Le tuning, ou personnalisation automobile1, est l'ensemble des modifications apportées à un véhicule de série (voiture, moto, vélo, scooter, etc.) afin d'améliorer ses performances et/ou son style, ou simplement de le rendre unique. Au cours des années, une industrie s'est développée autour du tuning, produisant des pièces et des services destinés à cette activité. Certaines compagnies vendent leurs propres véhicules modifiés ; on parle alors de « préparation automobile ».
Le but premier du tuning est de personnaliser un véhicule, mais aussi d'améliorer ses performances. Cela se caractérise généralement par l'installation d'accessoires extérieurs (pièces de carrosserie, roues, pneus, aileron, vitres teintées, stickers en vinyle) et intérieurs (volant, sièges, arceau de sécurité), de pièces mécaniques (turbocompresseur, transmission, freins, suspension, échappement) ou électroniques (ECU, systèmes multimédia).
Le tuning et la préparation automobile se sont surtout développés aux États-Unis et au Japon, puis en Europe. Chacune de ces régions a d'ailleurs développé ses propres styles de tuning. Cette mouvance n'a pas fini de s'étendre et on voit aujourd'hui de plus en plus de pays le pratiquer.
Le tuning est parfois considéré par les amateurs d'automobiles, et plus généralement le grand public, comme un loisir pratiqué par les couches populaires de la société. Cependant, ce loisir peut s'avérer devenir un hobby de luxe. En effet, nombre de préparateurs automobile connus ont des réputations prestigieuses de par la qualité de leurs travaux. Ces préparateurs peuvent aussi bien être des préparateurs constructeurs (appartenant à l'entreprise) que des préparateurs indépendants. Les détracteurs du tuning lui reprochent, entre autres, son coût assez élevé ainsi qu'un mauvais goût souvent dû à des extravagances.
Il existe des concours d'accélération (« runs ») pour comparer les performances des voitures, des rassemblements (« shows ») de voitures modifiées et des concours concernant les systèmes audio (notamment en matière de puissance sonore). Ceux qui pratiquent le tuning à titre de loisir sont parfois appelés des « tuneurs ».
Histoire
Au commencement, le tuning n'était qu'une simple amélioration de base d'une voiture. Peu à peu, le tuning s'est recentré sur la préparation moteur, les « tuneurs » affûtant la mécanique de leur véhicule afin d'améliorer ses performances générales, tout en les gardant propres à la circulation sur la voie publique. Depuis maintenant plus d'une dizaine d'années, le tuning ne concerne plus seulement la préparation moteur, mais comporte également une recherche d'amélioration de l'apparence du véhicule et l'ajout d'équipements.
On trouve aujourd'hui sur le marché, entre autres, des kits de carrosserie et des jantes de toutes sortes et de tous styles, des boîtiers électroniques permettant le chip-tuning et du matériel audio et vidéo destiné à l'automobile.
Styles de tuning
Au fil du temps, différents styles de tuning se sont développés dans les régions le pratiquant. Aujourd'hui, le terme tuning est devenu plutôt vague en raison du grand nombre de styles de personnalisation automobile. Le tuning est pratiquement né aux États-Unis dans les années 1930, avec les hot rods. Il s'est développé à partir des années 1970 dans les milieux hispaniques californiens et plus récemment chez les fans de musique rap.
-Les hot rods ne sont ni plus, ni moins que les prémices du tuning. Ce type de personnalisation s'effectue principalement sur les modèles d'entre deux guerres. Par exemple, les Ford 32 et Ford 33 sont très présentes dans ce mouvement, qui consiste à modifier la voiture (moteur, aérodynamique, poids) pour gagner les courses du vendredi soir sur Main Street (voir le film American Graffiti) ou sur les lacs salés. À l'intérieur même de ce mouvement, il existe plusieurs styles, comme les rat rods où on laisse volontairement rouiller des pièces de la voiture pour lui donner un aspect « patiné ».
-Le Kustom, avec un K, est la suite du « hot rodding » et concerne aussi les véhicules d'après-guerre, jusqu'à 1965. Pour entrer dans cette catégorie, certains puristes exigent toutefois que malgré les modifications, le véhicule soit équipé d'une calandre et de pare-chocs chromés et de pneus à flanc blanc.
-Le pro-touring s'effectue sur les anciennes américaines, et plus particulièrement les muscles cars. On modifie principalement la mécanique, les suspensions et les freins pour répondre aux standards actuels de confort et/ou de performance. On peut ainsi trouver des Ford Mustang des années 1960 avec un moteur à injection multi-point, avec des suspensions indépendantes et des freins à disque aux quatre roues. Les intérieurs cuirs font parfois leurs apparitions quand la préparation n'est pas uniquement étudiée pour le drag. On retrouve aussi souvent un jeu de jantes modernes 17 à 22 pouces.
-Le lowriding a été inventé par les Latino-Américains de la côte Ouest, qui équipent notamment leurs véhicule d'une suspension hydraulique (récupérées la plupart du temps sur les trains d'atterrissage de vieux avions), ce qui leur permet de se lever et de se baisser, et parfois même de réaliser des sauts, donnant lieu à des concours se disputant avec des voitures modifiées. Ces modifications sont généralement appliquées sur les voitures de milieu de gamme des années 1970 à 1990. Les peintures y sont souvent fantaisistes et assez exubérantes. D'ailleurs, le lowriding a développé son propre style de décoration ; le pinstripping.
-Le style donk est issu du sud des États-Unis dont la caractéristique majeure est d'ajouter des jantes et des pneus démesurés (jusqu'à 40 pouces) sur des modèles de voitures de milieu de gamme des années 1970 à 1990, dotées de peintures fantaisistes. Ce style est apparu en 2004 sur la côte Sud-Est des États-Unis. Il existe d'ailleurs une rivalité entre le Lowriding, et le Donk style, au même titre qu'il en existe dans le rap US entre la East Coast, et la West Coast.
-Le Dub est une tendance de personnalisation très haut de gamme, sur des voitures elles-mêmes haut de gamme (notamment des berlines comme la Chrysler 300 ou des SUV américains) ; la caractéristique la plus notable des voitures Dub est la pose de jantes de grande taille. Les équipements intérieurs sont souvent très luxueux (multimédia, vidéo). Le terme « Dub », est en fait une abréviation de « Dubble » (argot pour « double »), et les jantes, qui font partie intégrante de la préparation dans le style Dub, font au moins « dub' ten inch » (2 fois 10″, soit 20 pouces).
-Le VIP consiste à personnaliser une voiture de luxe japonaise (Lexus GS300 par exemple). Il a notamment été créé par les yakuzas (mafia japonaise). On y ajoute des jantes de grande taille, souvent 12 pouces de largeur et une suspension courte. Le moteur est souvent également modifié. Cela s'apparente à du Dub mais en version allégé. L'esprit est de faire en sorte que le regard ne s'arrête pas sur un détail, que le tout reste homogène.
-Les sleepers « Dormeurs » en anglais ; ce style consiste à modifier seulement les parties mécaniques de la voiture, le châssis et les liaisons au sol (jantes, pneus, suspensions, barres de renforts), afin de pouvoir passer incognito dans le flot de circulation et surprendre le moment venu. Beaucoup de possesseurs de sleepers pratiquent le swap (échange), terme désignant le fait de remplacer le moteur d'origine par un autre plus puissant.
-Le « JDM », pour « Japanese Domestic Market » (en français « marché intérieur japonais »), consiste à préparer une voiture japonaise comme les japonais le font dans leur pays (c'est-à-dire en général de type « sleeper » avec un kit carrosserie assez sobre). Par exemple, retirer le logo « US » pour le remplacer par le logo du modèle japonais (avec des caractères japonais), et se fournir uniquement chez le constructeur pour les pièces à modifier. Un adepte de JDM n'équipera une Honda, une Toyota ou une Nissan qu'avec des pièces Honda Racing (ou Mugen pour Honda), des pièces TRD (pour Toyota) et Nismo (pour Nissan) par exemple.
-Pour le marché intérieur européen, on parlera de « EUDM » ou « EDM » (« European Domestic Market »). Un adepte de EUDM n'équiperait une voiture Renault qu'avec des accessoires Renault Sport, une Mercedes qu'avec des pièces AMG, une Fiat avec du Abarth, etc..
-Le style drift Vient du sport du même nom, où le but est de déraper en étant le plus impressionnant possible. Sur la voiture en elle-même, les modifications sont pensées dans le but d'être performant. Le moteur, châssis, aérodynamique, y sont souvent modifiés. Mais l'autre aspect qui le différencie du Sleeper, est l'extérieur qui est souvent inondé d'autocollants, et de sponsors. La décoration extérieure est souvent mise en miroir entre les deux côtés de la voiture car le changement de sens de lecture du texte peut déséquilibrer l'esthétique suivant le côté visible et parce que certaines chaînes de télévision, pour ne pas faire de publicité gratuite, ont pris l'habitude de retourner les images lors de la diffusion.
-Le lowriding japonais reprend exactement les mêmes modifications que le lowriding américain, mais sur d'anciennes bases japonaises.
-Le Japan look Représente une voiture avec une préparation très poussée au niveau multimédia. L'audio, la vidéo, les néons, sont systématiquement installés sur ce genre de préparation.
-Le Bōsōzoku est né dans les années 1950 au Japon. Le terme est composé de « bōsō », qui signifie « course folle » ou « conduite imprudente » et « zoku », qui signifie « clan ». C'est au départ un mouvement de motards qui se propagera à l'automobile dans les années 19904.
Pour les européens, ce style peut être apparenté à une personnalisation « Jacky ». En effet, les modifications y sont exubérantes et très « inesthétiques », voire dangereuses : les ailerons, pare-chocs et autres modifications sont surdimensionnés4.
-L'Euro-tuning n'a en fait rien de particulier qui le caractérise, si ce n'est qu'il s'effectue sur une voiture européenne. On y retrouve aussi les différentes modifications au moteur, à l'extérieur, aux jantes, etc..
-Le German look : On parle ici de tuning « sobre ». En effet, les modifications sont légères et on recherche l'homogénéité. Les bases sont généralement allemandes mais peuvent être d'autres marques. Les modifications courantes sont un rabaissement de la garde au sol, des jantes à gros déport mais de petit diamètre, un désilage, une carrosserie « lissée », un intérieur refait sans exubérance. Ce style est parfois tellement sobre qu'il ne se remarque presque pas.
-Le tuning espagnol est un style complètement à l'opposé du German look. Il se pratique (à la base) en Espagne, d'où son nom, mais ce style commence à traverser les frontières. Les bases sont souvent méconnaissables. En effet, vraiment tout est revu, et on pioche parfois dans les éléments d'un autre modèle. Les peintures y sont très vives, et souvent accompagnées de décorations du type « flamming », ou « tribal », bien que beaucoup d'autres styles de décoration existent. Les bases sont aussi très souvent élargies, ainsi une 206 peut faire 2,20 mètres de large (au lieu de 1,65 mètre). Une autre particularité, est que les lignes sont très souvent lissées et arrondies.
-Le tuning italien est très proche du style espagnol, et lui reprend toutes ses caractéristiques, sauf que chez eux les lignes sont « cassées », et les prises d'air y sont souvent très nombreuses. Ce style est tout aussi exubérant que le style espagnol.
-Le tuning français reprend les bases du style allemand en y ajoutant une certaine tendance aux autocollants de marques et de clubs.
-Le « Jacky » tuning
Ce terme, subjectif et péjoratif, ne désigne pas un style en particulier. Un « Jacky » est une voiture jugée comme étant très mal réalisée, pas finie, moche ou pleine de fautes de goût. Ce terme désigne aussi très souvent le propriétaire ou le « créateur » du véhicule. De ce terme découle celui de la « Jacky touch », désignant le fait de transformer son véhicule avec des accessoires improbables, des moulages osés, un son insupportable, etc..
Ce cours vous a plu ?
Tu savais que wikipédia n'était pas la source principale pour apprendre les différents styles qui composent la grande famille de la personnalisation automobile. Exemple : Tu recenses là 6 styles japonais, donc les 3/4 sont faux, alors qu'il en existe près d'une dizaine.
Bref, c'était une belle tentative.
qui ira lire ce pavé
Ce C/C de wikipédia
"Un « Jacky » est une voiture jugée comme étant très mal réalisée, pas finie, moche ou pleine de fautes de goût."
Le tuning de base c'est moche et une faute de goût