CHAPITRE 1 : Talim/ Sophitia
Talim avait les larmes aux yeux. Des larmes de rage et de peur mêlée.
« Comment ai-je pu me faire avoir par un piège aussi grossier ! »
Elle ne cherchait plus à se défendre ni à se débattre, elle savait que c’était inutile. Le dénommé Astaroth l’avait solidement ligotée et hissée sur sa massive épaule. Elle ne demanda pas non plus ou il l’emmenait, puisque jusque là il n’avait répondu que par de sinistres ricanements.
Ce qu’elle constatait, cependant, c’est qu’ils s’enfonçaient toujours plus profondément dans les tortueux couloirs des caves du château. Il y faisait sombre et moite. L’odeur âcre de l’humidité et de la pourriture emplissait les poumons de Talim et lui donnait la nausée.
« Il va m’enfermer dans une cellule et m’y laisser mourir… je vais lamentablement finir mes jours ici, au milieu de cette puanteur… »
Astaroth s’arrêta soudain. Talim l’entendit tourner une clef dans une serrure et, avant qu’elle n’ait le temps de comprendre ce qui se passait, il la laissa brusquement tomber sur le sol dur et sale. Elle poussa un bref cri de douleur lorsque sa tête heurta les pavets. Elle eut le temps de voir la porte de la prison se refermer, après quoi elle s’évanouie...
Lorsqu’elle reprit connaissance, la première chose que sentit Talim était une douleur lancinante au front. La seconde, c’est qu’elle n’était plus attachée.
Elle ouvrit péniblement les yeux et… tomba des nues.
« Ce choc m’a rendue folle ! »
Penchée au dessus d’elle, une jeune femme blonde, toute de blanc vêtue, la regardait avec inquiétude et bienveillance. Son visage respirait le calme et la bonté, et Talim en vint à se demander si ce n’était pas un ange.
« Je dois être au paradis… »
Cependant, la femme blonde ouvrit la bouche.
-Ca y est, tu reviens à toi… comment te sens tu ?. ..
Talim essaya de se redresser, mais retomba mollement, encore sonnée et faible.
-N’essaie pas de bouger, tout va bien… murmura la femme. Je m’appelle Sophitia, et je vais veiller sur toi le temps que tu te rétablisses.
-Sophitia… répéta Talim.
Ce nom ne lui était pas inconnu… Si la présence et la douceur de la femme la réconfortaient un peu, elle n’était cependant pas plus informée sur son état ou son avenir proche. Un coup d’œil autour d’elle, à défaut de lui apporter des réponses, ne la fit que se questionner davantage.
Il y avait d’autres personnes, ici. Et manifestement, elle était bien dans une prison.
Désespérée, elle soupira longuement et ferma les yeux. Elle ne tardât pas à se rendormir profondément.
Sophitia se redressa. La jeune fille s’en sortirait, elle en était sure, désormais.
Elle jeta un regard aux autres, et elle sentit monter en elle une vague de colère et de dégoût mêlé. Elle était donc la seule parmi eux à se soucier des autres ? Pas un seul de ces idiots n’avait levé le petit doigt pour l’aider à s’occuper de la jeune fille, pas un ne s’était même intéressé à son état.
Elle les dévisagea tous, les uns après les autres.
Il y avait cet homme blond, au regard vif et à l’air narquois, qui lui avait fait une révérence moqueuse en déclarant s’appeler Raphaël, lorsqu’elle le lui avait demandé. Malgré quelques bravades d’humour, il avait l’air profondément préoccupé. Venait ensuite cet autre homme, Rock ; il était incroyablement bâti, d’une carrure impressionnante, mais il lui semblait néanmoins inoffensif. Il était abattu, parlait peu, et son regard n’exprimait qu’une douloureuse tristesse. Un troisième homme lui paraissait également gentil, un certain Kilik : plus jeune que les précédents, il semblait également plus timide, et complètement désappointé par son emprisonnement.
Les deux derniers occupants de cette prison inquiétaient en revanche beaucoup plus Sophitia. Un homme et une femme. Celui-ci était manifestement un samouraï. Muré dans un silence obstiné, le visage parfaitement inexpressif et le regard fixe, sa présence était stressante et dérangeante. La femme l’était encore plus : assise sur le rebord d’une fenêtre, tout contre les barreaux, elle n’avait de cesse de les observer, tel un félin guettant le moment opportun pour s’abattre sur sa proie. Son regard n’était pas froid : il était glacial. C’était une ninja, et Sophitia ne doutait pas qu’elle était capable de les tuer en un instant, à mains nues…
Elle fut soudain tirée de ses pensées par une voix mal assurée :
-Elle va bien ?. ..
C’était Kilik, qui prenait des nouvelles de Talim. Sophitia lui sourit faiblement.
-Oui, elle va vite se remettre, dit elle d’une voix qu’elle voulait rassurante.
Puis elle s’assit sur une des paillasses qui jonchaient le sol. Elle était lasse et inquiète.
« Est-ce qu’ils savent vraiment pourquoi ils sont ici ?. .. »
La seule chose qu’elle savait, c’est qu’ils étaient tous venus dans ce palais pour une seule et même cause… l’Epée Maléfique. Que ce soit pour la détruire ou l’utiliser à des fins personnelles et destructrices, ils étaient ici parce qu’ils avaient couru après Nightmare… et qu’ils avaient échoués, lamentablement.
Sophitia, pour sa part, s’était laissée piéger par une cage de fer tombée du plafond. Astaroth, et un mutant répugnant mi-homme, mi-lézard, l’avaient alors désarmée, ligotée, puis emmenée dans cette prison. Astaroth s’était moqué d’elle, dans les couloirs.
-Ils ne vont faire qu’une bouchée de toi, mignonnette !
-Où m’emmenez vous ?!
-Eh eh, tu vas voir ! Tout ce que je peux te dire, c’est que tu n’en ressortiras pas vivante, tu n’en auras pas la force ! Seul celui qui aura tué tous les autres méritera d’affronter Nightmare !
A ce nom, elle avait frémi.
Et elle frémissait encore, en pensant à cette horrible situation…
Elle voulait s’en sortir vivante bien, et plus que tout elle voulait vaincre Nightmare… mais elle ne sentait pas capable d’assassiner de sang froid ses compagnons de cellule. Elle se défendrait si on l’attaquait, bien sur, mais elle s’étonnait qu’aucun d’eux n’ait eu le moindre geste belliqueux ou agressif… ce qui ne l’empêchait pas de se méfier.
Elle soupira longuement. La seule chose qui lui apportait un peu de réconfort était le souvenir de ses enfants.
« Ils sont en sécurité… Cassandra prend soin d’eux. Elle les protègera de tous les dangers…Puissent-ils vivre longtemps et heureux… »
Pour cela, et elle le savait, elle devait débarrasser le monde du fléau Nightmare. C’est pourquoi, par amour pour ses enfants, elle commença à revenir sur sa décision.
« Je dois vivre et affronter Nightmare… C’est la seule solution. Et si je suis la seule parmi les prisonniers à savoir que pour ça il faut que je les tue, je dois mettre mon avantage à profit… »
Epuisée par ces réflexions, elle finit par s’assoupir.
« Oui… je les tuerai » fut sa dernière pensée.
Sinon, vous serez tous enlever par un méchant pédophile à la recherche d´âmes pures et naïves ! 
Aaaah! C´est l´avènement de Night Error! 
(Non non j´ai bien dis Night Error 
Bande de pervers 
) 
