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Ecriture

Sujet : Chapitre 1 : Chute
1
-Solignox-
Niveau 9
05 mars 2019 à 23:00:43

Salut les auteurs, après une longue pause dans l'écriture (les études toussa toussa) j'ai enfin repris avec un tout nouveau projet de roman, je vous partage son premier chapitre (reposté avec un titre valide cette fois, enfin j'espère) pour avoir quelques avis.

Texte :

La rue était sombre, la rue était vide. La rue était étroite, les façades sombres enserraient le ciel, éclairées seulement par un lampadaire sur deux car la moitié ne fonctionnait plus. Certaines fenêtres détachaient des rectangles lumineux sur les murs, mais la plupart étaient closes. Henri serra son écharpe contre sa gorge, le vent d’automne se faisait de plus en plus fort alors que l’hiver approchait, avant de rapidement remettre ses mains dans les poches de son manteau. Pas même une voiture passant sur la chaussée, seuls les pas d’Henri résonnaient légèrement dans la nuit, un pas rapide et régulier qui avançait à grandes enjambées. Son esprit vagabondait, pensant à tout et à rien à la fois, sautant d’une considération à l’autre sans lien apparent. Il rêvassait debout plutôt qu’il ne pensait.

Et puis la douleur, elle arriva sans s’annoncer. Henri grimaça, de surprise il voulu crier mais le son mourut dans sa gorge, ne laissant échapper qu’un râle sifflant entre ses mâchoire serrés. Il saisit sa poitrine et l’enserra, puis en un battement la souffrance éclata, démultipliée. Le sol s’effondra sous ses pieds, il chuta. Se mains prises de spasmes violents ne purent le rattraper, il heurta le trottoir dans un craquement sourd, un goût de sang coula dans sa bouche de son nez cassé. Mais peu lui importait, car rien n’était comparable à la souffrance qui grandissait dans sa poitrine. A chaque battement de son cœur elle gagnait en intensité, lui brûlant les entrailles comme un soleil naissant, à chaque battement de son cœur elle gagnait du terrain, comme des ronces serpentant lentement sous sa peau. Il ne pouvait plus penser clairement, il avait tellement mal, il voulait que ça cesse. Un froid lui traversa les jambes, les engourdissant et apaisant la douleur, Henri fût d’abord soulagé de sentir la douleur reculée mais il comprit bien vite l’origine du froid alors que ses membres conquit refusèrent de lui obéir, c’était la caresse de la mort.

« Je vais mourir. »

Cette pensée le frappa encore plus vite que la douleur, il paniqua, tenta de crier à nouveau, sans succès.

« Non pas comme ça, pas maintenant. »

La peur laissa place à la colère, il ne voulait pas mourir, il ne pouvait pas mourir, pas si tôt. Dans un ultime effort il se retourna sur le dos avec un spasme erratique, le sang coulait de son nez sur sa peau donnant un peu de chaleur à son visage froid avant de se répandre en un mince filet sur le trottoir. Il voyait le ciel à présent, sans étoiles, seule la lune éclairait péniblement les nuages en un halo évanescent. La respiration d’Henri s’accéléra, il luttait, ses doigts raclaient le bitume pour si raccrocher alors que les lumières des lampadaires tournoyaient comme aspirées par le ciel nocturne, et puis elle ralentie. La colère et la peur se mêlèrent dans le cœur mourant du jeune homme alors que ses yeux se voilaient.

Une ombre informe traversa son regard, il sentit une pression sur son épaule.

« Pourquoi moi ? »

Puis plus rien.

Le réveil fut lent, plus lent que le sommeil. Une lumière blanchâtre hurlant à son visage, du blanc de partout, des sons inconnus. Il était dans une chambre d’hôpital, seul. Lentement ses sens lui revinrent, il était allongé dans un lit. Il tressaillit, il ne portait plus ses vêtements mais une tenue d’hôpital, étrangère et impersonnel. La chambre était petite, une télé accrochée au mur, une table de nuit à côté de son lit avec des fleurs.

« Je ne suis pourtant pas encore mort. »

-Solignox-
Niveau 9
05 mars 2019 à 23:01:24

Les fleurs commençaient à faner, combien de temps avait-il été inconscient ? Pas longtemps apparemment, sinon les fleurs auraient été complétement séchées. Non, ces parents les auraient changées, d’ailleurs où étaient-ils ? Henri essaya de se lever, mais ses jambes refusèrent de lui obéir. Sous ses injonctions elles ne pouvaient que remuer lentement, aussi il renonça, inutile d’ajouter des raisons à sa présence ici par une mauvaise chute. Alors que faire ? Il regarda à côté de son lit, dans les séries les lits d’hôpital avaient un genre de télécommande avec des boutons pour appeler une infirmière, et les lits de vrais hôpitaux aussi apparemment. Il saisit la télécommande mais hésita, il craignait quelque chose. Il savourait la sensation d’être finalement en vie mais une ombre planait sur le tableau, personne ne savait qu’il était réveillé, il était absolument seul et cette solitude était en un sens rassurante. Il se sentait hors du monde, car il l’était, comme un homme que tous croient mort. Dès qu’on saura qu’il est réveillé il devra revenir dans le monde. Mais quel monde ? Que lui était-il arrivé ? Et avec quelles conséquences ? Il ne reviendrait pas dans son monde, le monde qu’il connaissait, car ce monde était mort une nuit d’octobre sur le trottoir d’une ruelle lyonnaise. Il entrerait dans un nouveau monde, un monde où « quelque chose » lui étais arrivé, quelque chose d’effrayant et qui ne sera pas sans conséquences. Son hésitation fut interrompue par l’entrée d’une infirmière.

« Ah tu es réveillé, je vais prévenir le docteur. »

Une crise cardiaque, les mots du médecin résonnèrent dans l’esprit d’Henri, ils les connaissaient mais ils sonnaient faux, presque fictif, quelque chose qui n’arrivais pas vraiment, quelque chose dont on entendait juste parler sans trop y penser. Mais c’est ce qui lui était arrivé, son cœur avait cessé de battre. Cette pensée lui était insupportable, il avait toujours vu son corps comme une extension de son être invincible, mais à présent il ne le voyait plus que comme une prison dysfonctionnelle qui risquait à tout moment de s’effondrer sur lui. Le silence lui devint insupportable, il y entendait chaque battement de son cœur, craignant que ce soit le dernier. Aussi il prit l’habitude de toujours avoir des écouteurs dans les oreilles pendant ses moments de solitude pour que la musique masque le silence. Cette peur s’étendit à tous son corps, chaque frisson de la peau, chaque pulsation d’une veine lui faisait peur. Apprendre l’origine de sa crise cardiaque n’arrangea rien, une cardio-tincturite, une déformation cardiaque provoquée par la pollution atmosphérique. C’est un mal fourbe, invisible, il ne se manifeste qu’à l’âge adulte car il provoque une lente déformation du cœur pendant la croissance. Un cœur comme les autres pendant des années, jusqu’à maintenant, le mal c’était révélé quelques jours après le dix-septième anniversaire d’Henri.

Le docteur pris son temps pour expliquer la suite des évènements à Henri pour le ménager, au début le jeune homme avait mille questions. D’abord le docteur insista sur le fait que la maladie n’influencera pas l’espérance de vie d’Henri tant qu’il éviterait les accidents. Mais le docteur insista encore plus lourdement sur sa chance d’être encore en vie, l’opération qu’il avait subi après son arrivé à l’hôpital l’avait sauvé in extremis. A présent il devrait s’administrer une large pharmacopée tous les jours et agir prudemment. Son cœur était plus fragile, plus faible, que ceux des autres, il ne pouvait faire comme les autres, il ne le pouvait plus. La liste de ce qui lui était interdit et de toutes les précautions à prendre pour ménager son cœur s’étendait de jour en jour. Peu à peu son intérêt se détacha de tous cela alors qu’il revêtait un masque d’indifférence cachant une âme profondément mélancolique. Ces journées commencèrent à se répéter inlassablement, réveillé par l’infirmière il prenait ses médicaments d’abord avec son aide puis seul. Il prenait ensuite un petit déjeuner d’hôpital tellement millimétré qu’il ressemblait plus à une extension de traitement qu’un vrai repas. Il devait ensuite faire sa toilette aidée par une infirmière. La matinée était dédiée à la rééducation, Henri avait été dans le coma plusieurs mois et devais réapprendre à marcher, s’il n’aimait guère qu’on le lave ce n’était que le deuxième pire moment de la journée.

-Solignox-
Niveau 9
05 mars 2019 à 23:02:05

Henri haïssait la rééducation. Tout alors semblait lui hurler sa faiblesse, les gestes compatissants des infirmières qui l’aidaient à se lever de son lit et le soutenait, le regard scrutateur du kinésithérapeute qui analysait chacun des ses mouvements. Alors qu’il déambulait dans la chambre ses pas étaient hésitants, ses jambes tremblaient, à chaque mouvement tout le corps d’Henri était tendu comme s’il risquait de s’effondrer à tous moments. Bien vite il était essoufflé, son cœur malade ne lui permettait que bien peu d’efforts avant d’être à bout. Il était alors reposé sur son lit et laissé à contempler ses quelques pas qui pesaient sur ses muscles comme un marathon, parfois il faisait trois pas avant d’être à bout, parfois quatre, puis seulement deux, atteindrait-il seulement la porte ?

Après le repas de midi il recevait de la visite, les premiers jours de son réveil il en avait beaucoup, des amis, de la famille venant aux nouvelles, puis peu à peu elles s’étiolèrent jusqu’à ce que seul ses parents ne viennent presque tous les jours. Henri voyait sa vie se transformer sous ses yeux, il devenait « l’ami malade », « le cousin cardiaque », l’hôpital devenait sa normalité pour les autres. Aussi ils n’avaient guère de raison de le visiter puisqu’être à l’hôpital était la situation normale à présent. Au moins un de ses parents le visitaient chaque jour, parfois les deux, sauf le jeudi où leur travail le rendait impossible. Ils discutaient de tout et de rien, ses parents lui parlaient de ce dont ils parlaient avant sa crise cardiaque mais cela lui semblait si loin à présent, comme dans une autre vie, pour lui aussi l’hôpital devenait la norme. Après ses parents c’était au tour du médecin de le visiter pour discuter de la maladie, au bout de trois semaines Henri ne l’écoutait plus vraiment.

Il faisait des progrès pourtant, il avait finalement franchi la porte. Le kinésithérapeute était impressionné par la vitesse avec laquelle Henri regagnait sa masse musculaire, un jour une infirmière s’exclama même :

« Vous avez décidément un corps d’athlète. »

Honnête observation ou simple flatterie la remarque était surtout tranchante par son ironie, au grand étonnement d’Henri ses progrès dans la rééducation la lui avaient rendue encore plus détestée. Maintenant qu’il pouvait sortir il devait sortir, c’était bon pour lui. Même si dans un premier temps il était content d’avoir autre chose à faire cette joie n’avait pour elle que le sentiment de nouveauté qui s’estompa bien vite. On lui avait donné une canne pour qu’il puisse se déplacer sans se fatiguer, il avançait clopinant, le toc de la canne résonnant entre des pas faibles et mesurés. On trouvait trois types de patients dans l’hôpital, les temporaires qui était là pour un temps relativement cours, l’hôpital n’était qu’une péripétie dans leur vie, les en attentes, des mourants, et enfin les hospitaliers. Les hospitaliers vivaient à l’hôpital, suffisamment longtemps pour ne pas être en attente mais trop longtemps pour que leur séjour ne soit qu’une péripétie, l’hôpital était la trame de leur vie. Henri avait discuté avec d’autres malades, bien qu’ils aient peu de chose à se dire car très peu avaient son âge, on n’est pas à l’hôpital à 17 ans. En un sens il se sentait le plus misérable de cette armée d’éclopés, les temporaires savaient que l’hôpital n’étais qu’un mauvais moment à passer parmi tant d’autres dans la vie, les en attentes avaient au moins vécus et les autres hospitaliers n’avaient connus que cette vie. Henri avait croqué dans sa vie à pleine dents, et on lui avait arraché. Ce n’était pas qu’une intuition, beaucoup pensaient comme lui, certains même le disaient :

« J’ai entendu parler de votre maladie, il paraît que ça devient de plus en plus courant de nos jours, enfin vous n’avez pas de chance que ce soit tombé sur vous tout de même. »

Même ceux qui ne disaient rien Henri voyait leur pitié dans leurs yeux, être regardé avec pitié par des mourants… Il se sentait humilié, en colère mais aussi effrayé car ressentir le poids lourd de sa rage dans la poitrine lui faisait craindre une autre attaque.

-Solignox-
Niveau 9
05 mars 2019 à 23:03:04

Son tour journalier de l’hôpital devint une habitude, il attendait la fin de l’après-midi après la consultation avec le docteur pour sortir car les visiteurs étaient alors partis. Il déambulait dans les couloirs, descendait dans l’ascenseur et faisait le tour du rez-de-chaussée, c’était de là qu’on voyait mieux l’extérieur, avant de remonter dans sa chambre pour diner. Le médecin commença à s’inquiéter de l’attitude de plus en plus renfermée d’Henri, aussi il commença à parler de psychologue. Henri ne pouvait l’accepter, si son corps était brisé il lui restait au moins son esprit, il ne voulait pas qu’on l’aide dans tous les domaines de sa vie. Pour éviter cela il se força à aller manger à la cafétaria de l’hôpital. Cela augmenta considérablement son temps d’exposition aux autres pour son plus grand déplaisir, mais il remarqua que son air attristé attirait encore plus l’attention. En guise de camouflage Henri adopta un masque souriant, au début peu convaincant il s’améliora de plus en plus. Chaque mouvement de son visage et de son corps agissait de consort pour former un déguisement de chair et d’attitudes convaincant, un sourire millimétré, des gestes calculés, des paroles soupesées. Cela pris du temps, au début il devait penser à l’avance chaque détail de la panoplie, en parallèle d’une conversation il s’interrogeait sur quel geste faire, quelle expression adopter à présent. Parfois il se trompait et était percé à jour, cependant les temporaires et les en attentes ne restaient jamais bien longtemps et leurs nouveaux membres offraient sans cesse une réputation vierge à Henri pour recommencer jusqu’à qu’il maîtrise parfaitement cette manipulation, quand aux hospitaliers il prenait sa maîtrise grandissante du déguisement pour une amélioration de son état, et de toutes façons ils avaient leurs propres problèmes pour vraiment y penser. La clé de voûte de cette dissimulation était la parole, les mots étaient comme des formules magiques, en maniant leur sens et la manière de les dire Henri pouvait affecter la perception que les autres avaient de lui sans même mentir, il suffisait de présenter les choses d’une certaine manière. Pour maîtriser ce discours masqué il y avait trois règles ; d’abord laisser parler, les gens cherchent bien plus des oreilles et le plus ils parlent dans la conversation le moins Henri avait à la faire et à s’exposer tout en gagnant en sympathie pour eux. La deuxième règle était le détournement, lorsqu’Henri devait parler il détournait l’attention de son interlocuteur sur des points qui leurs semblaient importants mais étaient secondaires à Henri en leur faisant croire qu’ils étaient tout aussi important pour lui, par exemple il se plaignait des repas avec les gourmands ou du manque de visite avec les isolés, cela nécessitait une attention particulière pour déceler rapidement quels étaient ces points d’importances chez un individu et en ce domaine le regard d’Henri devint particulièrement acéré, après tout le temps était la seule chose dont il ne manquait pas. Enfin l’humour était la troisième règle, si par malheur la conversation dérivait sur un sujet dangereux la plaisanterie était la parade parfaite, personne ne reste concentré sur ce qu’on disait après un bon rire.

-Solignox-
Niveau 9
14 mars 2019 à 15:43:31

:up:

Julien-Gracq6
Niveau 6
14 mars 2019 à 17:15:33

Bonjour kheyou, je viens de jeter un oeil à ton premier post, je t'en fais une petite critique :

- Globalement ça passe, il y a clairement du bon et du potentiel dans certains passages.
- Attention aux erreurs lexicales et aux fautes d'orthographes.
- Pense peut-être à rendre tes tournures plus vives lors de la scène de l'attaque cardiaque (si c'est ton intention bien sur, sinon ne prends pas en compte ma remarque).
- Quant au décor planté au début, donne-lui une utilité. Pourquoi nous présenter les rues, les lampadaires, si c'est pour ne rien dire dessus dans le développement, si ça n'a aucun propos?

Bon voilà pour les petites interrogations classique, je te glisse en vrac les petits points qui m'ont particulièrement dérangés dans la lecture :

1er paragraphe : La répétition de "sombre" à la première ligne ne rend pas très bien, d'autant que celle de rue est déjà présente (celle-là est acceptable toutefois, ce n'est pas ce qu'il y a de plus joli mais c'est convenable).

2ème paragraphe : "du froid alors que ses membres conquit refusèrent de lui obéir." Ne conjugue pas "refuser" au passé simple, ça ne va pas avec "alors que", choisit plutôt l'imparfait.

2ème paragraphe toujours : "Mais peu lui importait", non, n'utilise pas "importer" comme verbe. Le héros est en train de subir une crise cardiaque, il faut un verbe plus vif et qui désigne une sensation et non une pensée. Car importer se définit comme donner de l'importance ou non à une chose par un choix plutôt rationnel, ou qui découle d'une pensée; or la situation n'y est pas propice.

3ème paragraphe : "Cette pensée le frappa encore plus vite que la douleur, il paniqua, tenta de crier à nouveau, sans succès." Je trouve le passé simple assez moche employé comme ça. Un conseil personnel, n'utilise le passé simple que pour décrire des actions concrètes, pas pour des émotions, ou du moins pas dans ce cas, la phrase sonnerait mieux à l'imparfait, et c'est ce que tu fais d'ailleurs dans le paragraphe suivant, et je trouve que ça sonne bien mieux : "il ne voulait pas mourir, il ne pouvait pas mourir, pas si tôt."

Dernier paragraphe du premier post : "Une lumière blanchâtre hurlant à son visage, du blanc de partout, des sons inconnus. Il était dans une chambre d’hôpital, seul." Un problème ici, la lumière ne "hurle" pas, d'autant plus qu'il se trouve seul, donc pour le boucan ça me paraît difficile.

Dernier paragraphe toujours, autre souci : La réplique du héros me paraît étrange "Je ne suis pourtant pas encore mort.", penses-tu que sa première parole se doit d'ironiser sur la présence de fleurs, alors qu'il vient tout juste de reprendre connaissance suite à une crise à laquelle il a faillit mourir, où d'ailleurs il semblait fort attaché à la vie? S'il n'en avait pas été attaché j'aurais dit pourquoi pas, mais là ça me paraît étrange, est-ce maladresse ou choix bien réfléchi?

-Solignox-
Niveau 9
14 mars 2019 à 19:43:02

Le 14 mars 2019 à 17:15:33 Julien-Gracq6 a écrit :
Bonjour kheyou, je viens de jeter un oeil à ton premier post, je t'en fais une petite critique :

- Globalement ça passe, il y a clairement du bon et du potentiel dans certains passages.
- Attention aux erreurs lexicales et aux fautes d'orthographes.
- Pense peut-être à rendre tes tournures plus vives lors de la scène de l'attaque cardiaque (si c'est ton intention bien sur, sinon ne prends pas en compte ma remarque).
- Quant au décor planté au début, donne-lui une utilité. Pourquoi nous présenter les rues, les lampadaires, si c'est pour ne rien dire dessus dans le développement, si ça n'a aucun propos?

Bon voilà pour les petites interrogations classique, je te glisse en vrac les petits points qui m'ont particulièrement dérangés dans la lecture :

Avant tout merci d'avoir pris le temps de me relire et de rédiger cette critique :content:

1er paragraphe : La répétition de "sombre" à la première ligne ne rend pas très bien, d'autant que celle de rue est déjà présente (celle-là est acceptable toutefois, ce n'est pas ce qu'il y a de plus joli mais c'est convenable).

Oui c'est vrai, je vais le changer je pense, "obscur" ferait l'affaire pour les façades ?

2ème paragraphe : "du froid alors que ses membres conquit refusèrent de lui obéir." Ne conjugue pas "refuser" au passé simple, ça ne va pas avec "alors que", choisit plutôt l'imparfait.

Cas classique de "ça sonnait pourtant bien dans ma tête" :rire:

2ème paragraphe toujours : "Mais peu lui importait", non, n'utilise pas "importer" comme verbe. Le héros est en train de subir une crise cardiaque, il faut un verbe plus vif et qui désigne une sensation et non une pensée. Car importer se définit comme donner de l'importance ou non à une chose par un choix plutôt rationnel, ou qui découle d'une pensée; or la situation n'y est pas propice.

Je n'y avais pas pensé, bien vu.

3ème paragraphe : "Cette pensée le frappa encore plus vite que la douleur, il paniqua, tenta de crier à nouveau, sans succès." Je trouve le passé simple assez moche employé comme ça. Un conseil personnel, n'utilise le passé simple que pour décrire des actions concrètes, pas pour des émotions, ou du moins pas dans ce cas, la phrase sonnerait mieux à l'imparfait, et c'est ce que tu fais d'ailleurs dans le paragraphe suivant, et je trouve que ça sonne bien mieux : "il ne voulait pas mourir, il ne pouvait pas mourir, pas si tôt."

Ici j'ai choisi le passé simple à cause de la spontanéité de l'action. D'abord il ne comprend pas ce qui lui arrive, puis d'un coup il comprend et ça le fait panique. Après c'est vrai que ça sonne bien à l'imparfait aussi.

Dernier paragraphe du premier post : "Une lumière blanchâtre hurlant à son visage, du blanc de partout, des sons inconnus. Il était dans une chambre d’hôpital, seul." Un problème ici, la lumière ne "hurle" pas, d'autant plus qu'il se trouve seul, donc pour le boucan ça me paraît difficile.

C'est pas une figure de style de mélanger les termes liés à un sens avec une expérience sensorielle différente ? Son nom m'échappe.

Dernier paragraphe toujours, autre souci : La réplique du héros me paraît étrange "Je ne suis pourtant pas encore mort.", penses-tu que sa première parole se doit d'ironiser sur la présence de fleurs, alors qu'il vient tout juste de reprendre connaissance suite à une crise à laquelle il a faillit mourir, où d'ailleurs il semblait fort attaché à la vie? S'il n'en avait pas été attaché j'aurais dit pourquoi pas, mais là ça me paraît étrange, est-ce maladresse ou choix bien réfléchi?

Oui c'est mal tourné, plus tard dans le roman le héros commence à se servir de l'humour comme un moyen de défense, pour éviter les questions entre autres, et je voulais l'introduire ici mais c'est mal fait.

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Sujet : Chapitre 1 : Chute
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