Bonjour tout le monde.
Ce n'est pas exactement de la philo, mais passons.
Je vais essayer de vous présenter trois "images". Je mets ça entre guillemets parce qu'il n'y aura pas de photos, ce sont des images mentales. (ceux qui me lisent régulièrement les connaissent peut-être déjà)
Je leur trouve une certaine poésie, sans être capable de mettre exactement le doigt dessus.
Je vais vous les présenter, puis présenter ma réflexion.
Ces images ne se comprennent bien que si on les place dans ce contexte ... particulier: elles se passent sur une autre planète que la Terre.
L'homme dans la rue
C'est une avenue/voie à deux voies, enneigées; Un homme marche, de dos, sur le trottoir de droite. Il ne fait pas jour, ni nuit, c'est un entre-deux, probablement le soir. On peut laisser la route vide, ou y mettre un camion.
Il marche sur une pente descendante, mais la route redevient plate plus loin.
Il porte un grand manteau, marron, sombre, les mains dans les poches de celui-ci, probablement pour les réchauffer.
Les bâtiments ne sont pas très hauts (quelques étages) et des baies vitrés on peut voir de la lumière (dorée, jaune).
'''L'homme rentrant chez lui"
(Ici c'est plutôt un instant qu'une photographie).
Un homme, portant un sac de commission dans chaque main (sac en plastique blanc). Il rentrait chez lui et est passé devant un astroport. Il s'est arrêté et regarde un vaisseau colossale en train de décoller.
Sous ses pieds, le trottoir est mouillé, il a plut récemment, formant des flaques ci et là, et laissant un air glacé mais revigorant. Juste en face de lui se trouve un grillage. Il n'est pas très haut, 2m50 ou 3m. Immédiatement après ce grillage des herbes folles et, un peu plus loin, du goudron et des bâtiments.
Et, dans le ciel, donc, cet énorme vaisseau au réacteurs éblouissants se reflétant dans les flaques d'eau. Il est étonnamment silencieux.
La chanteuse
(Ici c'est une ambiance, très proche de celles représentées dans les films parlant du début du siècle dernier).
Une chanteuse, en robe rouge. Elle n'est plus tout jeune, mais son maquillage et surtout le fait que personne ne la regarde vraiment, donne le change. Elle est sur une scène un peu plus éclairée que le reste de la salle, chantant (en anglais ?) ces musiques que l'on peut retrouver dans bioshock, par exemple. On imagine que les gens parlent; mais on ne les entend pas. Il y a une odeur mêlant la fumée des cigarettes à une odeur de tabac froid et, pour ne pas se le cacher, un odeur de pisse légère mais perceptible si on y prête attention.
Elle termine sa chanson, puis quitte la scène et retourne en loge qui porte, elle, l'odeur de milliers de parfums et de poudre que le temps à fait s'imprégner lentement. Impossible de distinguer les parfums, et ils ne partiront probablement jamais. Elle se démaquille, enfile un gros manteau puis quitte le bâtiment par la porte de derrière.
Maintenant, pourquoi ces trois "images" ? Je trouve qu'elles ont quelque chose en commun. Une certaine poésie, une tristesse, une "grandeur passée". Une charme soviétique sans l'architecture de métal.
Comme je l'ai dit, cela ne se passe pas sur Terre. On peut imaginer qu'il s'agit de colonies.
Je trouve intéressant de les placer dans ce contexte, puisqu'on a alors, qui fait suite à une frénésie spatiale que l'on peut imaginer (l'excitation, l'appréhension de partir dans l'espace, sur une nouvelle planète) un quotidien. Mais qui a son charme : l'homme dans la rue rentre probablement chez lui. Il a un toi, de quoi se vêtir, de quoi manger. De même pour l'homme aux sacs, ou la chanteuse. Ils sont peut-être mariés (chacun de son côté, j'entends) avec des enfants.
Il y a de la chaleur dans leur vie, ils ne sont pas particulièrement à plaindre.
Mais ils vont vers un moment où ils ne penseront plus. Ils seront à nouveau happés par le quotidien, par le présent, par ces lumières chaudes, artificielles.
Peut-être sont-ils nés ici.
Pourtant, leurs parents ont fait le voyage. Ils sont partis chercher l'incroyable dans les étoiles, et y ont trouvé le quotidien. Sinon eux, leurs enfants.
On peut imaginer que l'homme qui regarde le vaisseau décoller l'imagine plein de surface lisses et étincelantes, plein de jeunesse, d'excitation. Plein de futilité.
Il se dit aussi qu'il aurait voulu les connaître mais qu'ils partent pour toujours.
Des rencontre que l'on a pas faite, que l'on ne pourra plus jamais faire.
Est-ce qu'il regrette ? Il a croisé sa femme ici, il a des enfants qu'il adore, des amis. Mais qu'aurait été sa vie s'il était né sur Terre ? Il imagine à cette instant qu'elle aurait été plus excitante, peut-être.
Et cette femme qui chante ? Pour des ombres, qu'elle ne voit pas (elle est éclairée, la salle ne l'est pas ou pas beaucoup. Ceux qui ont déjà été sur scène connaissent ce sentiment qu'il y a un mur entre eux et la salle). Elle croise des gens qu'elle salue par habitude, mais sans les connaître.
Je disais qu'il y avait quelque chose de soviétique. Ce sentiment qu'on peut avoir lorsqu'on regarde les maisons d'europe de l'est, à la peinture qui s'écaille. Ou d'énormes machines à moitié ensevelie.
Une gloire, une frénésie, une majesté passée qui n'est plus. A ceci de différence que le charme soviétique à cet architecture de métal. Il y a ce poids, ce solide, ce pesant, ce "géant endormi". Ce qu'il n'y a pas dans les tableaux que j'ai présenté, qui sont plus ... légers ?
Je n'ai pas vraiment de temps pour finir. Et j'ai conscience que ce que j'ai écris n'est pas le plus facile (ni le plus agréable) à lire du monde.
Pouvez-vous mettre un nom là-dessus ? Voir me conseiller des oeuvres (mangas papier ? animés ? des films peut-être, mais ça sera un one shot, pas le temps de se plonger dedans. Des jeux ? ) sur ce thème.
Cela va vous paraître bizarre, mais j'ai ces images en jouant au vieux jeu snes "utopia, creation of a nation". Surtout sur les planètes enneigées. La BO est magnifique et l'ambiance sur ces planètes est ... délirante.
Des avis ? Des commentaires ? N'importe quoi, je prend :p