Salut à tous
Voici ma nouvelle fic. Je me suis inspiré d'une fic que j'avais déjà écrite et supprimé, il me semble , et j'espère qu'elle vous plaira. L'histoire se passe en France en 1978, dans un pays qui est en pleine guerre civile depuis 1968 et donc il y a une intervention américaine au sol.
J'espère que ça vous plaira
Chapitre 1
Je m'en souviens comme si c'était hier, de cette guerre. Rien de plus atroce que d'être éloigné de sa famille, de voir d'autres familles malheureuses et malades se promener dans les rues à la recherche de nourriture ou de je ne sais quoi. C'était triste de voir un magnifique pays une nouvelle fois ravagé par une guerre, mais cette fois pas mondiale mais civile. Enfin, une guerre reste quand même atroce.
Ce champ de bataille était encore une nouvelle fois la France. Mon père connaissait bien la France, il avait fait la Seconde, il en a été traumatisé, car il avait comme tous soldats américains de l'époque participé au Débarquement en Normandie. Dès que la porte de la barge s'était ouverte, une rafale de mitrailleuse avait quasiment décimé tous ses camarades. Moi, j'étais presque au chaud, dans un Huey. Vu du ciel, on constatait que des villes et des villages avaient complètement ravagés par des bombardements. Je rêvais d'aller en France, mais je n'aurais jamais pensé y aller quand elle était en pleine guerre civile.
Cela faisait dix ans que la guerre faisait rage et personne ne savait quand elle finirait. C'était mai-68 qui avait foutu ce désordre incroyable dans ce pays et la mort de deux personnes avaient rendu les émeutes encore plus violentes, allant même jusqu'à tenter d'attaquer l'Elisée, mais cette tentative de coup d'Etat avait fini en bain de sang et c'est ainsi que cette guerre civile est arrivé. Des innocents ont été massacrés, c'était l'anarchie la plus totale et pourtant Dieu sait qu'énormément de policiers, de militaires et de gendarmes ont été mobilisés pour mater cette insurrection, mais au final, ils n'ont rien pu faire. Etait-ce par peur de faire durer cette guerre ? Ou alors c'était parce qu'ils avaient peur de se faire tuer ? Eux seuls le savent, mais ils ne répondront jamais, sans doute par honte ou par traumatisme.
L'hélicoptère amorça sa descente et cinq bonnes minutes plus tard, je me retrouvais avec plusieurs hommes au sol, un M4 dans les bras en train de sécuriser le décollage. L'objectif était de se rendre dans un village où des rebelles avaient pris en otage les habitants. C'était à un kilomètre, mais ce fut pour moi le kilomètre le plus long de ma vie, il ne fallait pas se faire repérer par les patrouilles ennemies, on devait marcher et ramper. Plusieurs unités encerclèrent le village. Soudain, l'officier se leva d'un coup et prit son sifflet et y souffla dedans. Les autres unités firent de même et on se mit tous à courir vers le village. Le groupe ennemi avait peur de nous, en même temps, c'était des jeunes gens d'à peine seize ans voir plus voir, mais certains soldats avaient également peur d'eux parce qu'ils étaient forts et ils avaient carrément pris le village en otage. Certains villageois étaient même forcés à se battre pour eux et beaucoup d'entre eux se firent tuer. Je ne sais pas combien de temps le combat a duré, mais il s'est terminé en bain de sang, des femmes pleuraient la mort de leurs enfants ou de leur mari enrôlés de force et il y eut une vague d'hostilité au début, compréhensible, mais elle se calma rapidement. Une femme d'une trentaine d'années était venue voir le chef en pleur, elle cria des choses incompréhensibles et lui donna deux claques avant de s'enfuir en courant.
Je comprends parfaitement que des gens nous en aient voulu, je m'en veux encore, car je pense que j'ai dû tuer des innocents, mais qui est le plus fautif entre un groupe armé qui force des gens qui ne partagent pas leurs idées à les rejoindre ou nous qui les avons tués ? Je pense que c'est ce groupe armé le plus fautif. Cette milice avait des caches d'armes et de munitions dans beaucoup de maisons, c'était sans doute un moyen d'eux pour nous faire croire que les villageois étaient avec eux. Un genre de mise en scène, grosso modo. Cependant, ils acceptèrent de nous aider à récupérer les armes, il y en avait même dans les fermes alentours !
Le lieutenant McCoy décida de pas s'arrêter dans le village, le soleil commença à se coucher et l'on se mit à marcher sur la route en direction de on-ne-savait-où. Le groupe était fatigué, mais le lieutenant refusa de s'arrêter, même pour manger ou pour chier. On avait aucun véhicule et on ne connaissait pas non plus entièrement le matériel militaire qu'avaient les milices. Ils avaient très certainement des véhicules que des usines leur donnaient ou bien ils allaient confisquer le véhicule personnel de certaines familles. Seuls les médecins et les maraîchers avaient dorénavant le droit de posséder leur propre véhicule. C'est encore aujourd'hui très dur d'estimer le nombre de voitures qui ont été confisquées par les communistes en France, lors de la guerre civile.
La lune scintillait dans le ciel et éclairait faiblement une colonne de fumée qui provenait d'une ville en contrebas. Elle était loin, mais cet incendie était provoqué par nos F-4. Ils bombardaient de temps en temps des positions communistes et nous, on avait des fois des nationalistes qui venaient nous donner un coup de main. Notre gouvernement armait ces milices, elles étaient suffisamment équipées pour pouvoir se défendre contre les communistes. On leur donnait beaucoup de matériel, on les ravitaillait en nourritures, carburants, armes et munitions. Ils étaient craints par l'extrême-gauche, mais ils continuaient de dire dans les journaux qu'ils avaient eux-mêmes matés des rebellions nationalistes. D'un côté, ce n'était pas faux.
Les deux côtés avaient des armes puissantes et c'est sans doute ça qui faisait que cette guerre durait dans ce pays. Mais aucun des deux Blocs n'avait envie d'avoir indirectement une défaite dans le conflit alors on leur donnait des armes. Je ne sais pas si d'ailleurs, cette guerre aurait duré plus longtemps ou pas.
Dès que les premiers rayons de soleil se levèrent, nous nous arrêtâmes au bord d'une route. Je m'appuyai le dos contre un arbre et je fis une petite sieste. Tous étaient en train de manger, de parler et de rire et au bout d'une demi-heure, on se remit en route. Finalement, on finit par s'installer dans une forêt. Avec Stuart et Johnson, on alla construire une cabane et les autres allèrent chercher du bois pour préparer un feu. A la nuit tombée, une autre unité arriva et elle avait des camions et des Jeep. C'était bon de les revoir, ils avaient en plus pensait à rapporter de quoi manger et boire. Parmi eux, il y avait une journaliste. Elle travaillait au New-York Times. Elle était plus vieille que moi, vingt-huit ans, c'était une grande brune aux yeux bleus.
La majorité des soldats voulaient être avec elle, mais au final, c'est moi qui devais m'en occuper.