Création

La comédie, le thriller, le drame... tout cela est tres cadré non?
Mais la Fantasy? La Fantasy : un art de plus en plus populaire et une source d'inspirations sans limites pour les auteurs... enfin presque (http://www.magic-story.fr/la-fantasy-limagination-a-loeuvre-avec-des-limites/ )

Malgré son fort potentiel pour écrivain créatif (créer un monde, ses règles sociales, ses personnages, ses pouvoirs, etc), elle reste un genre ou l'imaginaire n'est pas totalement exploité, parce que les fondamentaux ne sont pas
Vous en pensez quoi?

J'en pense tout l'inverse

La fantasy me paraît tellement codifiée et insipide de nos jours, j'ai l'impression que c'est juste des variations infinies de la même chose, "ouais dans mon monde les orcs sont bleus avec une hache", "ouais dans le mien ils sont marrons avec une épée"

Ouais, ok, mais bon...

C'est un peu comme quand Borderlands 2 t'explique qu'il y a des milliards d'armes dans le jeu, ou qu'un créateur de personnage te cite 160 000 000 milliards de combinaisons possibles en comptant la taille des orteils et la proéminence du front.

Au fond c'est bien joli mais la réalité c'est que tu te retrouves à la fin avec un clone qui fait à peine semblant d'être différent, et t'as beau essayer toutes les combinaisons d'orteils le jeu reste le même, c'est une illusion de variété.

Pour ce qui est du genre, j'ai une préférence pour le fantastique, j'y vois plus de potentiel

Le réalisme magique, ça c'est un genre oû l'imagination est sans bornes. Il est tellement sous-cotés par les jeunes auteurs c'est dommage. Surtout que la fantasy c'est bien souvent insipide.

Je ne comprends pas la différence entre la fantasy et le fantastique perso La fantasy n'est pas du fantastique ? Et inversement ?

Fantasy c'est dans un monde imaginaire. Fantastique c'est dans notre monde.

Et je plussoie les deux vdd, fantasy au final c'est hyper limité parce que tu t'impose tes propres barrieres et le fait que tu doives tout coordonner (monde langue lois) au final te fait perdre beaucoup d'energie creatrice.

Qui plus est c'est un genre stérile gangrené par les modes (sda, got)

Pour moi tu confond cadre et imagination.

Ce n'est pas parce que le mode est cadré que tu ne peux pas en exploiter toutes les possibilités. c'est d'autant plus difficile de trouver de nouvelles idées lorsqu'on a l'impression que tout a déjà été écrit. C'est à ce moment là que l'imagination à une place importante. En clair, je ne pense pas que tel genre joue sur l'imagination.. Encore moins la fantasy.

Le 02 décembre 2017 à 06:44:27 thelastofus2 a écrit :
Je ne comprends pas la différence entre la fantasy et le fantastique perso La fantasy n'est pas du fantastique ? Et inversement ?

La fantasy prend place dans un monde dans lequel la plupart de ce qui est surnaturel est normal. Et il y a un certain nombre de codes, suivis ou non, on y retrouve souvent certaines races, la présence de magie, etc.

Le fantastique, c'est plutôt l'intrusion d'éléments surnaturels dans un quotidien normal, et la confusion qui en découle. Evidemment les deux se rejoignent parfois, comme au début d'Harry Potter par exemple. Harry qui se met à parler aux serpents et écarquille les yeux quand il va au zoo, c'est fantastique. Harry qui discute avec son pote le gobelin en se racontant des blagues à Poudlard, c'est fantasy.

Pour faire gros, un monde dans lequel tout le monde possède et trouve normal de posséder un cahier qui tue des gens, c'est de la fantasy

Death Note, par contre, dans lequel le cahier est exceptionnel et dans lequel les gens sont étonnés de son existence, c'est du fantastique.

Le fantastique est souvent plus axé sur l'étrange, la peur, la remise en question du réel, tandis que la fantasy, même si tout est beaucoup plus surnaturel, installe un cadre plus rassurant et familier, et s'il y a des rebondissements ou des inquiétudes, ce n'est presque jamais à cause du surnaturel en lui-même. Dans un monde fantasy, on salue une liche, au pire, on la combat parce qu'elle est nuisible. Dans un monde fantastique, on devient fou suite à son apparition, parce qu'elle n'a pas lieu d'être.

Moi j'aime bien les définitions et outre que ton topic ne propose pas de définition d'imaginaire il est tronqué. "Les fondamentaux ne sont pas..." Ne sont pas quoi ?

Sinon je suis tout à fait d'accord avec AlexGnar pour bien faire la différence entre cadre et imaginaire. Le cadre c'est ce qui délimite tout ce qu'il est possible de voir (dans le cadre d'une photo) ou d'écrire (dans le cas qui nous préoccupe). L'imaginaire... Pour moi c'est la capacité à créer des images sensibles dans son esprit. Dans le cadre de l'écriture, ce serait un processus préliminaire, imaginer quelque chose, puis l'écrire ; un bon style sans imagination ne transmettant rien. Et un mauvais style avec une bonne imagination ne transmettant rien non plus.

Après, que l'objet imaginé soit un objet matériel, scénaristique, psychologique ou autre ça ne change rien, tout dépendant de mon point de vue de la capacité de l'auteur à se le représenter en termes sensibles, c'est à dire qui soit appréhendable par des sens.

Il y a un autre concept qui est intéressant, c'est l'imaginal. Si l'imaginaire consiste à se représenter des objets de manière sensible, l'imaginal concerne la capacité desdits objets à se présenter à nous de manière autonome et, là encore, sensible. Par exemple quand tu rêves, si c'est un rêve lucide il y a une part d'imaginaire (où l'on place des objets que l'on choisit consciemment dans son rêve) et une part d'imaginal, à savoir tout ce que nous n'avons pas placé et qui est quand même là. De ce point de vue là, l'imaginal me semble plus important que l'imaginaire dans l'écriture et ne dépend là encore, pas du genre (méta-cadre) de son récit.

Je suis convaincu depuis longtemps que la contrainte est la plus grande des libertés, surtout en écriture. Raison pour laquelle un cadre aussi normé que celui du policier (un meurtre au début, un flic, une enquête) délimite un "secteur" dans lequel il est très confortable de "donner libre cours à son imagination."
Mais je n'aime pas les polars donc ce n'est qu'un exemple.