[code47, tu as raison, les criminels seront surement rétissants à participer à l´enquête mais c´est tout à fait possible qu´ils témoignent, le fait qu´un criminel aide la police peut lui être favorable. Mais dans le resto ce qui me dérrange surtout c´est le choix de l´arme, imagine bien la scène : 47 se lève devant tout le monde y compris les gardes de la cible et passe la corde au coup du type: c´est un bon plan si du moins 47 veut à coup sur ce faire tirer dessus par les gardes.
Tandis que s´il gardait son pistolet ou qu´il se servait du couteau (pcq en général ds un resto les couverts sont en général placé à l´avance) la mort du type serait plus rapide et instantanée du coup 47 pourrait partir plus vite.
Ouai mais 47 ne briserait sa couverture que si il été attaqué en premier,or si c´est un gars qui l´attaque,les gardes tireront sur celui qui a attaqué en premier
Ne vous battez pas pour des détails, comme je l´ai dit c´est très romancé.
J´ai fini le chapitre 4 et commencé le 5, mais j´ai une petée de boulot à cette rentrée donc je promets le prochain épisode pour ce week-end le temps que j´avance un peu!
Etant donné que le chapitre III est également assez petit, je le mets à la suite ça vous fera patienter jusqu´au week-end prochain!
III : La traversée du désert
Hitman était assis sur un banc de la place rouge, face au palais du Kremlin. Tout c’était pourtant passé comme d’habitude. On vient sur les lieux, on observe, on réfléchit, on agit. Sur les photos du dossier et celles de la vidéo, la personne qu’on lui avait prétendue Gregorovitch était en fait Stepanov. Il avait passé la nuit dans un hôtel, après avoir été jeté dans la rue, à la fin de l’interrogatoire. Tout s’était passé sans anicroche, ce n’était pas sa faute, et il comptait bien le prouver. Sur le journal étalé à côté de lui était noté à la une « Mort étrange d’un parrain de la mafia » suivi par un article qui parlait en détails de l’incident du Sheraton Palace. La première chose dont Hitman était quasi-certaine, c’est que le chauffeur de Detroit ne faisait pas partie de l’Agence, et c’était donc que quelqu’un qui avait une dent contre lui l’avait engagé, idem pour le copilote qui lui avait apporté la cassette. Pourtant, les informations autres que les photos sur Gregorovitch étaient presque toutes justes, le chauffeur s’était donc procuré le dossier d’un des membres de l’Agence, qui devait manger les pissenlits par la racine à l’heure qu’il était. C’était un coup monté, il en était sûr, mais il ne voyait personne qui lui en voulait. Tous ceux qui avaient déjà participé à l’élaboration du projet de clonage en Roumanie étaient morts, et le clan du Dragon Rouge était détruit, ses membres ayant tous trépassé grâce à Code 47. Bien sûr, il y avait peut-être encore de la famille qui voulait sa mort, comme il l’avait vu avec Arkadij Jegordv. Mais c’était stupide, pourquoi ne pas le tuer ? Non, justement c’aurait été trop simple. « Quels que soient l´endroit ou l´heure, de jour comme de nuit, il ne pense qu´à une chose : la mort. » 47 ne savait que tuer, c’était son métier, son travail, sa vie à lui : enlever celle d’autres. Le mettre au chômage était le meilleur moyen de le faire mourir à petit feu. Il ne voulait plus avoir de la pitié pour les gens et se faire des amis, c’était bien trop dangereux, mais refusait de travailler ailleurs qu’à l’Agence. Non pas pour une question d’orgueil, mais parce que l’Agence lui fournissait protection et fausses identités. Devenir mercenaire était une idée, mais bien trop dangereuse, il n’aurait plus de couverture, et finirait également assassiné dans les quelques années qui allaient suivre, comme la plupart des tueurs à gages. Il le savait, et ne comptait pas laisser sa vie parce que ses employeurs étaient naïfs. Vivre avec son argent actuel était également possible, mais encore une fois la sécurité lui ferait défaut. Il fallait qu’il retourne à l’Agence, qu’il prouve son innocence. Mais il n’avait aucune piste… enfin, presque.
Il y avait un début à tout, et lors du contrat Crooney, Hitman avait reçu les instructions par une simple enveloppe, et dans celle-ci il était dit qu’il devait rejoindre le chauffeur quatre rues plus loin de la maison de Crooney après avoir assassiné celui-ci. La personne qui lui l’avait remise était inconnue, étant donné qu’il l’avait trouvée là où Diana le lui avait dit par téléphone, ce qui voulait dire qu’il y avait une taupe à l’agence qui avait modifié le document. Ce pouvait être n’importe qui, même Diana, bien que Code 47 en doutait fortement. La taupe pouvait être à l’Agence depuis des mois, et peut-être des années. D’ailleurs c’était bien plus probable, étant donné que si elle avait pu modifier un ordre de mission de leur meilleur agent, elle devait être une personne de confiance. L’Agence avait plusieurs planques, mais personne ne connaissait la base principale. Néanmoins Hitman connaissait l’emplacement de celle de Moscou, et c’était la seule chose sur quoi il pouvait compter. Le chauffeur s’était évanoui dans la nature, il ne lui restait que cette solution. Il était une heure du matin, les volets de la planque étaient fermés, mais on voyait de la lumière filtrer. Hitman était encore dans son costume Armani, mais n’avait plus aucune arme, sauf une qu’il s’était acheté au marché noir de la ville dans l’après-midi. Il avait acheté une paire de jumelles d’approche et s’était confectionné un croche serrures, quant à ses armes, ses vrais armes, elles tenaient en ce moment même les jumelles. Il était dans une chambre d’hôtel dégradée et minable. La planque de l’Agence était située dans l’une des rues les plus mal famées de Moscou, pour la discrétion sûrement. Les lumières étaient éteintes, et 47 observait attentivement le petit immeuble, tentant de trouver une entrée. La porte principale n’était pas gardée, mais à coup sûr protégée par un système qui déclencherait rapidement une alarme. Toutes les fenêtres étaient fermées, et aucun moyen d’escalader l’immeuble pour entrer par le toit. La seule solution était d’y entrer avec un déguisement, mais tout le monde devait connaître Code 47 là-bas, il était à nouveau dans l’impasse. Mais cette fois-ci, il était seul. Il observa l’immeuble toute la nuit, rien ne bougea. À sept heures et demie, le soleil commença à se lever, illuminant les immeubles de la capitale soviétique. Le ciel était clair et parsemé de nuages. Code 47 posa ses jumelles et recommença à réfléchir, quand il vit quelqu’un sortir de l’immeuble. Il s’empressa de prendre ses lunettes pour vérifier, c’était bien un homme de l’Agence, qu’il avait l’impression d’avoir déjà rencontré. Rapidement, il mit ses jumelles dans son Armani, enfila une chaude veste et mit un bonnet pour cacher son crâne chauve. Il descendit quatre à quatre les deux étages qui le séparaient du rez-de-chaussée et se mit à courir dans les quartiers froids et sales de la banlieue de Moscou. Comme à Denver, il y avait des trous dans le sol remplis d’eau de pluie sale, l’hiver était juste fini en Russie et des tas de neige fondue collaient encore aux immeuble. 47 ne devait pas être découvert, et fut forcé de contourner la planque de l’Agence, mais il savait dans quelle direction l’homme était parti. Il le retrouva sur un trottoir, marchant au rythme de la foule, affalé d’un simple jeans et d’une veste en cuir, et il le reconnut, c’était le chauffeur qui l’avait amené au Sheraton Palace. Il le suivit à distance, armé uniquement d’un simple revolver. Il l’avait acheté dans la journée précédente à un marchand d’armes de la mafia, qui ignorait qu’il venait de vendre son matériel à l’homme qui avait tué le parrain du coin. Il aurait très bien pu se trouver un Ak-47 pour quelques dollars de plus, mais il devait rester discret, un simple revolver à six coups lui suffisait. L’homme accéléra la cadence, comme s’il craignait d’être suivi, mais 47 marcha à la même allure parmi la foule dense, sinon sa proie aurait pu se douter de quelque chose. Il le suivit durant dix minutes, l’homme ne tournait pas en rond, et ne craignait donc pas d’avoir quelqu’un à ses traces, et pourrait le mener loin. Il subsistait encore une zone d’ombre dans toute l’histoire. La vidéo de briefing qu’il avait vue dans le jet était trafiquée, étant donné qu’on y voyait des photos de Stepanov alors que la cible était Gregorovitch, mais c’était seulement la vidéo elle-même, la voix de Diana lui indiquait clairement qu’on l’amènerait en camionnette devant le Sheraton Palace. Trois possibilités étaient donc possibles : soit Diana était un traître ou avait agi sous menaces pour lui donner de fausses infos, soit le chauffeur ici présent était également un traître qui s’était débarrassé d’un membre de l’Agence, soit il pistait tout simplement un agent totalement innocent, qu’on avait uniquement changé les photos de la vidéo et qu’il avait trop de soupçons. Lorsqu’il vit l’homme entrer dans une boulangerie et en ressortir avec un sac rempli à ras bords de croissant et de petits pains, il comprit que la troisième solution était la plus probable. Il pourchassait un fantôme, il n’allait pas dans la bonne direction. La planque de l’Agence restait en éveil 24 heures sur 24, et on envoyait quelqu’un prendre de quoi manger de temps en temps, il n’y avait aucune chance pour qu’il puisse y entrer. Mais ceci lui apporta un autre élément très important et d’une logique évidente. Les personnes présentent à l’Agence ne pouvaient rester enfermées là-bas toute leur vie sans jamais sortir, il devait donc y avoir une autre entrée, peut-être un parking souterrain. D’ailleurs, en y repensant, il n’avait vu l’homme sortir précisément de la planque, et avait bien fait de suivre son intuition en le pistant. Désormais il savait qu’il y avait un moyen pour y entrer, il suffisait juste de le trouver.
Trop bien!avec cette nouvelle intrigue ton texte est encore plus prenant!un grand bravo a toi
Merci!
j´ai pas le temps de lire en ce moment mais je vais lire ce que t´a écris.
Pas mal du tout !! ! Par contre, j´ai imprimé le texte en tout petit et j´ai pris un mal de tête en lisant !! !
j´ai hâte de lire la suite
Oui, moi aussi, mais cette fois, je l´imprimerais en plus gros !! !
IV : Complot
Le hangar était énorme, et surtout vide. Le sol était humide, il y a avait quelques caisses traînant dans un coin, et le plafond était situé à une douzaine de mètres de hauteur, sous d’épaisses vitres qui formaient une voûte. Il l’avait découvert en cherchant autour de la planque de l’Agence, un édifice qui permettait de faire sortir les membres très discrètement, et c’était l’endroit parfait. Le hangar était totalement désaffecté, il y avait des planches par-dessus les fenêtres, la neige s’y engouffrait et on avait l’impression que les poutres allaient s’effondrer d’un moment à un autre. 47 avait repéré un genre de porte de cave dans un coin, c’était sûrement par ici qu’on rentrait et sortait de l’Agence. C’était une double porte en métal rouillé, massive et imposante. Il s’en approcha et l’observa attentivement, pas de lasers autour, pas de détecteur de mouvement, aucune lumière ne filtrait en dessous. Il souleva légèrement l’un des battants et jeta un bref coup d’œil à l’intérieur. Il y avait un tunnel aux murs de béton usés par le temps, mais il voyait une lueur de l’autre côté. Il regarda par-dessus son épaule pour vérifier qu’il était seul, puis ouvrit la porte juste assez pour pouvoir s’y infiltrer et la referma silencieusement. Il y avait un interrupteur près de lui, mais il préférait rester très discret. Il s’approcha à pas de loups de la lueur de l’autre côté, c’était une lampe à néon installée près d’une intersection. D’après la disposition du tunnel, il devait logiquement partir devant et laisser le chemin à droite, mais tout pouvait être totalement différent. Il décida tout de même de continuer tout droit, chose on ne peut plus logique. Il n’entendait aucun bruit, rien. Sur la pointe des pieds, 47 s’approcha de l’angle du mur et observa le chemin de droite, un homme armé d’un MP5 à silencieux montait la garde. Ce n’était sûrement pas un mafieux, mais bien un membre de l’Agence pour porter une arme bien plus chère qu’un Ak-47, fusil de prédilection de la mafia. Hitman attendit qu’il ait totalement tourné le dos pour rapidement franchir le couloir et continuer de l’autre côté, dans la pénombre. Si un homme montait la garde là-bas, c’était qu’il avait quelque chose d’important à surveiller, et 47 se trompait peut-être de chemin, mais il fallait avant tout éviter l’assaut direct. D’ailleurs, s’il voulait avoir ses chances de retourner à l’Agence, il était stupide d’ouvrir le feu sur un de ses soldats. Il continua de marcher durant cinq minutes dans les ténèbres, ici son ombre était obsolète, ici il était un chasseur, il se sentait bien dans son élément : seul, sans compassion, sans âme, un tueur né.
-Qui va là ?
Hitman ne prit pas le temps de se retourner et s’engagea dans un couloir extrêmement obscur. Le garde qui l’avait vu observa les environs, alluma une lampe torche mais ne vit rien, Code 47 était déjà dans la chambre d’à côté, où pendait du linge encore humide. Il n’était pas assez prudent. Déjà au Sheraton Palace, il avait pris le risque de laisser son pistolet totalement hors de portée et avait failli faire une prise au serveur pour l’étrangler à la corde à piano. Sur le marché du Kremlin non plus, il aurait dû trouver une autre sortie… Il chassa toutes ces idées de sa tête et se concentra sur l’instant présent. Le garde n’avait rien trouvé, éteignit sa lampe torche et repartit faire sa ronde. 47 était dans le noir total, et on lui avait confisqué ses lunettes de vision nocturne après l’avoir mis à la porte. Il tâta le sol, il était froid, il ne semblait pas y avoir de chauffage, c’était donc probablement un tunnel de connection entre la planque de l’Agence et le hangar. Il finit par trouver une porte et regarda par la serrure : personne ne montait la garde de l’autre côté. En plus il avait aperçu au fond du couloir des escaliers et de la lumière, ce devait être ici. Il ouvrit doucement la porte et s’engouffra dans le couloir, qui était très faiblement éclairé par une ampoule à nu sur un mur, qui clignotait fortement. Il observa les alentours pour s’assurer qu’aucun garde n’était encore dans le coin, et s’avança dans les escaliers. Au sommet se trouvait une porte, celle-ci était très simple, en bois, mais avec un lecteur de carte à côté, et il ne se risqua pas d’appuyer sur la poignée. Il devait absolument faire vite, un garde pouvait arriver à tout instant, et c’est ce qui arriva, mais pas dans le sens souhaité. La porte soudainement au détriment de 47, et le garde qui venait d’abaisser la poignée resta sur son séant, ayant devant lui le tueur le plus célèbre dont on parlait actuellement parce qu’il s’était fait mettre à la porte. Hitman le prit par le col et l’attira vers lui, le plaqua contre le mur et ferma la porte dans le même geste. Un MP5 sanglé traînait à sa hanche, mais il était trop apeuré pour tenter quelque chose. 47 sortit le revolver d’une main et le plaqua sous la gorge de l’homme. Celui-ci se mit à trembler, et quelques larmes coulèrent sur son visage.
-Pitié, ne me tuez pas ! J’ai une femme, des enfants,…
-Je pourrais les tuer, répliqua du tac au tac un Code 47 plus noir que jamais.
Il le regarda alors d’une autre manière, les yeux exorbités, encore plus qu’avant.
-Non, ne leur faites rien, je vous en supplie !
Hitman poussa le revolver un peu plus loin dans la gorge de l’homme.
-Je ne te ferai rien, mais tu as intérêt à te taire et à m’écouter attentivement. Tu vas descendre les escaliers et entrer dans la pièce où pend le linge sale.
-Mais…
-Fais-le ! prononça 47 entre ses dents. Sinon je trouverai quelqu’un d’autre et les rats du quartier joueront avec ton cadavre puant !
-D’accord… murmura le garde.
-J’aime mieux ça.
Il descendit calmement les escaliers, Hitman sur les talons, quand il s’arrêta net, un pied sur le plancher. Il regardait dans un angle mort du tueur, il y avait quelqu’un, sûrement un autre garde, qui demanda, l’air étonné :
-Piotr… tu pleures ?
47 enfonça le revolver dans le dos du soldat apeuré. Si celui-ci était suspect, il serait repéré et ne pourrait plus prouver son innocence.
-Euh oui… commença Piotr, ma tante s’est… s’est fait percuter par un bus.
47 leva les yeux aux ciels, si l’autre garde était autant stupide que Piotr, il n’avait pas de souci à se faire.
-Ta tante ? s’étonna l’autre garde. Je croyais que tu la détestais ?
L’assassin silencieux serra les dents et enfonça d’avantage le pistolet dans le dos du garde qui articula difficilement :
-Oui, mais… elle est morte sur le chemin du notaire, elle était vieille et devait changer son testament à mon honneur.
L’autre soldat éclata de rire.
-Bon, prends ta journée Piotr, je te remplace. Comme ça tu pourras avoir une partie de ta paie gratuitement si tu tiens tellement à l’argent... Mais enlève-toi du passage, j’aimerais prendre les escaliers.
Hitman eut un sursaut en voyant une jambe du garde s’avancer, et se plaqua un peu plus contre le mur. Heureusement, Piotr l’empêcha de franchir le pas.
-Non… travailler me fera du bien, mais toi tu peux prendre ta journée si tu veux.
-Hein ? Mais pourtant tu…
-Ca ne fait rien, ça ne fait rien. Et comme tu dis, je ne l’aimais pas, cette vieille tante. Prends ta journée je te dis, et laisse-nous passer.
-Comment ça laisse-nous passer ?
Cette fois-ci, pris de colère, Hitman prit carrément les cervicales de Piotr entre ses doigts et commença à les serrer. Grâce à l’épais manteau de celui-ci, les gants de 47 étaient invisibles sur la nuque du garde, et il n’hésiterait pas à lui briser la nuque puis éliminer l’autre garde pour s’enfuir,
-Oui, moi et mon égo, je veux dire, se rattrapa Piotr. Allez, tu peux y aller.
-Sacré Piotr, répliqua l’autre garde. Toujours le mot pour rire, mais si tu insistes je m’en vais. À demain.
-Oui, c’est ça, à demain, dit Piotr en tremblant.
Hitman entendit l’autre soldat s’en aller, puis mit son revolver sur la tempe du pauvre Piotr.
-Tu es un imbécile ! J’aurais dû te briser la nuque ! Avance !
Il le poussa dans la pièce où le linge pendait, et lui mit un puissant coup de crosse sur la tête.
La secrétaire s’appelait Irina, elle avait un élégant chemisier et une jupe moyennement longue qui montrait néanmoins le reste de ses belles et longues jambes. La chose qui l’intrigua le plus chez l’homme qui entra à ce moment-là, c’est qu’il ne lui adressa aucun signe d’importance. Elle était très jolie, et les gardes de la planque ne se privaient en général pas de lui faire un commentaire agréable sur son style vestimentaire ou de lui dire chaleureusement bonjour. Ce garde-là était totalement extérieur à ses charmes, et ce n’était pas normal. Curieuse de nature, elle observa ce mystérieux homme qui s’engagea vers la salle des ordinateurs. Il s’assit à l’un d’eux, regarda à gauche et à droite, puis l’alluma et attendit qu’il se mette en marche. Elle réfléchit un peu : elle n’avait jamais vu ce type auparavant, mais il portait bien la même tenue que les autres gardes de l’Agence. Elle retourna à sa paperasse mais était obsédée par cette étrange individu, non pas parce qu’elle ne l’avait jamais vu auparavant, mais parce qu’un homme qui ne réagissait pas en face d’elle n’était pas un homme normal. Elle décida d’en avoir le cœur net, prit un tas de dossiers et se leva. Elle les posa sur le bureau de l’ordinateur adjacent à celui de l’homme, qui lui jeta un regard désintéressé avant de commencer à taper au clavier. Elle alluma l’ordinateur, fit semblant d’observer son dossier tout en jetant un coup d’œil à son curieux voisin. Elle se leva, mais jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. Le dossier Gregorovitch… celui de la bavure deux jours auparavant. Qu’est-ce qu’un simple garde voulait savoir à propos d’un contrat de l’Agence ? D’ailleurs, il n’était même pas censé y avoir accès. Irina s’apprêta à lui demander de s’en aller quand le téléphone de son bureau sonna. Elle quitta des yeux l’étrange individu, et décrocha le combiné tout en gardant un œil sur le mystérieux personnage.
-Irina Korlokov ?
-Oui ?
-Ecoutez-moi attentivement, et faites comme si rien de grave n’arrivait.
-Mais qu’est-ce que… ?
-Ne faites aucun geste brusque, asseyez-vous à votre bureau et écoutez-moi calmement.
Irina prit peur, regarda autour d’elle et s’assit, en se demandant qui était cette mystérieuse femme qui lui parlait.
-Mais qui êtes-vous ?
-Appelez-moi Diana.
-Dia…
-Chut ! Est-ce que quelqu’un est connecté au serveur de l’Agence sur l’un de vos ordinateurs ?
-Oui, pourquoi ?
-Regardez sa nuque. Discrètement.
Irina jeta un coup d’œil rapide à la nuque de l’homme.
-Il y a un truc… on dirait un taouage.
-Nom de Dieu… ne bougez surtout pas, et empêchez-le de s’enfuir.
-Mais enfin, qu’est-ce qui se passe ?
-S’il tente de partir, faites-le patienter ! Ne le laissez surtout pas sortir de l’immeuble, cet homme est dangereux !
Pendant qu’Irina parlait au téléphone, elle ne voyait pas que l’homme, même avec un chapeau russe traditionnel sur la tête, transpirait abondamment. 47 avait bien sûr compris que l’appel ne venait pas de la part d’un client, et devait faire très vite. D’après les fichiers de l’Agence, les photos de Gregorovitch étaient bel et bien différentes de celles que Code 47 avait reçues, l’Agence n’y était pour rien, mais quelqu’un d’autre avait pourtant comploté contre lui. Quand à la différence d’heure entre le rendez-vous censé commencer à 21 heures, cela restait un mystère, étant donné que même dans le serveur ceci était annoncé. Un pirate informatique aurait eu accès aux données du serveur ? Très peu probable, l’Agence employait le même système de codage informatique que le Pentagone. Hitman était désormais sûr que l’Agence n’y était pour rien, et sa seule piste était désormais épuisée. Il se leva, prit le chemin de la porte, mais la secrétaire qui était au téléphone raccrocha soudain et se posa devant lui. Elle avait une tête de moins, et il paraissait vraiment effrayant vu d’en bas.
-Heu… commença-t-elle, je crains de devoir vous faire patienter ici.
-Pour quelle raison ? demanda-t-il d’un ton plus que sec.
-Eh bien je…
-Laissez-moi passer avant que…
-Est-ce que ça vous dirait de passer la soirée avec moi ?
C’était le premier truc qu’elle avait trouvé, et elle n’en était pas fière. Cela aurait marché avec n’importe qui. Hitman n’était pas n’importe qui. Il la bouscula et mit la main sur la poignée. Quand il ouvrit la porte, ce fut pour la refermer aussitôt, le bois explosant sous les rafales de MP5 des gardes qui montaient les escaliers quatre à quatre. Il était pris au piège. Il sortit rapidement son revolver, Irina cria ; Code 47 lui prit le bras et lui mit le revolver sous la gorge quand les trois gardes entrèrent.
-Non… Irina ! s’écria l’un d’eux.
-Un seul mouvement et sa tête va voler tellement de temps sur orbite que Youri Gargarine s’en retournera dans sa tombe, hurla 47. C’est clair ?
Les trois soldats hochèrent calmement la tête, tout en gardant leurs armes levées.
-Alors si l’un de vous veut « passer la soirée avec elle » un de ces jours, vous allez laisser vos joujoux sur le sol, et immédiatement !
Les gardes s’abaissèrent aux ordres de 47, et celui-ci observa les alentours. Il s’approcha d’une fenêtre, tout en continuant à menacer Irina qui se mit à pleurer silencieusement, sa lèvre inférieure tremblant au rythme de leurs pas. Le tueur ouvrit calmement la fenêtre de la main où il tenait son pistolet, tout en serrant le coup de la secrétaire, puis il la lâcha et la poussa vers les gardes. Elle s’affala sur le sol en pleurs, l’un des hommes courut lui remonter le moral, les autres récupérèrent précipitamment leurs armes et tirèrent sur la fenêtre qui vola bruyamment en éclats. 47 était déjà dans la rue, s’enfuyant le plus loin possible de Moscou et de l’Agence, de cette impasse et de cette sensation horrible d’avoir été manipulé. Sa vie de tueur était à laisser entre parenthèses le temps qu’il trouve une solution au problème Stepanov. Une fois de plus, il était seul contre tous.
c´est terrible !! continue , petite remarque sur les "insultes" de 47 enfin plutot des menaces , 47 le dirai pas comme ca , genre je vais exploser sa tete ca le fait pas lol ! enfin continue ca c´est un petit détail.
C´est pour faire ressortir son côté sombre, on a comploté contre 47 et il est vraiment pas content! ^_^
ah ok , continue c´est bien.
je sais pas quoi dire
continue
J´ai pas mal de boulot ces temps-ci donc faudra peut-être patienter un peu plus pour le prochain épisode!
c vraimpent top ;)
New Episode!
(PS: excusez mon retard la rentrée est chargée^^)
V : Le pire ennemi du tueur
47 regardait le large, la mer, une vaste étendue d’eau où il aurait pu noyer chaque habitant de cette terre, pourtant il n’en était rien. Bien qu’il n’ait pas oublié son passé, il l’avait mis de côté durant un certain temps. Voilà un mois et demi qu’il avait fui Moscou, mais sa « nouvelle vie » ne lui plaisait pas, d’ailleurs, rien ne lui plaisait depuis. Son premier geste avait été de prendre un avion pour Zürich, où il avait retiré en liquide quatre millions de dollars de son compte avant de disparaître vers le Canada, à Toronto. Retirer quatre millions d’une banque était risqué, mais c’était pour sa sécurité future. Prendre l’avion est également risqué, pas pour les pourcentages de crash aériens ou autres, non, parce que la sécurité était totale dans un avion, encore plus depuis le 11 Septembre. Il avait jeté son revolver dans un caniveau de Moscou, et voyagé avec ses faux papiers fournis par l’Agence, qu’il avait ensuite jetés. De Toronto, il avait pris le bus, le train, marché, payant cash, mais s’éloignant le plus possible du dernier lieu où on avait pu suivre sa trace. Il habitait désormais en Floride, dans une petite maison également payée cash, dans un endroit désert. Il resterait ici le temps que ses quatre millions soient épuisés, ensuite il changerait encore de maison, et ferait un autre retirement de compte, si celui-ci n’était pas bloqué jusque là… Un souffle marin lui fouetta soudain violemment le visage et le ramena à la réalité. La mer était calme, le soleil était presque couché, 47 était habillé en civil, tentant d’oublier son passé, mais il savait bien que c’était impossible. Non pas à cause de ses crimes, mais à cause de ses principes, selon lesquels il avait agi toutes ces années. Il avait bien pourtant essayé de changer en Sicile, mais c’était un genre de coup d’essai. Cette fois-ci, il ne devait faire confiance à personne, même pas au facteur du coin, ni même à l’enfant innocent et à l’air angélique qui passait parfois en vélo près de chez lui. Ses principes l’avaient guidé toute sa vie, et il devait se rendre compte qu’il avait pris goût au meurtre. Il tentait de se sortir cette idée de la tête, prétextant qu’il devait le faire pour son travail, pour survivre, chasser pour ne pas être chassé... Mais plus il pensait à sa vie, plus il voyait son passé, une corde passée autour du cou, un poison délicat versé dans un verre, une balle envoyée directement entre deux yeux, un couteau enfoncé dans la chair tendre, une tête dans un réticule de visée… plus il revoyait sa vie, plus il devait se rendre à l’évidence : le meurtre était devenu sa vie. Il ne pourrait rien faire d’autre, il était condamné à tuer jusqu’à ce que la mort l’arrache à sa misérable vie. Il serra les dents, il aurait voulu pleurer, crier, rire, hurler sa peine, mais il ne pouvait pas, c’était une machine, un tas de chair qui rend les autres obsolètes. D’ailleurs, en arrivant ici, il n’avait pas tardé à faire comme en Russie, trouver un policier corrompu et acheter de quoi se défendre, mais il savait que c’était pour sa soif de meurtre. Il avait en ce moment sur lui-même un Glock 17 et avait caché dans une de ses armoires un fusil de chasse qu’il avait légèrement modifié pour y glisser plus facilement des munitions. Le soleil était presque couché. En ce moment même, une personne devait être en train d’agoniser, criant sa douleur dans ses ultimes instants. 47 ne pensait pas à l’enfant qui venait de naître en ce moment même, à la famille chaleureuse qui l’attendait. La naissance n’existait pas dans sa philosophie, il n’avait que la mort en tête. On aurait facilement pu lui mettre une faux entre les mains et un épais manteau avec capuchon qui lui couvrait le visage, les gens n’auraient pas vu la différence ; mais ce que pensent les gens n’était pas la première préoccupation d’un tueur. Le soleil était maintenant hors de vue, la mer devenait noire, le ciel également, les nuages étant encore furtivement éclairés par l’astre solaire. Hitman se leva calmement, retourna dans sa maison et verrouilla la porte. Il s’ennuyait à mourir ici, la télévision présentait des émissions sans aucun intérêt, et il passait ses journées à réfléchir sur lui-même, ce qui n’était pas quelque chose de nouveau, mais de dur à vivre pour lui. Il n’avait jamais encore pris conscience de l’impact de ses méfaits, et rien que l’idée lui effleure l’esprit lui paraissait futile, pourtant, ce soir-là, en s’asseyant dans son fauteuil, toutes lumières éteintes, 47 avait enfin compris que ce qu’il faisait était vraiment mal. Néanmoins il avait déjà eu cette+ pensée particulière à Paris, quand il avait été blessé et avait passé quelques heures sur une limite, entre une vie, et une mort, celle qui l’entraînerait un jour avec lui. Il avait déjà tenté de redevenir bon, et cette idée lui pourfendait l’esprit, mais on en avait profité sur son dos. Pour survivre, il devait rester seul, pourtant une partie de son âme lui dictait le contraire. Il avait en face de lui son pire ennemi, celui qui lui faisait rappeler qu’il ne serait jamais comme un autre, ce pire ennemi qu’il avait si souvent utilisé à son avantage et qui désormais était une arme retournée contre ses propres idéaux : lui-même.
Le message est trop long, la suite au prochain!
~>
La sonnette de la porte d’entrée résonna dans ses oreilles comme s’il s’était endormi dans le clocher d’une église. Il ouvrit rapidement un œil perçant, scruta la pièce de gauche à droite, palpa sa chemise pour vérifier que son pistolet était bien là, et se leva dans les lueurs du soleil qui avaient réussi à passer au travers de ses volets. Il marcha calmement jusqu’à la porte, vérifia que le couloir était exempt de tout piège et tourna la clé dans la serrure, avant d’ouvrir légèrement la porte.
-Bonjour !
L’homme qui se tenait devant Code 47 ne devait pas être habitué à partir à la suite d’un simple regard d’assassin, car il se mit aussitôt à faire preuve des avantages de sa société qui vendait, selon ce qu’avait compris l’ex-tueur, des machines de travaux urbains. Il était rasé de près, une paire de lunettes carrées sur le nez, et un air d’agent commercial très confirmé qui était prêt à promettre une villa à Hollywood si on lui achetait son matériel qui de toute manière ne servirait à rien dans une zone rurale. Néanmoins, l’homme continuant de parler avec éloquence, croyant sûrement que l’acheteur potentiel qui se tenait en face de lui allait craquer.
-… notre matériel est de dernière qualité ! Il est irréprochable en tout point de vue. Et vous aurez sûrement remarqué que notre société emploie de la main-d’œuvre partout dans le pays, avec un salaire bien payé pour un ouvrier de chantier, faites-nous savoir si cela vous intéresse !
-Non merci.
Ces mots prononcés au tac au tac avec une froideur intense n’ont pourtant pas été suivis avec le claquement de porte qu’Hitman offrait à ce genre de publicité après un discours pourtant séduisant. Le pied de l’homme se casa dans l’embrasure de la porte, et il se pencha vers l’interstice qui le séparait d’une moitié de visage de 47.
-Vous savez, nous pouvons faire des offres spéciales…
Pour toute réponse, l’assassin ouvrit rapidement la porte et la referma brutalement en écrasant le pied du vendeur. Il poussa un cri bruyant, mais ne retira pas son pied, et mis également sa main sur la porte pour l’empêcher de fermer.
-Nous engageons tous ceux qui ont besoin d’un tra…
47 en avait trop entendu, et lui parler de travail était la dernière des choses à faire, il ouvrit légèrement plus la porte et lança un puissant coup de pied dans le ventre de l’homme qui s’affaissa à terre, mais encore une fois, il glissa son pied dans la porte avant qu’elle ne se referme. Il y eut un bruit de craquement d’os, il hurla encore une fois, mais ne s’arrêta pas cette fois-ci à son discours précédant…
-1998, dossier Trent, c’était une de nos machines.
Hitman s’apprêta à nouveau à lui briser la jambe avec la porte quand il se stoppa net.
-On ne l’a jamais retrouvé hein ? Coulé dans le béton, personne n’a rien vu, mais on a parlé ce jour-là d’un étrange employé tatoué sur le crâne qui était aussitôt reparti. Il n’a parlé à personne, mais on sait qu’il avait disparu à peu près au même moment que Trent. Vous l’avez poussé dedans et il y est mort en avalant le ciment, ou bien vous l’avez d’abord exécuté avant d’y cacher son corps ?
47 laissa la jambe de l’homme se retirer, et celui-ci se mit debout avec difficulté.
-Il doit encore être dans le parking de Dakota Street à l’heure qu’il…
Le coup l’atteint dans le tibia, perfora l’os et déchiqueta ses muscles. La chair s’ouvrit avec souplesse pour illuminer le sol de sang frais. L’homme tituba en hurlant et sortit un pistolet, mais un autre tir de 47 lui traversa la main, et le pistolet tomba bien loin de sa portée. Code 47 s’avança vers lui, son Glock 17 encore fumant, et le pointa sur sa tête alors que l’étrange homme s’était mis à genoux, se tenant la jambe qui ne cessait de saigner.
-Pour qui travailles-tu ?
-Je… ah, ma jambe….
Nonchalamment, Hitman tourna l’arme vers son épaule et tira un troisième coup. La veste de l’homme était cette fois tâchée d’hémoglobine vive et dégoulinante, il cria une nouvelle fois, la douille cliqueta sur le sol avant de s’arrêter dans le sang frais. 47 mit à nouveau le pistolet contre son crâne.
-Dernière chance. Pour qui travailles-tu ?
-Arrrhhh… ils sont… dans la voiture… articula difficilement l’homme en pointa un véhicule du doigt.
Hitman tourna la tête. Il ne l’avait pas vue, une berline gris métallisée parquée sous les arbres près de la route, à moins d’une centaine de mètres. Il retourna son regard vers l’homme et remit son pistolet dans sa ceinture, avant de stopper son geste, de replacer l’arme vers la tête de l’homme et d’appuyer sur la détente. Il fut plaqué au sol par l’impact, le sang se répandant autour de sa tête autant vite que la furie du tueur, le corps désarticulé sur la route de manière grotesque, les yeux encore grands ouverts sous la surprise. 47 remit alors avec le plus grand calme le pistolet dans sa ceinture, tira un coup de pied sur le corps pour vérifier qu’il était bien mort, même si cela paraissait évident, et s’aventura vers le véhicule stationné non loin. Il ouvrit la portière, pointa son pistolet dans l’embrasure de la porte avant d’entendre une voix calme et posée qui lui répliqua :
-Posez donc cette chose, vous n’en aurez pas besoin.
Hitman n’écouta pas ces paroles d’une personne qu’il ne voyait pas, et se mit sur l’agréable siège en cuir tout en gardant son arme en joue. L’homme qui lui avait parlé était un vieil homme, assis avec élégance sur la banquette. Il avait un costume noir, de la même trempe que l’Armani que 47 portait en service, des cheveux gris coupés avec style, bien que légèrement dégarni, et un flegme on ne peut plus étrange. Il n’avait pas de rides, juste un peu de menton, et des yeux bleu foncés qui observaient Hitman avec la plus grande admiration. Celui-ci, tout en gardant l’homme dans sa ligne de mire, referma la portière.
-Si ça ne vous dérange pas, je garde ceci, lui annonça le tueur à propos du pistolet. Si ça vous dérange, vous finirez comme le gars dans la cour derrière moi et je n’aimerais pas être celui qui passera la serpillière.
L’homme le fixa quelques instants, puis se mit à rire avec dignité, pour soudain se stopper autant vite qu’il avait commencé. Il claque des doigts et dit au chauffeur :
-James, vers le yacht.
-Où comptez-vous m’emmener ? répliqua 47.
-Ailleurs, pour vous faire une proposition. Gardez votre arme si le cœur vous en dit.
-Je suppose que c’est pour mes talents d’élimination silencieuse et invisible.
-Entre autre oui, également parce que vous êtes libre.
-Et comment le savez-vous ? demanda 47 d’un ton on ne peut plus calme.
-Ce genre d’informations circule très vite dans mon milieu.
-C’est vous qui m’avez tendu un piège pour que l’Agence me foute à la porte ? s’énerva Hitman en plaquant son arme contre la tête de l’homme.
Aussitôt, le chauffeur freina extrêmement sec, la voiture tourna sur la droite et se stoppa en travers de la route, une large traînée de pneus derrière elle. Avant même que la voiture ait fini de s’arrêter, le chauffeur, qui était de dos avec une casquette de base-ball, s’était retourné et avait également pointé un pistolet en direction d’Hitman. Celui-ci lui lança un regard noir, c’était le chauffeur de Detroit.
-C’était donc vous ! pestifera Hitman en enfonçant le canon du Glock 17 dans le large cou du vieil homme qui n’avait rien perdu de son calme.
-Retire cette arme tout de suite, ordonna le chauffeur.
-Je pourrais lui faire sauter la tête et vous me faire sauter la mienne, ensuite vous deviendrez chauffeur de corbillard… répliqua Code 47 avec un grand sérieux.
-Allons allons, dit le vieil homme, rangeons ces armes et reprenons tout depuis le début… Je ne me suis même pas présenté en plus !
Il mit sa main face à l’ex-tueur, lui qui l’avait manipulé, et voulait à présent l’engager.
-Dites à votre gorille de ranger son arme.
-James…
James hésita, puis retira son pistolet. Au même moment, 47 frappa le visage du vieil homme avec la crosse de son arme. Du sang coula de sa bouche, mais il leva la main pour empêcher James de tirer, et celui-ci se remit au volant tout en grognant.
-Enchanté, Code 47, se présenta Hitman alors que le vieil homme essuyait son sang.
-Vous êtes souvent autant violent ? demanda le vieil homme après deux secondes de silence.
-Quand on se sert de moi comme d’une marionnette et que je suis mis à la porte du jour au lendemain alors que je suis innocent, oui. Je vous méprise déjà et j’ai une envie profonde de vous briser la nuque à mains nues, mais j’aime travailler, alors je vais écouter votre proposition. Et vous êtes ?
-Ken Beldindford…
Hitman leva un sourcil.
-Vous avez assassiné mon frère et mon neveu, ne faites pas la sourde oreille.
-Vous voulez vous venger ?
-Non. Mon frère était une ordure, vous avez bien fait de mettre fin à ses jours… Mais vous comprendrez que ce n’est pas un hasard que je vienne vous voir. En fait, j’ai d’autres ennemis, des ennemis très influents, et j’aimerais m’en débarrasser. J’ai beaucoup réfléchi à la manière dont était mort mon frère… J’avais été très étonné de voir que la police n’avait aucun suspect, aucune piste… et personne n’a jamais rien remarqué, vous avez fait un boulot parfait.
-Je vous en remercie, mais j’aimerais encore savoir pourquoi vous avez comploté contre moi !
-Je vois… en fait il me fallait justement un homme de main en qui j’aurais confiance, mais étant donné que je faisais partie de la famille d’une des cibles dans les archives de l’Agence, on ne m’a jamais laissé approcher un de leurs contacts, alors j’ai préféré agir tout autrement.
-C’est vous qui avez commandité l’assassinat de Gregorovitch ?
-Non, justement, mais nous avons réussi à modifier les documents que vous avez reçu, grâce à un contact au sein même de l’Agence. Il n’a fallu ensuite qu’attendre pour que vous perdiez votre emploi.
-…
-Je suppose que vous avez envie de me tuer.
-Je suis en train d’imaginer toutes les manières de le faire. Briser une vitre et vous égorger avec un éclat, vous pousser hors de la voiture, tirer dans la tête de ce brave James puis dans la vôtre… si vous n’aviez pas de travail à me proposer, je vous aurai déjà tué depuis deux minutes au moins.
Beldingford esquissa un sourire. La voiture roulait déjà depuis un moment, et le véhicule s’enfonçait dans une forêt où la lumière était rare, on y voyait un marais nauséabond à proximité.
-Mais le travail est à la hauteur de vos précédents contrats. Je suis bien sûr moins influent que l’Agence, mais vous aurez suffisamment de matériel pour mener à bien nos propositions.
-Je veux de la protection. Des faux papiers, un véhicule qui m’amène sur le lieu où se trouve la cible, que l’argent me soit remis en main propre et que je puisse partir rapidement de la zone du contrat.
-Tout cela sera fait selon vos exigences. Nous avons deux jets privés, quatre bateaux et nous avons largement assez d’argent pour du matériel et des véhicules.
-D’accord, acquiesça 47. Parlez-moi de vos… « projets ».
-Nous en parlerons dans mon yacht, d’ailleurs, nous y voilà.
La voiture était sortie de la forêt depuis une centaine de mètres et s’était rapprochée d’une jetée déserte, où mouillait un énorme yacht, blanc comme la neige. Il y avait plusieurs gardes armés qui montaient la garde avec des Spas 12, et, sur le pont, un petit hélicoptère. La voiture se stoppa devant la passerelle, et James sortit le premier, puis alla ouvrir la portière de Beldingford.
-Allons parler de votre premier contrat dans ce sublime yacht si vous le voulez bien. Nous avons du whisky en plus !
Beldingford sortit sous l’œil attentif de James. Hitman aurait fait n’importe quoi ce jour-là pour trouver du poison et lui réserver le même sort que son neveu, mais il avait désormais un nouvel employeur qui, s’il faisait ses preuves, pouvait lui offrir autant de protection que l’Agence. 47 ouvrit la portière et sortit, tout en vérifiant que son Glock 47 avait la sécurité décrochée, et s’engagea sur la passerelle à la suite de Beldingford.
Mouarf le frère de Beldingford
vivement la suite
(j´ai kiffé quand t´as raconté l´histoire de la jambe du monsieur devant la maison )