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Sujet : Puis-je avoir un avis?
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yo47
Niveau 32
15 mai 2019 à 16:41:32

Bonjour, cela fait un moment que j'écris, en collaboration avec plusieurs personnes. Mais depuis le début de la semaine j'ai décidé d'enfin me lancer dans cette aventure qui est l'écriture :cute:
C'est une histoire dont je connais déjà la trame, je ne l'invente pas au fur et à mesure, du moins peu.

Je vous laisse un extrait pour avoir des critiques sur mon écriture si possible, positive ou négative, merci !

________

La pluie battait la carcasse de la voiture, donnant cette ambiance rêveuse dans la nuit.
La fenêtre de sa voiture était entre ouverte, la pluie ne pouvait pas rentrer mais l'odeur du bitûme humide pouvait lui inspirer ses pensées.
Elle s'arrêta dans un parking déjà remplie, de magnifiques voitures l'entourant, contraste évident avec sa voiture d'occasion. De toutes manière le paraître n'était pas le plus important pour elle, du moins en matière de voiture.
Alors elle dévoila des escarpins noirs, se mêlant au sol frais, puis un parapluie de même couleur, carressant l'étendue d'eau. Une fois sortie, un lampadaire pu l'éclairer :
une jeune femme, la vingtaine, rouge à lèvres faisant ressortir des yeux hazels pétillants. On devine, malgré le parapluie, une chevelure légérement bouclé de couleur brune, rapellant le chocolat praliné. Elle était habillé d'une robe rouge, moulant des formes généreuses, ouverte du haut jusqu'au bas du dos. A vrai dire elle avait presque abandonné l'idée de mettre cette robe après tant de résistance de la part de cette dernière pour l'enfiler. Ses escarpins ne cachèrent en rien sa petite taille, mais elle semblait dégager une assurance permettant d'oublier ce détail.
Elle se faufila entres les invités pour parvenir au hall d'entrée, après une vérification de deux gardes de sécurités. Là, elle vu une gigantesque demeure, c'était tout à fait ce à quoi elle s'attendait ; une villa d'une famille suffisamment riche pour racheter un pays. Ici il était question de son potentiel employeur, Ernest Edward.
Après avoir refusé quelques amuses-bouches par un serveur, elle décide de s'installer au bar, la soif étant plus forte que la faim.
Le barman lui prit sa commande, ne comprenant pas l'intêret de mélanger du Coca-Cola avec du Malibu, mais c'est une mixture que cette jeune femme apprécie.
La demeure des Edward est magnifiquement décoré, mélange d'ancien et de moderne. Au centre du hall elle aperçut une large estrade décorée au couleur de l'Amérique, et affublé d'un micro. Derrière celle-ci se trouvait un immense écran plasma haute définition, passant un film faisant les louanges de la famille.

Son regard fut alors attiré vers un homme s'approchant d'elle. Troublée par cette vision, semblant appartenir à un passé disparu. En effet, ce jeune homme aux allures d'athlètes, cheveux blond cendré, yeux gris comme une mer en colère. Il était habillé d'un costume, pas des plus luxueux, mais il semblait en être fier.
Celui ci lui tendit la main semblant sûr de lui :
« Bonsoir, j'aimerais vous invitez à danser. »
Elle fut d'abord surprise par une telle initiative, puis enroula son doigt dans ses cheveux, les frisant un peu plus.
« Hum... Pourquoi pas ? »
Elle rajouta un grand sourire charmeur avec ses mots.

Ils se trouvèrent une place aux milieux de quelques couples danseurs, et autres personnes ayant abusés du nectar des dieux.
Elle ne put s'empêcher de lui demander :
« Pourquoi moi ? Enfin, il y a pleins de jolies femmes aux alentours, pourqui moi spécialement ? »
Il prit le temps de lui répondre, déposant en premier abord sa main délicatement sur sa taille pour l'inviter à se balancer au rythme donné.
« Quelque chose dans vos yeux. De différent. »
Elle posa alors sa main munies de doigts boudinés sur son épaule.
« Que voyez vous en moi de si différent ? »
Malgré son assurance naturelle, elle avait tout de même du mal à tenir le regard du jeune homme, qui lui ne semblait pas la lâché, fixant le moindre détail de ses pupilles. Il esquiva alors la question d'un simple sourire.
« Connaissez vous l'hôte ? »
demanda t elle, cherchant à comprendre cette scène déconcertante.
Il mit un certains temps à répondre, cherchant ses mots.
« On va dire que... c'est une vieille connaissance. »
Non sans un brin d'ironie, ce qu'elle remarqua directement. Elle eut un sourire en coin, se répercutant sur son regard pétillant, avant qu'il n'ajoute pour changer de discussion :
« Ces soirées mondain je les trouve affreusement clichés. »

Malgré tout, la jeune femme était très observatrice et encore moins du genre à lâcher l'affaire. Alors elle le fixa, arquant un sourcil, plongeant son regard hazel au plus profond de la marée grise composant l'iris du jeune homme.
« Ne me mentez pas, ce n'est pas qu'une connaissance, que vous a t il fait ? »
Elle l'observa pour cerner les moindre faits et gestes.
Le jeune homme perdra alors le regard de sa partenaire, visiblement décontenancé par cette question semblant faire mouche.
« On va dire que je ne suis pas un grand fan en effet. Mais vous, pourquoi êtes vous ici ? »

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Voilà, il s'agit, malgré les apparences, d'une écriture sur un univers super-héroïques :oui:

VeyIox
Niveau 10
15 mai 2019 à 18:47:02

La pluie battait la carcasse de la voiture, donnant cette ambiance rêveuse dans la nuit.

Non.
"cette" ne correspond à rien, décris l'ambiance ou ne dis rien, et surtout évite de dire "donnant cette ambiance" parce que c'est du métatexte, c'est pratiquement de l'aveu d'intention et si le lecteur le voit il sort immédiatement du texte.

Tu as ENVIE que le lecteur ressente une ambiance, donc il faut la décrire, tu peux pas simplement dire "il y a telle ambiance" ou "ressens cette ambiance stp" ou "mais si tu sais ? cette ambiance, là, celle-là"

La fenêtre de sa voiture était entre ouverte, la pluie ne pouvait pas rentrer mais l'odeur du bitûme humide pouvait lui inspirer ses pensées.

Même problème qu'avec "cette" ambiance, tu utilises des termes qui ne renvoient à rien, ici "ses" pensées. Ou alors t'es en train d'essayer de justifier ta description en disant "mon perso pense ça parce que la fenêtre est entrouverte", et là encore t'es trop évident dans le métatexte

Ensuite tes descriptions sont moins maladroites mais ton principal problème c'est le point de vue, tu veux tout faire et tu veux tout faire trop vite. T'essayes de faire des descriptions externes, tu penses ton texte comme un film en essayant de placer des lampadaires pour éclairer le personnage pour qu'on voie ses vêtements etc, mais tu veux aussi nous dévoiler ses pensées et là tu passes en interne/omniscient

Pour donner un exemple de fragilité du point de vue :d)

A vrai dire elle avait presque abandonné l'idée de mettre cette robe après tant de résistance de la part de cette dernière pour l'enfiler.

Interne, un "à vrai dire" qui reflète plus l'état d'esprit du personnage que du narrateur, une description de ce qui s'est passé avant la scène et que seuls le personnage ou un narrateur omniscient pourraient connaître

Ses escarpins ne cachèrent en rien sa petite taille, mais elle semblait dégager une assurance permettant d'oublier ce détail.

Verbe comme "sembler" qui indique une narration généralement pas omnisciente, et qui est une description de l'extérieur du personnage

Bref demande-toi qui raconte, qui regarde, et ce que cette personne sait, et essaye de construire une cohérence autour de ça
Ton point de vue n'a pas besoin d'être fixe (en tout cas tu peux t'en sortir sans) mais ici c'est trop chaotique, on voit que c'est un manque de pratique

C'est rien de dramatique pour un premier texte mais ça va demander du travail pour polir la forme, la façon de raconter avant de passer au fond
La voie royale c'est de lire des bons romans et de les lire souvent

yo47
Niveau 32
16 mai 2019 à 08:15:05

Merci pour ta réponse et tu mets le doigt là où je pensais justement qu'il y avait problème.
Le manque d'expérience est présent à coup sûr.
Je vais peaufiner tout ça ce soir, et je reposerai ici

Merci beaucoup d'avoir pris ton temps :-)

Pseudo supprimé
Niveau 6
16 mai 2019 à 18:48:03

Pour ma part, trois point.

D'abord, fait "synthétique", peu d'adjectifs, droit au but, décrit l'idée laisse nous imaginer.
Puis n'essaye pas de faire des effets. Pas besoin de tournure complexe et de métaphore dans tous les sens pour que le fond soit bon.
Et vas y molo sur les participes présent ...

Je ne te parle que de la forme, je ne juge pas le fond dont l'esthétique "noire" me plaît assez.

yo47
Niveau 32
16 mai 2019 à 19:51:12

Voilà, je l'ai modifié selon les critiques que vous m'avez fait, par contre "LePetitCorbeau" sur les descriptions, que cibles-tu en particulier? Je n'arrive pas à en enlever plus que ça, je trouve que je vais déjà pas mal droit au but, si tu peux m'indiquer exactement ce que tu entends par là ce serait génial :-)

Bon je vous remet l'extrait :-p

________________________

La pluie battait la carcasse de la voiture. Paige gardait la fenêtre de sa voiture entre ouverte, lui permettant de sentir l'odeur du bitûme humide.
Elle s'arrêta dans un parking déjà remplie, de magnifiques voitures l'entourant, contraste évident avec sa voiture d'occasion. De toutes manière le paraître n'était pas le plus important pour elle, du moins en matière de voiture.
Alors elle sortit de la voiture, dévoilant des escarpins noirs se mêlant au sol frais, puis un parapluie de même couleur, carressant l'étendue d'eau.
C'était une jeune femme, la vingtaine, rouge à lèvres faisant ressortir des yeux hazels pétillants. Ses yeux ressortait grâce à une chevelure légérement bouclé de couleur brune, rapellant le chocolat praliné. Elle était habillé d'une robe rouge, moulant des formes généreuses, ouverte du haut jusqu'au bas du dos. Ses escarpins ne cachèrent en rien sa petite taille, mais elle semblait dégager une assurance permettant d'oublier ce détail.
Elle se faufila entres les invités pour parvenir au hall d'entrée, après une vérification de deux gardes de sécurités. Là, elle vu une gigantesque demeure, c'était tout à fait ce à quoi elle s'attendait ; une villa d'une famille suffisamment riche pour racheter un pays. Ici il était question de son potentiel employeur, Ernest Edward.
Après avoir refusé quelques amuses-bouches, elle décida de s'installer au bar, la soif étant plus forte que la faim.
Le barman lui prit sa commande, ne comprenant pas l'intêret de mélanger du Coca-Cola avec du Malibu, mais c'est une mixture que cette jeune femme apprécie.
La demeure des Edward est magnifiquement décoré, mélange d'ancien et de moderne. Au centre du hall elle aperçut une large estrade décorée aux couleurs de l'Amérique, et affublés d'un micro. Derrière celle-ci se trouvait un immense écran plasma haute définition, passant un film faisant les louanges de la famille. C'est donc à cet endroit qu'aura lieu le discours se dit-elle.

Son regard fut alors attiré vers un homme s'approchant d'elle. Troublée par cette vision, semblant appartenir à un passé disparu. Un jeune homme aux allures d'athlètes, cheveux blonds cendrés, yeux gris comme une mer en colère. Il était habillé d'un costume, pas des plus luxueux, mais il semblait en être fier.
Celui ci lui tendit la main semblant sûr de lui :
« Bonsoir, j'aimerais vous invitez à danser. »
Elle fut d'abord surprise par une telle initiative, puis enroula son doigt dans ses cheveux, les frisant un peu plus.
« Hum... Pourquoi pas ? »
Elle rajouta un grand sourire charmeur avec ses mots.

Ils se trouvèrent une place aux milieux de quelques couples danseurs, et autres personnes ayant abusés du nectar des dieux.
Elle ne put s'empêcher de lui demander :
« Pourquoi moi ? Enfin, il y a pleins de jolies femmes aux alentours, pourqui moi spécialement ? »
Il prit le temps de lui répondre, déposant en premier abord sa main délicatement sur sa taille pour l'inviter à se balancer au rythme donné.
« Quelque chose dans vos yeux. De différent. »
Elle posa alors sa main munies de doigts boudinés sur son épaule.
« Que voyez vous en moi de si différent ? »
Malgré son assurance naturelle, elle avait tout de même du mal à tenir le regard du jeune homme, qui lui ne semblait pas la lâché, il fixait le moindre détail de ses pupilles. Il esquiva alors la question d'un simple sourire.
« Connaissez vous l'hôte ? »
demanda t elle, cherchant à comprendre cette scène déconcertante.
Il mit un certains temps à répondre, cherchant ses mots.
« On va dire que... c'est une vieille connaissance. »
Non sans un brin d'ironie, ce qu'elle remarqua directement. Elle eut un sourire en coin, se répercutant sur son regard pétillant, avant qu'il n'ajoute pour changer de discussion :
« C'est une très jolie robe que vous portez. »

Malgré tout, la jeune femme était très observatrice et encore moins du genre à lâcher l'affaire. Alors elle le fixa, arquant un sourcil, puis elle plongea son regard hazel au plus profond de la marée grise qui composait l'iris du jeune homme.
« Merci, elle a failli finir par la fenêtre quand j''ai voulu la mettre. Mais ne changez pas de sujet, ce n'est pas qu'une connaissance, que vous a t il fait ? »
Elle l'observa pour cerner les moindre faits et gestes.
Le jeune homme perdra alors le regard de sa partenaire, visiblement décontenancé par cette question semblant faire mouche.
« On va dire que je ne suis pas un grand fan en effet. Mais vous, pourquoi êtes vous ici ? »

______________________

Julien-Gracq8
Niveau 7
18 mai 2019 à 19:32:40

Je viens de lire l'extrait corrigé, je vais être franc, il y a beaucoup de choses à revoir.
Globalement je dirais que le rythme narratif est mauvais, certaines phrases ne s'assemblent pas bien les unes aux autres, on peine à se laisser voguer dans un flot. C'est assez flou à définir, mais "porte oreille" à la musicalité du texte, essaie de mettre un rythme à ta lecture, et vois les passages dans le texte où elle se ralentit d'office. C'est que souvent quelque chose cloche.
L'action est floue par endroits, et la description parfois laborieuse, floue elle aussi, voire malvenue.
Pour l'histoire, impossible 'en émettre un jugement quelconque, le texte est court pour le moment, et je ne connais pas ton intention en ce qui concerne l'ambiance ou autre.

J'ai listé en vrac quelques points qui m'ont particulièrement dérangés, et quelques propositions dont tu ne dois en aucun cas te sentir obligé d'en tenir compte (ne dévie jamais de tes intentions) :

- Une répétition trop importante de "Voiture" dans le début du texte, varie en employant les termes de "véhicules" ou "d'habitacle" pour parler de la voiture du personnage, étant compris une fois qu'il s'agissait d'une voiture.

- "Paige gardait la fenêtre de sa voiture entre ouverte, lui permettant de sentir l'odeur du bitûme humide."
La phrase est assez moche, je préconiserais plutôt "ce qui lui permettait". Ou bien, l'action n'étant pas brève mais longue, il conviendrait peut-être de faire du sujet non pas Paige, mais bien la fenêtre, pour rendre le texte plus fluide, moins sec (une simple proposition cela dit).

- "Elle s'arrêta dans un parking déjà remplie, de magnifiques voitures l'entourant, contraste évident avec sa voiture d'occasion"
Pareil, "entourant" est mal choisi, "l'entouraient" serait mieux.

- "C'était une jeune femme, la vingtaine, rouge à lèvres faisant ressortir des yeux hazels pétillants. Ses yeux ressortait grâce à une chevelure légérement bouclé de couleur brune, rapellant le chocolat praliné"
La répétition de ressortir alourdit franchement le texte, d'autant plus que c'est le rouge à lèvres, puis les cheveux qui font ressortir ses yeux, il n'y a donc pas lieu de les séparer par un point, ça casse le rythme.

- "Ses escarpins ne cachèrent".
Là il faut utiliser l'imparfait.

- "Elle se faufila entres les invités pour parvenir au hall d'entrée, après une vérification de deux gardes de sécurités. Là, elle vu une gigantesque demeure, c'était tout à fait ce à quoi elle s'attendait ; une villa d'une famille suffisamment riche pour racheter un pays."
Peut-être est-ce voulu, mais au cas où, tout est vraiment brouillon dans cette action. Les invités sont massés sur le parking? Il a fallu qu'elle atteigne le hall d'entrée (qu'elle y entre?) pour remarquer la gigantesque demeure? Une villa finalement, elle a donc traversé un portail et une cour en voiture ou à pieds? Où se trouve le parking? Et le hall d'entrée du coup, de la villa?

- "cette jeune femme"
Je te déconseille d'employer ce genre d'article pour désigner ton personnage principal.

- "La demeure des Edward est magnifiquement décoré, mélange d'ancien et de moderne. Au centre du hall elle aperçut une large estrade décorée aux couleurs de l'Amérique, et affublés d'un micro."
Ici, on penserait que "elle" désigne la demeure, n'hésite pas à utiliser le prénom du personnage dans ce genre de cas.

- "Troublée par cette vision, semblant appartenir à un passé disparu".
Il n'y a pas de sujet dans cette phrase.

-"mais il semblait en être fier.
Celui ci lui tendit la main semblant sûr de lui"
La répétition de "sembl-" est assez lourde.

- "Il prit le temps de lui répondre, déposant en premier abord sa main délicatement sur sa taille pour l'inviter à se balancer au rythme donné"
On pourrait lire qu'il se pose sa main contre sa propre hanche. Fait une alternance "La/sa" pour plus de clarté.

-"qui lui ne semblait pas la lâché, il fixait le moindre détail de ses pupilles"
l'emploi de "sembler" (une proposition, une hypothèse), suivit directement d'une affirmation ("fixait") est incohérent. "Fixer" désigne l'action du personnage avec précision, le "sembler" ne peut dès lors pas s'accorder pour décrire l'action, éventuellement la volonté du personnage (du style : "ne lui semblait pas vouloir la lâcher, il fixait le moindre détail de ses pupilles").

-"Le jeune homme perdra"
Perdit ici, non? Je ne relève pas les fautes habituellement, mais au cas où ce serait plus qu'une simple faute...

Bref, persévère, les premiers exercices ne sont jamais fameux, mais la progression est toujours là.

yo47
Niveau 32
20 mai 2019 à 10:14:54

Merci de ta réponse, et oui j'ai fort à faire et j'en suis conscient, j'ai commencé à récupérer pas mal de livres pour me plonger dans la lecture et en améliorer mon écriture par la même occasion :ok:

C'est vraiment agréable que vous preniez autant de temps pour m'aider à parfaire mon écrit, encore une fois, quand je l'aurais corrigé, je vous le remets. :oui:

yo47
Niveau 32
27 décembre 2020 à 00:10:38

Bonsoir à tous,

Environ un an et demi mon premier post et ainsi mon premier pas dans le monde de l'écriture j'ai plutôt bien avancé, ne m'étant pas décourager face à la montagne que je me devais de gravir pour écrire ne serait ce que bien. :peur:

Mais avec beaucoup de temps, de critique, de réflexion, de recul, j'ai finis par paufiner ce chapitre un dont vous voyez la version 1.0 en post original :hap:

Je me suis fait la réflexion qu'il serait sympathique de poster à quoi elle ressemble aujourd'hui, j'en suis plutôt fier et je la partage dans l'espoir que des novices comme moi ne se décourage pas face à l'incertitude d'écrire proprement un jour :oui:

Alors que les premiers lampadaires s'allumaient, une voiture usée traversa ce chemin sombre, éclairant les trottoirs de ses phares. La pluie tombait de plein fouet sur la route. La conductrice, seule à bord, regardait à travers le halo de lumière que projetait son véhicule.
La jeune femme tourna la tête vers la fenêtre et distingua l'hôpital au loin. Des souvenirs lui revinrent. Le teint pâle et morne des murs trop blancs. La désagréable agression du désinfectant dans ses narines. Le silence perturbé par l'électrocardiogramme. C'est ici qu'ils l'avaient nommée Jane Doe. *
Jane se concentra de nouveau sur la route. Elle repéra une place entre deux voitures. Le luxe de ces dernières contrastait avec la sienne.
Elle ouvrit la portière et déploya un parapluie noir mat qui se fondit dans l'épaisseur ébène de la nuit. L'odeur du goudron mouillé parvint jusqu'à ses narines. Ses escarpins se plantèrent dans l'eau gisant au sol. Le praliné de ses cheveux accentuait l’étincelle pétillante de ses yeux noisettes. Elle était délicatement maquillée d'un peu de mascara et d'une fine couche de rouge à lèvre. Ce dernier s'accordait à sa robe, couleur carmin, ouverte dans le dos. L'assurance qu'elle dégageait compensait sa petite taille.
Le parking était désert, le temps ayant obligé les convives à aller se réfugier. Jane parvint devant le portail de la grande villa où deux videurs se tenaient de chaque côté, abrités sous une toiture improvisée. Elle montra son invitation et pénétra dans le jardin masqué par la pluie et la nuit. Elle entraperçut tout de même quelques statues sur son chemin.
La jeune femme arriva devant des escaliers de marbre menant à l'entrée. Elle manqua d'y tomber tant les escarpins n'étaient pas pratiques sur des marches humides.
À l'intérieur se mélangeaient l'ancien et le moderne ; de grands lustres scintillants parcouraient le plafond, haut de trois mètres. Les tables étaient affublées de leurs nappes argentées et de vaisselles en porcelaine. La vue était grandiose mais peu surprenante : c'était la villa d'une famille suffisamment riche pour acheter toute une région.
Un serveur vint lui proposer quelques amuse-bouches. Jane refusa, ayant grignoté avant de venir, mais se dirigea néanmoins vers le bar ; celui-ci était reculé dans un coin sombre, pour ne pas mêler les ivrognes aux autres. Elle s'assit sur un tabouret, puis interpella la barmaid. Après une courte réflexion, elle commanda sa mixture favorite : un mélange d'alcool de noix de coco et de soda trop sucré. L'employée émit une grimace de dégoût puis la servit.
La jeune femme scruta l'endroit ; à coté du bar se dressait une arche qui donnait directement sur un grand hall au tapis rouge et chandeliers étincelants. Tout était là pour que les convives puissent briller parmi les étoiles.
Devant la piste de danse se tenait une estrade munie d'un micro. Les couleurs de la région d'Arroise étaient disposées aux alentours. Enfin, quelques écrans passaient le même film en boucle, présentant la famille Edward pour en faire les louanges.
Jane aperçut un jeune homme aux allures athlétiques qui s'approchait d'elle, il dégageait une fierté splendide. Ses courts cheveux blonds cendrés s’accordaient sur un ton léger à ses yeux gris. Il était bien plus grand que Jane.
Une fois à son niveau, il tendit la main pour l'inviter à danser. Jane accepta, son verre déjà vidé, elle s'ennuyait.
Ils arrivèrent sur la piste, et débutèrent un slow au milieu des autres invités, la musique était lente et mélancolique.
« J'ai remarqué que vous aviez l'embarras du choix. Pourquoi m'avoir proposé cette danse ? questionna la jeune femme, pour rompre le silence.
– J'aime la couleur de votre robe. Peu osent porter quelque chose d'aussi voyant dans ce genre de gala.
– Il est bon de se démarquer, poursuivit-elle en souriant.
– Alors, pourquoi avez-vous accepté de venir danser ?
– Disons une vision du passé.
– Alors je ne suis que l'ombre d'un ex ?
– C'est plutôt l'ex qui est un peu ombrageux, nuança Jane »
Ces derniers mots marquèrent un temps de réflexion. Le jeune homme fit tourner Jane sur elle-même au rythme de la musique désormais plus rapide.
La jeune femme entreprit de continuer la conversation, elle ne souhaitait pas avoir de questions trop indiscrètes sur ce qu'elle venait de dire.
« Connaissez-vous l'hôte ?
– Ronald Edward ? Pas personnellement, non, mais j'ai travaillé pour lui, sans vraiment le vouloir.
– Donc pourquoi êtes-vous ici ?
– Je connais deux trois personnes, dit-il sur un ton peu convaincant.
– Nous dansons et parlons, mais je ne connais toujours pas votre nom?
– Vince, Vince Kelvin. Et vous ?
– Hum... Jane, Jane je ne sais trop quoi, hésita-t-elle en rivant son regard au sol.
– Jane Doe ?
– Exact, vous avez donc compris que je suis amnésique ! rétorqua-t-elle en arborant un faux sourire.
– Eff... »
Soudain les lumières s'éteignirent et il s'interrompit.
Le silence s'installa alors dans la pièce, les invités attendaient leur hôte. La jeune femme s'éloigna de son interlocuteur pour avoir une meilleure vue.
Un homme apparut sur l'estrade. Un grand sourire aux lèvres, des cheveux bruns tirant vers le gris et une longue barbe qui lui donnait l'allure d'un philosophe Grec. Il sourit longuement, faisant mine de chercher du regard quelques personnes.
Après une brève attente de fin d'applaudissements, il se racla la gorge et accueillit d'abord les invités d'un geste sobre, puis annonça :
« Bonjour à tous, merci d'avoir accepté cette invitation ; j'espère que vous trouvez la soirée agréable. »
Il adressa un signe au technicien pour augmenter légèrement le volume du micro, puis à un autre de glisser les lumières vers lui. Pas de doute, il savait montrer sa supériorité.
Son charisme hors norme prit le relais et laissa des spectateurs avides de paroles. Jane les regardait, comment pouvait-on être à ce point obnubilé par un seul homme ?
Malgré tout, elle fut captivée à son tour, mais par la partie qui l'intéressait.
« … L'homme est fragile, nous sommes obligés de trouver tous les remèdes possibles adéquats à chaque maladie, à chaque parasite, à chaque virus. C'est le but même de mon entreprise, la Edward's Corp. En cherchant activement comment freiner la progression du cancer, l'un de nos hommes a fait une découverte majeure ! »
Il marqua une pause théâtrale, le temps d'observer le suspens prendre au cœur du public.
« Là où nous ne cherchions pas, ignorant une science pourtant si vaste. La géologie, et oui... dans les terres Sudiste, entres les pyramides de la région d'Akhâ se trouve un précipice donnant sur une grotte. En son sein, des milliers d'exemplaires d'une merveille de notre Terre : le souffle ardent. »
Il se retourna en balançant son bras vers l'écran placé derrière lui.
Sur cet écran, une pierre transparente, dont l'intérieur couleur crème était à la limite de l'opacité d'un nuage. De légers filaments rougeâtres, comme un simple souffle, traversaient cette pierre de part en part. Jane eut un haut le cœur en voyant cela, comme une vision d'un passé pas si lointain.
« La Terre nous en a fait don. Cette pierre a le pouvoir de littéralement détruire une tumeur, il suffit de plusieurs modifications de sa matière pour en faire une arme contre le cancer. »
Voilà pourquoi la jeune femme était là, elle avait décroché ce travail au sein de l'entreprise. Elle ne se souvenait que de cela : ces pierres, ses études et sa capacité d'analyse hors norme. La géologie faisait partie de son passé, sans aucun doute. Ce fut de manière naturelle qu'elle étudia de nouveau cette science. Elle avait par la suite postulé dans plusieurs entreprises avant d'être reçue dans l'Edward's Corp qui effectuait une politique de recrutement très active. Maintenant, elle savait pourquoi.
Perdue dans ses pensées, elle comprit que le discours se terminait quand les applaudissements la réveillèrent. Elle ne resta pas plus longtemps et se dirigea vers la sortie, en emportant son parapluie

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Sujet : Puis-je avoir un avis?
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