En 1919, la naissance de la Pologne a entrainé des magouilles cartographiques à Versailles qui ont mis sous autorité étrangère des tas de peuples. Des Polonais se retrouvaient en Allemagne, des Allemands en Pologne, etc.
Bien sûr, les Polonais n'allaient pas fuir un pays plus riche comme l'Allemagne. Pour les Allemands, c'était différent, beaucoup ont préféré retourner en Allemagne, un pays plus riche. Mais une bonne partie des Allemands, la partie riche qui avait des intérêts, y est restée. Ils ont constitué ce qu'on a appelé la minorité allemande de Pologne.
Le Polonais, de leur côté, étaient bien contents de se débarrasser des Allemands pauvres ou pas indispensables et de garder les Allemands les plus riches ou les plus indispensables de par leur compétence : ingénieurs par exemple. Tout nationaliste qu'il était le nouveau gouvernement polonais n'avait donc aucune raison de maltraiter cette minorité, qui de son côté ne demandait qu'à continuer à vivre et à profiter des richesses du pays. Les relations étaient donc au beau fixe. Aucun nuage à l'horizon.
Les Allemands du seul port de Pologne, Dantzig, obtiennent même de diriger la ville. Il est vrai que les Allemands y sont la majorité de la population. Mais, cela montre bien que le gouvernement polonais s'accommodait très bien de la situation.
Les Allemands ne furent donc victimes d'aucun pogroms, d'aucune discrimination, d'aucune limitation de quoi que ce soit.
D'où vient donc le mythe des persécutions polonaises à l'encontre des Allemands ?
Et bien, des nationalistes allemands qui, frustrés de n'avoir pas à se plaindre du nouvel Etat, inventèrent tout simplement des "agressions", des "vexations", des "persécutions", des "viols", des "meurtres" etc.
Dans les années 20 les nationalistes allemands ne sont pas au pouvoir, leur poids électoral reste faible. Mais la crise de 1929 va changer la donne et faire exploser le nombre de voix donnés aux nationalistes allemands regroupés derrière la figure sinistre de leur Führer Adolf Hitler. Une fois au pouvoir en 1933, ce dernier tout en continuant à manipuler à l'aide de ces "fake news" rassure les nationalistes polonais au pouvoir en signant avec eux un pacte de non-agression en 1934. La Pologne, dirigée par le Colonel Beck, est rassurée...
Pourtant, la propagande nazie n'arrête pas de répéter les mêmes mensonges, quand bien même elle se fait plus discrète à ce sujet.
C'est que Hitler a prévu avant de s'en prendre à la Pologne de réoccuper la Rhénanie, la Sarre, annexer l'Aurtiche puis la Tchécoslovaquie. Tout cela il le fait de 1935 à 1938.
En 1939, Hitler n'a plus qu'un pays à son programme en "Mitteleuropa" : la Pologne. C'est donc à ce moment, en 1939, après que s'amplifie de plus en plus la désinformation au sujet du traitement de la minorité allemande par les Polonais. Le ministre de l'information, Goebbels, multiplie les articles et les unes dans les magazines, les quotidiens pour faire des Allemands de Pologne les nouveaux martyrs de l'Allemagne... il n'hésite pas à inventer de toute pièce des histoires affreuses comme des viols collectifs, des assassinats, des bastonnades... La propagande n'hésite pas à décrire les Polonais comme des animaux, des non-humains, particulièrement cruels et sauvages... Difficile pour un Allemand lambda de l'époque de penser le contraire tant le matraquage est quotidien ! Tout est bon pour préparer la prochaine étape de l''expansion allemande en Europe : la conquête de la Pologne.
Le maximum de propagande est atteint à l'été 39. Du côté polonais, on ne se fait plus d'illusions : cela ne peut être que le signe d'une attaque allemande prochaine. Beck s'en émeut et prépare ses alliés anglo-français à cette forte probabilité.
Evidemment le gouvernement polonais ne peut que nier les faits reprochés par la presse allemande, mais cela a bien peu d'effet sur une opinion publique allemande chauffée à blanc. Les nazis ont même du mal à retenir leurs gros bras d'infiltrer la Pologne pour y mener des raids meurtriers contre d'innocents Polonais...
Celui qui le mieux s'exprimer sur le sujet, s'appelle Hermann Rauschnig. Allemand de Pologne, habitant Danzig, riche et y ayant de nombreuses possessions, il rejoint le NSDAP pour réclamer le rattachement à l'Allemagne. Il est élu à la présidence du Sénat de la ville.
Et bien vite il déchante. Il découvre la réalité du pouvoir nazi : une dictature qui ne tolère que l'esclave ou le mort. Se rendant compte de l'horreur du régime, que le seul but du Führer est une nouvelle guerre mondiale, il démissionne en 1935 et fuit aux USA. Il écrit un livre pour dénoncer les ambitions folles et meurtrières de l'Allemagne dans son Hitler m'a dit. Malheureusement, il ne sera pas écouté.
Et après avoir instrumentalisé la question de Dantzig et avoir orchestré l'innommable "incident de Gleiwitz", Hitler agressera sauvagement la Pologne en septembre 1939, déclenchant ainsi la Seconde guerre mondiale. Les horreurs de 6 ans de guerre auront raison de la présence allemande en Pologne : en 1945, fuyant l'Armée rouge vengeresse et libératrice et victorieuse, ils se réfugieront dans les futures RDA et RFA.
Aujourd'hui encore sur les forums d'histoire la propagande nazie porte... C'est pour rétablir la vérité historique que j'ai écrit cet article.