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Sujet : [Médiéval Réaliste] Novissima Verba
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Hynol
Niveau 10
15 juin 2018 à 02:59:47

Bonjour, bonsoir, bonne nuit ! :)

Je viens très rarement par ici, parfois en tant que lecteur passif, je me perds un peu sur ce forum, mais puisque je venais de terminer le premier chapitre d'une expérience qu'il me tente bien de continuer, pourquoi pas tout simplement la poster ? Et obtenir certains de vos avis éclairés ? Vous me pardonnerez pour les fautes un peu évidentes, mais ceux à qui je fais lire mes petits écrits sont aussi nuls que moi en orthographe/syntaxe et tout ce qui suit ... (mais je me suis relu au maximum, promis !)

I/ Si vis pacem, para bellum.

Je ne peux que raconter aujourd'hui, ce qui se déroula alors, dans le Palatinat tout entier, du Haut, comme du Bas. La mort du roi annoncée, et la rumeur amplifiée de part sa traversée d'un pays tout entier, l'on ne pût que réagir à cette nouvelle, d'une façon que nous-même, nous n'avions pas prévue. Nous ne nous pensions pas capable de tels actes, de faire preuve de tels sentiments et pourtant ! Théodoric de Revana était mort, et avec lui, l'unification d'un royaume qu'il avait mit plus d'une décennie à rassembler. Sitôt le pays au courant, que déjà, dans le Haut, les complots prenaient formes, les ambitions se révélaient ; et les alliés, garants d'une couronne forte, disparaissaient, un à un. Dans le Bas, l'on ne tonnait plus qu'un mot, martelant sans cesse aux oreilles de qui voulait bien l'entendre : révolution ! et ce, si bien, que l'envie de s'affranchir gagna tout le pauvre peuple, qui pourtant, aimait profondément les actions passées, d'un homme déjà oublié. Sans héritier au trône, la reine n'ayant réussie qu'à mettre au monde des filles, l'on quémanda la venue des électeurs palatins : princes et ducs se bousculaient à la capitale, rêvant d'une part de gâteau juste assez grande pour satisfaire une gourmandise alors inédite. Sa papauté, lui aussi bien alléché par cette douce odeur que seul un royaume en danger peut dégager, s'attela à se porter garant de ces élections, auxquelles, malencontreusement, la reine n'était pas conviée. Seulement, l'Histoire aurait pu en être autrement si elle n'avait pas, justement, composée avec cette dame là. Ferae de Revana n'était après tout pas disposée à laisser vacant un trône qui, à ses yeux, lui convenait si bien. Sa tristesse dura toute une semaine, et puis, elle mît au courant le monde qu'il ne fallait plus composer avec un roi, mais bien une reine Palatine. On la railla ; on la rallia ; et puis, s'ensuivît l'histoire que je m'apprêtes à vous raconter, par laquelle je réussis à entrer, par une porte dérobée.

J'étais alors au cimetière du monastère de Bourroches et je taillais mes rosiers blancs, qui n'étaient plus aussi merveilleux qu'à l'époque à laquelle je les avais plantés. L'ordre des Chartreux, auquel j'appartenais, y avait été institué par sa Papauté, avant même que Théodoric n'unifie le Palatinat tout entier. Le monastère, de part sa situation frontalière entre Haut et Bas, avait été l'une des grandes victoires du Saint-Père ; l'aboutissement de nombreuses négociations qu'il avait entretenues avec l'ancien roi, Ulrick de Revana. Préférant y investir des missionnaires plutôt que de simples prêtres, je faisais partis de cet arrivage de prêcheurs, et ce à ma grande surprise, car le monde m'était alors inconnu. Seulement, si je n'étais pas vraiment bon à grands choses, il est vrai que mes qualités de jardiner étaient souvent louées par mes frères. Ce qui avait valu, à mon sens, le droit de quitter cette bulle dans laquelle j'avais vécu jusqu'à la fin de mon enfance.

Je découvris alors, en même temps que le Palatinat, des étendues verdoyantes auxquelles je ne trouvai aucune fins. Des montagnes si hautes, qu'il fallût au vieux père Morbi me convaincre, que, si elles perçaient les nuages, elles n'étaient pas pour autant un point d'accès au paradis. Des fleuves, si profonds, que je cru, toujours le père Morbi, fou à lier, lorsqu'il voulut y faire passer les caravanes, se justifiant de je ne sais quel gué. Et des châteaux, si gigantesques, que je les imaginai seulement capables d'y loger des géants.

Lorsque l'on nous accueillîmes, mes frères et moi, à Bourroches, quelle fût ma surprise en voyant, sortir de l'une de ces places fortes qui m'avaient tant impressionner, un homme bien plus petit que moi, d'au moins une tête et demie. L'on me dit qu'il était, en quelques sortes, le propriétaire des terres, sur lesquelles nous allions construire notre nouveau chez nous et qu'il fallait le prévenir en personne de notre arrivée. Je ne pus rien entendre des paroles qu'ils s'échangèrent, le père Morbi et lui, mais l'on pouvait bien les deviner, ne serait-ce que par la tête que tirait le seigneur, à chaque mot que notre abbé lui adressait.

Passée cette entrevue, nous arrivions donc à notre monastère. Ou en tout cas, au lieu qui devait devenir, notre monastère. Il s'agissait alors d'une vaste clairière encore vierge de toutes activités humaines, délimitée à l'ouest et au sud par une épaisse forêt, au nord par un large fleuve, et plus loin, à l'est par le petit village duquel dépendait le seigneur, qui devenait alors notre voisin le plus direct. Dès lors que de mes yeux, je voyais de quelle magnificence était le lieu, inondé par un soleil que je trouvais de plus en plus chaleureux, j'imaginais déjà quelle belle vie j'allais pouvoir mener ici. Mes frères disaient toujours que nous étions au centre ici, et que cela allait nous attirer bien des problèmes, même à nous, qui ne dépendions seulement que de Dieu. Que si, l'envie prenait, aux hommes du Haut d'attaquer le Bas, ou vice-versa, il fallait passer par la Rivissima, ce long fleuve que l'on pouvait apercevoir depuis notre si belle clairière. Située au centre du pays, la Rivissima coupait presque le Palatinat en deux, et nous, nous étions en plein centre de celle-ci. Il me fallût bien du temps pour comprendre qu'en fait, cette clairière à laquelle je m'étais trop vite attachée, se présentant à moi comme un havre de paix, était une source de danger encore invisible à l'œil nu
.
Seulement, et alors que nous attaquions le chantier du monastère durant les premières années, l'on nous fîmes parvenir des informations qui avaient réussis à rendre heureux le père Morbi, déjà bien atteint par la maladie. Toussant et crachant une bile jaune qui inquiétait nombre de mes frères, il annonçait fièrement que le Palatinat était unifié, loué soit Théodoric ! Le Conquérant ! et qu'il avait reçu la nouvelle de la main de notre petit voisin, que l'on voyait comme un acteur majeur, quant à la réalisation de cette prouesse. Le danger qui nous effrayait, alors même que nous n'en avions pas aperçus ne serait-ce que la couleur, disparaissait, en même temps que les fondations de notre foyer s'édifiaient ! Le lendemain, le père Morbi décédait.

On l'enterrât dans le Haut, par-delà la Rivissima, car après tout, c'était sur cette terre qu'il était né. Mon père inaugurait ainsi ce bien triste cimetière, que l'on avait édifié là, entre de grands cyprès qui cachaient presque l'endroit. Malgré l'envergure des arbres, certains rayons du soleil illuminaient la tombe d'une agréable lueur dorée. Les seules choses que l'on gardait de lui, c'étaient de nombreux souvenirs et l'abbatiale que l'on avait presque terminé sous ses directives. L'unique joie que je retirai de ces évènements, fut celle qui me traversai au retour de frère Gràtia. Il rentrait de longs mois de prêches, et, connaissant ma passion pour les plantes, me rapportait ces majestueux rosiers blancs, auxquels je gratifiai de suite une place de choix, au cimetière.

C'est tout naturellement, ainsi, que je m'accordai à dire, avec beaucoup de mes frères, que la seule relève possible quant à la direction du monastère, ne devait échoir qu'à Gràtia, et personne d'autres. Nous connûmes alors des temps troublés, qui ne s'estompèrent qu'avec l'achèvement de notre chez nous. Certains n'écoutaient plus notre père avec la même sagesse, et ne réalisaient leurs tâches qu'avec une ferveur diminuée. . Les années suivantes passèrent lentement. Ce temps de paix que nous avions tant attendu, une fois arrivé, nous semblait traître. Le cimetière n'avait cessé de s'agrandir, et avec lui, mes corvées, quant à l'entretien des nombreuses plantes que me ramenait toujours plus souvent mon père.

Parfois, lors de mes entretiens avec lui, dans le confessionnal qui nous avait été rendu obligatoire une fois par jour, je lui partageai mes peines. M'occuper des sépultures qui fleurissaient dans le Haut me rendaient fragile. Et puis, si eux disparaissaient, je le lui demandais quelquefois, pourquoi ce sort ne pourrait m'arriver aussi ? Il me répondait toujours, qu'il ne voulait pas entendre de questions égoïstes comme celles-là, et s'énervait pendant de longues minutes. Il terminait de cette façon, en m'appelant par mon vrai nom :

<< — Alaric, le sort que connaissent tes frères, est de toutes manières celui qui nous est réservé à tous ! A toi, tout comme à moi. Nous ne pouvons que retarder au mieux, notre entretien avec Dieu. >>

Malgré ses excès qui m'effrayaient, je ne pouvais que croire les dires du père.

Si les disparitions se succédaient, il y avait toujours foule au chantier du monastère. Des nouveaux frères venaient presque tout les mois, et si certains étaient missionnés, d'autres ne faisaient que passer chercher un peu de réconfort bienveillant, avant de repartir prêcher. Enfin, l'on termina les constructions, après plus d'une décennie de travaux.

L'abbatiale, quoique plutôt petite, selon les dires de père Gràtia, n'en étais pas moins superbe d'extérieure. Elle était haute d'au moins vingt mètres et d'une roche rouge si particulière, provenant des carrières mêmes de Bourroches ! que le seigneur, notre voisin, nous rapportait avec joie. L'on avait sculpté sur la façade des fresques élaborées, géométriques, enfermant un frère en pleine prière, à la droite de la porte de chêne massif, et Jésus, notre seigneur, regardant le ciel debout sur un piédestal, à la gauche de celle-ci. Une croix d'or faisait office de point le plus haut de la chapelle, et elle se trouvait surplombée par le clocher, construit juste en retrait. A l'est de cette imposante structure avait été édifié tout un ensemble de bâtiments, servant à la vie du monastère : La salle capitulaire, le scriptorium, le réfectoire et les cuisines encadraient le cloître, qui lui même, encadrait la cour intérieure. Tout autour du monastère, l'on avait aménagé des vignes dans lesquelles père Gràtia voyait l'avenir de notre ordre. L'on avait confié des tâches à tout mes frères, et moi, au milieu de cette institution, je devais m'occuper des jardins intérieurs, situés dans la cour. La beauté de ceux-ci ne me confortait que trop peu : en plein centre du monastère, je me sentais isolé, enfermé, cloisonné entre, non pas quatre murs, mais quatre bâtiments.

Le surlendemain de la fin des chantiers, en pleine matinée, le seigneur, notre voisin, galopa en toute hâte en notre direction. Malgré le peu de distance séparant son village de notre propriété, lorsqu'il descendit de sa monture pour être accueillit par l'abbé, elle s'affala au sol, haletante et tremblotante. Frère Equis, celui qui s'occupait de nos chevaux, croyait bien que la pauvre bête allait crever.

Ils discutèrent un peu, puis, l'on entendit gueuler l'abbé de tout son souc. Il appelait son second, le prieur, et le priait de venir me chercher. Je m'occupais alors des Buglosses bleues et des Lycoris Radiata blanches que le père avait soutenu à planter dans la cour, et auxquelles je ne trouvais rien, sinon une harmonie glaçante. Le prieur accouru vers moi, dépassa le cloître et se tint à mes côtés un moment, avant de mettre sa main sur mon épaule, et de me chuchoter amèrement :

<< — Il faut que tu viennes avec moi. >>

Je lui emboîtai le pas, sans comprendre. Il me fit passer par les cuisines, où il prit une outre de vin, une autre d'eau, quelques miches de pains, des fruits secs et du fromage jauni qu'il disposa soigneusement dans un sac de toile. Puis il me fit sortir du monastère et m'amena vers l'abbé Gràtia. Je sentis ses yeux gris. Ils suivirent avec une attention particulière chacun de mes mouvements. Lorsque j'arrivai à ses côtés, je me rendis comte de la présence du petit seigneur, que je connaissais depuis peu sous le nom de Lupi Saevi, seigneur de Bourroches et de ses environs. Il avait l'air anxieux, et je m'étonnai à pouvoir lire aussi facilement sur son visage. Je le vis, qui empoignait fermement la poignée de son épée, accrochée à sa ceinture.

*

< — Tu vas pouvoir partir pour ta première prêche, mon fils, dit-il tout d'abord d'un ton presque joyeux, ses sourcils bruns se froncèrent alors. Et tu es bien chanceux ! C'est pour Revana que tu pars, et ce, dès maintenant ! Mon prieur s'assurera de ta réussite en te guidant jusqu'à la capitale, continua l'abbé en lançant un signe de tête à son second. Mais, le seigneur Saevi va tout d'abord t'accompagner jusqu'à son château, où il vous donnera quelques affaires qui vous seront nécessaires ! Les routes sont dangereuses après tout, conclu-t-il en regardant le petit homme. Hortus, je te souhaites de ramener sur le bon chemin, le plus grand nombre d'âmes en déroute et de revenir au monastère, sain et sauf.
— Mais, vous savez que je ne suis pas très bon pour cela ... poursuivais-je, la mine abattue.
— La vie est un éternel commencement mon fils ! Tu vas apprendre, ne t'inquiètes pas, fît-il comme pour clore la discussion. Je ne pouvais pas partir de cette façon.
— Puis-je passer par le cimetière, avant d'arpenter les routes ? tentais-je d'un regard implorant pitié.
— Tu peux, termina-t-il. >>

Il rentrait ensuite à la chapelle, ses pas suivant une lente cadence, et je le vis s'éloigner, de dos, de plus en plus. Alors le seigneur Saevi s'approcha de moi :

<< — On va t'accompagner au cimetière, dit-il en me regardant d'en bas. >>

J'acceptai, même si je pus comprendre que je n'avais pas le choix. Sur le chemin, serpentant entre les vignes jusqu'à la Riverra, j'appris que le prieur s'appelait comme moi, Alaric. Cela me surprit un peu et lorsque, joyeux comme j'étais quand je lui dis que cela nous faisait un point commun, il me répondit qu'il le savait déjà. Ne sachant quelle attitude adopter , car personne n'était au courant, à part l'abbé, je me murai dans un silence qui convenait à mes gardiens.

Hynol
Niveau 10
15 juin 2018 à 03:10:06

Nous arrivâmes tout de même au cimetière, après une vingtaine de minutes de marche. Les tombes, si nombreuses, semblaient baigner dans l'obscurité. Aucune lueurs dorées ne traversaient les cyprès ce jour-là. Je m'enquis vers la tombe fleurie de mes tout premiers rosiers, toujours suivis à la trace, par le seigneur et le prieur. Ils n'étaient plus aussi merveilleux qu'à l'époque à laquelle je les avais plantés. Certaines roses blanches semblaient fanées, brunâtres, d'autres viraient carrément au noir. Mes yeux étaient humides, et j'avais du mal à ne pas trembler des lèvres. Je me recueillis quelques instants, et entonnai à haute voix :

<< — La paix, mon père, est une bien triste affaire. je sentais quelques larmes, que je ne pouvais plus retenir. Vous, continuais-je la voix chevrotante, qui connaissez si bien mes peines, que je n'ai jamais su vous cacher, éclairer-moi, encore une fois ! L'abbé me demande d'affronter quelque chose qui m'effraie. Qui nous attend tous, que vous connaissez, mais qui me terrifie, moi. Je ne suis pas préparé à cela ... mon visage devenait peu à peu trempé car je ne pouvais plus m'arrêter de sangloter. J'aurais aimé que vous m'attendiez encore un peu ... Je ne suis pas préparé, balbutiais-je difficilement. A chaque mot que je prononçais, je goûtais de mes larmes que je ne pouvais contenir, elles avaient un goût de honte pour moi. Mon père, je voulais simplement vivre en paix, marmonnais-je en regardant le sol. >>

Je ne pus retenir ma tête de tomber. Mon front contre le sol, je sentais la froideur de la terre, qui néanmoins m'appelais et que je gavais de mes larmes, qui ne cessaient d'affluer. Je pleurais, et pleurais encore quand j'entendis un crissement d'une lame qui sort de son fourreau, juste derrière moi. Des bruits de pas, léger, mais audibles, se rapprocher de moi. Et puis, une petite voix nasillarde, qui ne pouvait s'adresser qu'à moi :

<< — La paix je vais te l'offrir, mon père. >>

///

Voilà, c'était la fin du premier chapitre. Du coup je vais me coucher, et prendrait un peu de temps demain pour lire un peu ce qui traîne sur le forum et donner quelques avis, même s'ils ne seront pas forcément pertinent, je sais quel bien sa fait d'être lu et commenté :)

La bise !

Arduilanar
Niveau 10
17 juin 2018 à 23:22:59

J'ai commencé à lire. Si, globalement, la formulation est soignée et travaillée, il y a quand même quelques maladresses et surtout pas mal de lourdeurs, en particulier au niveau de la ponctuation. Trop de virgules, beaucoup trop de virgules... La mise en forme des dialogues est une catastrophe absolue, mais bon, je veux bien croire que JVC y est peut-être pour quelque chose.

Ton univers a l'air assez intéressant, même si on n'y comprend pas forcément grand chose pour le moment. Les noms de tes personnages semblent nous plonger dans une revisite de l'ère carolingienne ou des premiers temps du Saint Empire Romain Germanique, mais je n'ai pas encore réussi à déterminer s'il s'agissait d'une uchronie située dans notre cadre géographique réel ou bien d'un univers à part, s'inspirant seulement du nôtre. On manque un peu de repères géographiques : si c'est une uchronie, il faudrait davantage de noms pouvant nous localiser dans notre univers (en supposant que le Palatinat dont tu parles n'a pas nécessairement de liens avec le Palatinat historique) ; sinon, à défaut d'une carte de ton univers, au moins une rapide description avec par exemple les contrées au nord, sud, est et ouest de ton Palatinat.

On a un peu de mal à rentrer dans ton récit pour le moment, notamment parce que l'on ignore à peu près tout de ton narrateur (en mettant de côté la lourdeur du style dont je veux bien concevoir qu'elle est un peu inhérente au genre que tu t'efforces d'imiter). Il pourrait se présenter en début d'ouvrage, quitte à ne pas donner toutes les informations sur sa vie, mais au moins son nom et sa fonction... Ce n'est pas inhabituel dans des chroniques anciennes que l'auteur fasse tout un petit laïus pour se présenter à ses lecteurs.

Hynol
Niveau 10
03 juillet 2018 à 03:07:56

Salut ! Déjà merci pour ton avis, c'est cool de ta part :) (la réponse tardive est dû à des partiels que je viens tout juste de terminer, donc bon ...)

Pour la ponctuation, et les virgules plus précisément, je n'ai même pas l'impression de trop en mettre ! J'avoue que j'adore les placer à toutes les sauces, mais si tu penses qu'elles alourdissent le texte à ce point, alors je ferais plus gaffe à ce sujet, parce que c'est évidemment pas leurs but. La mise en forme des dialogues, JVC n'y est pour rien je te rassures ^^. Du coup qu'est ce qui cloche ? Parce que j'ai essayé en plus d'adopter les guillemets pour avoir un format plus traditionnel je dirais, à moins que ce soit les phrases narratives mises en plein milieu qui gênent ?

Pour l'univers comme tu dis et la géographie, je suis partis du principe que puisque mon narrateur, qui à l'époque ou il raconte son histoire, ne connaissait strictement rien du Palatinat dans lequel il évolue, j'allais continuellement décrire les endroits qu'il allait traverser(ou peut-être décrire l'endroit d'où il vient du coup ?). C'était aussi pour éviter un passage de description bien redondant au premier chapitre, qui certes pause des bases solides, mais qui alourdit d'autant plus ( après j'imaginais une carte en guise d'intro, j'essaierais de la faire manuellement et de la poster au pire :)) Sinon l'Histoire ici est réécrite. Je reprends le Palatinat du XVIIème siècle géographiquement en guise de base (modifié néanmoins) dans un univers médiéval semblable à l'occident du XII - XIIIème siècle avant l'arrivée de la poudre à canon (après je m'autorises des digressions tant que sa reste réaliste avec : le contexte historique, social ...). Et pour les descriptions plus généralement je suis pas spécialement bon, du coup même si faudra y passer un jour, j'essais de les retarder j'imagines, car elles vont devoir être travaillées, retravaillées et, j'avoues, sa me fait un peu peur dans le sens ou c'est toujours à ce niveau ou je lâche l'écriture .. (on a tous des points faibles ^^)

Enfin, j'avais peur qu'on s'accroche pas au narrateur du fait qu'on sache justement rien de lui (puisque on commence réellement qu'avec ses sentiments, émotions et avis) mais aussi parce que même pour lui ses origines restent floues (un peu bateau, mais faut bien commencer quelque part). Sa sera évidemment approfondis plus tard, mais c'est vrai que l'introduire un minimum serait pas mal donc je retravaillerais quelques paragraphes à ce niveau là pour l'introduire d'une façon naturelle.

En tout cas merci à toi, je suis loin d'être un as de l'écriture mais c'est ma passion ( comme tout le monde ici j'imagines :)) donc ton commentaire fait plaisir.

Hynol
Niveau 10
12 juillet 2018 à 23:26:13

  II/ Nota Bene

Je relevai ma tête et la retournai aussitôt. La première figure que je vis fut celle du prieur arborant un visage qui se tordait de douleurs. Ses hauts sourcils étaient froncés et il fixait un point sur lequel mon regard s'attarda ensuite. De la manche de ma bure, je frottai néanmoins vigoureusement mes yeux, n'apercevant cette scène seulement comme un possible cauchemar. Seulement, point de réveil pour moi. Une tâche noirâtre continuait à maculer l'habit du moine se répandant au niveau de la poitrine jusqu'au bassin. Le bout d'une lame ressortait de son torse. Je vis perler des gouttelettes de sang de la pointe, abreuvant la terre qui venait d'accueillir mes larmes auparavant. La surprise fut tout à fait partagée entre mon frère et moi. Tandis que de mes yeux ahuris je fixai son visage qui tremblait de tout côtés, les siens brûlaient, passé l'étonnement, d'une intense colère pleinement dirigée contre moi. Son souffle était saccadé et puis c'est tout ses membres qui se mirent à chanceler alors que l'épée se retirât, dans un bruit de viscères déchirées qui me retourna l'estomac. Je ne pus retenir un certain haut le cœur qui me prit lors des derniers mots du prieur, qu'il formula dans des gerbes de sang, l'une d'elles rencontrant d'ailleurs mon visage :

<< — Fils ... de ... putain ... dit-il en s'écroulant au sol. >>

C'était la première fois que j'entendis pareils mots de la bouche de l'un de mes frères. Cela fut sûrement la cause de mon long dégorgement d'immondices que je ne pus empêcher de venir rencontrer la sépulture de mon père. A la toute fin de mes premiers vomissements, un goût en bouche alors inédit, couplé à la tristesse de voir le tombeau d'un être aimé ainsi profané, me fit recracher une nouvelle fois toute la bile qui m'était restée en travers de la gorge.

      Epuisé comme par un effort physique extrême que je n'avais pourtant nullement réalisé, cela me cloua au sol, ce qui me permit d'entrevoir d'un autre regard celui qui alors devenait pour moi un meurtrier. Tandis qu'il essuyait frénétiquement sa lame trempée de sang sur la bure du cadavre qui gisait là, il arborait un sourire malicieux qui s'inscrivait sur son visage qui était semblable à celui d'un gamin, qui venait tout juste de commettre une farce tout en sachant pertinemment que personne ne pourrait jamais l'incriminer. Sa petite tignasse noire frisée semblait se mouvoir en même temps que ses sourcils touffus. En rengainant son épée à la ceinture il inspecta rapidement son armure cloutée, et d'une humeur satisfaite, les grands yeux ébènes et cernés du seigneur s'attardèrent sur moi. :

<< — Si tu n'avais pas été un moine, je me serais déjà foutu de toi .. commença-t-il. Faut croire que vous êtes bien fragiles. Un qui dégueule pour rien. Un autre qui ne sait même pas se défendre ... >>

Je voulus lui rétorquer quelque chose. "Que personne ne sait se défendre d'un coup dans le dos", peut-être. Mais les mots ne vinrent pas et ma tentative de bouger mes lèvres ne me fit que ressentir un goût que je préférai oublier. Alors, je restai muet. Son regard s'assombrit à mesure qu'une nouvelle odeur vint effleurer nos naseaux. Celle de la merde. C'était la goutte de trop. Je vomis de nouveau sans que rien ne sorte. Il s'approcha de moi, s'accroupit à mes côtés, et tout en pointant du doigt le macchabée face à nous, me chuchota :

<< — Sa, c'est l'odeur de la mort. Il inspira profondément du nez, avant d'expirer de la bouche. Tu ferais mieux de t'y habituer. >> conclut-il en riant doucement, avant de se relever.

Il alla auprès du corps et s'empara du baluchon sali du sang de son ancien propriétaire. Il l'inspecta brièvement puis me le lança d'une force que je ne lui devinai pas. La réception m'en fit presque couper le souffle. C'était à se demander si cette personne me voulait du mal.

     A ce moment, je considérai celui face à moi comme un portrait que l'on aurait pu faire du diable. Il avait commit un acte qui relevait d'un pêché que même Dieu ne pouvait pardonner. La mort avait été donnée de sa main, face à moi et la victime ne fut autre que l'un de mes frères au cimetière qui les accueillait tous. Je ne me sentis innocent qu'un court instant : la culpabilité de ne pas avoir tenter de l'arrêter m'accablait tandis que mon regard livide se posait sur le contenu du baluchon. J'étais amorphe. Je ne comprenais en rien à ce qu'il se passait et qui pourtant me concernait directement. Alors, mes pensées préféraient se tourner vers la nourriture qui ne m'avait jamais parue aussi alléchante qu'à cet instant précis. Mon estomac semblait déjà avoir retrouvé un certain appétit. Les odeurs environnantes me paraissaient déjà évanouies.

La raison parvint tout de même à me trouver. Il est d'ailleurs drôle qu'au moment ou je repris mes esprits, ce sont les senteurs toutes proches qui me revinrent directement au nez. Les matières nauséabondes ne m'empêchèrent tout de même pas à décrocher quelques mots au seigneur Saevi, qui me toisa d'un haut duquel sa taille ne pouvait pas lui apporter :

<< — Pourquoi .. ? formulais-je seulement.

— Regarde autour de toi, me répondit-il. >>

      Je m'exécutai. En levant la tête j'apercevais en hauteur, qui se présentait à moi, un large ciel ouvert, dans lequel une ligne azur se dessinait sans trouver aucune fins. Une légère brise caressait les cyprès, hauts de près d'une trentaine de mètres. Les arbres cependant restaient stables malgré leurs grandes tailles. Les feuillages en forme d'écailles triangulaires entamaient une danse dans laquelle le rythme se trouvait être imposé. Un sentiment de tristesse émanait de ceux-là. Si les cyprès pleuraient, cela devait être de larmes éternelles. Autour de moi je voyais les tombes bien trop nombreuses. Des croix de bois ornaient chaque sépulture sauf celle de mon père, qui avait eu droit à un tombeau de pierre rouge. Le temps ne semblait avoir aucune emprise sur ce lieu. Je venais ici tout les mois depuis maintenant plus d'une décennie et cet endroit était figé dans une ambiance funèbre jamais inchangée qui étrangement, m'apportait une sorte de réconfort. Aucune agitation jamais ne venait troubler la pureté du cimetière, sauf celle qu'apportait avec lui l'homme et ses pensées. Je ne préférai pas m'attarder sur la tombe de mon père avant d'affronter de nouveau le regard du seigneur Saevi. Il était ancré sur ma personne et l'homme semblait attendre quelque chose de moi. Moi, le jeune moine qui se noyait un peu plus dans l'incompréhension à chaque minute qui défilait et qui était là, affalé au sol au beau milieu de tout ces morts, sali de sang et de vomi.

<< — Tu ne remarques rien ? me jeta-t-il alors. Ma réponse, d'un hochement de tête à la négative, le fâcha un peu. Remarques bien ! continua-t-il plus fort. Je levai la tête une nouvelle fois, mais fut stopper par le seigneur qui devait en avoir assez de cette situation. Il cria ; Tu es en vie l'ami ! En vie ! Et qui crois-tu devoir remercier pour cela, hein ?

— Dieu ? lançais-je crédule.

— Quel abruti ! se tonna-t-il comme à lui même. Après un court silence il me fixa. Si c'est ta réponse, alors remercie moi, me dit-il enfin. C'était toi ou lui. Il ne peut y avoir qu'un seul Alaric tu ne crois pas ? Et j'ai tranché pour toi. Ta vie, tu me la dois, termina-t-il. >>

      Ses mots n'avaient aucun sens pour moi. Seulement, mon instinct ne m'avait pas trompé et lorsque je me dirigeais là plus tôt dans la journée, cette impression d'être le prisonnier du groupe s'avérait être réelle. Le geôlier devenait néanmoins mon libérateur et je ne savais comment réagir face à cette nouvelle. Il devint mon sauveur certes, mais aussi mon créancier ; me partageant la dette que je lui devais, une vie, la mienne. Que pouvait-il espérer comme remboursement de la part d'un moine ? En me relevant, tout en prenant soin de pas dégobiller une nouvelle fois car c'était tout un corps que je portais, je ne pris pas la peine de me poser la question. Malgré moi, j'avais conclu un pacte avec le diable. Voilà ce que je tirais de ces évènements. Et puis, je cru ce seigneur. Quelle autre raison aurait pu le pousser à tuer un homme sinon celle de sauver la vie d'un autre. Peut-être était-ce là mon erreur ; celle d'avoir fait confiance à un assassin, malgré tout.

      Après lui avoir demandé ce qu'il voulait de moi, il s'approcha à grands pas. Ma tête et demie de plus que lui ne l'empêcha pas de m'agripper férocement les cheveux. Ils étaient blonds certes, mais ce qui le dérangeait était ma coupe. La tonsure significative de l'homme qui n'exigea rien de sa vie sinon celle de servir le Divin par ses modestes moyens. En me disant qu'ils allaient être très vite coupés, en envoyant au diable ceux qui prétextaient mille et une choses sur les crânes rasés, il se concentra sur mes vêtements. L'idée de me délester d'une bure quelque peu dégradée par les précédents évènement ne me déplut pas. Cela l'enchanta. Enfin la dernière question fut celle de ma foi. Devait-elle être obligatoirement connu de tous, ou devais-je la cacher. A son bon vouloir lui dis-je sans trop savoir quoi rétorquer. Il parut conquit.

<< — Bien ! lança-t-il pour terminer cette inspection. On nous attend à la Rivissama ! Tu te changeras là-bas.

— Et pour lui ? dis-je en pointant du doigt le cadavre du prieur. Il nous faut l'enterrer ! Dieu se fait seul juge de l'homme et c'est en rejoignant la terre que son verdict sera prononcé ! Il glissa une main sur mon épaule gauche, et me répondit.

— Dans tout les cas c'était l'enfer pour lui. Laissons-le plutôt pourrir au purgatoire un moment, tes frères s'occuperont de lui. Et que t'ai-je dis à propos de ta foi hein ? je le questionnai du regard. Tu peux la garder pour toi. >>

Il partit droit au sud sans même se retourner une seule fois, comme certain d'être suivit. Voyant le seigneur prendre de l'avance, je me résolus à le rejoindre en oubliant une âme devenue vagabonde derrière moi.

      Nous arrivâmes très vite à l'appontement que j'avais par cent fois traversé, faisant la jonction entre le monastère et le cimetière, entre le Bas et le Haut Palatinat. Ici demeuraient des hommes armés. J'en comptais huit au loin, équipés inégalement. Si deux d'entre eux étaient emmaillotés dans de l'acier de pied en cap, les autres ne portaient que simple tuniques de lins effilées. Trois chevaux avaient été attachés sur le côté nord du fleuve, juste à côté d'un amas de sacs de toiles contenant provisions et autre fioritures de ce genre. Le seigneur Saevi caressa mollement une des montures, une jument blanche de Ganande à ce qu'il disait, puis nous rejoignîmes le groupe au milieu du pont de pierre rouge. Tous le saluèrent dans un "Mon seigneur !" général. Il émit rapidement ses directives, le petit homme sembla pressé :

<< — Fili ! tonna-t-il d'abord à un homme rasé de près, à la figure de jouvenceau et à la tunique de lin. Occupe toi de notre moine ! Même un pécore ne doit pas le reconnaître. L'homme balança ses longs cheveux bruns au vent, et s'arma à s'y méprendre de cisailles, tout en m'approchant. La douceur de ses gestes m'apaisa le temps d'un instant, tandis que le seigneur Saevi continuait à brailler. Aurun ! Je ne vois pas mon fils. Où est-il !? L'un des géants d'acier répondit la tête basse.

— Il est ... il gratta son épaisse barbe noirâtre ... partit, mon seigneur. L'absence de réponse le fit continuer. Vers Aiguepierre. Il en avait assez d'attendre. Il a dit qu'il prendrait un peu d'avance, voilà tout.

— Voilà tout !? Répéta Lupi furieux. Nous sommes partis moins d'une heure et monsieur en avait assez de patienter. Il fixa l'horizon du fleuve quelques secondes, avant de reprendre. J'ai bien fais de ramener quatre chevaux, se dit-il comme à lui-même. Mes cheveux tombaient l'un après l'autre dans des cliquetis furieux dans le fleuve, alors que tout les regards se braquèrent sur moi. Puis le seigneur continua au second géant. Tu as ramené ce que je t'ai demander ? Il se braqua, et fit pivoter son large sac en avant qu'il déposa au sol. Le seigneur y jeta un œil et parût satisfait. Vous aviez une mission chacun, fit-il aux deux géants. Une seule .. Aurun le coupa vivement en balançant ses longs bras dans le vent.

— Mon seigneur ! Il m'a dit qu'il allait seulement pisser ! Et quand je me suis retourné il était déjà au galop ! C'est Oppidun qui m'a fait savoir qu'il nous attendrait à Aiguepierre. Lupi se tourna vers celui qui avait ramené le sac.

— Tu étais au courant ? lui lança-t-il d'un regard noir.

— C'est un gosse, balança le vieillard, et un gosse intelligent. Il sait ce qui l'attend quand nous partirons. Il veut juste profiter un peu. Avant notre départ.

— Dès lors que nous avions quittés Bourroches nous étions partis Oppidun. Le géant se recula et se mura dans un silence la tête basse. J'eus l'impression qu'il se savait en tort. Puis j'entendis une voix presque féminine derrière moi, tandis que mon coiffeur annonça au groupe :

— Il est prêt ! Tous se tournèrent de nouveau vers moi. Fili me glissa un petit miroir entre les mains puis il me murmura à l'oreille : Regarde toi petit diable. Ton crâne brille autant que le soleil. >>

      En voyant mon reflet je vis d'abord tout le côté droit de mon visage, du menton jusqu'aux sourcils, encore maculés de sang séchés. Je comprenais pourquoi la paupière qui cloisonnait mon œil ambré semblait plus lourde qu'à l'accoutumée. De mon côté propre dira-t-on, je ne m'avais jamais vu aussi pâle. Et mes lèvres fines étaient ornés de craquelures tout aussi blanches. Sinon, oui, j'étais chauve. Mais cela me choqua bien moins que le reste. Fili s'écarta un peu et le seigneur Saevi me jeta le sac d'Oppidun avec cette même force insoupçonnée, que je réceptionnai bien mieux que la première fois. Je découvris une tunique de lin et des bottes en cuirs, semblable à ce que portaient la majorité des hommes autour de moi. Lorsque je commençai à me déchausser Luppi m'arrêta en gueulant :

<< — Pas le temps Hortus ! On part pour Aiguepierre retrouver mon fils et tu te changeras là-bas ! >>

      Les hommes me dépassèrent l'un après l'autre, certains regards curieux et d'autres hautains se mêlaient à mon encontre. Je pris la peine de me nettoyer rapidement dans l'eau claire du fleuve pour épousseter ne serait-ce qu'un peu mon visage et enlever les excédents de crasse, qui ternissaient ma bure que je devais toujours porter. Le seigneur Saevi monta sur la jument qu'il avait caressé juste avant. Les deux géants se contentaient des bais bruns qui semblaient déjà épuisés à l'idée d'avancer. Les autres hommes se chargèrent chacun d'un ou plusieurs sacs de provisions quand une question vint me troubler, à laquelle je fis naturellement part à Fili qui fut le seul avec qui j'avais eu un semblant de discussion.

<< — Et nous ? Nous n'avons pas de chevaux ? Il me fixa d'un regard d'incompréhension, se demandant sûrement de quel monde surprenant je fus le fruit. Tout en balançant ses longs cheveux ondulés de ses mains fines derrière les épaules, il me répondit.

— Les nobles ont les chevaux ! Nous, nous avons nos jambes. >>

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Sujet : [Médiéval Réaliste] Novissima Verba
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