Ta voix tremble, ton regard fuit
Tes pas se font discret dans la nuit
Ta gorge se serre
Tes mains s'enfouissent, se cachent, se recroquevillent
Tes yeux dissimulent tes pensées comme ils le peuvent
Ta parole se déguise comme se déguise un enfant
Tu les habilles de sourire, les maquilles de phrases toutes faites
Tu t'arranges, tu te démènes, tu combles
Tu ne te bats plus pour une cause,à présent tu luttes
Tu luttes sans savoir pourquoi
Tu luttes parce que, depuis que tu ne te bats plus, tu as toujours lutté
Alors parfois tu te trouves des combats éphémères, des petites lubies, comme ça pour essayer
Des espoirs futiles trouvé le matin même sous la douche
Et ensuite de nouveaux problèmes qui n'en sont pas
Des artifices, qui viendront masquer ta vérité.
Mais tu le sais, dans le fond, tu es un peu cassé
Tu tournes pas rond, tu boîtes, tu titubes, tu tangues.
Ta vie n'est qu'un immense zigzag, un slalom géant où tu n'es pas le chauffeur.
Tout ce que tu chauffes c'est ta caboche qui finira par siffler comme comme sifflent les train dans les mauvais westerns.
Tu es défaillants, tu bugs, tu doutes
Tu es l'arbre qui ne pousse pas comme prévu et qui dérange le voisin.
Tu es l'oiseau à qui il manque une patte
Tu es le stylo qui n'écris plus mais que l'on garde dans le tiroir
Les dessins que tu faisais à l'école contrastait avec ceux de tes camarades.
D'ailleurs tu en recevais quelques-un pour tes anniversaires,
Aujourd’hui tu ne les fêtes plus.
Comment en es-tu arrivés là ?
Par quel chemin, quel événement ?
Est-ce cela que tu veux pour le reste de ta vie ?
As-tu la force de changer ? Est-ce possible de changer le monde qui t'entoure ?
A toute les personnes comme toi, sache que je t'aime
Je t'aime comme j'aime les nuages qui finissent par former un dessin de leurs chaos
