Bonjour,
Je souhaite vous faire part d'une publication relativement récente sur une personnalité haute en couleur de la IIIe République : Paul de Cassagnac.
Né un 2 décembre (! en 1842), député bonapartiste du Gers de 1876 à 1902 (avec une interruption de 1893 à 1898), polémiste, il est devenu au cours des années 1870 l'une des idoles des masses bonapartistes du fait de son charisme, sa virulence et ses talents d'orateur. Il devient l'homme le plus influent du parti après 1880.
Il est régulièrement poursuivi devant les tribunaux pour des articles acides contre la République, et des propos tels que celui-ci : "La République définitive ? Mais c'est aussi impossible que la fièvre définitive, que le choléra définitif. On en mourrait !". En 1877 il est même condamné à deux mois de prison et 5000 francs d'amende. Il réagit à sa condamnation en ces termes : "La prison je la ferai ; l'argent je tâcherai de le payer. Et puis, je recommencerai, si cela me fait plaisir."
Joseph Reinach a dit de lui que c'était le « plus brutal des impérialistes ». Gambetta est l'une de ses cibles favorites, traité de "cyclope de Belleville", "d'Augias de Cahors" ou de "Quasimodo rouge". Ses polémiques l'amènent également régulièrement sur le pré (pas moins d'une bonne vingtaine de duels, dont il n'est jamais sorti vaincu !). Il se voit aussi expulsé trois fois de la Chambre des députés, dont une fois pour avoir traité Ferry de "dernier des misérables et dernier des lâches".
En 1886, il fonde L'Autorité, journal quotidien dont la devise est "pour Dieu, pour la France !" Le tirage explose et atteint les 100.000 exemplaires à la fin des années 1880 (énorme à l'époque). Proche des royalistes (il admire le comte de Paris), il soutient le boulangisme et combat le Ralliement prôné par le pape. Il est le premier à surnommer la République "la Gueuse" dans un article paru en 1883 !
"Nous sommes les révolutionnaires qui firent le Code Napoléon.
Nous sommes les révolutionnaires qui consacrèrent les droits du peuple par l'application rigoureuse du suffrage universel.
Nous sommes les révolutionnaires qui fusillèrent les coquins dans la matinée de Décembre, et qui les envoyèrent à Cayenne et à Lambessa, comme nous les y renverrons plus tard, si nous en avons l'occasion.
Nous sommes les révolutionnaires qui, somme toute, gardèrent et protégèrent le souverain Pontife à Rome contre les appétits italiens.
Nous sommes les révolutionnaires qui protégèrent tellement l'ordre, la propriété, la famille, la religion, que pendant vingt ans, aucune émeute n'osa troubler la France, ce qui n'était pas arrivé depuis le commencement du siècle.
Si c'est cela, être révolutionnaire, nous le répétons, nous le sommes et nous nous en vantons."
(Paul de Cassagnac dans Le Pays, 26 décembre 1872)
https://www.amazon.fr/Paul-Cassagnac-L%C2%B4enfant-terrible-bonapartisme/dp/237271094X
Par ailleurs l'émulation scientifique du XIXe siècle doit beaucoup au développement et à l'extension de l'enseignement, et là aussi la IIIe République ne fait que bénéficier de ce qui a été fait sous les deux Empires et la monarchie de Juillet (Loi Guizot de 1833).
elle est top ! 
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