Bonjour à tous je suis nouveau sur ce forum, j'ai le projet d'écrire un récit de science-fiction et je vous mets le prologue pour avoir vos commentaires sur l'idée et le style, n'hésitez pas à dire ce que vous en pensez ce n'est qu'un premier jet, et surtout je veux savoir si vous comprenez bien car il y a beaucoup d'explications dans le prologue et je ne suis pas sur que ce soit clair. Je n'aime pas trop le dernier paragraphe mais je n'ai pas vraiment le choix de le mettre car il contient des explications importantes sur le fonctionnement du monde nécessaires à la compréhension, et je vois pas trop comment l'améliorer.
Depuis l’an 2193 de l’ère pré-virtuelle, l’humanité n’existe plus. Pas un seul humain qui vive dans toute l’immensité de l’univers. Et pourtant… Et pourtant, quelque part aux confins du système solaire entre la ceinture de Kuiper et le nuage d’Oort, à plus de cinquante milliards de kilomètres de la terre, un immense vaisseau avance seul au beau milieu du vide intersidéral. À l’intérieur? Pas davantage d’hommes, mais des milliers de robots de toute sorte s’occupant de maintenir le véhicule en bon état et surtout, surtout… Un gigantesque ordinateur faisant tourner le programme le plus monumental de toute l’histoire de l’informatique... Les dernières traces de l’humanité… Gaïa+…
Le projet Gaïa+ a été initié dans les années 2000 par un regroupement de savants plus ou moins toqués tous animés par la même ambition : la création d’un monde virtuel d’un réalisme frôlant la perfection dans lequel tous les humains pourraient vivre un jour même une fois leur corps matériel détruit et surtout même après l’éventualité de la destruction de la Terre. Si à ses débuts, le projet était largement considéré comme utopique et irréalisable et pataugeait un peu à cause du manque de technologies assez avancées, la tendance s’est inversée dans les années 2060 grâce aux découvertes du savant Ernest Walsh qui ont rendues possible le téléchargement de l’esprit. Les scientifiques étaient désormais en mesure de télécharger la conscience de n’importe qui dans un ordinateur suffisamment puissant. Le cerveau de l’individu, gardé intact par processus de plastination, était découpé en tranches ultrafines par une lame de diamant extrêmement précise, suite à quoi chaque tranche était minutieusement analysée par l’ordinateur et la conscience les résultats étaient converti en fichier informatique contenant la conscience de la personne. Cela impliquait bien évidemment la mort terrestre de l’individu téléchargé, mais plusieurs personnes, particulièrement des gens condamnés à mourir à cause d’une maladie grave, demandèrent tout de même de se faire télécharger dans l’espoir d’être ressuscités un jour par ce moyen. Suite à ces avancées technologiques d’une importance capitale, le projet Gaïa+ continua à avancer lentement mais sûrement. Pendant plus d’un siècle, des programmeurs calés en matière de réalité virtuelle continuèrent de peaufiner le monde virtuel qui accueillerais les consciences humaines tandis que des ingénieurs, astronomes et roboticiens travaillaient à la construction d’un immense vaisseau dirigé par des robots destiné à transporter l’ordinateur ultrapuissant qui ferait fonctionner le programme Gaïa+. Or, dans la deuxième moitié du XXIIe siècle, l’entreprise a du se hâter en raison de catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et de plus en plus destructrices. Ce qui devait arriver arrivait : l’espèce humaine était allée trop loin et avait complètement saccagé sa propre planète. Durant ces années de troubles, des milliards de personnes de tous les pays se firent télécharger en masse, voyant la fin arriver. Finalement, en 2193, tout était fin prêt. Les derniers scientifiques restés en vie sur Terre se téléchargèrent eux-mêmes et l’immense engin décolla. Au même moment, Gaïa+ se mettait automatiquement en marche, signant le début d’une toute nouvelle ère : l’ère virtuelle.
En l’an 112 de l’ère virtuelle, Gaïa+ compte 18 milliards de citoyens, répartis sur 53 serveurs de 7 types différents. Chaque serveur est un monde à part entière : il a sa géographie, ses traditions, ses lois. Les 7 serveurs de type Alpha se comportant exactement comme l’ancien monde réel : ils sont régis par les mêmes « lois universelles » et leurs habitants vivent normalement, ils travaillent, dorment, mangent et ressentent des émotions comme pendant l’ère pré-virtuelle. La majorité des habitants des serveurs Alpha vivent sur Alpha 1, un serveur calqué entièrement sur la vieille Terre, avec l’ensemble de la géographie parfaitement respectée. Les 15 autres serveurs ont une géographie complètement inventée, mais les lois restent les mêmes. Une seule différence: après leur mort, les habitants peuvent se réincarner dans un nouveau corps, leur conscience ayant été sauvegardée quelque part dans le fichiers du monde. Ensuite viennent les 12 serveurs Beta, les plus peuplés de Gaïa+. À l'opposé des serveurs Alpha, dont la population est plus conservatrice et a choisi de vivre comme avant, ceux-ci sont habités par des gens désireux d'une belle vie sans problèmes: en effet, dans tous ces serveurs, la douleur, la maladie et la tristesse ont été abolis, de même que la souffrance, la faim ou encore la haine. Tout citoyen a accès à un écran de contrôle virtuel, qu'il peut faire apparaitre à volonté et à partir duquel il peut obtenir n'importe quel objet, que ce soit une pomme, un livre ou encore une immense villa en marbre ou encore se téléporter à n'importe quel endroit dans le serveur. Les autres types de serveurs sont plus expérimentaux et très peu peuplés : dans les serveurs Gamma, par exemple, les « lois universelles » ainsi que plusieurs paramètres comme la gravité, la luminosité ou la température ambiante changent aléatoirement toutes les 24h, afin d'offrir une expérience amusante à leurs habitants aventureux. Enfin, l'unique serveur Oméga, le plus important de tous, n'est en réalité qu'une immense ville s'étendant sur des kilomètres. C'est là que tous les savants, inventeurs et artistes travaillent au bon fonctionnement du monde virtuel. Tandis que des programmeurs s'occupent d'améliorer les différents programmes qui composent Gaïa+ et d'y corriger les bugs et problèmes qui s'y glissent, des astronomes et ingénieurs envoient des ordres aux robots qui dirigent le vaisseau afin que celui-ci ne rencontre aucun obstacle et des artistes et inventeurs de toute sorte passent leur temps à créer des œuvres d'art, des jeux, des mets originaux ou à composer de la musique pour le plaisir de tous les habitants.