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Sujet : Quand Washington manipulait la présidentielle russe
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Al_Crone
Niveau 13
18 avril 2019 à 22:48:18

Une ingérence russe s’exercerait désormais dans la vie politique de la plupart des États occidentaux. Pour le président français Emmanuel Macron, le mouvement des « gilets jaunes » s’expliquerait en partie par une tentative de déstabilisation pilotée par une « puissance étrangère ». Chacun a compris : la Russie. L’émergence d’un important mouvement indépendantiste en Catalogne ? La Russie. Le vote des Britanniques en faveur de la sortie de l’Union européenne en 2016 ? La Russie, encore. La défaite de la candidate Hillary Clinton lors de l’élection présidentielle américaine de 2016 ? La Russie, toujours. Aux États-Unis, l’idée qu’un pays étranger tente de la sorte d’influer sur le cours des événements politiques suscite l’émoi dans les rédactions et les cercles de pouvoir. Elle a même conduit à l’ouverture d’une enquête sur une éventuelle collusion entre le président Donald Trump et Moscou.

Washington ne s’est pourtant pas toujours montré aussi respectueux de la souveraineté des États que le suggère un tel effroi. « La CIA [Central Intelligence Agency] a manipulé des élections dans l’Italie des années 1940 et dans l’Allemagne des années 1950. Au-delà des manigances électorales, elle a aussi secrètement renversé des dirigeants élus en Iran ou au Guatemala dans les années 1950 », concède M. Thomas Melia, un ancien fonctionnaire du département d’État (1). Mais c’était le temps de la guerre froide, s’empresse-t-il d’ajouter. Depuis la chute du mur de Berlin, les ingérences russes et américaines ne seraient pas « moralement équivalentes ». Il y a, du côté de Washington, « des programmes visant à renforcer les processus démocratiques à l’étranger (sans viser un résultat électoral spécifique) ». La Russie, en revanche, « manipule les élections d’un autre pays dans le but de semer le chaos, de saper la confiance du public dans le système politique et d’affecter la stabilité sociale ». Comparer l’un à l’autre reviendrait à « assimiler les policiers aux voyous sous prétexte que les uns comme les autres portent des revolvers », renchérit M. Stephen Hall, ancien responsable des opérations russes au sein de la CIA (2). L’opération visant à renverser le président vénézuélien Nicolás Maduro illustre ce raisonnement : promotion de la « démocratie » côté américain, soutien à un dictateur « illibéral » côté russe (lire « Le retour du “secrétaire d’État aux sales guerres” »). La réélection de Boris Eltsine en 1996 invite pourtant à nuancer cette thèse.

https://www.monde-diplomatique.fr/2019/03/RICHARD/59641

marylebone
Niveau 22
18 avril 2019 à 22:50:36

Il y a la bonne et la mauvaise ingérence.

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Sujet : Quand Washington manipulait la présidentielle russe
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