Contrairement à l'Angleterre
Quelle guerre ?
La seconde ? La France n'est pas resté dans le conflit assez longtemps et n'a pas provoquée assez dégâts pour qu'on s'en souvienne autant que les autres.
Après tout est une impression de perceptive.
Si on est anglais, quand on parle bombardement, on pense aux allemands.
Et vice versa.
Les premiers a bombarder berlin sont les français
Merci Sampata !
J'aurais plutôt dû formuler le titre : "la France a-t-elle bombardé l'Allemagne?"
La science exige le doute
Si c'est pour la SGM, la réponse est simple: la France n'avait pas les moyens de bâtir une puissante force de bombardement stratégique.
D'ailleurs, l'Allemagne non plus, n'avais pas une vraie force stratégique de bombardiers longue portée.
C'est l'Angleterre qui en avait. Avec strategic bomber command.
Et ses mastodontes de bombardiers Lancaster. Capables de faire Londres - Berlin aller/retour.
Là où les petits bombardiers allemands, principalement des HE 111 bi-moteurs ont largement moins de rayon d'action. Sans compter leur charge utile ridicule.
Il n'y avait pas de Avro Lancaster en 39/40, mai plutôt des halifax et des Wellingtons.
Ah ? Ok !
Le documentaire que j'ai vu à du choisir des images avec le mauvais avion ^^.
Désolé
Est ce que les soviétiques ont bombardé les allemands comme les anglais ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardements_strat%C3%A9giques_durant_la_Seconde_Guerre_mondiale#Bombardements_sovi%C3%A9tiques
Le 26 août 2017 à 22:29:15 Hiryu- a écrit :
Si c'est pour la SGM, la réponse est simple: la France n'avait pas les moyens de bâtir une puissante force de bombardement stratégique.
Ce n'est pas si simple que ça. Durant la PGM, les bombardiers français pilonnèrent les industries et les villes allemandes. La leçon fût retenue et après la PGM, l'Armée de l'Air décida de moderniser sa flotte de bombardier et donna la priorité aux bombardiers lourds. C'était la naissance d'une nouvelle doctrine: la France désirait une large flotte de bombardier lourd capable de frapper profondément en territoire ennemi et qui devait servir de force de dissuasion. Les missiles balistiques de l'époque quoi. L'idée était qu'un pays devait renoncer à attaquer la France par peur des représailles de ces armes qui pouvaient rayer une ville de la carte.
Dans les faits malheureusement, les choses furent bien autre. L'Armée de terre désirait une aviation de "coopération" construite pour soutenir les troupes au sol, un rôle qu'un bombardier lourd ne pouvait remplir. Le conflit entre les officiers des deux branches mena le Ministère de l'Air à donner la priorité aux chasseurs en 1935. Si, au début des années 30, la force de bombardment recevait un intérêt spécial et était favorisé (elle devait devenir l'arme principal de l'Armée de l'Air), elle fût complètement abandonnée dans la deuxième moitié de la décennie. Il suffit de regarder les chiffres pour avoir une idée du déclin. Entre 1930 et 1935, seize différents designs de bombardiers furent proposé à l'Armée de l'Air. Entre 1935 et 1940, ce chiffre descend à sept alors que des modèles étrangers sont commandés (Fairey Battle, Douglas DB-7, Martin 167F, Consolidated B-24). En fait, à partir de 1935 la France compta sur son allié anglais pour le bombardement stratégique!
Néanmoins, il est intéressant de noter que, dans le Plan de réarmement II (1936), il était planifié de construire 378 chasseurs pour 684 bombardiers. Les plans de réarmement étaient toutefois trop ambitieux pour l'industrie française et au final, les nouveaux designs n'arrivèrent que bien plus tard et ne purent n'avoir qu'un rôle limité durant la Bataille de France. C'est pour ça que lorsque l'invasion arriva, l'Armée de l'Air n'était pas prête. Sur les 33 groupes de bombardement existant, 29 étaient équipés avec du matériel obsolète: Bloch MB.200/210, Amiot 143, Farman F.221; tous des modèles du début des années 30. Ils servirent à attaquer les villes et les forces allemandes avec un succès limité. Si la doctrine française était juste et avait beaucoup de sens, et que la France avait le moyen de se procurer l'arme qu'elle désirait, la mauvaise planification des années 30 eu raison de cette ambition qui ne fut finalement jamais achevée.
Le 09 décembre 2017 à 16:47:39 TheJanissary a écrit :
Est ce que les soviétiques ont bombardé les allemands comme les anglais ?
Non, jamais à la même échelle. La première fois fut le 8 août 1941 où une douzaine de bombardiers attaquèrent Berlin. Je me souviens avoir lu une fois que les allemands furent si surpris qu'ils ne crurent pas à une attaque soviétique, mais anglaise. Ils continuèrent le bombardement pendant peu de temps jusqu'à ce que l'avancée allemande au sol mettent les villes allemandes hors de portée du rayon d'action des bombardiers soviétiques. Ces derniers ne construisirent jamais une flotte de bombardier stratégique comme les Anglais ou les Américains, et leur bombardement de l'Allemagne resta très limité et symbolique.
Le 20 décembre 2017 à 09:50:45 Schlodomie a écrit :
Le 26 août 2017 à 22:29:15 Hiryu- a écrit :
Si c'est pour la SGM, la réponse est simple: la France n'avait pas les moyens de bâtir une puissante force de bombardement stratégique.Ce n'est pas si simple que ça. Durant la PGM, les bombardiers français pilonnèrent les industries et les villes allemandes. La leçon fût retenue et après la PGM, l'Armée de l'Air décida de moderniser sa flotte de bombardier et donna la priorité aux bombardiers lourds. C'était la naissance d'une nouvelle doctrine: la France désirait une large flotte de bombardier lourd capable de frapper profondément en territoire ennemi et qui devait servir de force de dissuasion. Les missiles balistiques de l'époque quoi. L'idée était qu'un pays devait renoncer à attaquer la France par peur des représailles de ces armes qui pouvaient rayer une ville de la carte.
Dans les faits malheureusement, les choses furent bien autre. L'Armée de terre désirait une aviation de "coopération" construite pour soutenir les troupes au sol, un rôle qu'un bombardier lourd ne pouvait remplir. Le conflit entre les officiers des deux branches mena le Ministère de l'Air à donner la priorité aux chasseurs en 1935. Si, au début des années 30, la force de bombardment recevait un intérêt spécial et était favorisé (elle devait devenir l'arme principal de l'Armée de l'Air), elle fût complètement abandonnée dans la deuxième moitié de la décennie. Il suffit de regarder les chiffres pour avoir une idée du déclin. Entre 1930 et 1935, seize différents designs de bombardiers furent proposé à l'Armée de l'Air. Entre 1935 et 1940, ce chiffre descend à sept alors que des modèles étrangers sont commandés (Fairey Battle, Douglas DB-7, Martin 167F, Consolidated B-24). En fait, à partir de 1935 la France compta sur son allié anglais pour le bombardement stratégique!
Néanmoins, il est intéressant de noter que, dans le Plan de réarmement II (1936), il était planifié de construire 378 chasseurs pour 684 bombardiers. Les plans de réarmement étaient toutefois trop ambitieux pour l'industrie française et au final, les nouveaux designs n'arrivèrent que bien plus tard et ne purent n'avoir qu'un rôle limité durant la Bataille de France. C'est pour ça que lorsque l'invasion arriva, l'Armée de l'Air n'était pas prête. Sur les 33 groupes de bombardement existant, 29 étaient équipés avec du matériel obsolète: Bloch MB.200/210, Amiot 143, Farman F.221; tous des modèles du début des années 30. Ils servirent à attaquer les villes et les forces allemandes avec un succès limité. Si la doctrine française était juste et avait beaucoup de sens, et que la France avait le moyen de se procurer l'arme qu'elle désirait, la mauvaise planification des années 30 eu raison de cette ambition qui ne fut finalement jamais achevée.
Les Anglais avec une industrie presque deux fois plus grande que celle de la France et sans la nécessité de maintenir une grande armée terrestre ont mis 3,5 ans (1943) à avoir une aviation de bombardement stratégique efficace. Dans les années 30 dépenser des sommes importantes pour construire des bombardiers lourds, forcément au détriment d'autres matériels, aurait été littéralement suicidaire pour les Français.
Le 20 décembre 2017 à 10:06:53 Hiryu- a écrit :
Le 20 décembre 2017 à 09:50:45 Schlodomie a écrit :
Le 26 août 2017 à 22:29:15 Hiryu- a écrit :
Si c'est pour la SGM, la réponse est simple: la France n'avait pas les moyens de bâtir une puissante force de bombardement stratégique.Ce n'est pas si simple que ça. Durant la PGM, les bombardiers français pilonnèrent les industries et les villes allemandes. La leçon fût retenue et après la PGM, l'Armée de l'Air décida de moderniser sa flotte de bombardier et donna la priorité aux bombardiers lourds. C'était la naissance d'une nouvelle doctrine: la France désirait une large flotte de bombardier lourd capable de frapper profondément en territoire ennemi et qui devait servir de force de dissuasion. Les missiles balistiques de l'époque quoi. L'idée était qu'un pays devait renoncer à attaquer la France par peur des représailles de ces armes qui pouvaient rayer une ville de la carte.
Dans les faits malheureusement, les choses furent bien autre. L'Armée de terre désirait une aviation de "coopération" construite pour soutenir les troupes au sol, un rôle qu'un bombardier lourd ne pouvait remplir. Le conflit entre les officiers des deux branches mena le Ministère de l'Air à donner la priorité aux chasseurs en 1935. Si, au début des années 30, la force de bombardment recevait un intérêt spécial et était favorisé (elle devait devenir l'arme principal de l'Armée de l'Air), elle fût complètement abandonnée dans la deuxième moitié de la décennie. Il suffit de regarder les chiffres pour avoir une idée du déclin. Entre 1930 et 1935, seize différents designs de bombardiers furent proposé à l'Armée de l'Air. Entre 1935 et 1940, ce chiffre descend à sept alors que des modèles étrangers sont commandés (Fairey Battle, Douglas DB-7, Martin 167F, Consolidated B-24). En fait, à partir de 1935 la France compta sur son allié anglais pour le bombardement stratégique!
Néanmoins, il est intéressant de noter que, dans le Plan de réarmement II (1936), il était planifié de construire 378 chasseurs pour 684 bombardiers. Les plans de réarmement étaient toutefois trop ambitieux pour l'industrie française et au final, les nouveaux designs n'arrivèrent que bien plus tard et ne purent n'avoir qu'un rôle limité durant la Bataille de France. C'est pour ça que lorsque l'invasion arriva, l'Armée de l'Air n'était pas prête. Sur les 33 groupes de bombardement existant, 29 étaient équipés avec du matériel obsolète: Bloch MB.200/210, Amiot 143, Farman F.221; tous des modèles du début des années 30. Ils servirent à attaquer les villes et les forces allemandes avec un succès limité. Si la doctrine française était juste et avait beaucoup de sens, et que la France avait le moyen de se procurer l'arme qu'elle désirait, la mauvaise planification des années 30 eu raison de cette ambition qui ne fut finalement jamais achevée.
Les Anglais avec une industrie presque deux fois plus grande que celle de la France et sans la nécessité de maintenir une grande armée terrestre ont mis 3,5 ans (1943) à avoir une aviation de bombardement stratégique efficace. Dans les années 30 dépenser des sommes importantes pour construire des bombardiers lourds, forcément au détriment d'autres matériels, aurait été littéralement suicidaire pour les Français.
Je suis d'accord, c'est pour cela qu'il faut faire des choix. Mais rappel toi que les anglais ont vécu le Blitz et la Bataille d'Angleterre, des périodes durant lesquels la production de chasseur fut prioritaire. Une fois que l'Allemagne eu détournée son attention sur l'URSS, les Anglais pouvaient enfin penser à contre-attaquer et c'est là que les bombardiers lourds commencèrent à arriver en masse. C'est malheureux car la France avaient de nombreux bons projets, mais elle a tellement donné partout au lieu de se concentrer sur peu que finalement très peu ont abouti..