Dans la petite chambre du mobil home, le couple illégitime, allongé sur le lit étroit, se regardait fixement, se palpait l'un l'autre en faisant grimper un désir clandestin. Ils ne parlaient pas ; ils échangeaient leur fièvre à coup de courtes respirations fébriles, paniqués.
Sandrine regarda la porte. Elle pensa à ce qui se trouvait de l'autre côté... il ne faudrait faire aucun bruit.
Fabien posa une main sur la hanche de sa maîtresse et la tira vers lui. l'amante lui passa une jambe autour de la taille ; elle lui saisie la tête des deux mains et la plaqua entre ses seins.
L'un contre l'autre, ils ne faisaient plus qu'un. Leurs transpirations se mêlaient, leur cœur cognaient fort sur leur poitrine et adoptaient un rythme commun.
Le danger d'être découvert agissait comme un puissant préliminaire ; la chaleur humide de l'entre jambe appelait déjà la virilité de l'autre...
Lentement, Fabien fit glisser sa verge sur le clitoris de Sandrine, qui se mordit les joues et bascula la tête en arrière, sous le coup du plaisir ressenti. L'amant glissa contre les lèvres ouvertes, s'arrêta sur le vagin et stoppa à nouveau, juste avant l'anus.
Fabien avait quelque chose de joueur et de coquin dans le regard ; Sandrine était juste suppliante. Elle hochait de la tête, pour lui dire : oui, vas-y, ne traîne plus !
Taquin, il recommença son va et viens et fini au même endroit.
Elle voulait crier, lui dire d'y aller, de donner toute sa force...
Sandrine prit les devant : elle lui attrapa le sexe et le plaça à l'entré de son vagin. Il se retira et la regarda fixement, avec un petit sourire. Sandrine saisie l'allusion silencieuse et reprit son sexe en main. Elle le guida correctement, à la bonne place...
Il la pénétra lentement tandis qu'elle ravalait une série de petits cris... Son corps se contracta et quand il fut enfin en elle, elle se relâcha.
Fabien ressorti comme il était venu : par la fenêtre ; il s'enfuit paisiblement dans les allées du camping, détendu, fier de lui.
Sandrine passa une fine robe de chambre en soie sur son corps nu couvert de sueur.
Elle ouvrit la porte. Son mari lisait un magazine, assis sur le canapé ; à côté de lui, dans son landau, leur fils de dix-huit mois dormait.
Elle se laissa tomber sur la banquette. Son époux s'informa, sans lever les yeux de sa revue :
-Ton mal de tête est passé ?
-Oui...
Antoine s'enfonça dans sa lecture, loin de toute réalité -pour lui, la meilleure des places.
