Savoir & Culture

Bonsoir

J'au une explication de texte a faire sur le recueil Pensées pour moi-même de Marc Aurèle pour vendredi, mais je bloque sur l'analyse d'une phrase que je ne comprends pas:

La pensée libérée des passions est une forteresse, il n'y a rien de plus solide en l'homme, elle est un refuge oú il est imprenable.

Je précise que la connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise pour l'analyse. C'est surtout la "pensée libérée des passions" qui me bloque.

Merci pour votre aide
Bonne soirée

Je ne suis pas un expert, mais faut garder en tête qu'ici passions =/= passions comme nous on l'utilise.
Ici passions = patior = souffrance. Ds le stoïcisme la passion est liée à un mauvais jugement. Pour rappel chez les stoïciens tout est une question de jugements, et les passions sont des obstacles pour atteindre l'ataraxie, si chère pour eux.
Donc la pensée libérée des passions est une forteresse, car une fois débarrassée des mauvais jugements et souffrances émotionnelles, la pensée de l'homme devient impénétrable et inconditionnable par autrui.

C'est ce que j'ai compris, j'espère avoir pu t'aider.

Merci beaucoup j'ai bien compris, bonne soirée à toi

Je rajoute pour compléter le propos de mon VDD que les passions entravent le jugement droit qui ne peut qu'être réalisé que par l'exercice de la raison pure(pas au sens kantien, mais dans le sens où la faculté de raisonner se réduit à elle même). Pour les stoïciens l'homme libre ne peut être qu'un être purement rationnel, car la seule chose qui dépend de lui c'est l'usage de sa raison qui lui permet d'avoir un jugement droit et distinguer ce qui dépend de son vouloir et tout ce qui n'en dépend pas(les conditions de vie, les événements, la volonté d'autrui etc...). Les passions conduisent la raison à porter des jugements de valeur sur ce qui ne dépend pas de lui, de tels jugements alliènent ou corrompent la raison, ce qui ne peut qu'engendrer d'autres passions empêchant d'atteindre l'ataraxie qui est le bonheur de l'âme en paix avec elle même.
L'image avec une forteresse assiègée et très fréquente chez les stoïciens.

Mes propos sont très brefs et un peu caricaturaux mais je pense qu'ils peuvent t'aider. Je t'invite à lire le Manuel d'Epictete ou Les pensées pour moi même de Marc Aurèle qui sont très courts, et écrits dans une langue limpide. Tu les finis en une ou deux heures.