Un peu de Fantasy, qui existait déja ici avant d'être effacée par les bots qui ont tout nettoyé suite aux dérives du 18/25. Comme ca tu te sentira moins seul Durzo
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Prologue: L'île de la mort.
Son navire à l'allure sinistre naviguait depuis plus d'une heure dans des eaux de plus en plus troublée. Assis sur un canapé dans sa cabine privée, il faisait sauter les cartes en l'air de sa seule main encore valide. Il en plaqua une première sur la table. Les jumeaux. Deux enfants qu'un miroir séparait comme une hache sépare en deux une buche de bois. Il passa une main dans sa fine barbe rousse, et rejeta le reste des carte en l'air, puis les attira toute à lui comme par magie. Il en plaqua une deuxième sur la table de bois. L'épée. Symbole de force et de puissance, celle la était déjà plus appréciable. Lorsqu'il relança les cartes en l'air et s'apprêta à les récupérer de la même façon, on cogna dur contre sa porte, et l'un des ses compagnons pénétra dans la cabine sans même attendre qu'il y fut invité.
_L'île est en vue, capitaine!
Il perdit sa concentration, et les cartes s'étalèrent un peu partout; sur le sol, sur la table, sur les étagères. Une seule d'entre elle coté face.
La mort.
Mais pas pour lui, du moins c'est ce que l'odeur des cartes semblait indiqué.
_Et alors, vous êtes bien capable d'accoster sans mon aide! Hurla t-il, contrarié d'avoir été interrompu dans sa divination.
_C'est que nous n'avons presque aucune chance, la mer est encore plus troublée que tout à l'heure, et si nous accostons de front, on s'écrasera comme des mouches sur les rochers...
_Très bien, j'arrive, se contenta t-il de ruminer, daignant enfin lever son postérieur pour se rendre sur le pont.
Au dehors, celui qui se considérait comme le maître des océans put constater par lui même la difficulté d'accoster ce bout de terre perdu en pleine mer. Les éclairs frappaient l'île de plein fouet, et une pluie torrentielle se déversait maintenant sur le pont du bateau, couplé à un vent qui l'obligea à se camper fortement sur ses pieds pour ne pas passer par dessus bord.
_Je vois... Murmura t-il simplement. Rayos, va voir si on peut accoster quelque part!
Sur son épaule droite, un dragon miniature prit son envol, et disparu dans la tempête de quelques battements d'ailes. Ils se contentèrent d'attendre le retour de la bestiole, qui fit le tour du caillou en quelques minutes à peine. Lorsqu'il revint se poser sur l'épaule de son maître, il s'exprima par de petit cri aigu, avant de se calmer et de redevenir une partie presque intégrante de l'homme à la barbe rousse.
Le navire parvint à trouver un endroit propice à travers les rochers, et une plage de moins de dix mètre de long leur permit de mettre pied à terre. Il laissa sur place une dizaine d'homme, et prit le reste -une vingtaine de truand tous plus redoutable les un des autres- pour l'accompagner. Barbarossa dirigeait l'équipage le plus redouté de ce monde, écumant les mers, pillant, brulant, coulant ses opposant sans la moindre hésitation. Certain prétendait que ce n'était pas un homme, et qu'un démon avait prit depuis longtemps possession de son âme. Ses ennemis ne pouvait qu'aller dans ce sens. Son aspect en lui même en choquait plus d'un. Sa main gauche, coupée lors d'un combat bien des année auparavant, avait été remplacée par une faux, incrustée à même son moignon, prolongeant son bras en une arme blanche redoutable. Des tatouages tribal couvraient presque tous son corps, et son crane rasé lui donnait un air encore plus menaçant.
_Restez sur vos gardes, se contenta t-il de leur signaler.
L'homme qu'il venait chercher, ou tout du moins tenter de récupérer, n'avait rien d'ordinaire. Le laissez parler, ne rien faire d'irréfléchi, et tout se passerait peut-être sans qu'ils ne subissent trop de dégâts. Bien que lui même n'y croyait pas trop. Si d'habitude il ne se souciait de rien ni de personne, cette fois, le jeu en valait la chandelle. On l'avait payé à prix d'or pour tenter l'aventure, et promit cent fois plus s'il ramenait l'habitant de l'île de la mort à bon port. Alors qu'il pensait à tout cet amas d'or à portée de main, un éclair percuta l'un de ses subordonné de plein fouet, ne laissant rien subsister, si ce n'est un petit tas de poussière qui s'évapora dans la tempête grandissante.
Il s'attendait à subir des pertes, cela ne l'effrayait pas. Ce qui n'était visiblement pas le cas de ses compagnons d'aventure. Ses hommes faisaient partie des plus hargneux et des plus aguerris des pirates, mais voir l'un des leur disparaitre en fumée devant leur yeux les refroidit tout de même quelque peu.
_On continue, celui qui s'arrête, je l'éliminerais moi même! Hurla t-il pour couvrir le bruit de la tempête, qui sembla de nouveau redoubler d'intensité, comme pour tenter de le faire taire.
Les corps sans vie de leur prédécesseur jonchaient le sol comme des trophées de guerre. Cinq autres de ses hommes furent foudroyés sur place avant qu'il ne le trouve enfin. Posé sur un rocher, indifférent à la tempête, son regard sans vie se laissait emporter par les flots. Le seigneur des mers le héla plusieurs fois. Sans réponse, il se mit à avancer vers lui. L'homme qu'il devait ramener, le dernier de son espèce, inclina sa tête vers les cieux, ouvrant une bouche démesurée. L'éclair qui s'abattit sur île se dirigea droit vers lui, et il l'engloutit comme un enfant avale une friandise.
_Non de dieu... Marmonna t-il dans son épaisse barbe rousse.
Ses hommes n'esquissaient plus le moindre geste. Leur capitaine, pourtant, était capable de bien des tours. Le feu semblait danser autour de lui comme un animal de compagnie, et ses cartes pouvait ressembler à autant d'armes redoutable. Avaler la foudre comme un vulgaire jet d'eau, ca, ca leur paru véritablement sortir de l'ordinaire.
_Oh, l'homme de foudre!
Il se retourna pour lui faire face. Selon les informations dont il disposait, cet homme, union d'une Elfe et d'un Ogre, était tout ce qu'il restait de ces deux races qui avait disparu depuis plus d'une centaine d'année. Les traits durs et presque déformé, sans un seul poil sur le caillou, sa mâchoire remplissait presque la moitié de son visage. Habillé dans un entrelas de tissu vert foncé, la couleur pâle de ses membres semblait se refléter comme autant de lune rectiligne.
Un nouvel éclair s'abattit sur l'un de ses matelots, qui se désintégra presque entièrement.
_Qui es-tu? Demanda t-il en lui lançant un regard sans vie.
Barbarossa lança son bras encore entièrement en chair vers la mer qui s'étendait derrière l'inconnu.
_Le seigneurs des océans!
L'homme sembla absorber l'information, et poussa une sorte de long soupir. Lorsque le pirate à la barbe rousse s'avança, impétueux, il remarqua enfin ce qui le dérangeait dans ce regard sans vie. Ses yeux n'était que deux gros amas blanc, coincé dans les courbes asymétrique de sa face. Cet homme était visiblement aveugle.
_Ingreed Barbarossa... Hum...
_C'est bien mon nom. Va falloir qu'on cause, toi et moi.
Son navire sortit enfin des eaux troubles, ce qui contribua à lui rendre sa bonne humeur. Il avait perdu une vingtaine d'homme, tout ceux qui l'avait accompagné sur l'île de la mort, comme la surnommait les marins. Son équipage avait été presque décimé, mais sa cible se reposait maintenant sur le lit de sa cabine, comme si elle n'avait plus dormit depuis des mois. Cet homme possédait des pouvoirs que même lui n'aurait pu imaginer, et pour une raison qu'il ignorait encore, s'était finalement décidé à le suivre. Le prix promit serait le bienvenu au vu des efforts consentit. Et avec la masse d'or qu'il s'apprêtait à amasser, il deviendrait certainement l'un des hommes les plus riches au monde. Devant les échec répété de leur tentative, leur commanditaire proposèrent une somme indécente à qui arriverait à leur fin. Trop de gens trouvèrent la mort sur cet île maudite, et bientôt, ils renoncèrent presque à l'idée d'un jour récupérer ce qu'ils semblaient considérer comme un trésor inestimable. Un défi enfin à sa mesure. De la récompense folle promise, il en demanda le double. L'accord fut conclu, et il s'apprêtait maintenant à leur amené sa future fortune sur un plateau.
_Capitaine, on arrive au port de Lumina!
La voix derrière la porte le sortit de ses songes. Plus besoin de rêver, la fortune et l'ultime gloire de sa carrière de pirate ne se trouvait plus qu'à une centaine de mètre. L'homme vautré sur sa couchette sembla sortir du sommeil comme il y était entré. L'air on ne peut plus réveillé, malgré le regard vide, l'homme foudre sembla esquisser ce qui ressemblait à un sourire. Barbarossa le lui rendit instinctivement. Ce mec semblait presque aussi à l'ouest que lui, et c'était peu dire. Depuis combien de temps n'avait-il plus rencontrer un adversaire aussi puissant? A bien y réfléchir, ca devait être à la mort de son père, il y à presque trente ans de ca. La chance commençait enfin à lui sourire, les cartes, avec des perspectives à la hausse ces dernier temps, ne s'étaient pas trompée.