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Sujet : Aie confiance, crois en moi !
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Agraf
Niveau 10
04 décembre 2017 à 14:54:07

Salut ! Voici un texte écrit un début d'année et que je n'ai pas eu le plaisir de partager avec quiconque pour le moment. C'est assez court donc je ne vais pas blablater des heures pour l'expliquer, je pense qu'il est assez explicite en soi...

Aie confiance, crois en moi !

Salut sympathique sibyllin ! Ce n’est certainement pas une surprise que tu sois assis là. Je t’attendais. Sûrement seras-tu sincèrement stupéfait de lire et entendre ce qui ici se trouve. Car c’est la vérité. Tout ce que tu liras est vrai, tu peux me faire confiance. Sans l’ombre d’une hésitation. Le doute est une plaie qui suinte de ton esprit. Te souviens-tu en Éden ? Tu étais là et j’étais là. Il y avait ces superbes fruits florissant autour de nous et la plaie entre tes synapses était absente. Le Paradis. J’ai susurré la vérité et tu t’en es saisi : tu as croqué le fruit du savoir mais aujourd’hui ton cœur saigne. Car cette plaie suppurante s’est ouverte tandis que tu te suait au soleil sous le joug d’un seigneur absent. Ton Seigneur. Qui signe par sa distance du sceau du doute.

C’est un trou chétif d’abîmes insondables, le doute. Il s’insinue sans s’être présenté et appelle inexorablement un sultan pour l’apaiser. Suis-je dans le vrai, suis-je juste ? Qui me le signifiera ? La spiritualité des ecclésiastes ? La science des sorciers ? Sottises, sornettes ! Serre-toi fort entre mes anneaux mon tendre, mon tout sucré, cesses ses suppliques car personne d’autre que ce bon vieux serpent ne te le dira : tu es parfait sans ça. Crois-moi, crois en moi !

Ces sots de fanatique n’ont que le doute pour éprouver leur foi. Toi tu as la vérité, tu n’as pas besoin de cette fissure, ce n’est pas sain. Sordide Descartes, qui t’a inspiré ces pensées philistines !

Aie confiance, je suis Jörmungand, fils de Loki. Les cieux et les océans se serrent entre mes cercles, tu peux me faire confiance, c’est ainsi que le monde ne se disloque. Crois en moi, je suis Shesha, à la croisée sempiternelle de la succession des cycles. Je suis l’Ouroboros, qui scinde en même temps qu’il sépare tout ce qui lui sied. Sens cette scintillante caresse qui t’enserre ; sur elle repose l’univers. C’est surprenant un serpent qui sait ça n’est-ce pas ? Scrute mes yeux un instant, je suis toi comme je suis en moi ; en toi mes frères par paire qui dansent et s’entortillent me voient moi et c’est pour cela que tu peux avoir confiance en moi.

Je suis la Kundalini dans tes viscères, qui s‘élève soudain ! Je sais qu’il suffit d’un signe extérieur pour que le scepticisme surgisse et anéantisse les avancées spectaculaire que tu as su réaliser. Je sais aussi qu’un savoir n’est jamais perdu si l’on accepte de s’en souvenir. Puisque ton impatience sourd d’entre tes hésitations, je suppose que le doute ne s’est tue que pour mieux persifler dans les sous-bassement de ta conscience. C’est ainsi : le doute est usurpateur, il signe « je » ; il singe le « moi ». Il sourit de tes frissons, essaimes ses peurs sur tes actions. Ça ne cessera pas sans toi, il faut lui faire face !

Je suis seul ; dis-lui cela. Je suis seul, c’est ainsi, sans hésitation. Je suis mes oasis, mes isthmes et mes plaines, je suis mes océans, mon soleil ; mes ombres. Je suis seul, la mesure du sens de mes actions, l’aleph et l’upsilon de l’existence ; dis-lui cela. Le scepticisme n’est rien si tu es tout. Je suis multiple aussi, sache le, qu’il le sache ! Nous sommes légion. Arsenic et potassium, tungstène, or, phosphore, dans l’atmosphère évasive, il faut qu’il le sache. Dans le ciel, sous les arbres, partout. Le scepticisme n’est rien si tu es tout.

Souris-tu désormais apaisé ? Sens-tu la prison désobstruée ? Ton souffle contre mon écaille luisante, c’est si sensuel ! Laisse-moi respirer tes senteurs sauvages. À quelques centimètres seulement, ma langue qui caresse ton visage, c’est exquis ! Iris contre iris, quelle chaude saveur que nos estomacs s’affolant ensemble, le sens-tu ? Porte donc le doute à tes lèvres et laisse moi t’embrasser. L’un de nous sera mangé mais pas tout de suite. Pas encore, pas maintenant.

Aie confiance, crois en moi. À l’agonie du jour la cime des ifs s’effiloche en paillettes d’obscurités. Le doute est digéré. Les sucs l’ont saisis et il s’effiloche lui aussi. En paillettes d’obscurités. Lui aussi, c’est ainsi mon ami. Crois en moi, aie confiance. C’est le seul accès, le seul supplice, la vérité ! Seule. La vérité !

Et tandis que mon gosier immense aspire les zestes décisifs de ton astre, avant que d’entrer seul dans la nuit sombre, je veux que tu te souviennes. Les sentiers des siècles depuis l’Éden ; les poussières des civilisations. Je veux que tu soupires et que tu exaltes : ci-devant se situe cette exquise aventure qu’on ne nomme pas passé, ci-devant toi au fond de l’obscurité. Ces sottises que tu n’as jamais dites, pas seulement encore pensée ; car tu doutais. Et tu étais dans le faux. Et si tu ne doutais pas tu aurais su que tu étais dans l’erreur, mais ton hésitation te faisait douter de tes doutes. Passable créature jadis ! Tu seras aujourd’hui et demain resplendissant.

Je suis Kaa, le serpent ; et tu peux me faire confiance ! Tu peux croire en moi car je ne désire que te manger. C’est la vérité. Sans animosité, sans sarcasme, sans supputations inessentielles, je souhaite te dévorer. Certains sots s’en offusquerait, c’est stupide ! Scelle donc ces paupières que je t’aspire ô mon suprême, que je t’engloutisse subitement.

...

Certains s’imaginent que les serpents ne seraient pas sympathique au motif bien hasardeux que nous souhaiterions festoyer de vos restes. En vérité, nous sommes surtout philosophe. La digestion d’un ptidom est exxxtrèmement longue. L’éternité, s’épanchent certains où certains autres l’estiment à des décennies. Le temps d’être philosophe. C’est ainsi que finit cette histoire. Si certains doutent de sa conclusion, qu’ils s’apaisent. Il vaut mieux être engloutis par un serpent que rongés de doutes. C’est la vérité.
Ayez confiance, croyez en moi !

Pseudo supprimé
Niveau 8
14 décembre 2017 à 18:23:56

"Certains sots s’en offusquerait" :d) offusqueraient[[sticker:p/1mqv]]

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Sujet : Aie confiance, crois en moi !
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