Savoir & Culture

Bonsoir,

Selon vous, à partir de quand Bonaparte cesse d'être un "pur" patriote corse et commence à se sentir réellement français ?

Au moment de la révolution il me semble, au tout début de celle-ci.

Le 19 novembre 2019 à 02:51:46 Lord_Fragile a écrit :
Au moment de la révolution il me semble, au tout début de celle-ci.

Non après 1793 car avant il avait participé à une expédition sur l'île de maddelenna avec des nationalistes corses.

Selon vous, à partir de quand Bonaparte cesse d'être un "pur" patriote corse et commence à se sentir réellement français ?

Jamais

La France était plutôt sa vache à lait.
Un moyen d'obtenir pouvoir et richesse. Ce qui semble avoir été la grande ambition de toute sa vie.

Le 20 novembre 2019 à 00:33:16 taupequatorze a écrit :

Selon vous, à partir de quand Bonaparte cesse d'être un "pur" patriote corse et commence à se sentir réellement français ?

Jamais

La France était plutôt sa vache à lait.
Un moyen d'obtenir pouvoir et richesse. Ce qui semble avoir été la grande ambition de toute sa vie.

Les anti-napoleon chercher de meilleur arguments

Pourquoi ?
C'est la vérité, il n'y a pas de meilleur argument.

Définissez déjà ce qu'est être Français au XIXe

Les anti-napoleon chercher de meilleur arguments

Quels "arguments" ?
Et où est passé ton bescherelle

Le 21 novembre 2019 à 07:37:51 Yaguara a écrit :
Pourquoi ?
C'est la vérité, il n'y a pas de meilleur argument.

Son père, Charles Bonaparte, a participé aux côtés du chef indépendantiste Pascal Paoli à la lutte contre la présence française en Corse. La petite armée de celui qu'on appelle "le général de la nation" a été battue, le 9 mai, à Ponte-Novo, et on raconte que la mère de Napoléon prit alors la fuite dans des conditions périlleuse, à quelques semaines de sa délivrance

Pour nombre de soutiens de Paoli, le temps était venu du réalisme politique... Et du sauvetage des situations individuelles. Charles est de ceux qui rallient au parti "français" Au début de la révolution, ses fils envisagent de reprendre le flambeau indépendantistes.

Trois d'entre eux tentent leur chance dans la politique insulaire. Joseph et Lucien seront même député de Corse. Alors que le jeune officier d'artillerie, Napoleon, lui, profite de généreux congés pour tenter sa chance dans le jeu local. Il pense y trouver un terrain propice à la reprise des combats de son père, décédé en 1785. Les Bonaparte étant alors considéré comme traîtres Alain cause paoliste, il lui faut redoubler d'efforts dans son engagement pour ces faire admettre "je naquis quand la patrie périssait, écrit-il alors a Paoli de retour sur son île. Trente mille français colis sur côte, noyant le trône de la liberté sous le flot de sang"

Il s'engage sérieusement dans la Révolution sur l'île de beauté. Favorable au grand chambardement continental, il pense que ce dernier pourrait déboucher, sinon sur l'indépendance, du moins sur une large autonomie de la Corse. Il rédige des textes politiques et des motions, il débat dans des embryons de clubs et flatte les sentiments paoliste. Rayé de la liste des cadres de l'armée pour absence sans motif en janvier 1792, il s'enrôle chez les volontaires Corses qui l'elisent lieutenant-colonel.

Il ordonne à son bataillons de tirer sur la foule Ajaccienne qui proteste contre les mesures anticléricales. Il se ralie de plus en plus franchement a Paoli et reçoit son baptême de feu en février 1793, lors d'une désastreuse expédition Corse en Sardaigne. Ainsi espère-t-il jouer un rôle aux côtés du général pour amenere la Corse à ettoner l'Europe, ainsi que l'avait prédit Rousseau. Qu'elle n'est pas sa déception de constater que les évènements de 1789 ne sont qu'un prétexte a la recréation des clans et à l'explosion des ambitions !

Bientôt Paoli se tourne vers les Anglais et semble s'appuyer encore d'avantage sur les contre-révolutionnaire. Le gouvernement Parisien, d'abord favorable au retour du vieux patriotes, le trouve désormais peu fiable. Au sein du partie corse, Napoleon et l'entourage du général ne sont pas d'accord sur la stratégie à adopter. Ajaccio se soulève lorsque la Convention décrète d'accusation le leader corse, décision a laquelle Lucien Bonaparte a contribué par ses écrits. La maison Bonaparte - considéré comme un repaire d'ennemis de la cause - est prise d'assaut et pillée.

Letizia et ses enfants réussissent a S'enfuir par une porte dérobée. Le 11 juin 1793, ils arrivent à Toulon pour commencer une nouvelle vie. Napoleon réintégre l'armée. Il a choisi la France par la force des choses mais aussi par conviction Révolutionnaire (cette dernière ne pouvant plus s'exprimer dans une Corse ouverte au Britannique par Paoli qui ira finir sa vie en Angleterre en 1807). Son engu Corse balayé par ses motivations "révolutionnaire" il renonce irrémédiablement à tout projet "indépendantistes" ce que confirme la fermeté avec laquelle la Corse sera administré pendant son règne.

Source : extrait de Napoleon en 100 question de Thierry lentz pages 23 24 25 édition Tallandier collection Texto

C'est très romantique, et les allégations de convictions révolutionnaires sont très touchantes.
Mais peu crédibles, je trouve.

Il semble, à la vue du parcours du bonhomme, qu'il ait plutôt été un opportuniste qui a cherché à faire son trou d'abord en Corse, sans succès (en grande partie à cause de son père qui provoquera la fin du soutien du camp Paoli).
Il essaiera ensuite de faire un autre trou, cette fois en orient, et se rêve en sorte de nouvel alexandre le grand, essayant de se tailler une satrapie. Mais là encore, ca va foirer...

Par chance c'est à ce moment là qu'une place de choix va se libérer en France. Même si il n'est pas le candidat le plus en vogue, un concours de circonstances va lui permettre de rafler la mise... Il n'hésitera pas pour ca à totalement abandonner ses hommes restés en Egypte. Kleber lui en voudra beaucoup mais fort heureusement il va mourir vite, sans rentrer d'Egypte.

A partir de là, c'est la France la vache à lait...

Et il va tirer sur les pies...

La volonté de conquête de l'Égypte, n'a rien a voir avec un "rêve oriental" de Napoléon, Les causes profondes de cette entreprise sont plutôt trouver dans une stratégie plus noble et plus ancienne, reposant sur deux ambition évoquées à plusieurs reprises depuis le début de la révolution : d'une part, les projets français en matière de domination de la Méditerranée, d'autres part, le désir de menacer la route des Indes.

Dans les instructions qu'il a reçu au départ il était bien précisé qu'il pouvait transmettre le commandement de son armée à un successeur (en l’occurrence ici Kleber). Du reste la situation catastrophique de la France au printemps et à l'été 1798 (l'Italie reconquise par les austro-russes) appelait son retour.

Le 22 novembre 2019 à 20:13:49 taupe-secret0 a écrit :
C'est très romantique, et les allégations de convictions révolutionnaires sont très touchantes.
Mais peu crédibles, je trouve.

Il semble, à la vue du parcours du bonhomme, qu'il ait plutôt été un opportuniste qui a cherché à faire son trou d'abord en Corse, sans succès (en grande partie à cause de son père qui provoquera la fin du soutien du camp Paoli).
Il essaiera ensuite de faire un autre trou, cette fois en orient, et se rêve en sorte de nouvel alexandre le grand, essayant de se tailler une satrapie. Mais là encore, ca va foirer...

Par chance c'est à ce moment là qu'une place de choix va se libérer en France. Même si il n'est pas le candidat le plus en vogue, un concours de circonstances va lui permettre de rafler la mise... Il n'hésitera pas pour ca à totalement abandonner ses hommes restés en Egypte. Kleber lui en voudra beaucoup mais fort heureusement il va mourir vite, sans rentrer d'Egypte.

A partir de là, c'est la France la vache à lait...

Et il va tirer sur les pies...

This.

Autant je le trouve défendable sur certains résultats, autant sur ses intentions il n'y a aucun doute à avoir.

Par contre effectivement la campagne d'Egypte n'a rien d'un rêve oriental.