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Ecriture

Sujet : Ici, on poste un extrait de son projet en cours !
Reptilovitch
Niveau 10
24 avril 2018 à 21:31:32

salut, les règles sont simples :

- un extrait par personne et par jour

- 600 mots maximum

- Pas de minimum

à vous :ok:

Klux
Niveau 10
24 avril 2018 à 23:08:55

Le brevet passé, Lucas se dirigea vers le lycée général de sa région, où il retrouva, par un hasard aux airs de destin, la belle Annie de ses années d'école élémentaire. Malheureusement, à l'image de sa petite robe à pois, son innocente beauté avait à tout jamais disparu. Elle avait une attitude déplorable et des traits fatigués, de ceux arborés par les visages habitués à la vie nocturne et tout ce qu'elle peut receler de substances aphrodisiaques et psychotropes.

Annie fumait régulièrement, devant le portail à la sortie des cours, le regard perdu dans le ciel. Pas le haut ciel du voyage et de l'espoir, non, plutôt celui qui pèse sur la ville, qui l'écrase comme le ferait une cage en barreaux de nuages de pollution, rappelant à ses détenus qu'il n'y a pas d'échappatoire, et pas plus à voir là-haut que des volutes de fumée sale crachées par les bouches conjointes des usines et des jeunes femmes.

Parfois, face à ce ciel de mort intérieure, elle expirait une bouffée de son poison nicotin qui allait se perdre dans la gorge de Lucas, passant là par hasard, toussant comme un naïf, et elle l'ignorait, peut-être parce qu'elle ne le reconnaissait plus, ou peut-être parce qu'elle n'avait plus rien à lui dire, car le temps avait déjà tant et si bien roulé sur sa beauté qu'elle n'avait conservé d'Annie que le nom, comme un souvenir.

_______________________

Là tout seul ça dit pas grand chose, mais bon c'est un extrait de la dernière nouvelle en date

Arduilanar
Niveau 10
24 avril 2018 à 23:09:52

Je vais pas te laisser bider dès le premier soir quand même. :hap:

Belraim avisa le capitaine de la Sagesse d’Iribat, un Qareshite à la carrure de bœuf et à la barbe piquée de gris. De ses années passées à hisser les voiles ou à batailler avec les rames de gouverne, l’homme avait gardé un cou massif, des épaules de lutteur et des mains larges comme des battoirs ; mais le vin de Sippar dont il faisait commerce depuis des années lui avait rougi le nez, et sa panse distendue promettait de devenir plus ronde que la carène de son bateau. L’émissaire s’approcha de lui pour engager la conversation.
— Est-ce déjà la côte qareshite que nous distinguons au loin, capitaine ? Les dieux semblent nous gratifier d’un vent favorable, nous qui n’avons quitté Biru qu’hier.
— C’est bien la pointe de Qaresh, monseigneur, et ce caillou à bâbord est l’île de Hettim. Si on continue à cette allure, on atteindra Karredisht dans deux ou trois jours.
— Puissent les esprits marins continuer à se montrer complaisants, dit Belraim avec affabilité. Les affaires ont-elles été bonnes ?
— Avec ces foutus pirates qui écument l’archipel ? grogna le capitaine. Ces trouillards de Sipparites n’osent plus se montrer, j’ai eu de la peine à trouver de quoi remplir ma cale. Je reviens chargé de piquette, mais, hé, quand les beaux seigneurs de Qaresh auront épuisé leurs crus raffinés, ils seront contents de pouvoir se rabattre sur ma vinasse plutôt que de rester le gosier sec.
— Quitte à boire du mauvais vin, ils pourraient acheter à meilleur prix celui produit sur la côte.
Le capitaine éclata d’un rire sonore.
— Ah, monseigneur, sauf le respect que je vous dois, ce n’est pas à vous que j’apprendrai que ces farauds préfèrent mille fois crever leur bourse pour la dernière des bibines de Sippar, plutôt que pour le meilleur des crus de Qaresh. Pissez dans une amphore et vendez-la comme un blanc sipparite, et tous les seigneurs-marchands en vanteront la robe et le bouquet !

A-San
Niveau 10
25 avril 2018 à 09:59:07

Quand il ressort de la pièce trente minutes après y étre rentré son corps entier est en chaleur. Ikkemoto sort à peu prés au même moment, il semblait à la fois ivre et satisfait.
—Allez, dit Byakuya, payons ce qu’on leurs doit et rentrons.

Shen rentre chez lui avec sa fille.
Dès qu’il passe la porte d’entrée sa femme se remet à hurler.
—Ramène là moi !

Sun-Hi continue de vagabonder dans les rues au hasard sans jamais sortir de l’ensemble des quartiers asiatiques. Elle est plongée dans ces pensées à toujours se dire « Mais qui suis-je à la fin ? ».
Un bruit de moteur qui se rapproche à grande vitesse la sort de ses pensé. Elle met sa main sur son arme sous sa sukajan. Une voiture dérape au fond devant elle ce qui la rassure car c’est Byakuya.
En voyant la voiture s’arrêter Sun-Hi fait demi-tour. Elle entend le moteur se couper suivis après d’une phrase si poétique.
—Hé mademoiselle !
Sun-Hi accélère légèrement le pas. Elle a juré qu’elle ne le tuera pas pourtant elle ne veut pas avoir affaire à lui.
—S’il te plait attend.
Byakuya lui saisit le bras pour orienter son regard vers le sien.
—Excuse-moi. Kojima Byakuya, dit-il en s’inclinant. On s’est déjà rencontré je crois mais nous n’avions jamais eu le temps de parler tranquillement. Tu es ?
—Park, Park Sun-Hi.
—D’accord.
Ils continuent à marcher ensemble.
—Où vas-tu ?
—Nulle part, répondit Sun-Hi.
—Ok… Tu vis à Séo depuis longtemps ?
—Oui depuis ma naissance.
Le ton de Sun-Hi est très froid.
—Et tes parents ?
—Je ne les ai pas connus et je préférais ne pas savoir qui ils sont.
—Dommage j’aimerai bien voir leur tête pour savoir comment ils ont donné naissance à une fille aussi charmante.
Par miracle son téléphone sonne. C’est M. Chang qui demande à la voir immédiatement.
—Excuse-moi, dit Sun-Hi, je dois y aller. À une autrefois.
Elle court loin laissant Byakuya en plan. Elle a du mal à y croire.
—Il a tenté de me draguer là on est bien d’accord, se murmure-t-elle à elle-même.

ghost_ulug
Niveau 6
25 avril 2018 à 11:56:16

Mon histoire sur Watt' qui fait le buzz !

Margit se leva et gagna la salle de bains attenante à sa grande chambre de déesse. Elle laissa la porte de communication entrebâillée et fit couler l'eau de son bain en chantonnant ( Elle chantait comme une seringue).
En attendant que la baignoire soit remplie, elle brossa ses cheveux magnifiques sans cesser de chanter à mi-voix, dans sa langue natale, une chanson douce de son pays lointain.
-Soulatamane Boboboa.... Soulatamane Boboboa... Soulatamane Boboboa... Ingrahou... Ingrahou...
Sacha caché derrière la porte de la salle de bain attendit quelques instants et se surprit à sangloter doucement sans faire de bruit.
Quelle belle chanson...
-Soulatamane Boboboa...Soulatamane Boboboa...Soulatamaaaaane.... Ingrahouhou...
Sacha se ressaisit. Sa main plongea dans la poche intérieure de son veston orange. En fait, il en avait assez maintenant d'entendre ce refrain...
-Soulatamane Boboboaaaa.... Soulatamane Boboboa.... Ingrahou...
Sacha retint son souffle, sa main se crispa sur la crosse de son pistolet automatique.français.
-Soulatamane Boboboa... Soulatamane Boboboaaaaa... Ingrahou...
Sacha sentit la moutarde lui monter au nez.
-Soulatamane Boboboa... Soulatamane Boboboaaaaaa...
En un éclair, il poussa la porte. Son doigt se crispa sur la détente de son flingue. et l'homme en sueur appuya très vite, en comptant mentalement les coups de feu :
PAN ! PAN ! PAN ! PAN !
Quatre coups de feu...
Bon sang, le chargeur était vide mais non pas vraiment pensa Sacha.
Enfin bref, il ne savait pas trop combien de balles il avait mis dans le chargeur le mois dernier...
Margit avait basculé de tout son long à poil, près de la baignoire.
Son corps faisait une tache claire sur la carrelage. Elle était morte en poussant un long cri :
"Soulatamane Boboboaaaaargh !!!"
Hébété, Sacha referma la porte de la salle de bains et quitta la maison en murmurant :
-Soulatamane Boboboa...

Dans la baignoire, l'eau continuait de couler : Glouglouglouglouglouglouglouglouglouglouglouglouglou...
Bientôt, elle déborda et baigna le cadavre de Margit.

(A SUIVRE...)

FamosoForumeur
Niveau 10
25 avril 2018 à 16:42:19

Quand passait devant eux une femme au joli galbe, il adressait un regard d'intelligence à ses camarades lettrés, puis en affectant de parler du vin, s'exclammait :
- 《 Quelle robe superbe ! Mes amis, dans ce genre de calypige, je mettrais volontier mon âme et bien plus encore si il me reste de la vigueur ! 》
Ses compères s'amusèrent autant du subterfuge que de la réaction de la grisette, qui, s'émerveillant de ces mots savants que seul les amateurs de vigne pouvaient connaître, le complimentait chaleureusement, louant son érudition et ses jolies formules.

https://image.noelshack.com/fichiers/2017/39/3/1506463228-risibg.png

FamosoForumeur
Niveau 10
25 avril 2018 à 16:45:47

Le 25 avril 2018 à 11:56:16 ghost_ulug a écrit :
Mon histoire sur Watt' qui fait le buzz !

Margit se leva et gagna la salle de bains attenante à sa grande chambre de déesse. Elle laissa la porte de communication entrebâillée et fit couler l'eau de son bain en chantonnant ( Elle chantait comme une seringue).
En attendant que la baignoire soit remplie, elle brossa ses cheveux magnifiques sans cesser de chanter à mi-voix, dans sa langue natale, une chanson douce de son pays lointain.
-Soulatamane Boboboa.... Soulatamane Boboboa... Soulatamane Boboboa... Ingrahou... Ingrahou...
Sacha caché derrière la porte de la salle de bain attendit quelques instants et se surprit à sangloter doucement sans faire de bruit.
Quelle belle chanson...
-Soulatamane Boboboa...Soulatamane Boboboa...Soulatamaaaaane.... Ingrahouhou...
Sacha se ressaisit. Sa main plongea dans la poche intérieure de son veston orange. En fait, il en avait assez maintenant d'entendre ce refrain...
-Soulatamane Boboboaaaa.... Soulatamane Boboboa.... Ingrahou...
Sacha retint son souffle, sa main se crispa sur la crosse de son pistolet automatique.français.
-Soulatamane Boboboa... Soulatamane Boboboaaaaa... Ingrahou...
Sacha sentit la moutarde lui monter au nez.
-Soulatamane Boboboa... Soulatamane Boboboaaaaaa...
En un éclair, il poussa la porte. Son doigt se crispa sur la détente de son flingue. et l'homme en sueur appuya très vite, en comptant mentalement les coups de feu :
PAN ! PAN ! PAN ! PAN !
Quatre coups de feu...
Bon sang, le chargeur était vide mais non pas vraiment pensa Sacha.
Enfin bref, il ne savait pas trop combien de balles il avait mis dans le chargeur le mois dernier...
Margit avait basculé de tout son long à poil, près de la baignoire.
Son corps faisait une tache claire sur la carrelage. Elle était morte en poussant un long cri :
"Soulatamane Boboboaaaaargh !!!"
Hébété, Sacha referma la porte de la salle de bains et quitta la maison en murmurant :
-Soulatamane Boboboa...

Dans la baignoire, l'eau continuait de couler : Glouglouglouglouglouglouglouglouglouglouglouglouglou...
Bientôt, elle déborda et baigna le cadavre de Margit.

(A SUIVRE...)

"PAN, ! PAN ! PAN ! PAN !"
https://www.noelshack.com/2016-44-1478148476-risitas33.png

--crazymarty--
Niveau 10
25 avril 2018 à 17:05:18

Faudrait que j'écrive :( .

Reptilovitch
Niveau 10
25 avril 2018 à 19:46:24

Le 24 avril 2018 à 23:08:55 Klux a écrit :
Le brevet passé, Lucas se dirigea vers le lycée général de sa région, où il retrouva, par un hasard aux airs de destin, la belle Annie de ses années d'école élémentaire. Malheureusement, à l'image de sa petite robe à pois, son innocente beauté avait à tout jamais disparu. Elle avait une attitude déplorable et des traits fatigués, de ceux arborés par les visages habitués à la vie nocturne et tout ce qu'elle peut receler de substances aphrodisiaques et psychotropes.

Annie fumait régulièrement, devant le portail à la sortie des cours, le regard perdu dans le ciel. Pas le haut ciel du voyage et de l'espoir, non, plutôt celui qui pèse sur la ville, qui l'écrase comme le ferait une cage en barreaux de nuages de pollution, rappelant à ses détenus qu'il n'y a pas d'échappatoire, et pas plus à voir là-haut que des volutes de fumée sale crachées par les bouches conjointes des usines et des jeunes femmes.

Parfois, face à ce ciel de mort intérieure, elle expirait une bouffée de son poison nicotin qui allait se perdre dans la gorge de Lucas, passant là par hasard, toussant comme un naïf, et elle l'ignorait, peut-être parce qu'elle ne le reconnaissait plus, ou peut-être parce qu'elle n'avait plus rien à lui dire, car le temps avait déjà tant et si bien roulé sur sa beauté qu'elle n'avait conservé d'Annie que le nom, comme un souvenir.

_______________________

Là tout seul ça dit pas grand chose, mais bon c'est un extrait de la dernière nouvelle en date

La prose est un peu ronflante. Heureusement le rythme est bon, ce qui lui donne des reflets mordorés assez sensuel.
Too much pour moi, par contre. Genre pour étayer, "la grognasse fumait régulièrement" - l'imparfait laisse présager que c'est une habitude, donc ça sous-tend que c'est régulier. Tu aurais pu économiser un mot sur un texte qui en comporte un peu trop à mon goût. Le maniérisme ne fait pas la finesse, surtout au 21ème siècle.

Le 24 avril 2018 à 23:09:52 Arduilanar a écrit :
Je vais pas te laisser bider dès le premier soir quand même. :hap:

Belraim avisa le capitaine de la Sagesse d’Iribat, un Qareshite à la carrure de bœuf et à la barbe piquée de gris. De ses années passées à hisser les voiles ou à batailler avec les rames de gouverne, l’homme avait gardé un cou massif, des épaules de lutteur et des mains larges comme des battoirs ; mais le vin de Sippar dont il faisait commerce depuis des années lui avait rougi le nez, et sa panse distendue promettait de devenir plus ronde que la carène de son bateau. L’émissaire s’approcha de lui pour engager la conversation.
— Est-ce déjà la côte qareshite que nous distinguons au loin, capitaine ? Les dieux semblent nous gratifier d’un vent favorable, nous qui n’avons quitté Biru qu’hier.
— C’est bien la pointe de Qaresh, monseigneur, et ce caillou à bâbord est l’île de Hettim. Si on continue à cette allure, on atteindra Karredisht dans deux ou trois jours.
— Puissent les esprits marins continuer à se montrer complaisants, dit Belraim avec affabilité. Les affaires ont-elles été bonnes ?
— Avec ces foutus pirates qui écument l’archipel ? grogna le capitaine. Ces trouillards de Sipparites n’osent plus se montrer, j’ai eu de la peine à trouver de quoi remplir ma cale. Je reviens chargé de piquette, mais, hé, quand les beaux seigneurs de Qaresh auront épuisé leurs crus raffinés, ils seront contents de pouvoir se rabattre sur ma vinasse plutôt que de rester le gosier sec.
— Quitte à boire du mauvais vin, ils pourraient acheter à meilleur prix celui produit sur la côte.
Le capitaine éclata d’un rire sonore.
— Ah, monseigneur, sauf le respect que je vous dois, ce n’est pas à vous que j’apprendrai que ces farauds préfèrent mille fois crever leur bourse pour la dernière des bibines de Sippar, plutôt que pour le meilleur des crus de Qaresh. Pissez dans une amphore et vendez-la comme un blanc sipparite, et tous les seigneurs-marchands en vanteront la robe et le bouquet !

extrait rigolo.
Lexique alambiqué, mais qui s'impose probablement dans le contexte historique décrit (ou pas ?)
Après, tu t'adresses à des lecteurs contemporains, donc je trouve quand même que tu dois mettre un peu d'eau dans ton vin. (without any wordplay)
Être accessible, ce n'est pas être vulgaire, et en plus ça n'enlèvera rien à ton talent.

Bon, pas la peine de revenir sur notre ancestral conflit esthétique, hein, on sait tout les deux ce qu'on aime, après vient aussi l'empathie envers le lecteur, je pense que ce paramètre doit primer sur les divergences de points de vue

Le 25 avril 2018 à 09:59:07 A-San a écrit :
Quand il ressort de la pièce trente minutes après y étre rentré son corps entier est en chaleur. Ikkemoto sort à peu prés au même moment, il semblait à la fois ivre et satisfait.
—Allez, dit Byakuya, payons ce qu’on leurs doit et rentrons.

Shen rentre chez lui avec sa fille.
Dès qu’il passe la porte d’entrée sa femme se remet à hurler.
—Ramène là moi !

Sun-Hi continue de vagabonder dans les rues au hasard sans jamais sortir de l’ensemble des quartiers asiatiques. Elle est plongée dans ces pensées à toujours se dire « Mais qui suis-je à la fin ? ».
Un bruit de moteur qui se rapproche à grande vitesse la sort de ses pensé. Elle met sa main sur son arme sous sa sukajan. Une voiture dérape au fond devant elle ce qui la rassure car c’est Byakuya.
En voyant la voiture s’arrêter Sun-Hi fait demi-tour. Elle entend le moteur se couper suivis après d’une phrase si poétique.
—Hé mademoiselle !
Sun-Hi accélère légèrement le pas. Elle a juré qu’elle ne le tuera pas pourtant elle ne veut pas avoir affaire à lui.
—S’il te plait attend.
Byakuya lui saisit le bras pour orienter son regard vers le sien.
—Excuse-moi. Kojima Byakuya, dit-il en s’inclinant. On s’est déjà rencontré je crois mais nous n’avions jamais eu le temps de parler tranquillement. Tu es ?
—Park, Park Sun-Hi.
—D’accord.
Ils continuent à marcher ensemble.
—Où vas-tu ?
—Nulle part, répondit Sun-Hi.
—Ok… Tu vis à Séo depuis longtemps ?
—Oui depuis ma naissance.
Le ton de Sun-Hi est très froid.
—Et tes parents ?
—Je ne les ai pas connus et je préférais ne pas savoir qui ils sont.
—Dommage j’aimerai bien voir leur tête pour savoir comment ils ont donné naissance à une fille aussi charmante.
Par miracle son téléphone sonne. C’est M. Chang qui demande à la voir immédiatement.
—Excuse-moi, dit Sun-Hi, je dois y aller. À une autrefois.
Elle court loin laissant Byakuya en plan. Elle a du mal à y croire.
—Il a tenté de me draguer là on est bien d’accord, se murmure-t-elle à elle-même.

Il est spécial ton style, a-san. Ce qui est spécial, en fait, c'est que tu parviens à fournir un truc ultra moderne dans l'alternance des temps de narration... le problème, c'est que c'est involontaire, en somme :hap: Après très honnêtement cet extrait me fait penser que tu es un travesti ici, que tu n'es pas vraiment toi. Je ne sais pas, cette japoniaiserie, cette espèce de caricature de kikoojap me rappelle mes grandes heures (cf : dreamisfun), quand je me mettais dans la peau de forumeur singulier pour le faire écrire des histoires de niche. (fan fic twilight ou autre)

Le 25 avril 2018 à 11:56:16 ghost_ulug a écrit :
Mon histoire sur Watt' qui fait le buzz !

Margit se leva et gagna la salle de bains attenante à sa grande chambre de déesse. Elle laissa la porte de communication entrebâillée et fit couler l'eau de son bain en chantonnant ( Elle chantait comme une seringue).
En attendant que la baignoire soit remplie, elle brossa ses cheveux magnifiques sans cesser de chanter à mi-voix, dans sa langue natale, une chanson douce de son pays lointain.
-Soulatamane Boboboa.... Soulatamane Boboboa... Soulatamane Boboboa... Ingrahou... Ingrahou...
Sacha caché derrière la porte de la salle de bain attendit quelques instants et se surprit à sangloter doucement sans faire de bruit.
Quelle belle chanson...
-Soulatamane Boboboa...Soulatamane Boboboa...Soulatamaaaaane.... Ingrahouhou...
Sacha se ressaisit. Sa main plongea dans la poche intérieure de son veston orange. En fait, il en avait assez maintenant d'entendre ce refrain...
-Soulatamane Boboboaaaa.... Soulatamane Boboboa.... Ingrahou...
Sacha retint son souffle, sa main se crispa sur la crosse de son pistolet automatique.français.
-Soulatamane Boboboa... Soulatamane Boboboaaaaa... Ingrahou...
Sacha sentit la moutarde lui monter au nez.
-Soulatamane Boboboa... Soulatamane Boboboaaaaaa...
En un éclair, il poussa la porte. Son doigt se crispa sur la détente de son flingue. et l'homme en sueur appuya très vite, en comptant mentalement les coups de feu :
PAN ! PAN ! PAN ! PAN !
Quatre coups de feu...
Bon sang, le chargeur était vide mais non pas vraiment pensa Sacha.
Enfin bref, il ne savait pas trop combien de balles il avait mis dans le chargeur le mois dernier...
Margit avait basculé de tout son long à poil, près de la baignoire.
Son corps faisait une tache claire sur la carrelage. Elle était morte en poussant un long cri :
"Soulatamane Boboboaaaaargh !!!"
Hébété, Sacha referma la porte de la salle de bains et quitta la maison en murmurant :
-Soulatamane Boboboa...

Dans la baignoire, l'eau continuait de couler : Glouglouglouglouglouglouglouglouglouglouglouglouglou...
Bientôt, elle déborda et baigna le cadavre de Margit.

(A SUIVRE...)

Là aussi, on est face à un personnage singulier, comme un ovni sur le forum...
Sincèrement je ne sais pas comment prendre tes vas et viens sur le forum, ton attitude délétère et ton refus pur et dur de communiquer avec nous au premier degrés. Ton texte est bien, ton style est assez mur et agréable, frais aussi... après, ou ça nous mène tout ça ? Un peu nulle part non, enfin j'aimerai en savoir plus...

Le 25 avril 2018 à 16:42:19 FamosoForumeur a écrit :
Quand passait devant eux une femme au joli galbe, il adressait un regard d'intelligence à ses camarades lettrés, puis en affectant de parler du vin, s'exclammait :
- 《 Quelle robe superbe ! Mes amis, dans ce genre de calypige, je mettrais volontier mon âme et bien plus encore si il me reste de la vigueur ! 》
Ses compères s'amusèrent autant du subterfuge que de la réaction de la grisette, qui, s'émerveillant de ces mots savants que seul les amateurs de vigne pouvaient connaître, le complimentait chaleureusement, louant son érudition et ses jolies formules.

https://image.noelshack.com/fichiers/2017/39/3/1506463228-risibg.png

Décrire avec des beaux mots une scène somme toute assez empruntée (je ne dirais pas commune, mais l'homme qui décrit son vin en parlant de la femme en face de lui ça fait très comédie française), c'est sympa oui, j'attends un nouvel extrait demain pour me faire une idée plus précise, mais ça a l'air rigolo et assez propre dans le style.

Le 25 avril 2018 à 01:05:59 Chocobo_4 a écrit :
Je

https://image.noelshack.com/fichiers/2017/39/3/1506463228-risibg.png

Reptilovitch
Niveau 10
25 avril 2018 à 19:52:37

Dans la baignoire, l'eau continuait de couler : Glouglouglouglouglouglouglouglouglouglouglouglouglou...

https://image.noelshack.com/fichiers/2017/30/4/1501187858-risitassebestreup.png

mauditrappeur
Niveau 8
25 avril 2018 à 20:20:37

Du grand art ghost_ulug, bravo à toi !

Arduilanar
Niveau 10
25 avril 2018 à 22:34:01

Tiens c’est sympa d’avoir commenté Yugo, merci !

Ouais effectivement on ne va pas repartir sur nos divergences concernant l’esthétique, mais je ne me trouve pas personnellement si dénué que ça d’empathie pour le lecteur. :hap: Concrètement je sais que je peux pas plaire au plus grand nombre, le principe même du monde que je construis et la structure de ma narration va à l’encontre du principe d’accessibilité immédiate qui prime aujourd’hui. Mais sachant que je peux pas ni ne veux pas faire autrement, et que j’écris pas pour la publication mais parce que c’est ce que j’aimerais lire, bah autant me lâcher sur le style aussi.

Arduilanar
Niveau 10
25 avril 2018 à 22:39:33

Les émissaires et leur escorte prirent ensuite le chemin de la citadelle, qui grimpait en pente raide sur les flancs d’une colline. Belraim avait évidemment déjà eu plus d’une occasion d’accoster à Hettim, car une grande partie de sa jeunesse avait été passée à voyager entre Aqram et Medahr ; et même si la voie maritime obligeait à contourner la péninsule qareshite, à la bonne saison elle permettait un voyage plus rapide et confortable que le lent trajet à travers les reliefs qui séparaient les deux cités. C’était cependant la première fois qu’il avait l’occasion de contempler d’aussi près les fortifications de l’île, et il devait bien reconnaître qu’elles étaient impressionnantes. La sente abrupte qui grimpait vers la forteresse était gardée sur toute sa longueur par plusieurs rangs de tours crénelées et de barbacanes, autant d’extensions meurtrières de la redoutable place forte. Les murailles massives toisaient le spectateur de toute leur hauteur, s’élançant à plus de cent coudées de hauteur : impénétrables, ce n’était qu’à leur sommet, juste sous la couronne des créneaux, qu’elles se perçaient d’archères et de meurtrières. L’émissaire remarqua bien le regard captivé de son jeune acolyte, qui marchait le nez en l’air. Cependant, quand il lui demanda ce qu’il pensait de l’aspect saisissant des remparts, Iltushumma répondit avec une bien mauvaise foi que les fortifications du bastion de Karredisht n’avaient rien à envier à celles-ci. Devant une telle hypocrisie, Belraim cessa tout à fait d’adresser la parole à son compagnon et se rapprocha plutôt de l’officier qui menait la marche.

Klux
Niveau 10
25 avril 2018 à 23:36:09

l'imparfait laisse présager que c'est une habitude, donc ça sous-tend que c'est régulier.

Mouais, l'imparfait c'est quand même le temps du récit, tout seul ça sous-entend pas régulier

Mais j'ai clairement tenté de faire le beau oui

HelpingFR
Niveau 25
26 avril 2018 à 09:35:51

A mon tour :hap:

Le cavalier fixa Luc à travers un masque en argent affichant une expression si neutre qu’elle en devenait effrayante. Il devina derrière les trous pour les yeux des lueurs également argentées. Il pensa que les cornes n’étaient qu’une décoration du masque avant d’apercevoir une autre paire de trous, dans le front, pour laisser passer les excroissances.
L’adolescent ne s’attarda pas à détailler les deux créatures et prit la direction des bâtiments administratifs. Il entendit derrière lui les sabots racler les tuiles puis l’atterrissage de la bête dans la cour.
Luc heurta la porte de plein fouet.
Fermé !
Luc sentait l’équidé ailé se rapprocher dangereusement, et la panique gagna Luc. Il prépara son épaule pour forcer la porte, même si son gabarit ne s’y prêtait pas. Il donna un premier coup, mais au lieu de frapper, il traversa.
Pris au dépourvu, il s’effondra, la face contre le carrelage orangé.
Quoi encore !
Il pensa d’abord que la porte s’était ouverte d’elle-même, mais elle se tenait toujours là, fermée et peu encline à céder. Luc préféra se poser ces questions après avoir semé son poursuivant et courut jusqu’au self. Il se dirigea ensuite vers la sortie, lorsqu’il entendit un miaulement.
Le chat noir bondit de tables en tables avant de s’arrêter sur la plus proche du jeune garçon.

« Elle est en train de longer le bâtiment, par ici ! »

Luc suivit l’animal jusqu’à l’accès au pensionnat et trouva une autre porte fermée. Il essaya de la forcer à coups d’épaule, évidemment sans succès, et se demanda s’il ne pouvait pas la traverser, elle-aussi.
Je ne comprends plus rien, il se passe tellement de choses que je crois à n’importe quoi.
Il ne parvint pas à réitérer la traversée. Le chat le laissa ici et Luc ouvrit les oreilles, guettant l’arrivée du cavalier. Le martèlement des ongles du cheval ne tardèrent pas à résonner.
Oh merde !
Au même instant, le félin réapparut avec un trousseau de clé entre les dents.

« Où as-tu… D’où tu sors les clés de l’école !
— Pas le temps, ouvre maintenant !
— Il y en a trop !
— La grosse un peu rouillée ! »

Les coups de sabots contre le carrelage de la cantine se rapprochaient dangereusement, bref rappel de la situation, et bien trop proches au goût de Luc. Le chat avait raison. Il s’agissait de l’énorme clé en fer, tachetée de rouille, la seule du trousseau.
Imbécile, il n’y avait même pas besoin de demander.
La serrure cliqueta et Luc se rua dans le pensionnat. Le chat se glissa entre ses jambes, bondit vers des escaliers en bois avant de se retourner.

« Referme derrière toi et monte ! »

Luc suivit les ordres du chat et arriva à l’étage. Son compagnon s’était posé sur un radiateur qui lui permettait de se hisser au niveau de la fenêtre. L’adolescent le rejoignit pour contempler la grande cour verte accompagnant les bâtiments du self et de la direction. Tout en bas, le cavalier s’éloignait.
Le cheval déploya de nouveau ses ailes de peau et décolla. Luc eut un geste de recul, de peur que la créature ne tourne dans sa direction, et se rassura en la voyant disparaître dans le ciel.
Il posa une main sur sa poitrine, prête à éclater après cette course poursuite.

Maninblack25
Niveau 7
26 avril 2018 à 21:34:28

- Non, il s’est pris pour une allumette, intervint un homme au regard sévère et portant la tenue bleuâtre spécifique aux CMN, sur un ton hautin.

A-San
Niveau 10
27 avril 2018 à 12:15:12

Shen semble s’endormir la discussion n’en finit pas. Jusqu’au moment où M. Chang arrive.
—Que faites-vous ici, demanda M. Kato.
—Je suis venu défendre mon point de vue et mes intérêts.
Il s’assied à la table des grands patrons cela peut sembler insignifiant mais pour lui avoir l’honneur d’étre présent à cette table marque une forme de réussite dans sa vie.
—Je me présente à vous, reprit M. Chang, comme le membre le plus ancien des kkangpae. Je vous demande donc que l’on me transfère la totalité des pouvoirs et des responsabilités de M. Jung.
—Tu crois que c’est parce que tu es vieux que l’on va tout te donner, hurle M. Kato. Il va te falloir te faire plus convaincant. D’ailleurs pourquoi on ne nommerait pas un jeune à la place de quelqu’un qui arrive à la date de péremption ?
—Parce que mes hommes ont confiance en moi.
Il y a une petite période de silence, le regard entre M. Kato et M. Chang est électrique.
—Tu ne crois tout de même pas que l’on va te donner tout sans rien attendre en retour ?
—Si car vous n’avez pas réellement le choix, si vous ne nommez pas quelqu’un rapidement les tensions grandiront parmi mes hommes jusqu’à arriver à une guerre interne en plein milieu de Séo avec les dommages collatéraux qui vont avec. Si vous ne voulez pas que des civils meurent et que vous perdiez votre influence sur eux vous avez intérêt à nommer un successeur rapidement.
M. Kato et le patron de Shen lui lancent un regard noir. Dans le fond M. Chang a raison il faut instaurer un nouvel ordre avant que la situation empire cependant personne réussit à cerner les intérêts précis de M. Chang surtout sur l’avenir.
—Laisse- nous un moment, dit le patron de Shen à M. Chang.

LarryBoukipan
Niveau 10
27 avril 2018 à 14:58:59

Prends tes jambes à ton cou.
Arrête de casser du sucre.

Repeat.

Prends tes jambes à ton cou.
Arrête de casser du sucre.

La machine s’enrouille.

Gnagnagna.

Une barre. Deux barres. Sur le mur. A la craie. C’est l’heure. Je me rappelle quand j’ai perdu..

Gnagnagna.

Repeat.

Une barre. Cette fois. A la craie, toujours, purple la couleur. Explosif, qui agresse l’œil. L’œil bleu, le mien. Un ciel en enfer, parfois. Ma main démange mon crâne, rasé, c’est doux. Les poils remontent petit à petit, un jour j’aurai de longs cheveux. Un jour.

Trois barres.

Le monde est gris et glacé, ses parois me font mal. C’est comme un rappel. Mon corps tressaille quand il les frôle. Le tissu blanc le couvrant est comme une tête de gondole, il m’illumine, je deviens une proie sous son emprise. Une barre. Ma tenue d’Eden m’évitait tout cela, les autres m’évitaient, levant leurs grands yeux au ciel. Pas de matière. Pas de problème. C’est ce que maman répétait souvent, comme une comptine, une farce, un doux murmure vous montrant le chemin.

Une croix.

Les grandes mains m’ont jeté là, comme un mal lavé, un jouet mal branché. L’un deux avait de grands ongles jaunâtres, ils ont crissé sur ma peau quand je me suis débattu. Mais ils m’ont eu. Mon crâne était déjà rasé. C’est mon nid, ici, depuis, la mulière filtre à travers les brindilles en acier. Mais.. La nuit.. Mes yeux y sont aveugles, je ne vois pas la lune. J’y entends parfois des cris d’oiseaux, aaaaaah, finissez-en, arrêtez-ça.. Alors je me roule comme un tapis, sur le sol, j’ai peur, tellement peur, je ferme les yeux mais rien ne change, je ne vois pas les couleurs dans ces moments là .

Gorge rouge.

Repeat.

La machine s’encrasse.

Quiquiqui.

Mes lèvres s’entrouvrent et toussent. Ma gorge se racle, je crache. Noir charbon.

Reptilovitch
Niveau 10
27 avril 2018 à 18:14:31

A son travail, on lui attribuait la fonction de « spécialiste ». Les mauvaises langues la définissaient comme une experte généraliste. En somme, elle s’y connaissait, et on la rémunérait pour qu’elle donne son avis sur tout et rien. Un compte en Suisse, mais dont elle ne se servait jamais, malgré qu’il fut plein à craquer… une belle métaphore de ce qu’était sa vie.

« Je suis spécialiste.
- Ah, je vois. »

ThirteenBShot
Niveau 6
28 avril 2018 à 02:08:33

Je n'ai jamais écris, c'est donc avec un peu d'appréhension que je m'élance.

Ils s'étaient évanouis, il y a quelques heures, une éternité peut-être.
Rien ne les différenciait, tous pareils à des tas de chair evanescents. Rien à ce détail près : on pouvait deviner sur ces masses informes ressemblant à s'y méprendre à des feu follets une peine indescriptible, sur les faces de certains se dessinaient des sourires à vous glacer le sang semblables à des stigmates, d'autres, à l'inverse, inspiraient un pathétique presque désolant. Tous avançaient rangés dans une file indienne de souffrances à n'en plus finir. Seuls dans un flux constant de complaintes ne trouvant de but. Attirés inexorablement vers un gouffre béant qui ne semblait avoir de fond.

Parmi ces étranges créatures, l'une d'elles se distinguait cependant du reste de par ses cris rauques : semblant appréhender l'inconnu, ses hurlements de détresse et autres sanglots n'en finissaient pas de s'amplifier. Les autres ne semblait pas y prêter attention, comme s'ils étaient dans leurs propres mondes de souffrances, rien d'autre ne les importait, continuant à avancer avant de faire le grand saut : rien ne leur importait.

Enfin, le moment tant attendu : tous tombant sans discontinuer dans ce puit qui n'était autre qu'une crevasse sans fin, l'écho de leurs cris se heurtant à la vacuité presque palpable et morbide des lieux : leur éternelle chute dans ce lieu où l'espace et le temps distordus, pèsent d'autant plus sur ces pauvres bougres.

Sujet : Ici, on poste un extrait de son projet en cours !
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