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Histoire

Sujet : Les pharaons fussent-ils noirs ?
1
Pseudo supprimé
Niveau 5
02 décembre 2017 à 15:19:23

Les rumeurs courent sur le 18-25. Mais est-ce que cela a un fondement archéologique ?

Valyrian_Knight
Niveau 11
02 décembre 2017 à 15:34:18

Non. Ils étaient fortement basanés mais pas noir. L'idée de pharaons noirs a cependant un fondement idéologique vu que c'est utilisé par certains révisionnistes , et le 18 25 se moque probablement de cet état de fait

tailung85
Niveau 9
02 décembre 2017 à 15:57:10

https://youtu.be/sVIg6eQ6Bwg?t=3m2s

adilkernan
Niveau 10
02 décembre 2017 à 16:46:43

Le 02 décembre 2017 à 15:34:18 Valyrian_Knight a écrit :
Non. Ils étaient fortement basanés mais pas noir. L'idée de pharaons noirs a cependant un fondement idéologique vu que c'est utilisé par certains révisionnistes , et le 18 25 se moque probablement de cet état de fait

Fortement basané ??

C'est quelle couleur ?

Il y a plusieurs teintes de peau noir.

Pseudo supprimé
Niveau 7
02 décembre 2017 à 16:54:52

https://www.courrierinternational.com/article/genetique-ladn-des-momies-devoile-lascendance-des-egyptiens-de-lantiquite

Pseudo supprimé
Niveau 7
02 décembre 2017 à 17:04:15

https://www.noelshack.com/2017-48-6-1512230651-742f4d79a9610ee946ba8a09d644f976.jpg

Valyrian_Knight
Niveau 11
02 décembre 2017 à 18:31:45

Fortement basanés = genre la teinte de peau qu'on peut trouver en Grèce , Arabie etc . Mais pas noir. Genre bien bronzé quoi .

Il y a un mur d'une pyramide qui montre un pharaon avec un esclave noir , et tu vois clairement la différence de couleur entre les deux, mais le pharaon est loin d'être blanc type Scandinave quoi .

[-Exoplanetes-]
Niveau 10
02 décembre 2017 à 20:25:23

Les anciens égyptiens, tout comme les égyptiens modernes étaient caucasiens, les analyse squeletales et génétiques vont dans ce sens. De plus, ça serait extrêmement étrange que l'Egypte eut été noir alors que tous ses voisins à la même latitude et à la même époque, que ce fussent les libyens (berbères) ou les assyriens (sémites) ne l'étaient pas.

Faut pas oublier que géographiquement, l’Égypte est situé au nord du Sahara, qui agit comme une immense barrière entre l’Afrique du nord et l'afrique subsaharienne (malgré le Nile). De plus linguistiquement, l'ancien égyptien, dont descend le copte, fait partie de la même famille de langues que les langues berbères et sémites, issues de populations similaires.

Et aussi il ne faut pas non plus faire la confusion caucasien = blancs. Tu peux être caucasien sans être blanc, c'est le cas de la grande majorité des indiens, des iraniens, des turques, des arabes, des berbères etc...

[-Exoplanetes-]
Niveau 10
02 décembre 2017 à 20:32:07

PS : on dit "Les pharaons furent*-ils noirs" pas fussent.

Furent = passé simple
Fussent = imparfait du subjonctif.

Pseudo supprimé
Niveau 10
02 décembre 2017 à 22:09:04

Alors les dynasties égyptiennes n'étaient pas noirs (étant donné que les populations égyptiennes ne l'étaient pas) basanés plutôt.

Et après la conquête d'Alexandre on a des pharaons grecs de la dynastie des ptolémés (Cléopâtre par exemple) qui eux étaient caucasiens de type méditerranéen

[-Exoplanetes-]
Niveau 10
02 décembre 2017 à 22:25:23

Le 02 décembre 2017 à 22:09:04 LydieOduvillage a écrit :
Alors les dynasties égyptiennes n'étaient pas noirs (étant donné que les populations égyptiennes ne l'étaient pas) basanés plutôt.

Et après la conquête d'Alexandre on a des pharaons grecs de la dynastie des ptolémés (Cléopâtre par exemple) qui eux étaient caucasiens de type méditerranéen

Attention les égyptiens aussi sont caucasiens dans leur immense majorité. Caucasien désigne avant tout un phénotype caractérisé par une une morphologie crânienne & squeletale distincte en anthropologie medico légale (d'ailleurs le terme le plus approprié serait "caucasoide".)

Après évidemment, la majorité des égyptiens ne sont évidemment pas "blancs" ou considérables comme tel. Basané/mate sont des termes qui conviendraient mieux.

ARCOB91
Niveau 16
03 décembre 2017 à 00:38:03

bonjour,

Il ne m'a pas fallu 5 minutes pour trouver les références de pharaons à la peau noire: , ceux de la XIe dynastie (originaires sans doute du Soudan), et ceux de la XXVe dynastie (dits Princes éthiopiens) et je suis pas un spécialiste.

alors à tous: :rechercher:

Valyrian_Knight
Niveau 11
03 décembre 2017 à 10:45:41

DES pharaons étaient noirs =/= LES pharaons étaient noirs

warcrap
Niveau 8
03 décembre 2017 à 13:23:59

Il n'y a eu qu'une seule lignée de pharaons noirs (la 25th dynastie nubienne). Elle ne dura que 60 ans et fut frappée par la damnation memorae.

En dehors de ça la majorité des pharaons étaient de type caucasiens basanés, la minorité restante se composant de blanc typé européen (tanites, ptolemées). Je vois pas trop ce qu'il y a de compliqué à comprendre là dedans.

Kuna-Wara
Niveau 6
07 décembre 2017 à 08:39:21

Après la recrudescence de vidéos, articles et autre affirmant que l'Égypte antique était noire, j'ai décidé modestement d'y porter un jugement critique et d'analyser point par point les arguments avancés par les afro-centristes.

Nombreuses sont les personnes qui finissent par acquiescer totalement et d'autres partiellement en émettant certes quelques réserves mais en négociant pathétiquement la chose en affirmant qu'ils étaient plutôt bâtards (ce qui veut tout et rien dire en même temps).

Je vais méthodologiquement souligner la fausseté du message des afro-centristes, leur absence de recul, en écrasant leur théorie biaisée qu'ils ont l'air de tenir pour axiome.

Je ne vais m'attarder ici que sur le plan de l'Égypte antique, et non sur la théorie de Martin Bernal (Black Athena), qui est suffisamment ridicule pour que j'y apporte plus de crédit.
( voir : https://youtu.be/DIe-zP2kUck ; https://youtu.be/0SeAR148BPE ; https://youtu.be/619_s5Ki9LQ ).

Je vais donc procéder par chapitres successifs en reprenant systématiquement l'appareillage et le logiciel afrocentriste et les différents plans sur lesquels ils s'attardent et qu'ils avancent pour étayer leurs absurdités à savoir :

1) La linguistique
2) La génétique
3) L'anthropologie physique
4) Les représentations artistiques
5) Les témoignages historiques

CHAPITRE I : DE DIOP À OBENGA, UNE ESCROQUERIE LINGUISTIQUE QUI PERDURE.

Théophile Obenga est un égyptologue et linguiste congolais, en reprenant le travail du Cheikh Anta Diop sur le plan linguistique, il a fondé la théorie linguistique du "négro-égyptien".
Evidemment cette théorie n'a strictement aucun poids au sein de la communauté des linguistiques. (1)

Analysons ensemble une des pièces maîtresses de leur argumentaire (en effet il serait beaucoup trop chronophage d'analyser la totalité de leurs publications) à savoir l'origine des langues fangs. (2)

L'expansion fang est un exemple typique d'expansion de population assez bien documentée dans la zone du Cameroun et du Gabon. Et même si l'origine géographique précise de cette migration est encore sujette à débat, la plupart des spécialistes s'accordent à dire, que c'est un groupe de bantous qui a quitté la région de Yaoundé (probablement pas le point départ de cette migration) en se déplaçant vers le sud.
Les proto-Fangs,ont également envahi la zone du Gabon, leur expansion est le résultat d'une vague, peut-être déclenchée ou catalysée par les invasions incessantes de locuteurs non bantous en provenance de régions plus au Nord (Dja, Ivindo, Woleu-Ntem), qui a été intensifiée au cours du 17ème siècle et a prise fin seulement dans la première moitié du siècle dernier.

Une théorie élaborée par le révérend Henri Trilles dans le début du XXe siècle revendique une origine égyptienne de la population fang, pour ce qui est de sa langue et sa culture, sur la base des aspects d'une partie de sa tradition orale (le « Mvet ') et plusieurs arguments faisant référence à des traits linguistiques, culturelles et physiques (c'est à dire phénotypique). Selon les adhérents de cette théorie, les plateaux du Bahr-el-Ghazal (Haute-Nil, Kenya / Ouganda / zone Soudan) doivent être considérés comme le berceau probable de la communauté ancestrale des Fangs.

Cette théorie, qui est construite sur une série de parallèles spéculatifs et souvent aléatoires, fondée à l'origine par les explorateurs du XIXème siècle (Paul du Chaillu, marquis de Compiègne) et des anthropologues et des missionnaires chrétiens, souffre de faiblesses méthodologiques et théoriques graves, elle est devenue très populaire, en particulier parmi les chercheurs d'Afrique noire, mais également parmi les non-chercheurs : au Gabon, c'est une croyance communément partagée que les Fangs ainsi que leur langue, ne sont pas d'origine bantoue.

La théorie prend souvent une forte dimension idéologique, ils accusent les égyptologues blancs de falsification de l'histoire. Cheikh Anta Diop (1979, 1981, 1993) et Théophile Obenga (1985, 1993) sont les principaux représentants de cette école de pensée. (Voir également Ropivia 1981 et Biyogo 2000, 2002.)

Des réclamations similaires ont été revendiquées pour d'autres populations de langue bantoue (cf. Basaa, Mboshi). Quant à l'aspect linguistique, la théorie dans sa version la plus forte affirme que toutes les langues négro-africaines descendent de l'ancien égyptien, alors que selon une version plus faible, seulement quelques unes d'entre elles le sont réellement, le fang étant l'une de ces langues.

Guthrie (1948, 1967-1971), Hombert et al. (1989) et, plus récemment, Medjo Mvé (1997) ont montré sans ambiguïté que le dialecte fang, en dépit de plusieurs aspects plutôt inhabituelles en surface (par exemple, des syllabes essentiellement fermées), présente toutes les caractéristiques d'une langue bantoue. Il n'y a absolument aucune preuve d'un substrat non-bantou. Le lexique linguistique du fang peut être directement lié aux reconstructions Proto-Bantu (Guthrie 1967 à 1971), par le biais de correspondances sonores régulières (voyelles, consonnes, tons).

Les parallèles structurels présumés (essentiellement des correspondances sonores) entre les anciennes langues africaines tels que le Fang, le Basaa et l’égyptien n'ont aucun fondement scientifique. Ils ne sont que non systématiques, choisis au hasard, ce sont des similitudes fortuites. En outre, les similitudes typologiques ne prouvent pas l'affiliation.

Aujourd'hui, de nombreux anthropologues culturels (par exemple Bekombo-Priso & Laburthe-Tolra 1981) considèrent également la théorie « Out-of-Egypt" comme étant improbable. Aucun des traits culturels allégués peuvent être considérés comme spécifiquement égyptien ( ancien ) ou même afroasiatique. Les analyses de variations de l'ADNmt sur les populations gabonaises et camerounaises ne semblent pas soutenir une origine non-bantoue. (3)

Un autre exemple de falsification qui revient de manière systématique dans l'argumentaire afrocentriste, c'est la traduction erronée de "Kemet" en la terre des Noirs (4)

C'était d'ailleurs un des arguments principaux qu'on retrouvait sur Africamaat (site afrocentriste), c'est à dire que les Égyptiens anciens appelaient leur pays non pas l’Egypte mais : KMT, c’est à dire, KEMET (vocalisation). C’est effectivement le cas, mais il y a désaccord avec la traduction traditionnelle de ce terme. Officiellement, c’est : la TERRE NOIRE, dans leur site ils interprètent ce mot comme la TERRE DES NOIRS. (5)

KMT s’écrie ainsi :

https://image.noelshack.com/fichiers/2015/08/1424264608-kemet.gif

Le "T" est le petit pain au-dessus de "niwt", il est la marque du féminin.
K, c’est le signe à gauche, un "tas de charbon brûlant", le signe pour la couleur noire.
M, c’est la chouette
niwt, le cercle, représente la ville, la nation, la terre , etc.
Le charbon plus la chouette signifient "être noir".
Donc les égyptologues traduisent généralement ce mot par « la terre noire », en référence à la bande de terre rendue fertile par le limon noir déposé par la crue annuelle du Nil, artère vitale de la civilisation de l'Égypte antique.
L'interprétation des afrocentristes n'est pas attestée dans les ouvrages de référence et est qualifiée d'insolite. (6)

Donc nous avons pu voir jusqu'à présent que l'argument linguistique de Diop ( dont les travaux ont été repris par Obenga entre autres ) comporte deux volets. D'une part, il essaie de prouver que l'égyptien ancien n'appartient pas à la famille afroasiatique. D'autre part, il tente d'établir positivement la parenté génétique de l'égyptien ancien avec les langues négro-africaines contemporaines. (7)

Mais que dit réellement la linguistique comparée moderne ? Voyons voir :

L'Egyptien appartient indubitablement à la famille linguistique afroasiatique. Parmi les caractéristiques typologiques de l’égyptien qui sont typiquement afroasiatiques, il y a : la morphologie fusionnelle, les racines lexicales consonantiques, une série de consonances emphatiques, un système à trois voyelle /a i u/, suffixe féminin nominal *-à, nominale m, adjectivale *-i.). (8)

De toutes les branches afroasiatiques, l’égyptien montre le plus d'affinités avec la branche sémitique et la branche berbère et est beaucoup plus distant de la branche couchitique et tchadique. (9)

Le terme d'Urheimat afro-asiatique (Urheimat signifie foyer originel en allemand) se réfère à l'hypothétique endroit où les locuteurs du proto-afroasiatique vivaient dans une seule communauté linguistique.
Il n y a pas consensus sur quand et où ce Urheimat a existé, bien que l'on pense que le proto-afroasiatique a trouvé origine quelque part dans la zone entre le Sahara oriental, et la Corne de l'Afrique incluant l'Égypte, l'Ethiopie et le Soudan. (10)

https://image.noelshack.com/fichiers/2015/08/1424282167-793px-expansion-of-afroasiatic-svg2.png

Voici les différentes classifications proposées par les plus grands spécialistes :

https://image.noelshack.com/fichiers/2015/08/1424283303-afroasiatique-sbudivision.png (11)

Kuna-Wara
Niveau 6
07 décembre 2017 à 08:39:57

CHAPITRE II : QUE DIT LA GÉNÉTIQUE SUR LA QUESTION ÉGYPTIENNE ?

Dans ce chapitre nous réfléchirons sur deux axes, à savoir d'un coté ce que dit la génétique et d'un autre coté ce que disent les afrocentristes.

Génétique :

Tout d'abord, il est très important de comprendre que les analyses sur les anciens Égyptiens sont très difficiles à effectuer sachant que la contamination et l’intrusion de microbes lors des manipulations créent des obstacles à la récupération de l'ADN des anciens Égyptiens ( souvent des momies ).(12)

En conséquence, la plupart des études concernant les tests ADN ont été réalisées sur les populations égyptiennes modernes avec l'intention de connaitre les différentes influences des migrations historiques sur la population de l'Egypte.(13)(14)(15)(16)

Les analyses sur le groupe sanguin et l’échantillonnage d'ADN sur les momies égyptiennes ont donné très peu de résultats. Toutefois, nous avons quand même trouvé que dans la plupart des cas, la fréquence des groupes sanguins ABO des différentes dynasties étaient similaires aux Égyptiens modernes et dans une moindre mesure similaire aux Haratins du Nord. (17)

La répartition des groupes sanguins ABO montre que les Égyptiens forment un groupe voisin avec celui des populations d'Afrique du Nord, incluant les Berbères, les Nubiens mais aussi les habitants des îles Canaries. (18)

Une étude a été réalisée sur des momies de la 12e dynastie, par Paabo et Di Rienzo, ils ont identifié plusieurs lignes d'origine, dont certains originaire d'Afrique sub-saharienne. (19)

Selon une autre étude scientifique, celle-ci menée par le célèbre égyptologue égyptien Zahi Hawass et ses collègues et publiée en décembre 2012, Ramsès III et sa lignée patrilinéaire appartenaient à l'haplogroupe du chromosome Y E1b1a, que l'on trouve principalement en Afrique subsaharienne. (20)

Par contre , fait encore plus important et non négligeable, en 2013, Nature ( célèbre revue scientifique de référence ) a annoncé la publication de la première étude génétique utilisant le séquençage de prochaine génération pour déterminer la lignée ancestrale d'un individu de l'Egypte antique. La recherche a été dirigée par Carsten Pusch et Rabab Khairat de l'Université de Tübingen en Allemagne qui ont publié leurs résultats dans le journal of applied genetics (JAG) . L'ADN a été extrait de la tête de cinq momies égyptiennes. Tous les spécimens ont été datés entre 806 avant JC et 124 après JC, un délai correspondant à la basse époque égyptienne. Les chercheurs ont observé que l'un des individus momifiés était susceptible d'appartenir à l'haplogroupe ADNmt I2, un clade maternelle qui provient d'Asie occidentale. (21)

L'Egypte a connu plusieurs invasions au cours de son histoire. c'est un fait établi, mais quel a été l'impact réel sur la population actuelle ? Les afrocentristes n’hésitent pas à amplifier le phénomène pour tenter de faire croire que le substrat négroïde aurait disparu ou s'est dilué avec le temps sans préciser que l'impact démographique a surtout eu lieu au niveau des dynasties ( les hautes sphères ) .

De manière générale, les diverses études d'ADN ont montré que les fréquences de gènes des populations d'Afrique du Nord modernes sont intermédiaires entre celles de la Corne de l'Afrique et de l'Eurasie, mais possédant une affinité génétique plus grande avec les populations de l'Eurasie qu'ils en ont avec le reste de l'Afrique. (22) (23)

La population actuelle du Sahara est Caucasoide dans l'extrême nord, avec une augmentation assez progressive de la composante négroïde en descendant vers le sud. (24)

Les résultats de ces études génétiques sont compatibles avec les documents historiques, qui enregistrent un contact bidirectionnel significatif entre l'Egypte et Moyen-Orient mais aussi avec la Nubie au cours des mille dernières années, mais avec en général une continuité de la population de l'époque des dynasties de la période thinite ( période archaique ) de l'Egypte avec les populations egyptiennes de l'ère moderne. (25) (26)

L'analyse génétique des Égyptiens modernes révèle qu'ils ont des lignées paternelles communes avec les populations indigènes du Nord de l'Afrique (Algérie, Tunisie, Maroc), et dans une moindre mesure avec les populations du Moyen-Orient , ces lignées se seraient propagés durant le Néolithique et ont été maintenues durant la période prédynastique. (27) (28)

Certaines études génétiques effectuées sur les Égyptiens modernes suggèrent qu'ils ne sont pour la plupart pas liés aux Africains subsahariens. (29)

D'autres études suggèrent par contre qu'ils sont étroitement liés aux autres Nord-Africains. et dans une moindre mesure avec les populations du Moyen-Orient et d'Europe du Sud. (30) (31)

Une étude sur l'ADNmt des Egyptiens de la région de Kuran réalisée en 2004 a découvert un patrimoine ancestral génétique pour ces populations du Nord-Est de l'Afrique, caractérisé par une fréquence élevée de l'haplogroupe M1 et une fréquence relativement faible d'haplogroupe L1 et L2 (20,6%). (32)

L'haplogroupe L1 et L2 sont très fréquents en Afrique centrale, de l'Ouest et dans l'Afrique de l'Est pour ce qui s'agit du L2.

Bien qu'il y ait eu beaucoup de débats sur les origines de l'haplogroupe M1, une étude en 2007 a conclu que M1 a des origines d'Asie occidentale et non pas une origine africaine subsaharienne. (33)

Une autre étude de 2003 sur les chromosome Y a été effectuée par Lucotte sur les égyptiens modernes, avec en conclusion que les haplotypes V, XI et IV étaient beaucoup plus fréquent chez les Égyptiens. L'Haplotype V est courant chez les Berbères et a une fréquence assez faible en dehors de l'Afrique du Nord. les haplotypes XI, et IV sont des haplotypes qu'on retrouve principalement en Afrique du Nord et dans la Corne de l'Afrique. (34)

Le 13 Janvier 2012, une étude génétique très complète ( une analyse autosomale ) sur les populations humaines d'Afrique du Nord a été publié.
Les chercheurs ont analysé près de 800 000 marqueurs génétiques, répartis dans l'ensemble du génome de 125 personnes d'Afrique du Nord appartenant à sept populations représentatives dans toute la région (Sahraoui, Marocains du Sud, Marocains du Nord, Algériens, Tunisiens, Berbères libyens et Égyptiens) et l'information obtenue a été comparée à l'information des populations voisines. Les résultats de cette étude montrent qu'il existe une composante génétique native( une composante "maghrébine" ) qui définit les Nord-Africains. (35)

L'étude révèle également que la composition génétique des populations humaines de l'Afrique du Nord est très complexe et est le résultat de cinq ascendances distinctes : une composante locale (maghrébine) datant d'il y a 13000 années et l'influence génétique variée de populations voisines sur les groupes d'Afrique du Nord au cours des migrations successive (Europe, Moyen-Orient, Afrique sub-saharienne de l'Est et de l'Ouest ). (35)

Selon les auteurs, les personnes habitant en Afrique du Nord aujourd'hui ne sont pas les descendants des premiers occupants de cette région ( il y a 50000 années ), ou des descendants des plus récentes populations du Néolithique. Les données montrent que les ancêtres des Nord-Africains d'aujourd'hui étaient un groupe de populations qui ont vécu dans la région il y a environ 13000 années. (35)

En outre, cette composante génétique Afrique du Nord locale est très différente de celle trouvée dans les populations dans le sud du Sahara, ce qui montre que les ancêtres des Nord-Africains d'aujourd'hui étaient membres d'un sous-groupe de l'humanité qui a quitté l'Afrique pour conquérir le reste du monde et qui par la suite est retourné au nord du continent africain pour s'installer dans la région. (35)

En dehors de cette composante locale, les populations d'Afrique du Nord ont également présentés des marqueurs génétiques communs avec toutes les régions voisines, à la suite de migrations plus récentes, bien que ceux-ci apparaissent dans des proportions différentes. Il y a une influence du Moyen-Orient, qui devient moins marquée au fur que l'on s'éloigne de la péninsule arabique, une influence européenne dans toutes les populations d'Afrique du Nord, et certaines populations (Marocains Sud et les Sahraouis ) présentent une grande partie de l'influence récente du sud du Sahara dans leur génome. (35)

https://image.noelshack.com/fichiers/2015/08/1424460129-pop-genome.png (36)

En conclusion , il est très difficile d'affirmer quoi que ce soit en se basant uniquement sur la génétique tant les études sur l'ADN ancien est difficile et pas très fiable, par contre sur les Égyptiens modernes, les doutes sont de moins en moins permis, on ne retrouve que très peu de traces d'un héritage d’Afrique subsaharienne chez les Égyptiens modernes ( l'analyse autosomale est très clair à ce sujet [35] ).
Et les Égyptologues et les généticiens sont pour la plupart d'avis que les Égyptiens de l'antiquité ne différent pas tellement des Égyptiens modernes.

Après avoir survolé ce que dit la génétique sur la questionne égyptienne, voyons voir ce que disent les afrocentristes..

Point de vue afro-centriste :

Les afro-centristes essayent systématiquement d’interpréter les résultats génétiques pour qu'ils aillent dans leur sens en frisant dans la plupart des cas le ridicule.
Je vais ici reprendre 2 liens ou faits qu'ils utilisent pour étayer leurs absurdités.

Comme nous l'avons vu plus haut, une étude réalisée par Zahi Hawass et ses collègues et publiée en décembre 2012, a établi que Ramsès III et sa lignée patrilinéaire appartenaient à l'haplogroupe du chromosome Y E1b1a12, que l'on trouve principalement en Afrique subsaharienne. (20 )
De cette étude , les afrocentristes tirent la conclusion ridicule que les égyptiens étaient Noirs alors que la logique de base voudrait nous faire dire que premièrement on ne fait pas d'un cas une généralité et que deuxièmement on essaye de s'interroger un minimum pour savoir ce qu'est ce fameux haplgroupe Y E1b1a et quelle est sont utilité.

Kuna-Wara
Niveau 6
07 décembre 2017 à 08:40:42

CHAPITRE II : SUITE.

Essayons de comprendre ensemble ce qu'est un haplogroupe.

Dans l'évolution moléculaire, un haplogroupe est un groupe d'haplotypes similaires qui partagent un ancêtre commun ayant la même mutation du polymorphisme nucléotidique (SNP) dans tous les haplotypes.

Comme un haplogroupe se compose d'haplotypes similaires, il est possible de prévoir un haplogroupe à partir des haplotypes.

Un test SNP confirme un haplogroupe. Les haplogroupes sont assignés par des lettres de l'alphabet, et les précisions sont constitués de lettres et chiffres supplémentaires, par exemple "R1b1".

En génétique humaine, les haplogroupes le plus couramment étudiées sont les haplogroupes du chromosome Y (Y-ADN) et ceux de l'ADN mitochondrial (ADNmt), les deux pouvant être utilisé pour définir les populations génétiques. le Y-ADN est transmis uniquement le long de la ligne patrilinéaire, de père en fils, alors que l'ADN mitochondrial est transmis sur la ligne matrilinéaire, de la mère à la progéniture des deux sexes.

Voici une carte mondiale des haplogoupes du chromosome Y pour illustrer les routes possibles en ce qui concerne les différentes migrations

https://image.noelshack.com/fichiers/2015/08/1424529434-world-map-of-y-dna-haplogroups2.png (37)

Les haplogroupes paternels (Y-DNA) et maternels (MtDNA) permettent uniquement de tracer l’histoire de l’ascendance selon les lignes directes des sexes ce qui aide notamment à déterminer la carte des migrations historiques des différentes populations

En revanche, une analyse autosomale (qui prend en compte les 22 chromosomes non sexuels et pas seulement les lignées paternelle ou maternelle) permet de définir les différents groupes biologiques humains qui présentent des recoupements avec les travaux des anthropologistes.

Le problème de ces deux types d’analyses sur ADN-Y et sur ADNmt est qu’ils sont limités uniquement aux deux lignées directes , d’une part en remontant sur la succession des mères, et d’autre part en remontant sur la succession des pères , ce qui ne permet pas d’évaluer l’ensemble des apports génétiques.

Prenons un exemple concret pour expliquer pourquoi les haplogroupes ne permettent pas de déterminer le groupe auquel appartient un individu

Supposons que deux Bantous ( un homme et une femme ) viennent s'établir en France. Eux, et leurs descendants, ont des enfants uniquement avec des autochtones ( des Blancs ). La femme a une descendance ininterrompue de filles sur 10 générations. L’homme a une descendance ininterrompue de garçons sur 10 générations. Au bout de 10 générations, les descendants se rencontrent et ont un enfant commun.

L’analyse des haplotypes ADN-Y/ADNmt de cet enfant détermine que par la lignée des hommes c’est un descendant de bantou, et que par la lignée des femmes c’est également un descendant de bantou. Mais en vérité, après 10 générations de mélange avec les autochtones, l’héritage génétique de cet enfant est constitué de seulement 0,2 % d’apports provenant d’ancêtres Noirs(bantous). Les 99,8 % de sa structure génétique proviennent d’ancêtres Blancs ( français ), par conséquent il est très majoritairement Blanc, on peut tranquillement le classifier parmi les Blancs.

Vous avez donc par une démonstration simple mais efficace qu'il est tout à fait absurde de penser que les haplogroupes peuvent déterminer le groupe d'un individu.

Un lien qui revient très souvent aussi c'est une étude génétique assez récente menée par la société commerciale de tests génétiques DNA Tribes qui a analysé l'ADN d'une famille pharaonique de l'Egypte ancienne à partir du site archélogique d'Amarna. (38)
Parmi les vestiges étudiés étaient ceux de Toutankhamon, sa jeune mère ( "Younger Lady" ), et d'autres membres de sa famille comme Amenhotep III et Youya. Les auteurs ont examiné les profils autosomiques STR des momies basé sur 8 loci et ont conclu que, de toutes les populations contemporaines qu'ils ont étudiées, y compris les Égyptiens modernes , toutes les momies analysés partageaient le plus d'affinités avec les échantillons des populations subsaharienne ( Afrique australe, Afrique des Grands Lacs et Tropical Afrique de l'Ouest).

https://image.noelshack.com/fichiers/2015/08/1424540121-dnatribes.jpg

Les afrocentristes aiment le repeter pour tenter de prouver que la génétique va dans leur sens , mais qu'en est-il vraiment ?

Tout d'abord, la première des choses est que cet article n'est repris nulle part, aucune revue de référence n'a repris le travail, ensuite comme je l'ai dit plus haut, les analyses sur les momies ( ancien ADN ) ne sont pas fiables, Nature a précisé que les méthodes utilisant le principe de réaction en chaîne par polymérase ( PCR ) n'étaient pas fiable dans ces conditions sachant le fort taux de risque de contamination. (21)

Autre aspect qui mérite que l'on s'attarde dessus est le fait que cette analyse autosomale se base sur les STR et non les SNP, quelle est la différence ?

un tableau récapitulatif qui compare les STRs et les SNPs avec les avantages et les inconvénients

https://image.noelshack.com/fichiers/2015/08/1424547584-str-snp.png (39)

On voit clairement que pour ce qui est de l'ethnicité et des traits physiques, les SNPs ont le dessus, d'ailleurs dans ce même article, on apprend que les SNPs font poids au sein de la communauté scientifique et même si ils ne pourront jamais remplacer complètement les STRs en raison de la quantité de travail que cela exigerait au niveau des bases de donnés, les SNPs sont largement utilisés dans les firmes des tests ADN.
.
Mais passons aux choses sérieuses, une des spécifications les plus importantes dans l'analyse autosomale est le nombre de loci (correspond à un fragment séquentiel invariant sur un chromosome ) utilisé. En effet la recherche a démontré que les études utilisant seulement 10 loci ont une marge d'erreur statistique très élevée ( environ 30%)
Et la marge d'erreur diminue à mesure que l'on augmente le nombre de marqueurs analysés.(40)

Sachant que dans cette étude, seulement 8 loci ont été utilisés et de l'aveux même du chercheur (Lucas Martin ), cette étude n'est qu'une suggestion qui n'a rien de fiable

"Thank you for your interest in the recent Digest article. The 8 STR loci tested do not allow a fine level admixture analysis to identify percentages of ancestry from world regions or continents. However, in this case available results indicate the Amarna mummies have inherited several alleles that are most frequent in African populations, which suggests some African ancestry (not necessarily excluding other ancestral components) for these ancient individuals.

Best regards,
Lucas Martin
DNA Tribes
"
(41)

Autre point important à connaitre sur cette étude c'est que DNA Tribes n'a fait qu'analyser les lignes de donnés qui avaient été publiées par "The journal of the American Meical Association ( JAMA )", étude réalisée par Albert Zink et ses collègues en 2010. (42)

Mais quelle est au juste la précision des données brutes établies par JAMA ?

La réponse à cette question est que les données ne sont pas fiables du tout et j'en veux pour preuve les dires de nombreux généticiens qui ont déjà exprimé des doutes sérieux sur la fiabilité des recherches de Zink et ses collégues.

Ces scientifiques ont conclu que les valeurs STR indiquées n'étaient pas précises. Cela est dû à de nombreux facteurs, dont la principale est la difficulté d'éviter de contaminer le tissu des momies avec de l'ADN moderne (probablement le plus grand obstacle à de l'extraction de l'ADN ancien).

En langage clair, cela signifie simplement que l'ADN attribué par Zink et ses collegues à la famille royale d'Amarna peuvent en fait être l'ADN de personnes qui ont physiquement manipulé/ touché les momies au cours des siècles et c'est ce même ADN qui a ensuite été analysé par erreur à la place de l'ADN des momies.

Ce scénario est hautement probable étant donné le manque de précautions qui ont été apparemment prises pour empêcher toute contamination possible.

Elément encore plus perturbant est que de leur propre aveu, l'équipe JAMA n'a pas obtenu les mêmes résultats à chaque fois.

C'est ce Jo Marchant à rapporté (généticien qui écrit pour The Guardians et The economics) lors d'une conférence en 2011. (43)

Kuna-Wara
Niveau 6
07 décembre 2017 à 08:41:25

CHAPITRE III : QUAND L'ANTHROPOLOGIE PHYSIQUE BALAYE LES CERTITUDES AFRO-CENTRISTES

Critères craniométriques :

Par honnêteté intellectuelle, il serait bon de préciser que la craniométrie est qualifiée aujourd'hui de pseudo-science, en effet l'utilisation des critères craniométriques comme indicateur pour indiquer l'ethnicité d'une personne est aujourd'hui contesté. En 1912 déjà Franz Boas a démontré que la forme du crane est fortement influencé par des facteurs environnementaux et qu'il peut changer en quelques générations seulement, si les conditions changent et c'est pourquoi aujourd'hui l'on considère que la craniométrie est très peu fiable à ce niveau. (44)

Par contre énormément d'études suggèrent encore que la craniométrie est un indicateur fiable pour déterminer le groupe biologique d'un individu, d'ailleurs c'est est encore énormément utilisé en science forensique où la craniométrie a largement fait ses preuves. (45)(46)(47)

C'est donc pour ça que j'ai décidé d'en parler même si personnellement je n'accorde que très peu de crédits aux critères craniométriques surtout sur un temps aussi long

Une des plus grandes études menées à ce jour sur le plan craniométrique sur les anciens Égyptiens a été dirigé par C.Loring Brace ( célèbre anthropologue américain ) en 1993 qui a conclu que les Égyptiens de l'époque pré-dynastique de la Haute-Egypte et ceux de la Basse épqoue de la Basse Égypte sont plus proches les uns des autres qu'avec n'importe quels autres peuples. Mais de manière générale, ils présentent des similitudes avec les Européens du Néolithique, des Africains du Nord, des Européens modernes et aussi mais de manière plus distanciée avec les Indiens mais aucun lien avec les Africains subsahariens , les Asiatiques de l'Est, les habitants de l’Océanie et ceux du Nouveau Monde

https://image.noelshack.com/fichiers/2015/09/1424785622-craniofaciale-measures.png

Brace a aussi précisé que les Égyptiens sont sur place depuis la fin du Pléistocène et qu'ils n'ont été que très peu affecté par les différentes invasions et migrations et comme d'autres l'ont noté avant lui, il finit par dire que les Égyptiens sont Égyptiens et qui l'ont toujours été. (48)

Une enquête menée par Kemp (2005) sur les cranes des anciens Egyptiens, couvrant toutes les périodes, a constaté que l'ancienne population égyptienne dans son ensemble est plus étroitement liée aux Égyptiens modernes qu'aux autres groupes, mais hormis les Égyptiens modernes, Kemp a aussi souligné qu'ils étaient plus proches ( sur la plan craniométrique ) des Nubiens et des populations éthiopiennes que des Moyen-orientaux ou des Européens.

Par ailleurs, le dendrogramme établi par Kemp, détaille que le groupe des échantillons des Égyptiens de l'ère pré-dynastique se rapprochait le plus du groupe des anciens Nubiens et des populations modernes éthiopiennes, a contrario le groupe des Égyptiens de la Basse Époque et de celui des Egyptiens modernes se rapprochait le plus du groupe des Moyen-orientaux et des Européens. Par contre Kemp fait remarquer aussi que l'Egypte a conquis la Nubie dès les premières dynasties. (49)

Une étude mené en 2005 par Shomarka Keita ( adepte de l'Egypte noire ) est arrivé aux même résultats (50)

Morphologie dentaire

Les études modernes sur la dentition des anciens Égyptiens indiquent de façon unanime que l'on peut classifier les Anciens Égyptiens dans le groupe des caucasiens (Européens, Asiatiques de l'Ouest, Afrique du Nord ), en effet les études montrent que les anciens Égyptiens avaient de petites dents à l'opposé des Negroides ( Africains subsaharien) qui en ont des plus grandes et plus larges (51) (52)

En 2006, une études bioarchéologique sur la morphologie dentaire des anciens Egyptiens par le Pr. Joel Irish, montre une des caractéristiques communes avec les Nord Africains et dans une moindre mesure les populations de l'Europe du Sud et les Asiatiques de l'Ouest ( Moyen-Orient ) mais aucun rapport avec les populations subsahariennes.

Parmi les échantillons, était inclus dans l'étude le matériel ( squelette ) des tombes Hawara de Fayoum ( période romaine ) qui étaient extrêmement proches du matériel de Badarian ( période pré-dynastique ) .

Tous les échantillons , particulièrement ceux de la période dynastique divergent de manière significative des échantillons des populations du Sahara de l'Ouest ( période Néolithique ) et de ceux de la Basse Nubie ( au Nord donc ). Irish souligne qu'il y a une continuité biologique et qu'elle est resté intact de la période dynastique aux périodes post-pharaonique .

Il conclue donc que parmi les 996 momies, elles présentaient sur le plan morphologique, une dentition assez réduite sur le plan de la taille, très similaire aux populations de l'Afrique du Nord et dans une moindre mesure aux populations du Moyen-Orient et de l'Europe

https://image.noelshack.com/fichiers/2015/09/1424814825-dentition.png (53)

Analyse capillaire :

De nombreuses momies avaient encore les cheveux attaché aux crânes et on a pu constater de manière significative qu'ils étaient ondulés, parfois raides, et légèrement recourbés.
Par exemple, dans une étude réalisée en 1977 par Titlbachova et Titlbach impliquant une enquête microscopique détaillée sur des échantillons de cheveux prélevés sur plusieurs momies égyptiennes antiques, la plupart ont présente des caractéristiques capillaires (une section transversale arrondie) proches des Moyen-Orientaux modernes et des Africains du Nord . à savoir des cheveux ondulés, légèrement bouclés ou raides.
Seule une minorité de momies ont présenté des caractéristiques structurelles traditionnellement appelés "négroïdes" ;les auteurs précisent que les éléments négroïdes étaient minoritaires. (54)

Joann Fletcher, consultante à la Fondation de Bioanthropologie au Royaume-Uni, a réalisé une étude approfondie de tous les échantillons de cheveux d'anciens égyptiens, étude appuyée sur diverses techniques, telles que la microscopie électronique et la chromatographie.
Elle a découvert que la plupart des cheveux y compris ceux utilisés pour les perruques
appartenaient au type caucasoide, dans certains cas on retrouvait même des cheveux blonds et roux ( extrêmement rare ). (55).

Proportions des membres

Les Afrocentristes, en omettant volontairement les points que j'ai abordés ci-dessus, utilisent souvent ce critère pour valider leur théorie parce que selon eux il irait dans leur sens, mais voyons ensemble de quoi il en retourne.

Selon Robins et Shute, la moyenne des proportion des membres entre les anciens Egyptiens est supérieur à celui des Africains de l'Ouest d'aujourd'hui qui résident dans des zones plus proche de l'équateur. Robins et Shute qualifient donc les anciens Egyptiens de "super-négroïde" mais indiquent que bien que sur le plan des proportions du corps, les anciens Egyptiens étaient plus proches des Noirs modernes que des Blancs modernes, ils rajoutent que cela ne signifie pas que les anciens Égyptiens étaient noirs.
Mais les afrocentristes s'en moquent éperdument, pour eux, tout ce qui importe c'est que l'étude montre que sur ce plan les Égyptiens se rapprochaient bien plus des Noirs que des Blancs. (56)

l'anthropologue C. Loring Brace souligne que la proportion des membres est clairement liée à la dissipation de la chaleur générée métaboliquement dans les zones de température ambiante plus élevée. Il a également déclaré que l'intensification de la couleur de peau et la proportion des membres est apparente partout où les gens ont résidé de longues durées dans les tropiques. Il souligne également que le terme « super négroïde" est inappropriée, car il peut être et est également appliqué à des populations non négroïdes. Ces caractéristiques ont été observés parmi les échantillons égyptiens. (57)

Kuna-Wara
Niveau 6
07 décembre 2017 à 08:44:36

CHAPITRE IV : l'ART ,CHEVAL DE BATAILLE DES AFRO-CENTRISTES DU DIMANCHE.

Un "argument" qui revient très souvent et notamment sur ce forum consiste à prouver que les Égyptiens étaient noirs en s'appuyant sur des représentations, des bustes ou autres

l'exemple le plus souvent utilisé est celui de Narmer/Menes ( fondateur de la première dynastie, unificateur des deux Egypte ).

https://image.noelshack.com/fichiers/2015/09/1424876190-menes01.jpg

Les afrocentristes utilisent souvent cette image ponctuée d'un commentaire sarcastique du type " vraiment caucasien dis donc"

Avant de véritablement argumenter sur l'art durant l'Egypte antique, j'aimerai apporter quelques précisions sur l'image ci-dessus, la première des choses que j'ai constatée au cours de mes recherches, c'est qu'aucun site sérieux ne reprenait l'image pour l'associer à Narmer, donc il n y a absolument rien qui vient lier Narmer au buste de l'image ci-dessus, attention je ne dis pas ici que le buste en question est faux.

Après recherche approfondie, je me suis aperçu que l'identification et l'association à Narmer est le fait de l'égyptologue sénégalais Cheikh Anta Diop dans "Nations Nègres et culture" éd. Présence Africaine.

En réalité tout ce que l'on sait de buste c'est qu'il appartient à un roi inconnu de la II dynastie, c'est ce qui est relaté dans l’ouvrage de référence pour cette période, à savoir "Early Dynastic Egypt" de Toby A.H. Wilkinson. (58 )

A notre connaissance, il n y a que deux représentations du roi Narmer : une palette conservée au Musée du Caire ( cf : palette de Narmer ) où le roi tient un prisonnier du Nord de l’Egypte par les cheveux et s’apprête à lui fracasser le crâne (illustration dans "Chronique des pharaons" de Peter A. Clayton ou sur le site de la BNF) et une tête de massue du Ashmolean Museum où le roi reçoit la soumission de captifs et un butin constitué de nombreux bétails (illustration dans "Chronique des pharaons" de Peter A. Clayton).

https://image.noelshack.com/fichiers/2015/09/1424879206-narmerpalette-rom-gamma.jpg

https://image.noelshack.com/fichiers/2015/09/1424879261-narmer-macehead2.png (59)

Ensuite, quel esprit sain et adulte pourrait tenter d'argumenter sur l’ethnicité d'un individu à l'aide d'une représentation qui date de période thinite ( 32 siècles avant notre ère ) ?

Supposons que les afrocentristes disent vrai, si on suit leur logique, les Olmèques aussi étaient des Noirs, en effet jugez par vous même

https://image.noelshack.com/fichiers/2015/09/1424879628-tete-olmeque.jpg

Je ne pense pas qu'il faille s’épancher plus longtemps sur le sujet pour prouver le ridicule des afrocentristes.

Autre image très souvent utilisé par les afrocentristes , c'est celle-ci

https://image.noelshack.com/fichiers/2015/09/1424880587-representation-egyptien.jpg

Alors que l'image est clairement et simplement falsifiée, l'image serait censée prouver que les Egyptiens ( à gauche ) seraient identiques aux Nubiens ( deuxieme en partant de la droite ), c'est tout à fait ridicule puisqu'on voit clairement que c'est exactement la même image avec une simple différence de contraste, c'est une falsification grossière.

https://image.noelshack.com/fichiers/2015/09/1424882100-races2.gif

Voilà une image beaucoup plus proche de la réalité qui montre de gauche à droite : un Libyen - un Nubien - un Syrien - un Égyptien , cette image date de 1820 , elle provient de la tombe Séthi I , elle a été réalisée par Minutoli (60)

Il n'est pas question ici d'essayer d’établir à quoi ressemblaient les Égyptiens à partir de cette représentation, non cela serait une erreur et ça serait apporter du crédit à l'argumentaire afrocentriste.
Ce qui est important ici, c'est de noter que les Égyptiens se démarquaient clairement des Nubiens plus au sud, ils avaient un teint beaucoup plus clair que les populations négroides de la région du Kush.
Ces derniers sont peints en noir, avec des cheveux crépus, alors que les égyptiens sont régulièrement peints en rouge ou ocre. Les afrocentristes avancent la thèse des pharaons, représentés parfois en noir pour prouver leur théorie.

Comme dans le cas de Toutankhamon

https://image.noelshack.com/fichiers/2015/09/1424884108-8tut.jpg

Cependant les quelques représentations de pharaons, reines ou dieux peints en noir ne veulent pas dire que ces derniers étaient noirs, car un pharaon ou une reine est représenté en noir sur une scène et en ocre sur l’autre. Il s’agit d’une couleur symbolique représentant la fécondité (Osiris, Amon-Kamoutef ou Min sont en noir). Par exemple, La reine Ahmès -Néfertari, contrairement à la théorie diffusée par les afroceentristes, n’était pas noire. Ce qu’ils présentent comme des représentations de la reine sont en fait des représentations des statues de la reine, qui comme celles de Toutankhamon étaient enduite de résine et bitume brun symbolisant la renaissance après le mort : sur aucun relief de son vivant la reine n’est représentée en noir. Et quand un pharaon était noir, les égyptiens savaient faire la différence et le noter dans les textes. Par exemple le pharaon Piankhy. (61 )

Il faut faire attention lorsque l’on parle de l’art en Egypte et qu’il ne faut pas prendre les statues des rois comme de véritables portraits : l’accentuation de tel ou tel trait dépend de la direction artistique donnée par le pharaon et de ce qu’il veut montrer à travers ses rondes bosses. On trouve donc des portraits relativement brutaux chez Montouhotep II en relation avec le contexte politique : la XIe dynastie a vaincu la dynastie héracléopolitaine, on est donc dans un contexte de puissance et d’unité retrouvée. L’exagération des formes (éléments intérieurs comme les muscles, la proéminance du menton, les pomettes saillantes) ne révèlent pas le physique proprement dit du pharaon. Quant à la couleur, elle n’est pas choisi chez les égyptiens en fonction de la couleur naturelle de ce qu’ils veulent représenter, ou rarement.

Le choix de la couleur dépend là aussi de la religion. Les statues noires/bleues foncées sont simplement réalisées en gabbro diorite ou granite noir, roche très abondante et très utilisée au Moyen Empire. Il faut donc se méfier. (62)

Donc contrairement à la symbolique chrétienne, le noir (kem) n'avait pas de connotation négative dans la pensée des anciens Égyptiens. Si elle est bien la couleur de la nuit et du royaume des morts, elle est avant tout le symbole de la renaissance et de la fertilité. Le noir, couleur du limon fertile apporté par la crue annuelle du Nil, est en effet fortement lié à la symbolique de la renaissance. Le limon déposé sur les berges permettait aux cultures égyptiennes de « renaître » après une saison de sécheresse où les plantes semblaient « mourir ». Ce limon, vital pour un peuple d'agriculteurs, donnera le nom ancien de l'Égypte, kmt (kemet), « la (terre) noire ». La couleur noire est aussi utilisée pour représenter la couleur de peau des Nubiens et des Soudanais.

Les divinités liées aux mythes de la mort et de la renaissance, comme Osiris ou Anubis, sont souvent représentés avec la peau noire. De même, celles liées aux mythes de la fertilité, comme Osiris ou Ptah, sont représentés soit avec la peau noire, soit verte (autre couleur symbole de fertilité). Le noir est également la couleur de la robe des taureaux sacrés Apis et Mnévis.

La couleur noire pouvait être obtenue à partir de la galène (pour le maquillage) ou de charbon de bois (pour la peinture). À partir de la IVe dynastie, le noir remplaça le vert pour les fards appliqués autour des yeux. Il est probable qu'il représente la couleur entourant naturellement les yeux du faucon, animal sacré du dieu Horus dont l'œil avait une forte connotation bénéfique. (63)

Kuna-Wara
Niveau 6
07 décembre 2017 à 08:45:12

CHAPITRE V : "LES ÉGYPTIENS ÉTAIENT NOIRS , C'EST HÉRODOTE QU'IL L'A DIT".

Dans leurs efforts de dépeindre les anciens Egyptiens comme des Noirs, les afrocentristes comptent énormément sur la mécompréhension qu'il se font de la littérature grecque et romaine, des erreurs qui sont attribuables à la méconnaissance de l'utilisation historique des termes relatifs à la couleur.
Dans plusieurs cultures selon les âges , les descriptions relatives au teint humain du type "blanc", "brun" et "noir" correspondraient aujourd'hui à "pâle" , "halé" et "bronzé".

Cette appréciation relative a été notée dans de nombreuses autres cultures. En effet, les Japonais par exemple utilisaient les termes "shiroi" ( blancs) et "kuroi"(noirs) pour décrire leur peau et ses gradations au niveau de la couleur.

Les Igbos du Nigeria employaient les termes "ocha"(blanc) et "ojii" (noir) de la même manière, tout simplement pour signifier que par "nwoko ocha" (homme blanc), on désignait un Igbo avec un teint plus clair.(64)

Exemple concret

Dans le même ordre d'idée , les mots grecques "melas" et "leukos" lorsqu'ils étaient appliqués à la couleur de la peau étaient généralement équivalents à "basané" et "pâle" plutôt que les termes raciaux "noir" ou "blanc" comme le suggèrent les afrocentristes.

Il y a de nombreux exemples de cette usage dans la littérature grecque, un exemple sans équivoque est décrit dans l'Odyssée d'Homer où Ulysse retrouve sa jeunesse (65)

"Minerve, en touchant Ulysse de sa baguette d'or, le couvre aussitôt d'une riche tunique , d'un manteau superbe , et elle rend à son corps toute la vigueur et toute la jeunesse qui l'animaient et l’embellissaient autrefois.
Soudain les traits du héros prennent une teinte brunie , ses joues se raffermissent, et une barbe bleuâtre ombrage son menton"

Dans la version d'origine que vous pouvez retrouvez ici : http://remacle.org/bloodwolf/poetes/homere/odyssee/livre16gr.htm

le teint brunie est traduit depuis "µe?a??????? ???et?" où

µe?a??????? se prononce "melanchroiês"

Et c'est exactement le même mot que les Grecs utilisaient parfois pour décrire les Egyptiens et c'est ce même mot qui est à la source de la mécompréhension des afrocentristes.

Ce mot, quand il est pris littéralement signifie "peau noir", cependant il est clair que quand on le remet dans son contexte, par exemple dans le cas de l'Odyssée, on comprend aisément qu'il s'agit d'un teint bronzé plutôt que d'une quelconque allusion raciale .

Et de la même manière, quand les anciens écrits décrivent les Égyptiens avec le terme "melas" ou "melanchroes" , ils voulaient certainement signifier un teint basané ( ce qui est encore le cas aujourd'hui ) .

les citations afrocentristes

Peut-être un des passages le plus souvent repris par les afrocentristes est celui de l'ouvrage, les Histoires ( Livre II - 104 ) d'Hérodote décrivant les Égyptiens aussi bien que les Colchides ( habitants du Caucase , zone qui correspond à l'actuelle Géorgie ) comme des individus à la peau noire et aux cheveux crépus .

Le bon sens voudrait que l'on s'interroge sur ce passage puisqu'il est évident qu'il n y avait aucun individu à peau noir en Géorgie mais les afrocentristes refusent de se questionner préférant cautionner tout ce qui pourrait aller dans leur sens.

Que les Egyptiens furent plus sombres que les Grecs est une évidence, puisque c'est encore le cas aujourd'hui, la description des cheveux est par contre elle plus problématique puisque d'une part elle est en contradiction avec la réalité, sachant qu'il n y a pas de cheveux crépus chez les habitants du Caucase et d'autre part dans le cas des Égyptiens, la description faite par Hérodote rentre en contradiction avec les momies retrouvées ( cf : Analayse capilaire du Chapitre III )

L'explication la plus probable est sans aucun doute de penser que la description était relative et qu’Hérodote avait voulu signifier que les cheveux Égyptiens étaient bien plus ondulés que ceux des Grecs, ce qui est encore le cas aujourd'hui

Et c'est d'autant plus probable qu'Hérodote lui-même spécifiait que les Éthiopiens , au sud de la Libye ( la Libye de l'époque correspondait à toute l'Afrique du Nord ) et non pas les Égyptiens avaient les cheveux les plus crépus parmi les hommes ( les Histoires , Livre VII - 70 ), donc si les Égyptiens présentaient les caractéristiques négroïdes que l'on connait à savoir la peau noire et les cheveux crépus , pourquoi Hérodote ne les assimile pas aux Éthiopiens ?

On voit bien qu’Hérodote utilise le terme crépu pour désigner les individus aux cheveux ondulés comme les individus aux cheveux crépus , il utilisait le superlatif pour faire la distinction mais il utilisait le même terme, le langage n'était sans doute pas assez riche à l’époque pour faire la distinction.

Un exemple analogue basée sur les stéréotypes et l'appréciation relative est celle qu'a faite Ibn Butlan sur les femmes grecques puisqu'il les décrivaient comme étaient des femmes blondes avec les cheveux raides et les yeux bleus (66)

Or il est évident aujourd'hui que les Grecs sont des méditerranéens et que le type nordique est fortement minoritaire, cela est visible encore aujourd'hui mais pourquoi cette généralisation alors ?

Et bien l'explication est fort simple, les Grecs comme les Arabes notaient les caractéristiques qui leur étaient inhabituels dans leur propre population et utilisaient ces traits pour cataloguer les étrangers.

Autre exemple dans la Chanson d'Aspremont ( celebre chanson de geste du Moyen-Âge), l'auteur ( anonyme ) décrivait les Turcs "plus noirs que l'encre " (67)

Donc si on suit cette logique les Grecs auraient un physique semblable à celui des Vikings et les Turcs un physique ( couleur de peau ) semblable à celui des Dravidiens ou des Africains subsahariens, c'est évidemment ridicule.

Autres descriptions

"Le teint noir des Éthiopiens forme dans l'univers une vraie bigarrure ; ils représentent assez bien des peuples qui seraient toujours enveloppés de ténèbres. Les Indiens sont moins brûlés ; un air moins chaud ne les colore qu'à moitié. L'Egypte, plus voisine de notre climat, et rafraîchie par les débordements du Nil, donne à ses habitants une couleur encore moins foncée." (68)
– Manilius, Astronomiques 4.724

Ici Manilius fait clairement la distinction, ce qui est en accord avec les représentations que faisaient les Égyptiens d'eux-mêmes et des étrangers, il est plus que clair que Manilius faisait cette même distinction entre les Nubiens et les Égyptiens

D'autres auteurs comparaient les Indiens du Nord avec les Égyptiens et ceux du Sud ( Dravidiens ) aux Éthiopiens, c'est le cas d'Arrien et de Strabon

Arrien dans Indica (6.9) disait :

"L’apparence des habitants de l'Inde et de l'Ethiopie n'est pas si différente : les Indiens du Sud ressemblent aux Éthiopiens, ils ont la peau noire et les cheveux noirs, ils différent seulement dans le fait que les Indiens, eux, n'ont pas le nez épaté et les cheveux crépus comme les Éthiopiens ; Les Indiens du Nord ressemblent physiquement aux Égyptiens "

Quant à Strabon, il confirme dans Géographie, Livre XV, Chapitre I, passage 13

"Quant à notre espèce, elle y est représentée par deux types : le type des hommes du Midi qui ressemblent aux Éthiopiens par la couleur de leur peau et au reste des humains par leur physionomie et la nature de leurs cheveux (la température de l'Inde étant trop humide pour que les cheveux y deviennent crépus, comme ils le sont en Ethiopie), et le type des hommes du Nord qui rappelle plutôt le type égyptien."

Ainsi Arrien et Strabon s'accordent à dire que les Egyptiens ressemblaient aux Indiens du Nord qui ont des cheveux raides et qui ont parfois la peau aussi claire que les Européens du Sud plutôt qu'aux Dravidiens du Sud de l'Inde.

Autre remarque, c'est que dans le cas de l'analogie entre les Égyptiens et les Indiens du Nord , Strabon et Arrien n'ont pas l'air de nuancer en soulignant les éventuelles différences comme ils le font pour les Éthiopiens et les Dravidiens, ce qui laisse suggérer que les Égyptiens avaient même à cette époque les particularités caucasoïdes.

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Sujet : Les pharaons fussent-ils noirs ?
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