Savoir & Culture

Au final, ça n'a aucun sens de se sentir mal à l'aise dans des situations gênantes.

Imaginons un truc ultra humiliant, imaginons qu'on doive faire un discours devant 500 personnes, et que par un malheureux concours de circonstances, on se soit pissé dessus devant tout le monde, puis retrouvé à poil devant tous.
Dans cette situation, la réaction naturelle serait de se sentir incroyablement gêné.
Mais au fond, si on se sent gêné, c'est car on ressent qu'un pan de notre intimité à été dévoilé en public.
Mais on ne devrait pas, car il n'y a que moi qui sait que je suis moi.
Je sais pas si je me fais bien comprendre mais par exemple s'il y a un mec qui se moque de moi dans cette situation, il se moque d'un corps humilié devant lui , mais ma conscience elle, il n'y a que moi qui sait qu'elle est dans ce corps. Le mec qui se moque de moi ne connais pas ma conscience, j'aurais très bien pu être par exemple cet autre mec dans la foule, et personne si ce n'est moi et ce mec ne peuvent le savoir.

J'aurais pu etre un autre que moi, et personne ne sait que je suis moi et pas un autre

Il n'y a donc aucune raison d'être affecté du regard d'une autre conscience subjective.

Car le "je" ce n'est que la propre connaissance qu'à le "moi" de lui même.
Or c'est le "je" qui est affecté du regard d'autrui, pas le "moi"

Il n'y a donc aucune raison d'être affecté du regard d'une autre conscience subjective.

et encore , pas plus que de se sentir affecté par nous même, car je suis pas certain de savoir ce qu'est réellement Moi....

Le 01 juin 2020 à 17:09:53 Enfant_De_Dieu a écrit :
Car le "je" ce n'est que la propre connaissance qu'à le "moi" de lui même.
Or c'est le "je" qui est affecté du regard d'autrui, pas le "moi"

intéressant oui

Donc en fait lorsque l'on se sent humilié, c'est que l'on projette le "je" sur autrui.
Donc en fait c'est uniquement de soi que l'on est gêné

Le 01 juin 2020 à 17:14:34 Enfant_De_Dieu a écrit :
Donc en fait lorsque l'on se sent humilié, c'est que l'on projette le "je" sur autrui.

pas sûr de comprendre...

Donc en fait c'est uniquement de soi que l'on est gêné

ça c'est évident

Pas clair

Le 01 juin 2020 à 17:09:53 Enfant_De_Dieu a écrit :
Car le "je" ce n'est que la propre connaissance qu'à le "moi" de lui même.
Or c'est le "je" qui est affecté du regard d'autrui, pas le "moi"

Je pense "je" et "moi" sont là même chose, tu veux sûrement le "soi" plutôt que le "moi".

Sinon oui tu as raison, Sartre décrit ça très bien, l'autre devient sujet de moi-même. Pour moi c'est une sorte de folie, dont l'homme doit se soigner.

Le 01 juin 2020 à 17:26:29 ToutEstFaux a écrit :

Le 01 juin 2020 à 17:09:53 Enfant_De_Dieu a écrit :
Car le "je" ce n'est que la propre connaissance qu'à le "moi" de lui même.
Or c'est le "je" qui est affecté du regard d'autrui, pas le "moi"

Je pense "je" et "moi" sont là même chose, tu veux sûrement le "soi" plutôt que le "moi".

Sinon oui tu as raison, Sartre décrit ça très bien, l'autre devient sujet de moi-même. Pour moi c'est une sorte de folie, dont l'homme doit se soigner.

Ah ce délire de différents perceptions de l'Homme, du n'importe quoi

Le 01 juin 2020 à 17:31:29 OmmeFataliste5 a écrit :

Le 01 juin 2020 à 17:26:29 ToutEstFaux a écrit :

Le 01 juin 2020 à 17:09:53 Enfant_De_Dieu a écrit :
Car le "je" ce n'est que la propre connaissance qu'à le "moi" de lui même.
Or c'est le "je" qui est affecté du regard d'autrui, pas le "moi"

Je pense "je" et "moi" sont là même chose, tu veux sûrement le "soi" plutôt que le "moi".

Sinon oui tu as raison, Sartre décrit ça très bien, l'autre devient sujet de moi-même. Pour moi c'est une sorte de folie, dont l'homme doit se soigner.

Ah ce délire de différents perceptions de l'Homme, du n'importe quoi

mais encore ...?

Totalement d'accord.

Ce n'est pas forcément aussi simple. Même sans vraiment savoir qui tu es, si tout le monde te reconnais par la suite (dans un lycée par exemple) et se fou de ta gueule tout le temps, tu ne vas pas réussir à t'en foutre. En fait ça n'a rien à voir avec te connaitre ou pas, se foutre d'un corps humilier ne change pas que c'est toi qui le possède et qui en subira les conséquences, te reconnaitre par rapport à n'importe qui d'autre suffit.
Et tout ça c'est parce que pour la plupart des gens, la situation ou ta propre personne, ils ne feront tout simplement pas la différence, se qui a de quoi faire rager encore plus.

Sans parler de la honte qu'on peut s'infliger à soit même, on ne fait pas des tas de chose qu'on trouve honteuse alors qu'il n'y a personne pour les voir.

On s'en fiche de ta conscience, on se fend la poire parce que tu t'es pissé dessus. Et toi tu as honte par rapport au regard des autres.

Tu te serais pissé dessus dans le désert, t'aurais ressenti très peu de honte.

La seule solution c'est de relativiser et de détacher du regard des autres pour que cela ne t'affecte pas. Mais le fait que les autres n'aient pas accès à ta conscience n'est pas pertinent à mon avis.

Le 01 juin 2020 à 19:39:53 Alzaynor a écrit :
Ce n'est pas forcément aussi simple. Même sans vraiment savoir qui tu es, si tout le monde te reconnais par la suite (dans un lycée par exemple) et se fou de ta gueule tout le temps, tu ne vas pas réussir à t'en foutre. En fait ça n'a rien à voir avec te connaitre ou pas, se foutre d'un corps humilier ne change pas que c'est toi qui le possède et qui en subira les conséquences, te reconnaitre par rapport à n'importe qui d'autre suffit.
Et tout ça c'est parce que pour la plupart des gens, la situation ou ta propre personne, ils ne feront tout simplement pas la différence, se qui a de quoi faire rager encore plus.

Sans parler de la honte qu'on peut s'infliger à soit même, on ne fait pas des tas de chose qu'on trouve honteuse alors qu'il n'y a personne pour les voir.

Diogène de Sinope avait par exemple dépassé ce truc con con de bien se faire voir ou encore d'avoir honte de ce qu'on a fait. Ce qui n'empêche pas qu'on peut faire quelque chose, voir que c'est pas terrible, mais on l'assume et donc no problem et donc on se change tranquillement sans se mettre de pression inutile.

Le 01 juin 2020 à 19:59:51 toto_au_bistro a écrit :
On s'en fiche de ta conscience, on se fend la poire parce que tu t'es pissé dessus. Et toi tu as honte par rapport au regard des autres.

Tu te serais pissé dessus dans le désert, t'aurais ressenti très peu de honte.

La seule solution c'est de relativiser et de détacher du regard des autres pour que cela ne t'affecte pas. Mais le fait que les autres n'aient pas accès à ta conscience n'est pas pertinent à mon avis.

C'est ce qu'il explique non ?

Son titre est lui même "il n'y a que moi qui sait que je suis moi"

Du coup, les autres rigolent mais ils ne savent pas trop qui il est, pourquoi il a fait ça, si c'était juste une incontinence, un cancer de l'urée... Du coup, comme les autres ne savent rien, beh il s'en fout.

Ou alors tu parles de Alzaynor ?

@ -The[Flash]- : Je répondais à l'op. Pour moi, c'est bien le regard des autres qui génère la honte. Donc il faut agir sur le détachement du regard des autres. Et j'ai du mal à voir comment sa stratégie m'aiderait à relativiser le regard des autres.

car il n'y a que moi qui sait que je suis moi.

c'est réservé aux malins , aux hommes de raison ,
sinon les abrutis n'auront à rougir de rien
et on sait que non seulement on a intérêt à ce qu'ils rougissent
mais aussi qu'ils ont à rougir

"Diogène de Sinope avait par exemple dépassé ce truc con con de bien se faire voir ou encore d'avoir honte de ce qu'on a fait. Ce qui n'empêche pas qu'on peut faire quelque chose, voir que c'est pas terrible, mais on l'assume et donc no problem et donc on se change tranquillement sans se mettre de pression inutile."

D'une part se n'est pas donner à tout le monde de savoir faire ça, et je doute que ça fonctionne contre tout type de situation, d'autre part en fonction de la situation tu n'as pas vraiment le choix, tu n'as pas le contrôle sur toutes les conséquences que ça peut poser. Tu peux t'en foutre autan que tu veux, si ça t'empêche d'avoir des amis par exemple, tu l'auras quand même dans l'os.

"Du coup, comme les autres ne savent rien, beh il s'en fout."

J'ai vraiment du mal à voir se que ça change, moi non plus cette méthode ne me convainc pas du tout. Relativiser c'est bien mais ça ne suffit pas loin de là.

Je n'aime pas la position de Flash et de l'auteur.

(Même si je suis content que tu ai prisl a peine d'expliquer la vidéo d'hypnomachie pour une fois ! Je lis ton pavé après)

La raison est simple :

Si tu considère que personne ne peut savoir qui tu es tu dois aussi admettre que tu ne pourras jamais savoir qui est qui que ce soit.

Tu as jeté le bébé avec l'eau du bain.

Tu voulais te debarasser de l'impact que les autres ont sur toi.

Tu as jeté par la même occasion tout l'impacct que tu peux avoir sur les autres.

Tu voulais te debarasser des emotions négatives lié au regard des autres.

Tu as supprimé par la même occasion la sincérité de leurs émotions positives.

Tu ne voulais plus souffrir tu as supprimé tout possibilité de jouissance.

Ok le regard des autres sur toi n'a aucun poids.

Quand on se moque de toi ca n'a aucun poids. Aucune valeur.

Et bien, quand on t'aime aussi dans ce cas.

Endof : Quand on se moque de toi ca n'a aucun poids. Aucune valeur.

Et bien, quand on t'aime aussi dans ce cas.

Tout à fait.
Disons que si on attache de l'importance à ce qu'on nous aime, on est toujours sous le coup de l'autochérissement.
Maintenant il faut pas tomber dans le piège de se déprécier ou trop s’apprécier.
si on dégage qque chose d'agréable pour les autres tant mieux pour eux.
si c'est désagréable pour les autres , alors il faut quand même rectifier un peu le tir.

Quand on se moque de toi ca n'a aucun poids. Aucune valeur.

Et bien, quand on t'aime aussi dans ce cas.

stoicism 101