, à Temor avant que lui-même ne se mette à réfléchir »
« ? »
« Entre les pièges magiques que j’ai sentis, ceux que je n’ai pas sentis, les alarmes mécaniques, les gardes et les Lalith il va falloir un plan millimétré si on veut sortir ceci »
Et dire que pendant que je pensais passer une agréable matinée en sa compagnie, Shattasman repérait, analysait, détectait tout ce qui pouvait nous empêcher de sortir ce … truc de ce musée. Je suis trop naïf pour ce monde cynique

Chapitre Trente

Bref.
La fée voulait rejoindre la guilde des mages aléatoires.
On a cherché le bâtiment, c'était facile, c'était le plus haut de la ville
Dans ce bâtiment il y avait un bureau par guilde et des guildes y'en avait genre 1,2,3,4,5,6,7,8,13,16,26,27,30,32 … plein
On a cherché l'étage, c'était moins facile. Dans cet immeuble, le Hall des Guildes, il y a la guilde des aventuriers, la guilde des voyageurs, des bûcherons, des coursiers … et la guilde des aléatoires.
Sauf que la guilde des aléatoires change de bureau et d'étage chaque jour de manière aléatoire.
On a demandé notre chemin a plein de gens mais plein de gens = plein d'infos contradictoires. On a pris un monte-charge.
On est monté, monté, monté, , et encore monté

descendu, descendu, et encore descendu

mais le dernier voyage c'était juste parce que Temor trouvait ça marrant.

On en avait marre, la fée aussi, on a ouvert des portes au hasard … ou plutôt aléatoirement … au cas où.
La fée a lancé un sort de détection magique : on a failli mourir de froid.
Alors la fée s'est dit qu'en tentant un truc vraiment dangereux on ne pouvait avoir que quelque chose de positif : on a failli mourir de froid.

Puis un mec avec un chapeau de sorcier est apparu, il nous a demandé ce qu'on faisait là, on lui a dit.

Il était aléatoire

On lui a demandé si c'était un coup de bol et que les aléatoires se détectaient entre eux : il nous a répondu que ça dépendait des jours.

Il nous a conduit à son office, a demandé à la fée son but, lui a demandé de lancer trois sorts.
On a failli :
 Mourir de honte au premier
 Mourir de rire au second
 Mourir de froid au troisième

Le vieux avec son chapeau pointu semblait content, il a fait signer la fée, du coup elle était contente a voulu lancé un quatrième sort mais a fait un truc « technique » un échec critique et on est devenu plus petits pendant 3 minutes.

Quand on est ressorti, j'ai été acheter des moufles et un cache-truffe

Bref la fée est devenu mage aléatoire.

-Guigs-
Niveau 6
26 avril 2017 à 16:00:42

Chapitre Trente et un

Et nous voilà, tous ensemble, faisant chemin vers la grande arène de Thucydide pour l'inscription sensée nous mener sur la piste d'une amulette de chance, sur le chemin de la gloire pour Temor et accessoirement sur la route de la richesse.
Je n'avais pas eu l'occasion de voir beaucoup d'arènes jusqu'ici. Nous formons des cercles de combats dans nos grottes, nous ne nous amusons pas à affronter des bêtes sauvages traquées dans des contrées exotiques pour le plaisir. Nous ne gaspillons pas nos forces, nous ne gaspillons pas nos vies.
Il semble que les peuples de notre « beau » monde aient une conception différente. Et quand j'écris les peuples, je pèse mes mots et mon encre car devant cette grande arène se tenait le plus gros rassemblement de personnages hétéroclites qu'il m’ait été donné de voir : géants, semi élémentaires, méduses, lutins ! (non mais lutins ! Imaginez!) nains et bien sur tous les types d'elfes possibles exception faite des hauts elfes, bien trop … eux-mêmes … pour se mélanger de la sorte pour une raison aussi futile.
Moins observateur que Shattasman mais bien plus curieux, vous excuserez ma nature, je ne pu m’empêcher de remarquer que celle-ci se cachait tant bien que mal dès que nous approchions des elfes noirs. Et je mis à faire une addition simple mentalement
Attaque d'elfes Noirs à Kouskas + S'en cacher dès que possible + Grand intérêt pour la réincarnation = ?
Oh bien sûr éviter les noirauds semble être du bon sens, n'oublions pas qu'ils ont littéralement inventé l'assassinat et que, pour eux, la torture est un art au même titre que la danse ou la sculpture, mais tout de même je pensais, à ce moment, avoir mis la griffe sur quelque chose d'important.
Et toute cette foule s’agglutinait en une énorme masse pour se prolonger en interminables files d'attentes. Certains semblaient patienter en lisant un drôle d’ouvrage. Un ensemble de grandes feuilles grises sur lesquelles des textes s’entrechoquaient. En tentant de m’approcher des détenteurs de ce mystérieux ouvrage, je pu lire plusieurs titres dont celui de l’ouvrage : le Thucydien. Il semblait informer de nouvelles en provenance des quatre coins du monde. Un genre de troubadour en papier mais sans les chants. Saine occupation pour patienter effectivement.
Évoquer cette idée me fit me retourner vers notre ami Krakan dont la patiente légendaire serait indubitablement mise à mal. Il souriait … comme un enfant à qui on aurait promis un cadeau fabuleux.
Une fois extirpés de la masse pour rejoindre une des files, nous comprimes que chacune d'entre elle était destinée à une épreuve différente.
« On devrait peut-être se séparer pour gagner du temps ? » fit remarquer Shattasman
« Pourquoi ? » répondit Temor « tu comptais t’inscrire à autre épreuve que l’arène ? »
« Je te rappelle que nous cherchons une amulette de chance et que son éventuel propriétaire peut s’inscrire à d’autres épreuves, si tant est qu’il décide de s’inscrire à quelque chose » argumenta la néréide.
« Bah inepties ! » oui oui inepties, je retranscris tel quel. « Moi si j’avais une telle babiole je combattrais sans relâche »
« Personnellement, j’opterais pour des maisons de jeu » m’avançai-je
« Nous voilà donc fixés, inscris toi à l’arène Temor, nous allons opter pour d’autres épreuves » trancha-t-elle
« OK inscrivez moi aussi pour le tournoi de cartes »
« Si tel es ton désir, je vais opter pour les échecs elfiques personnellement » et elle nous quitta pour rejoindre la bonne file.
« Je prends donc les cartes » annonçai je, laissant le Krakan et la fée ensemble, comme toujours.
Près de deux heures plus tard la file entra dans les zones spectateurs de l’arène, celle-ci avait été creusée dans le sol, renforçant ainsi l’impression d’oppression. Des statues géantes à l’effigie des dieux guerriers et du haut panthéon olympien servaient de colonnes soutenant des arches décorées de fresques des monstres mythiques.
De toute évidence les guerriers n’aiment pas la sobriété.
Les « bureaux » d’inscriptions étaient tous au même endroit : dans l’arène elle-même. L’oppression de l’endroit plus le temps d’attente devaient avoir découragé un bon nombre d’indécis
J’aperçus le dos de Temor et de sa fée. De toute évidence, les combattants étaient moins nombreux que les joueurs. Mais bien plus impressionnants. Un géant, immense même pour sa race me terrifiait particulièrement. Et je ne pu que me réjouir de ne pas affronter pareil engin. D’autres devaient le penser aussi, puisqu’il doubla un certain nombre de futurs concurrents avec leur bénédiction, voir leur invitation, deux ou trois quittèrent même la file. Et bien évidement il arriva à la hauteur de mon ami de pierre qui ne broncha pas. Il poursuivi son chemin, s’inscrivit, se retourna, croisa le regard du géant, me vit et me fit un clin d’œil complice tandis que la fée virevoltait autour de sa tête et de son torse.
De mon côté il me fallut près d’une heure de plus pour approcher la table, inscrire mes compagnons et moi-même pour un montant qui me laissa à penser que le vainqueur n’aurait pas à se soucier à trouver un travail avant de nombreuses années, voire vies.
Le petit groupe m’attendait à la sortie de l’arène, la néréide me regarda avec un air encore plus blasé que d’habitude
« Le voilà, il va être heureux … »
« Bien sûr ! » s’enjoua Temor.
« ? »
« Il t’a inscrit pour l’arène »
Regard hagard, tétanisation des muscles, augmentation du rythme cardiaque.
« M… Mais pourquoi ? Qu’est-ce que je t’ai fait putain de débile pour que tu m’envoie à la mort ? »
« Ahaha t’inquiète ça va aller chaton, même la fée est inscrite »
« Mort devenant massacre avec torture pré et post mortem »
Et je revis le géant, qui nous regardait avec un sourire carnassier, lui aussi accompagné d’un petit groupe cosmopolite.

Chapitre Trente deux

Isolés dans leurs villes, au cœur de montagnes imposantes près des pôles, les Géants n'ont toujours souhaité que vivre au calme, retiré d'un monde qui les craint et les repousse.
Un jour, arriva Héraclès, prince de la force. Désirant montrer au monde, après le meurtre de Venus, que les dieux n'avaient pas usurpés leur titre et que sa propre force légendaire restait intacte il décida, sur les bons conseils de sa belle-mère Héra, de défier les plus puissants colosses de ce monde.
Il défia les Géants de XENAKIS. Connaissant sa réputation, les Géants se gardèrent d'envoyer un des leurs, répondre au défi du dieu. Rentrant dans une colère digne de lui ou de son père, Héraclès se mis à détruire une partie de la ville, pour inciter les Géants à se battre. Malheureusement son plan fonctionna que trop bien, les Géants réagirent très vite, à la vue de leur ville attaquée. Le combat s'engagea. Héraclès pu défaire la première vague d'ennemis, mais les suivantes eurent raison de lui. Le prince de la force périt et depuis seuls les plus fous des téméraires osent approcher les villes des titans.

Chapitre Trente trois

Je soussigné :
Reï
Né en l'an 954 de l'ère post Blasphème dans les grottes de la tribu Félis de Phydias.
Émissaire de mon peuple et libre voyageur.
Sain de corps et d'esprit au sens des articles de l'article 62 du code Mortis du temple d'Hadès, lègue en faveur du Haut Temple de Clio :

Cet écrit, qui bien qu'incomplet trace l'histoire de ma vie du moment où je (re) découvris le monde, jusqu'au jour de ma mort, qui bien qu'indéfini au moment où je rédige cet acte légal, risque fortement d’être le jour du Grand Tournoi de Thucydide de l'an 983 de l'ère post Blasphème.

Certes j'ai pu y laisser des écrits pouvant paraître blasphématoires mais j'ai toujours honoré mes muses et notamment Clio. Chaque parcelle de ma vie n'a été motivée que par la recherche et la transmission de l'histoire : de ma vie, de ma tribu et , à mon modeste niveau, du monde de Blasphème.

Je me repends de mes péchés, dictés par mes faiblesses. Si je me suis perdu dans les vapeurs enivrantes de l'alcool et que parfois j'ai pu réclamer l'Oubli, ce n'était que pour que cesses mon désespoir.
Disparaître sans douleur, d'un coup

Chapitre Trente quatre

Par honnêteté, je me dois d'écrire ce qui se passa après avoir écrit d'un coup.
Bien que Félis, j'étais trop absorbé par mes pensées pour remarquer que j'étais plus seul dans la salle principale de la taverne.
En écrivant mon testament je pensais l'inclure à mon récit pour tracer les choses telles qu'elles se sont déroulées. Que l'on comprenne bien quel était mon état émotionnel à ce moment précis et la raison qui m'y avait poussé.
Puis je pensais faire une référence en début et/ou fin d'ouvrage pour indiquer où se trouvait le dit testament. En parallèle, j'aurais sûrement écrit aux prêtres d’Hadès et aux collecteurs du Haut Temple de Clio pour expliquer où se trouvait précisément mon testament et la nature de cet ouvrage (qui n'aurait pas manqué de piquer au vif leur curiosité et leur motivation à retrouver le dit ouvrage)
Mais le destin en a voulu autrement, du moins mon « ange gardien » m'a convaincu du contraire.
Je vais me permettre de faire une parenthèse pour exprimer une idée que je viens d'avoir au moment même où j'écris ces lignes. Je viens de me rendre compte du paradoxe et de l’insoupçonnable suspens de mon récit.
J'ai déjà eu l'occasion de lire des ouvrages de ce type, des témoignages, des journaux plus ou moins intimes, voir des récits à la première personne. Et il a fallu que j'en fasse un moi-même pour me rendre compte que pour mes lecteurs, le restant de ma vie peut être estimé en comptant le nombre de pages écrites à partir de ce moment précis.
Alors ami (?) lecteur ? Je meurs bientôt ?

Chapitre Trente cinq

Mon ange gardien et moi

ELLE : On peut savoir ce que tu fais chaton
MOI : Comme à mon habitude, j'écris
ELLE : Gagnons du temps, j'ai lu par-dessus ton épaule
MOI : Mon testament ?
ELLE : Ton testament !
MOI : ...
ELLE : ...
MOI : Je prends des dispositions au cas où ...
ELLE : Que tu puisses imaginer passer de vie à trépas en raison de l'impulsivité de notre Krakan pourquoi pas. Que tu prennes des dispositions pourquoi pas. Mais l'oubli, que nenni
MOI : ...
ELLE : Sort toi cette mauvaise idée de ta gueule de chat.
MOI : J'y ai pourtant déjà songé. Ne plus vénérer nos muses, blasphémer en attendant l'oubli, puis le réclamer
ELLE : Et tu sais ce à quoi tu t'es exposé pauvre malade ?
MOI : !
ELLE : Que sais-tu de l'oubli ?
MOI : Ce qui est en est dit dans les saints écrits.

Que les blasphémateurs se repentent
Que leur adoration soit sincère et enthousiaste
Que les muses soient priées et vénérées
Que l'oubli prenne les transgresseurs
Qu'il les engloutisse, les noie
Que la terre soit lavée de leurs existences

En gros ...
ELLE : Et tu as souhaité cela
MOI : J'ai trouvé que cela serait moins pénible que de vivre
ELLE : Je vais me permettre une explication de texte pour que, dans l'avenir, une telle idée ne te revienne pas à l’esprit.
MOI : Je
ELLE : Chut, écoute la dame sagement
MOI : ...
ELLE : L'oubli tel que tu le décris peut sembler un refuge moins pénible et douloureux que la mort mais il comporte plusieurs étapes. Car vois-tu, non les muses ne t'apparaissent pas pour t'emmener en quelconque lieu ou plan mystique. Au début les gens oublient des détails à ton sujet. Puis doucement, subrepticement, ils en viennent à oublier ton nom, à ne plus remarquer ta présence. Tu te penses discret, tu t'imagines déjà roi des voleurs ? Oublie ce rêve, ton existence s'effiloche et part aux quatre vents de la réalité. Le temps que tu prennes conscience de ton état, tu es néant. Mais conscient tu erres dans les méandres de ton propre esprit. Ta vie sur notre monde n'est qu'une trace de pas dans le désert un jour de tempête : effacée, annihilée, annulée. Et puis d'un souffle ton âme est balayée. Tes parents n'ont jamais eu d'enfant à ton nom, ton épouse n'a jamais été mariée, ton enfant n'est pas né. Paradoxes temporels dont elles n'ont que faire. Elles sont passées maîtresses dans l'art de les corriger
MOI : ...
ELLE : ...
MOI : ...
ELLE : ...
MOI : ...
ELLE : ...
MOI : Une question
ELLE : Oui ?
MOI : Pourquoi le suis tu ?
ELLE : Pour son impulsivité justement …

Et mon ange gardien virevolta et s’envola

-Guigs-
Niveau 6
09 mai 2017 à 15:13:24

Chapitre Trente six

Cher Journal Aujourd'hui c'est moi Spressenzideutche qui t'écris dessus vu que Chat-minou est parti se battre au milieu de l'arène.
Il m'a demandé de te garder au cas où ça se passerait mal pour lui.
Il était un peu triste et un peu énervé aussi quand il a découvert que Temor ne m’avais pas inscrite au tournoi, il lui a fait une blaguounette, il aime beaucoup les blaguounettes mon Temor. Reï l’a traité de menteur, il aime pas beaucoup être traité de menteur mon Temor. Shattasman lui a fait remarqué que de toutes façons ça changeait rien pour lui
Temor lui a fait remarqué qu’il avait une grosse masse, du coup il a bien remarqué tout ce qui était remarquable.
Et puis il est avec Temor, ça devrait pas trop mal se passer dans l'ensemble sinon au pire je lancerait un sort de soins aléatoire .... ou un sort aléatoire de soins ... Bon d'accord je lancerais un sort aléatoire en espérant que ce soit un sort de soins
Sinon au pire le feu ça cautérise et le froid ça endors la douleur.
On a pris place avec Shattasman en tribune, on est pas trop mal placé vu que nous nous sommes présentées comme famille de participants, ce qui n'est pas totalement faux.
Pour le moment ils ont monté une espèce d'estrade carrée en pierre, entourée d’une barre de métal.
On me dit qu'on appelle ça un ring. Du coup les barres c'est sûrement pour empêcher les athlètes de tomber !!
Les tambours retentissent. D'après le programme il y aura deux grandes parties : des duels puis une baston générale dans l'arène avec les vainqueurs, ça risque d'être spectaculaire.
Ah ! Ce sont deux inconnus qui ouvrent le tournoi, un nain avec une grosse hache et une armure complète, une boule de fer en somme, et en face un elfe.
Je sais pas si les combattants sont tirés au sort mais si ce n'est pas le cas il faut être sacrément pervers pour mettre en nain en face d'un elfe pour un premier combat.
Sans être experte en combat je prédis déjà une défaite de l'elfe, sur un ring avec un arc ... Oui journal il a un arc, je t'explique car c'est vrai que tu n'as pas d'yeux.
Shattasman me dit qu'elle entend d'ici le nain se marrer. Moi je n'entends rien, les néréides doivent avoir une meilleure ouïe !
Dong ! Le combat commence, je te dis dong car c'est vrai que tu n'as pas d'oreilles non plus.

Le nain s'avance doucement vers l'elfe en faisant trainer sa lourde arme derrière lui. C'est impressionnant, l'elfe doit être impressionné vu que c'est impressionnant !
L'elfe a tiré une flèche qui a fait boïng contre le testicule de métal (Temor doit influencer mon langage quelque peu hihihihihihi !)
Nonchalament il s'apprête à en décocher une seconde tandis que le nain commence à relever son arme tout doucement.
Le public crie : A mort ! A mort !
Shattasman fait : Aïe.
Elle aussi s'attend à voir l'elfe écrabouisillé
La seconde flèche ne fait pas boïng mais plutôt Pok ! Et là le nain ne doit plus rire du tout puisque sa condition de boule le fait rouler à toute vitesse à l'opposé de l'elfe, le faisant tomber hors du ring, malgré la barre de métal
Le nain se relève et hurle des trucs de boule de fer que je ne comprends pas.
Shattasman me dit qu'il est vaincu par disqualification et que c'est pour cela.
Je dis à Shattasman que, comme tout le monde, elle s'est trompée mais elle me dit que non et qu'elle avait vu que l'elfe était bizarre et le nain trop caricatural. La crois-tu Nourjal ?

Oui j'ai décidé de te nommer Nourjal, c'est ton petit nom je trouve ç’est plus intime et plus mignon.
Le second combat va commencer et il semblerait que ce soit Temor contre un lutin ... un lutin ... non mais un lutin quoi !?!
Tu assimiles Nourjal ? Je veux dire, enfin, écrire un lutin, un truc d'un mètre vingt. Très gentil, très conviviale, plus grand que moi, un ami de la magie et de la nature tout comme moi .... mais contre Temor ...
Pauvre petite boule de chair.
Attends je te donne à Shattasman elle veut t'écrire dessus elle aussi.

Chapitre Trente sept

BLOOMFUNGUEL était triste, sa mélancolie ne semblait pas avoir de raison, du moins pour ses proches. Il ne riait plus, ne blaguait plus. Mêmes les facéties de ses amis ne semblaient plus éveiller en lui la moindre réaction. Ces derniers ne savaient plus comment faire pour attirer son attention, ou pour essayer de lui faire dire les causes de son état. Alors ils se retournèrent vers Dionysos, dieu de la vigne, des fêtes et de la joie. De nombreuses offrandes lui furent faites, de grands banquets en son honneur furent organisés, si tant est qu'il apparut parmi les Lutins. Est-ce la peine de signaler à quel point il aimait ce peuple bien que n'aimant pas assez la vigne à son goût ?

Alors Dionysos alla voir BLOOMFUNGUEL, il tenta de le dérider quelque peu, de discuter avec lui pour connaître les raisons de son mal être, puis de le saouler pour lui faire oublier. Mais toutes ses tentatives furent de lourds échecs. Par moment Dionysos lui-même se sentit sombrer dans la tristesse. Alors le peuple des Lutins, voyant le Dieu lui-même échouer, le renièrent. Comment pouvait-il se prétendre divinité de la vigne, de la joie si il n'arrivait même pas à faire retrouver le sourire à un lutin ? Dionysos, au moins aussi déçu de son échec que les Lutins, décida alors de les laisser seuls.

Chapitre Trente huit

Re coucou Nourjal, c'est à nouveau moi, je ne t'ai pas trop manqué j'espère ?
...
...
Oh tu exagères, ça n'a pas duré longtemps. Ce n'est pas une raison pour m'ignorer.
Ah c'est vrai que tu ne peux pas parler, ni même écrire d'ailleurs !

Donc le temps que Shattasman t'écrive dessus pour faire un peu d'histoire, Temor et le lutin sont entrés en piste.
Ils ont discuté un peu. Je pense que Temor a demandé au lutin d'abandonner, c'est que je le connais bien mon Temor.
S’il n'a pas de raison de massacranéantir ce petit être fragile, il ne le fera pas. Ou peut être juste un petit peu.
Bon, de tout évidence le lutin a refusé, ce n'est pas un très raisonnable lutin.
Temor le charge, arme son coup, sa grosse masse va transformer le lutin en confiture de myrtilles, la masse s'envole loin loin loin dans le ciel.

S'envole loin loin loin dans le ciel ?
Comment ça s'envole ?
Il a lâché sa masse ?
Sa belle masse familiale-plus-importante-que-tout ?

Ah ! Attends, Shattasman veut à nouveau t'écrire dessus, elle est très preessss

Il semble, aux premiers instants de ce combat et aux premières observations que l'on peut faire, que ce lutin est doué d'un pouvoir que nombre de ses pairs ont développé sans en faire un étalage particulier.
Les gens de son peuple sont, en effet, doués, d'après plusieurs ouvrages forts reconnus, d'un don leur permettant d'amplifier les conséquences d'une action d'une personne avec laquelle ils sont entrés en contact quelques instants auparavant.

Ma vue n'est pas aussi perçante que celle d'un aigle mais il semble bien que le lutin ai touché, sans conséquence apparente le Krakan.
Comment, autrement, expliquer la perte de sa hache, cet auto-croche-pied, ce coup de poing en plein dans le sol qui aurait fracassé les phalanges d'un être de moindre constitution. Actions, accompagnées des moqueries de la foule, s'étant produites durant mes explications ?
Il semblerait que notre impétueux ami ai lui-même compris puisque le voilà reprenant son souffle et conversant avec son adversaire. Signe montrant que, s'il n'a pas déduit tout ce que je viens d'expliquer, sa perspicacité est suffisante pour comprendre que quelque chose cloche et que ce quelque chose est le lutin.

Le voilà qui lui tend la main. Qu'a-t-il pu lui dire notre imprévisible ami ?
Ils se serrent la main sous les huées de la foule et Temor en profite pour lancer, qu'écrive-je ? Projeter, stratosphériser le lutin hors de l'aire de combat. Le lutin a voulu une fois de plus décupler les effets d'une éventuelle action ratée de Temor. Ce fût malheureusement pour lui une réussite.

C'est l'odeur du sang qui mène le public à l'arène. Il en est pour ses frais ... pour le moment.

-Guigs-
Niveau 6
20 juin 2017 à 14:43:32

Chapitre Trente neuf

Re re coucou Nourjal. Shattasman a fini de faire son intéressante, je reprends donc la main ... enfin les mains. Comme tu n'as pas le sens du toucher non plus je t'explique : je suis tout petite, alors quand j'ai commencé à t'écrire dessus, j'écrivais tout petit aussi, toi tu comprenais mais les gens qui auraient lu, eux, c'était moins sûr. Du coup j'écris plus grand mais ça me fatigue beaucoup avec toute la marche et le vire-voltage que ça me fait faire.
Bref je vais te conter encore le combat de ton légitime propriétaire puis je ferais une pause.
Après deux combats sans sang, la foule est partagée entre blasés et enragés.
Après deux combats opposants deux styles bien différents celui de chat-minou risque d'être plus "équilibré".
En effet il sera opposé à un elfe gris, race reconnue pour leur agilité, leur grâce, tout comme leurs plus illustres cousins sylvains.
L'elfe est charmant, plutôt bien vêtu pour une telle occasion, un haut de forme comme couvre-chef : une canne comme seule arme qu'il fait tourner nonchalamment autour de sa main.
Chat-minou sort les griffes et les armes et attaque le premier, l'elfe gris saute et pare, danse autour de chaton, qui plonge et esquive un coup de canne visant son museau. L'elfe gris manipule sa canne et semble dévoiler une épée, chaton ne semble pas étonné, pas plus que Shattasman, qui ne semble jamais étonnée d'ailleurs.
Les deux discutent

L'elfe
Je suis enjoué, d’être votre concurrent
Rival Félis, élégant et vif opposant

Rei
L’élégance ? Où la trouver dans une arène
Aurait-elle sa place dans un combat mortel ?

L'elfe
Être nihiliste lorsqu’on détient neuf vies ?
Combien, votre félin défaut vous en a pris ?

Rei
Mythe ! Mais à la mort je n’ai que trop gouté
Pour me réjouir, en pareil lieu, de la donner

L'elfe
Paradoxale attitude que nous voyons là
Venir dans le cercle, en redouter l’issue
Pourquoi en verrait-elle d’un de nous le trépas ?
A moins que pour le vôtre vous ne soyez venu ?
Il s’agirait là d’un suicide par mensonge

Rei
Me proposeriez-vous de jeter l’éponge
Alors que nous sommes ici pour jeter le gant ?
Et si le premier sang désignait le perdant
Nous combattrions en gentilshommes dès lors

L'elfe
Va ! Cela me sied ! J’ôte mon haut-de-forme
Ma veste, ne gardant que mon beau veston or
Sans sommation mes mots font des phrases d’armes

Rei
On dit de votre peuple qu’il sait être sournois
Du mien qu’il est vif, j’esquive en In Quartata !

L'elfe
Je pars, riposte, romps, passe avant et molinello

Rei
Je salue votre maitrise du fer et des mots

L'elfe
Merci ! Et je vous retourne ce compliment
Où diable un Félis a-t-il pu être initié ?
Et apprendre ainsi des armes le maniement ?

Rei
Depuis des siècles nous avons chéri l’épée
Nous travaillons le fer, et aimons les duels
Passe avant, battement , pression , froissement

L'elfe
Vous ne vous battez plus, mais jouez maintenant

Rei
Les chats sont joueurs. Hmm, la parade est belle

L'elfe
Jouons alors ! Contre-attaque,....
Rei
...................................................................... Esquive
L'elfe
De l’assaut au jeu puis du jeu à la danse

Rei
Balestra , ...........................................................................

L'elfe
bien amenée pourtant j’esquive

Rei
Entendez-vous des tribunes ce silence ?

L'elfe
Signe que notre ballet est de qualité
Estoc ,....................................................................

Rei
Flèche .......................................

L'elfe
..................................en coup double nous finissons

Rei
Bien que touchés..............................................

L'elfe
..............................le sang n’a pas été versé

Rei
Et une clameur monte du public à l’unisson

L'elfe
Désengagement, feinte et botte de Lotan

Rei
Bond de félin, en cavant suis le froissement

L'elfe
Mon arme s’envole, je suis à votre merci
Je suis dominé, j’abdique, je suis fini
Selon les termes de notre assaut exalté
Pour acter votre victoire mon sang doit couler
Allez-vous affubler mon tendre visage
D'une bien déshonorante cicatrice
Dont la laideur restera dans les âges
Et fera tomber ma fierté en abysses

Rei
Hors de question, ce bien honorable combat
Ne s’achèvera pas dans le bas déshonneur
C'est de votre main que le sang perlera
Et nous quitterons tous deux ce champs dans l'honneur

1
Sujet : [Roman] Blasphème
   Retour haut de page
Consulter la version web de cette page