Savoir & Culture

Le modo aime bien qu'on fasse de nouveau sujet et je vois que ça fonctionne bien en fait.

Quel est l'avenir de l'école, de l'enseignement ?

Regardez moi ça, ce que donne la déconstruction des moeurs, la déhiérarchisation de la société, le non respect d'une morale un tant soit peu basique (sauf si vous voulez devenir fou, malade comme Nietzsche, c'est-à-dire que vous avez un fort en-soi mais que vous oubliez l'en-dehors de vous), l'oubli des règles basiques pour vivre en société, le "tout est construction sociale", la déresponsabilisation des actes des gens, la possibilité de pouvoir vivre sa vie "comme on le sent" même si on perturbe totalemen l'ordre générale d'une société ou au moins d'une entreprise, d'une petite maison, d'une école, d'une classe dans une école, d'un cours d'un prof...

Individualisme dans le sens d'égoïsme, oubli de l'autre... Ne plus se retenir avant de parler, ne plus réfléchir avant de parler, faire du direct, du sensationnel, avoir tous les droits, oublier les devoirs, omettre la sagesse...

L'article court en question :

https://www.lalibre.be/debats/opinions/du-statut-de-maitre-a-celui-de-prof-quelle-legitimite-pour-celui-qui-enseigne-5dd17c9c9978e272f9f812a2?fbclid

C'est une vieille amie qui a posté ça, elle est prof de science (chimie, je crois, dans le supérieur, c'est-à-dire en France seconde, première, terminale).

A moins de revenir à une école plus spartiate, de recadrer complètement la société, je ne vois pas trop comment on peut améliorer cela.

Ou alors, on peut continuer la totale déconstruction du monde et finir le kali yuga.

Je peux légèrement extrapoler avec une discussion que j'ai eu hier avec mon père. Ce dernier est sapeur-pompier, chef d'équipe, ses supérieurs et les anciens disent tous que les pompiers eux-même ne respectent plus vraiment les ordres. Ils font un peu comme ils veulent. Ils s'en foutent un peu des ordres, des règlements, ils essaient de passer entre les mailles du filet (congés maladies et autres).

Petit ajout pour extrapoler, car ce n'est pas que dans l'enseignement que ce "problème" se situe.

Bonjour,

C'est vrai que quand on est "Ni Dieu Ni Maître" , c'est pas facile. le Ni Dieu ne me pose pas de problème, c'est le ni Maître que j'ai encore du mal à me défaire...du coup je suis pas assez rigoureux. et + ça va en vieillissant moins ça s'arrange ..
Ce que je connaissais de socrate c'était le fameux "je n'sais rien". Du coup j'essaie depuis de me raccrocher à de , faute de reprendre les études, l'idée de "toute personnes, qque qu'elles soient, sachant + que moi sur un domaine, de les considérer avec respect comme un Maître ou un Enseignent."
C'est pas tous les jours facile , mais ça adoucis les mœurs quand même quand ça l'fait...

Petit ajout pour extrapoler, car ce n'est pas que dans l'enseignement que ce "problème" se situe.

L'enseignant, à défaut de ce qu'il est on peut pas le changer si nous on change pas .
y'a une image de la relation Maître à Disciple dans le BT qui peut s'appliquer Enseignant élève :
le Maître doit présenter des qualités, et le disciple aussi telle un verre prêt à recevoir le thé :
-ni déjà rempli ou sale
-pas plus haut que la théière ( j'adore cette image)
-pas percé
-ni à l'envers /retourné (celle ci aussi )

En fait ça a traversé les temps et tous les courants philosophiques, le fait d'avoir un maitre, un sage, un vieux, quelqu'un qu'on écoute.

Même juste comme ça :

Y a des gens dont on s'en fout même ! Mais ça demande quand même le respect, la courtoisie. Faire preuve d'un minimum de sagesse.

Même les cyniques avaient un maitre et pourtant ils étaient cosmopolites, pour le bien de tous, etc.

Je n'arrive pas à trouver un seul courant sans Dieu ni Maitre.

Et le sage, le maitre en lui-même, son but est que l'élève, le disciple arrive à sa hauteur et le dépasse, aille plus loin que lui. En attendant, il faut rester à sa place et même quand on est "au-dessus" de quelqu'un on fait aussi preuve de tempérance, de sagesse, ne pas trop s'enorgueillir, montrer l'exemple.

Un des problèmes, selon moi, dans l'enseignement, c'est le manque d'autonomie et le fait que les profs, les écoles ne peuvent plus rien faire. Combien de fois j'ai déjà entendu "hé mais vous avez pas le droit !!!"

Tu es là un peu comme ça : mais de quoi il me parle ?

"Et toi, tu as tous les droits aussi ?"

"Beh si j'veux faire ça, je peux le faire, c'est pas dans le règlement"

Ou "appelez la direction" ou "j'appelle mes parents". Juste pour une remarque ? Mais où va-t-on...

L'article est court mais pas mal en fait : Maitre -> Prof (ce qui est assez cocasse parce que moi et beaucoup d'autres profs avons un Master, une maitrise, nous sommes donc selon ce papier Maitre de... on n'est pas "prof"). Les profs ne sont plus vu comme des maitres.

C'est bien de devenir maitre de soi. C'est le but même ! Je ne vais pas répéter ce que j'ai déjà dit dans ce message.

Un exemple que je donne de mon idéal de l'enseignement c'est un peu comme ce que m'a appris le judo. Exemple parfois y a plus de prof entre deux heures de cours, les élèves parlent, jouent. Le prof suivant arrive. En dojo, c'est pareil, les enfants jouent sur le tatami ou ils parlent, etc. Le maitre arrive. Il ne dit rien. Il va se mettre au milieu. Tout le monde se tait, va se mettre à sa place. Tout le monde se met même en ligne de graduation par ceinture. Le maitre salut son assistant, salue la classe ou l'inverse, je ne sais plus. Il y a aussi des moments de pause, de silence. Le maitre n'arrive pas vite fait. Il arrive calmement. Il se met en position, il ne parle pas, tout le monde se tient droit, en silence. Petite pause. Puis il y a les saluts, des pauses entre les saluts. Le maitre dirige le cours. On le suit. Puis bref, après il y a le cours, la séance, échauffement, jeux, puis quand le maitre parle, tout le monde est assis, personne ne parle, tout le monde écoute (même si ça fait 100 fois que tu vois cette prise de merde que tu connais par coeur). Je sais pas. C'est assez basique comme type de cours, de comportement à avoir.

Bien sur, j'exagère un peu et je transpose peut-être des choses qui n'ont rien à voir mais pas tellement en soi. On garde une bonne entente, il peut y avoir quelques blagues bien placés. Tout le monde peut poser une question sur le cours, etc.

Alors oui, c'est vrai que l'enseignement est astreignant, d'une certaine manière mais si on tourne en rond dans le sens de "ah c'est nul", "ah je m'en fous", "ah je voudrais être ailleurs", on est en cercle descendant.

Voilà pour l'enseignement.

Mais ce genre de comportement a l'air de se transposer dans plus d'endroit qu'avant. On ne demande pas de se soumettre à une dictature, pas du tout ! Mais des gens sont totalement à l'ouest parfois... Ils oublient les règles, règles tacites. Il n'y a même pas besoin de Règlement d'ordre intérieur tellement tout est basique dans les ROI. Les ROI ne mettent même pas des règles de savoir-vivre en fait. Mais parfois des lieux doivent proposer subtilement "silence" (en Eglise, et d'autres), pas de ceci, pas de cela. C'est un peu le rappel de l'éducation parentale en fait.

p. s:
...il est utile de préciser que le but étant de devenir soi même son propre Maître, pour y arriver faut d'abord se considérer comme Disciple ?
oups ton post est apparu entre temps...

Je n'arrive pas à trouver un seul courant sans Dieu ni Maitre.

euh comme ça à vue de nez : l'anomie ?

En tout cas à l’adolescence c'est qque chose qu'on observe pas mal...
c'est ce que j'essaie de dire à mes kids : ce ne sont pas des ordres, ce sont des conseils.
après si vous les suivez pas et tant qu'on est responsable de vous, si on les répète , ça peut devenir des ordres en effet...

Lol je ne peux pas répondre à ce sujet je n'ai jamais respecté l'ordre mdr.

Evidemment je suis poli, mes parents m'ont appris la politesse donc ce n'etait pas aussi flagrant que certains.

Mais clairement tu as du comprendre ma personalité depuis le temps flash mon égoisme est sans limite, je refuse qu'on me prenne de haut, qu'on me donne des ordres, qu'on me mette dans le même panier que d'autre, qu'on me demande de rentrer dans le moule, qu'on m'assigne des choses rudimentaires à faire, qu'on me demande de sourire quand je suis sensé faire des choses casse couilles etc...

Comme j'aime le dire "Je n'ai pas un très grand coeur". Mon altruisme est extremmement limité.

Je n'ai jamais fait ce qui est écrit dans l'article mais si je me rappelle bien...

J'ai refusé à de nombreuses reprises de faire des travaux inutiles, de m'associer avec mes camarades, de "faire preuve de bonne volonté" etc... Et concretement toute ma scolarité je n'ai jamais vraiment respecté beaucoup de mes profs et ils le sentaient dans mes yeux.

Ahah je me rappelle encore du seul jour ou j'ai franchi la ligne et me suis actuellement fait viré en première. C'était en cours d'histoire, je coupais souvent la parole au prof à l'époque pour montrer mon intelligence (de manière respectueuse t'inquiete) et j'avais dit : "Pourquoi on étudie la seconde guerre mondiale ? Ca n'a aucun interet, yen a encore plein des nazis, les etres humains n'apprennent jamais de leur passé, evidemment qu'il y aura une troisieme guerre mondiale, c'est juste logique". Et la prof avait pété un cable alors que d'habitude elle aimait bien mes interventions ^^.

Voila voila pour ma contribution a ton sujet.

Pas de miracle, il faut rayer de la carte le progressisme et le féminisme (responsable de la féminisation de la société et du blâme de l'ordre et de l'autorité, c'est pas une femme de gauche suicidaire qui fait des courbettes devant un enfant-dieu de 12 piges qui va gérer une classe turbulente), et purger toute l'éducation des engeances du diable de la nouvelle gauche

On en est à un stade où faut agir par le haut, par le bas l'école est beaucoup trop corrompue et sectaire, si tu viens pour améliorer les choses sur le plan individuel tu vas juste te faire assassiner par tes collègues et la direction

Endo, j'étais silencieux à tourner mon bic sur ma main. J'écoutais le prof. Mais j'aimais bien faire des petites répliques sagaces.

J'aurais quasi pu dire un truc comme ça.

Je vois pas pourquoi on t'a viré.

Après je ne demandais pas à quoi sert un cours. En fait ton commentaire était complètement déplacé, pas drôle et n'apportait rien.

En terminale, dans quasi tous les cours les profs m'avaient mis au premier rang. Y avait même si je me souviens bien personne sur la première ligne et moi j'étais le gars tout seul sur un banc, isolé, côté fenêtre sur la rue au deuxième étage. Je crois que je perturbais trop les autres.

En fait j'avoue, je me faisais un peu chier. Mais bon une petite blagounette c'est toujours bien.

Ou alors je te retranchais le prof comme Socrate ou un enfant. Genre le prof parle depuis 10 minutes. Il dit un truc intéressant ou incomplet. Je lève mon bras, en fait tout le monde est en pls mais moi j'étais attentif. Et y en a, ça les saoulé tellement j'allais loin. Du coup, oui, l'école m'a appris à me taire. Et la patience. enfin ça j'ai jamais eu du mal.

Veyli oui voilà les profs peuvent plus rien faire voire sont obligés de faire des trucs qu'ils trouvent absurdes. Puis après tu te tapes la direction. Tu fais un truc qui sort de la coutume mais qui peut fonctionner mais tu peux pas. Par contre Jean-Endo qui fout le boxon depuis la première année du collège, il est toujours là. Vivement qu'il soutienne le national socialisme pour le foutre dehors. Ça, en effet, c'est pas bien, c'est le MAL, il n'a plus rien à faire.

Par contre sa pote Marie-Alice qui a été prise en flagrant demi de fumer du haschich avec Mathieu le Mot et tout dans les toilettes ça passe crème, c'est pas grave ça va même être légaliser. Cool cool quoi. Puis c'est ma jeunesse qui doit passer. On est tous passé par là hein.
C'est normal. Il faut pas brusquer les jeunes.

C'est plutôt les jeunes qui doivent s'exprimer. Nous on n'a rien à dire. On n'a aucune légitimité. Prof = élève. École de l'égalité. Voire pour égaliser les choses on doit donner plus de soutien aux élèves. Ainsi ils sont bien mis en équité à égal des profs.