Création

Hello ! Je vous explique mon problème bizarre J'écris depuis gamin, et à l'origine, j'écrivais juste des histoires horrifiques (j'adorais Stephen King, et j'écrivais des trucs dans ce genre là sans me prendre la tête). Au il du temps, je me suis mis à galérer ma race pour écrire la moindre chose qui ressemble à une histoire. C'est pas une question de longueur, juste de dispositif : dès que j'écris une histoire, je me mets à écrire de la merde.

Parallèlement j'ai énormément écrit des textes sur "pas grand chose", des textes sur l'acte d'écrire, des textes sans vraiment de personnages, aucun dialogue, des trucs bizarres. Et là, et bien, je ne dis pas que je suis un bon écrivain mais je produit quelque chose de correct, en tout cas, je me sens à l'aise, j'aime cherche mes phrases, et même si je galère je n'ai pas le sentiment de "jouer à écrire une histoire".

Je peux vous donner un exemple d'un bout d'histoire (quelques lignes) et d'un bout de "texte vrac", vous verriez la différence.

Je ne sais pas du tout pourquoi j'ai ce problème. Et j'aime écrire mes textes, j'adore même, mais j'ai aussi des idées d'histoires que je voudrais écrire et je n'y arrive tout simplement PAS. Je me sens... stupide.

Déjà, pour commencer si tu veux avoir plus d'inspirations pour écrire tes histoires et faire des chapitres cohérents, faut que tu lises des livres (peu importe le genre) et que tu regardes des films, des séries ou même bêtement des tableaux. Même en soit écouter de la musique peut t'inspirer quelque chose.

Tu peux y arriver clairement, mais faut vraiment que t'apprennes à avoir plus d'imaginations.

Je crois pas que ce soit un problème d'imagination.
Je suis d'accord pour dire qu'il faut se nourrir de fictions sous différentes formes pour comprendre la mécanique d'une histoire.
Mais l'inspiration semble être là pour l'intéressé puisqu'il écrit des idées élaborées et qu'il a des histoires en tête.
Je suis dans le même cas, enfin perso je sais que je serai jamais capable d'écrire d'une histoire de ne serait-ce une vingtaine de pages, bien que j'écrive des textes de fictions ou d'idées avec une recherche et une conscience littéraires.

Même en étudiant consciemment ou inconsicemment la structure des fictions, on ne les assimile pas forcément. C'est un autre travail d'écrire un roman que d'écrire un court texte, même avec des qualités littéraires qu'on retrouve dans un bon roman. Pour moi c'est deux aptitudes différentes. Comme un scénariste ne serait pas forcément un bon romancier.

Voilà, c'est pas parce qu'on écrit bien qu'on est capable d'écrire un roman.

D'accord avec mon VDD : mon problème n'est pas l'inspiration, j'ai plusieurs histoires en tête, la dernière est assez détaillée dans sa structure, les thématiques que je voudrais aborder, le style d'écriture que ça me permettrait d'adopter, bref, j'ai quasi tout ce qu'il me faut dans l'idée mais il m'est compliqué de mettre en scène. J'ai trop étudié la littérature, je me sens bête à écrire une "histoire". J'ai l'impression de me tripatouiller avec des jouets. J'essaie de travailler là-dessus car jusqu'ici, je me contente d'écrire dans ce que je maîtrise, je crois que je commence à en faire le tour. Je vais affronter un truc qui s'appelle le travail, le labeur, la galère et ça je connais déjà un peu moins

Pas de secret : pour écrire -et bien écrire- il faut s'y essayer. Essuyer des plâtres. L'excuse du "ouais, bon, de toute façon, je suis pas bon pour ça"... Mais t'as essayé combien de fois pour en être si sûr ? Une fois ? Dix ? Deux cent ?
Un roman, c'est pas au talent que ça s'écrit. Certes il y a une fibre artistique indéniable, un "truc" qu'on peut avoir au démarrage et qui facilite clairement la chose... Mais 95% du temps c'est : travail, travail, et encore travail. Comme la musique. Comme le dessin. Comme toute forme d'art.
Pas de création sans expérimentation, sans répétition, sans échecs et sans relèves.

Alors on se retrousse les manches. On oublie les discours faciles consistant à pleurer et se consoler en se disant que "c'est pas pour moi". Et on y va. Peut-être que pour toi c'est plus dur que moi, d'accord... Mais on ne se cache pas derrière son petit doigt.

Et on saute dans le grand bain.

Ps : être satisfait de son travail, c'est pas la même chose qu'écrire un beau texte. Ce que tu vois, ce que tu perçois, n'est souvent que partial et partiel.

Je te remercie pour ce message encourageant, j'essaie d'adopter cette attitude. Je suis un peu dilettante, dans beaucoup de choses, et je me rends compte (enfin) depuis quelques semaines que je ne travaille pas, tout simplement, que ce soit en musique ou en écriture, ou même dans d'autres domaines. J'écris depuis gamin et c'est la première fois que j'essaie de travailler un texte C'est juste que ce démarrage a été franchement éprouvant : mon premier jet de l'incipit, à peine une page et demie (je m'en fiche de la longueur) et ben j'en ai chié ma race, je l'ai réécrit trois fois, sans trop être satisfait (mais il y a du mieux) et au moment où j'ai créé le topic, j'étais (déjà) déprimé de galérer autant. Sur ce, et bien j'y retourne, merci encore.

Tu écris ton premier jet. Sans te poser de question. Jusqu'au bout.
Et ensuite tu réécris.
Si tu regardes sans cesse en arrière, comment veux-tu avancer ?

Ouais, ok, ton premier essai sera sans doute très décevant... Et alors ? Tu travailles, encore et encore. Tu écris tous les jours ?

Le 18 septembre 2019 à 20:00:59 --crazymarty-- a écrit :
Tu écris ton premier jet. Sans te poser de question. Jusqu'au bout.
Et ensuite tu réécris.
Si tu regardes sans cesse en arrière, comment veux-tu avancer ?

Ouais, ok, ton premier essai sera sans doute très décevant... Et alors ? Tu travailles, encore et encore. Tu écris tous les jours ?

Généralement non, une ou deux fois par semaine mais c'est que je m'y mets plusieurs heures, j'écris un texte court, un fragment ce que tu veux, et à la fin c'est ok. Dans ce registre, je suis plutôt satisfait de mon travail pour reprendre ton expression, mais raconter une histoire au long cours, c'est autre chose, beaucoup d'autres choses. Donc en ce moment j'écris tous les deux jours, avec l'objectif d'écrire un peu tous les jours rapidement. J'essaie de me mettre un coup de pied au cul, de bousculer mes habitudes, et de sortir de la pensée "je pourrais faire ça si" pour passer en mode "je le fais" avec tout ce que ça implique de stress (vu que j'ai pas l'habitude).

Le fait de regarder en arrière, ça doit être un réflexe de l'écriture de textes courts, j'essaierai de pousser un peu plus loin sans revenir et voir ce que ça donne. Accepter d'écrire pour avancer, ou d'écrire en sachant que c'est un Work in progress, donc écrire non pas pour juste m'amuser (mais quand même un peu sinon quel est l'intérêt ^^) mais pour construire un truc modeste mais construit quand même. J'essaie de tendre vers ça.

Essaye l'écriture quotidienne. Pas forcément sur des temps très longs. Mais la régularité est formatrice.

Oui, je vais le faire pendant une semaine, et voir ce que ça donne. Me forcer à écrire (chose que je ne fais jamais) m'a déjà un peu aidé sur ce début d'histoire, alors pourquoi pas.

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