J'avoue que pour nous faire sortir du papotin, fallait bien ça !
Chui ou la? C'est écrit quoi sur la pancarte? "Topic des fan fics!" ?
J ai l impression d être déjà venu ici, il y a longtemps...
En tout cas , super captain, du beau boulot!!
Merci Zuka t'es pas encore dedans, mais ça viendra. Va falloir être patient, mais si je fais comme prévu, ton intervention dans l'histoire devrait te plaire
Et voici le récit du jour
Je suis prolifique en ce moment. Y'a de l'inspiration. Et j'ai pas mal d'idées pour la suite.
Nous en sommes donc au chapitre 6.
13H30, 03 MARS 2593 (CALENDRIER MILITAIRE) / SYSTÈME EPSILON ERIDANI, PLANETE TRIBUTE, VILLE EN RUINES DE CASBAH
Les hommes progressaient en ligne à travers les dunes de neige, scarifiant le sol meuble de leurs pas lourds. Les températures extrêmes solidifiaient la neige en une épaisse couche de glace à une dizaine de centimètres de profondeur, rendant possible la progression pour ces soldats, malgré les armures de deux cents kilos qu’ils portaient. Les pélicans avaient été posés à une distance raisonnable au large des rives de la ville, gardés par une équipe d’ODST en armes, et les vingt-quatre autres membres de l’équipe progressaient désormais dans le désert de glace.
Son fusil de combat M392 DMR en mains, Galaxy faisait bien sûr partie de la vague d’assaut. Un homme était visible sur chacun de ses flancs, à une distance de vingt mètres. L’équipe bleue dont il faisait partie se dirigeait de front en direction de la rive. Les équipes rouge et verte assuraient la sûreté des flancs en progressant de part et d’autres de la sienne.
Les hommes arrivaient au sommet de la dune, et leur allure se ralentit. Galaxy s’allongea sur la surface et termina son ascension en rampant.
Il eut ainsi une vue dégagée sur la rive. La dune de neige au sommet de laquelle il était posté mourrait aux pieds d’un bâtiment en ruines situé à une centaine de mètres de distance, et dont un étage dépassaient de la couche de neige. Derrière le bâtiment, la ville. A sa droite, légèrement en retrait, un immeuble de trois étages sur lequel l’enseigne verticale « Hotel », bien que délabrée, était toujours visible. A sa gauche, une dune recouvrait tout. Captain utilisa le grossissement intégré à son casque pour inspecter la zone dans le détail.
Du mouvement attira immédiatement son attention. Sur le toit du bâtiment à moitié enseveli, un homme, emmitouflé dans une tenue polaire, une épaisse capuche rabattue sur son visage encagoulé, se tenait debout, faisant les cent pas. Captain l’examina plus attentivement. Il portait un brelage de combat, un ancien modèle comportant quatre larges poches porte-chargeurs, autour de son cou pendait une paire de jumelles. En bandoulière pendait un fusil d’assaut, un antique modèle MA37. Il tirait du calibre trente à une cadence de tir élevée, mais ne représentait pas une grande menace pour des soldats en armure.
-Contact, sur le toit du bâtiment en « U », fit Halo sur le canal du peloton.
-Je l’ai vu, répondit Galaxy.
-Contact dans l’hôtel, troisième étage, deuxième fenêtre à gauche.
L’emplacement du contact fut encadré sur l’affichage tête haute des soldats. Très vite, d’autres comptes-rendus arrivèrent. Une douzaine d’hommes avait d’ores et déjà été repérée. Si la zone était aussi fortement occupée par l’ennemi, il était impératif d’établir un poste d’observation pour en savoir plus.
-Il nous faut plus de données. Equipe bleue, avec moi. Equipe rouge, en base d’assaut. Equipe verte, en appui feu sur la butte à neuf heures. Go !
Pendant que le peloton se réarticulait, Galaxy recula à couvert de la butte pour progresser en direction de l’hôtel qu’il avait aperçu sur ses trois heures. Il se plaça au milieu des trois trinômes situés sous ses ordres directs et leur indiqua leur point à atteindre.
En quelques instants ils se retrouvèrent à l’extrémité droite de la dune de neige. En pointe, Gruntouf regarda au coin de la dune et rendit compte.
-J’ai des vues directes sur l’hôtel, distance soixante-dix mètres. Deux hommes devant le bâtiment.
-Intercom, souffla Captain.
Une fenêtre s’afficha dans le coin supérieur droit de son affichage tête haute, retransmettant l’image captée par la caméra intégrée au casque de Gruntouf. Le bâtiment était une tour vaguement cylindrique de trois étages reposant sur des fondations de béton armé. Devant lui, une terrasse surélevée sur des pilotis de béton où deux gardes étaient postés, l’un faisant les cent pas tandis que l’autre regardait dans leur direction.
-Merde… Soupira Galaxy hors-réseau. Avec toute cette neige, le camouflage actif est inutile.
Puis, sur le réseau :
-On les élimine. Utilisez le camo pour vous mettre en place.
Le voyant de confirmation vert de Gruntouf clignota sur l’ATH de Galaxy.
Grunt et Stip s’avancèrent pour se mettre en position de tir. Un instant plus tard, ils disparurent littéralement. Les légers contours des soldats ainsi que le floutage léger du paysage reproduit, seuls défauts pouvant trahir le système lorsqu’il était vu de trop près, étaient totalement indétectables au milieu de la tempête de neige. Seules les profondes empreintes de pas imprimées comme par magie dans l’épaisse couche de neige recouvrant le sol trahissaient la présence des soldats. Mais les gardes n’eurent pas le temps de se montrer suspicieux. Les deux vétérans se positionnèrent face à l’immeuble ; deux détonations étouffées et camouflées par les cache-flammes se firent entendre, et les deux ennemis s’effondrèrent sans bruit.
Tandis que Grunt et Stip restaient en position et surveillaient les fenêtres, les six autres membres de l’équipe Bleue activèrent leur camouflage et avancèrent au pied de l’immeuble. Galaxy désigna deux hommes qui surent dès lors quoi faire ; ils bondirent sur la terrasse et se mirent en appui face neuf heures et trois heures, aux coins du bâtiment.
-La voix est libre.
Deux autres hommes les rejoignirent alors sur la terrasse, saisirent les cadavres et les évacuèrent, les laissant retomber mollement dans la neige entre les pilotis de soutènement. Toute l’équipe monta alors et se positionna au pied du bâtiment.
-Vert, ici Bleu-un, rapport de situation, demanda Galaxy.
-Rien ne bouge, Bleu-un. Aucune activité ennemie particulière.
-Reçu Vert, soyez prévenus qu’on s’apprête à attaquer l’hôtel.
-Bien compris, Bleu-un. Sommes en mesure d’appuyer l’assaut sur ordre.
-Reçu Vert, Bleu-un terminé.
Captain ferma le canal et indiqua la porte. Halo, Stip et Grunt se mirent en position de part et d’autre, prêts à prendre le bâtiment d’assaut.
-On y va, fit Galaxy. On fait ça en douceur et en silence.
Gruntouf ouvrit la porte en actionnant la clenche, son arme pointée, puis il se ramassa sur lui-même pour pénétrer dans la pièce. Un instant plus tard, les trois hommes étaient à l’intérieur.
-Pièce claire, annonça Stip sur le canal.
-Okay, je rentre.
Galaxy entra, laissant seulement les deux ODST gardant les flancs à l’extérieur, et distribua immédiatement ses ordres.
-On garde le camo et on y va doucement. Halo, sécurise le rez-de-chaussée, nous autres on monte.
Les soldats empruntèrent les escaliers à pas de loup. Stip tomba nez à nez avec un garde en arrivant au premier étage ; il l’étala d’un coup de poing qui lui broya le crâne, puis se mit en position en attendant le reste du trinôme. Une fois tous les trois, ils prirent d’assaut l’étage. Se collant au mur devant une première ouverture, Grunt chuchota.
-Trois cent trente et un… trois cent trente-deux… trois cent trente trois !
Grunt bondit dans la pièce et prit en compte le côté droit ; deux hommes se trouvaient là, assis face à une table où était posée une radio. Il ouvrit le feu avec son fusil à silencieux et faucha les deux hommes d’une doublette chacun en plein coeur. Stip prit en compte le côté gauche, où un homme observait les alentours à la jumelle ; la balle qui l’atteignit à la tête alla se ficher dans la cloison de béton derrière lui, étalant sa cervelle contre le mur sur trente centimètres. Galaxy se plaça au milieu de la pièce.
-A droite clair, deux tués, un poste radio saisi.
-A gauche clair, un tué, une ouverture à neuf heures.
-On poursuit, annonça Captain. On sécurise l’étage.
Le canal grésilla. C’était Halo.
-Premier étage sécurisé. Aucun contact.
-Reçu, fais entrer les deux bleu-bites et dis-leur de surveiller le rez-de-chaussée, puis monte nous rejoindre.
Son voyant de confirmation clignota.
Captain désactiva son camouflage actif et se tourna vers Grunt et Stip.
-Sécurisez les derniers étages, je vais me raccorder à leur réseau radio.
Ils hochèrent la tête et s’élancèrent.
Captain se pencha sur la radio et resta perplexe un instant. C’était sans doute un modèle récent, il n‘avait aucune idée de la manière dont elle fonctionnait. Aucune importance. Il lui fallait simplement trouver la prise à laquelle se raccorder. Une fois qu’il l’eut localisée, il tira un câble d’un logement de son casque et le raccorda à l’appareil. Le processeur informatique intégré à son armure téléchargea les codes d’accès et se fraya un chemin en un instant dans le réseau ennemi. Celui-ci était silencieux. Il le régla en émission permanente dans son casque et se débrancha du poste radio. Stip parla sur le canal.
-Dernier étage sécurisé, une sentinelle neutralisée.
-Mettez-vous en place, j’arrive.
Voyant vert.
Captain gravit les escaliers en direction du dernier étage, lorsque le canal du peloton s’ouvrit.
-Ici Vert, mouvement détecté. Un véhicule de reconnaissance rapide de type 4x4 arrivant par le nord-ouest, deux passagers, attendez, il y a une escorte, un camion bâché. Ils se dirigent vers le bâtiment en « U ».
-Bien reçu Vert, n’engagez pas, mettons en place un poste d’observation.
Voyant vert.
Galaxy arriva au dernier étage et tomba sur Grunt, allongé sur le sol aux côtés de son observateur, derrière son S2 AM. La pièce avait autrefois été entourée d’une baie vitrée qui s’était brisée avec le temps et dont il ne restait quasiment rien. Ils avaient tous désactivé leur camouflage. Galaxy se glissa à côté du tireur d’élite.
-Qu’est-ce qu’on a, Grunt ? Vert signale des véhicules en approche.
-Affirmatif, un camion et un 4x4, ils se sont arrêtés devant le bâtiment en « U ». Je compte huit personnels armés sortant du camion et un homme, probablement une autorité, à bord de…
Galaxy l’interrompit d’un geste de la main. Il recevait quelque chose du canal ennemi.
-Bison deux quatre, attention, autorité sur zone, passez en condition de sécurité bêta quatre, parlez.
Galaxy hésita. Il écouta le réseau quelques instants pour savoir s’il était censé répondre. Etant donné que personne ne répondit, il en déduisit que l’indicatif du poste qu’ils avaient neutralisé était, en fait, bison deux quatre.
-Ici bison deux quatre, fit-il. Bien reçu. Condition bêta quatre confirmée, tireur en position au dernier étage de l’hôtel. Nous n’avons pas été prévenus de l’arrivée de l’autorité, il y a une inspection de prévu ? Parlez.
-Bison deux quatre, euh, l’arrivée de l’autorité était prévue par la circulaire hebdomadaire, je vous conseille d’en aviser votre chef. Il s’agit de Roc Noir alors ouvrez grand vos yeux et vos oreilles pendant qu’il sera sur zone. Vous êtes sûr d’avoir établi une sécurité convenable ? Je n’aime pas trop que vous soyez surpris. Parlez.
-Ici bison deux quatre, affirmatif, le périmètre est blanc. Je réclame une actualisation du niveau de menace. Parlez.
-Bison deux quatre, on n’a toujours aucun signe des hostiles aéroportés. Ils ont disparu près de votre secteur alors soyez très vigilants. Parlez.
-Ici bison deux quatre, bien reçu, toutes les mesures nécessaires seront prises, parlez.
-Très bien bison deux quatre, terminé.
Captain changea de fréquence pour le canal du peloton.
-A tous, rapport de situation : le passager du 4x4 est une autorité, nom de code « roc noir » pour la milice locale. L’ennemi est au courant de notre présence dans la zone et a prit des mesures de sécurité exceptionnelles. Restez en attente pour action.
Il eut deux voyants de confirmation.
-Okay, Grunt, tu l’as dans ta ligne de mire ?
-Affirmatif.
-Eh ben tu tires pas. Mais tu le gardes bien en vue.
Captain s’avança légèrement et activa le grossissement de son casque.
-Distance : trois cents vingt mètres, extrémité droite du bâtiment, désigna Grunt.
-Je l’ai.
L’homme, encadré de ses gardes du corps, était en pleine discussion avec un officier. Celui-ci désignait plusieurs directions tour à tour, et semblait expliquer ses choix pour la défense du périmètre. Sans doute ce fameux « roc noir » voulait-il s’assurer que ses hommes étaient prêts à recevoir les « hostiles aéroportés ». Galaxy fut un instant dans l’angoisse de se demander si cette autorité n’allait pas repartir aussitôt après l’exposé de l’officier et ainsi leur filer entre les doigts… mais le groupe d’hommes ne tarda pas à s’engouffrer à l’intérieur du large et trapu bâtiment en « U », à un étage unique, qui aurait pu avoir été jadis un centre commercial. Captain jubila.
-On le tiens ! A tous, on va capturer l’autorité. Vert, vous monterez à l’assaut du bâtiment en « U » et vous vous chargerez de la capture. Rouge, en appui. Nous nous chargeons de couper toute retraite éventuelle de la cible.
Voyants de confirmation.
-A mon signal. Attendez. Grunt, tu le vois toujours ?
-Négatif, mais il doit être dans l’aile ouest du bâtiment, non loin du parking.
-Okay. A tous, la cible est dans l’aile ouest du bâtiment, débutez l’approche.
Depuis sa position, Captain pouvait surveiller l’intégralité de l’attaque. Il avait des vues sur le bâtiment en « U » ainsi que sur le parking qui se trouvait juste derrière lui et où les deux véhicules étaient garés, encadrés par quelques gardes. La dune de neige derrière laquelle Vert était posté depuis le début de l’opération se constella peu à peu de profondes empruntes de pas laissées par les hommes qui progressaient en ligne et au pas de course vers le centre commercial. Les deux sentinelles qui patrouillaient sur le toit du bâtiment s’effondrèrent tout à coup, touchant le sol au même moment.
-Grunt, au travail. Rouge ne peut pas avoir les gardes du côté du parking, alors c’est à nous de nous en occuper. Les deux gardes derrière la jeep.
-Vus.
Galaxy sortit son DMR et prit sa visée. Grunt fit de même, abandonnant pour le moment son fusil de sniping lourd bien trop bruyant et qui aurait été sous-employé pour abattre des cibles aussi proches.
-Je prends celui de gauche, annonça Grunt.
-Reçu.
-Trois, deux, un.
Deux cliquetis, un souffle. Une demi-seconde plus tard les deux gardes s’effondraient.
-Bien. Les trois qui se déplacent derrière le camion.
-Je prends les deux de droite, fit Grunt.
-Comme tu préfères. Trois, deux, un.
Après trois cliquetis de culasse, les trois gardes s’effondrèrent à leur tour.
-Okay, à tous, le parking est clair. Grunt, passe au fusil lourd et tiens-toi prêt à clouer les deux véhicules si quelqu’un essaye de se barrer.
-Compris.
Les abords du centre commercial étaient jonchés de cadavres des sentinelles abattues par l’appui feu de l’équipe Rouge. L’équipe Verte avait atteint le bâtiment, et était alignée en contrebas du centre, prête à donner l’assaut. Ses membres avaient tous activé leur camouflage, mais Captain distinguait leur position au nom et grade des soldats que son affichage tête haute plaçait au-dessus de chacun d’eux. Deux soldats grimpèrent sur le toit et se positionnèrent côté parking, prêts à couper la retraite de tout fuyard.
-Vert, en place.
-Vert, vous êtes vert pour attaquer.
-Attaque en cours.
Les hommes bondirent dans le bâtiment en ruines, en proie au travail de sape du vent depuis des décennies d’abandon. Il n’y eut ni bruit ni fureur ; Captain vit les hommes s’engouffrer dans le bâtiment et n’entendit aucun coup de feu, leurs armes étant équipées de suppresseurs de son efficaces. Gruntouf se tenait prêt à pulvériser les moteurs des véhicules en attente, son imposant fusil de sniper en mains. Captain sentait s’égrener les longues secondes, attendant le compte rendu final de l’assaut.
-Bâtiment sécurisé, finit par annoncer l’équipe Verte. Huit cibles au tapis. Aucun signe du VIP.
-Répétez, Vert ! Où est le VIP ?
-Contact visuel ! S’exclama Grunt. Sur le parking, côté nord !
Accompagné de deux de ses gardes, l’officier courait sur le bitume fissuré en direction de la jeep.
-Grunt ! … commença Captain.
Mais il n’eut pas à donner l’ordre du tir. Les deux hommes de l’équipe Verte, postés sur le toit du bâtiment, passèrent à l’action. C’était Patate et Kochon. Kochon bondit sur la jeep, l’écrasant purement et simplement sous son propre poids. Patate, toujours posté sur le toit, ouvrit le feu et abattit les deux gardes encadrant l’officier. Ce dernier s’immobilisa. Les commandos de l’équipe Verte surgirent de l’intérieur du bâtiment et formèrent un demi-cercle devant l’officier. Tous avaient leurs armes braquées sur lui.
-Vert ! Je veux cet homme vivant, vous m’entendez ?
Les soldats s’approchaient de l’homme, pas à pas, leurs armes toujours braquées, et celui-ci reculait lentement, peu à peu, avec les yeux écarquillés d’un homme qui n’avait jamais vu de telles machines de combat. D’un geste brusque, il dégaina un pistolet. Aucun commando ne bougea. L’arme de petit calibre ne représentait pas une menace pour eux. Mais Captain comprit à l’avance.
-Oh mon Dieu…
Il pointa le canon de son arme sur sa tempe.
Il y eut un coup de tonnerre.
L’étui vide roula sur le sol, rejoint quelques secondes plus tard par le pistolet de l’officier. Au bout duquel pendait son bras arraché qui rebondit mollement sur le bitume du parking. Le canon du fusil à lunette de Gruntouf était encore fumant du coup qui venait de partir. Une méchante cartouche perforante antimatériel de quatorze cinq millimètres.
-But, lâcha Stip, allongé à côté de lui, avec un sourire.
Profitant du moment de choc émotionnel de l’officier, les commandos s’emparèrent de lui et le neutralisèrent. Un soldat ne tarda pas à recouvrir la plaie de l’homme de mousse biochimique désinfectante et cicatrisante et de bandages, et il posa un garrot au niveau de son épaule sectionnée. Gruntouf n’y était pas allé de main morte.
-Bien joué, Grunt ! Joli coup, les gars. A tous, réarticulation sur le bâtiment en « U ». Grunt, tu restes ici et tu nous tiens au courant de tout ce que tu vois.
-Compris.
-Et encore, joli tir !
-Comme au bon vieux temps. Tu te souviens, la prise d’otages du bus sur Mamore ?
-Ouais, Grunt. Comme au bon vieux temps.
Encore génialissime. Une belle opération proprement menée. Du grand art.
Et sinon, je pense que vous pouvez m'aduler un peu plus
Bravo en tout cas. C'est toujours aussi plaisant à lire.
Au final les pauvres s'en sortent quand même bien, ils ont pas fais connaissance avec mon Gode à clous .
Sinon, rien à redire, c'est une histoire intéressante .
Ne parle pas trop vite, Stip, qui a dit que la mission était terminée ?
C'est exactement ça, Gruntouf : une opération rondement menée. C'est comme ça que j'aurais défini ce chapitre. Rien de bien exceptionnel, et c'est normal, c'est dans le cadre de la montée en puissance du récit on commence léger avec l'insurrection, puis nous affronterons le Covenant et là ce sera plus technique. Et ainsi de suite, jusqu'à des missions véritablement Spartan à la limite de l'impossible, pour finir en une apothéose apocalyptique que je vous réserve aux petits oignons
Le scénar est ficelé et prêt à empaqueter, j'ai les grandes lignes en tête et il ne reste qu'à formuler.
En fait, là, c'est encore l'intro y'en a pour un moment, mais je suis confiant, j'ai l'inspiration, l'envie et le temps qu'il faut.
La Frégate DEEP IN YOUR ASS
J'ai tout lu a cause de ce groupe de mots
Paf le bras !
J'adoooore le froid !
Cette opération me plaît de plus en plus !
Au fait, on va bientôt passer à la MJOLNIR dans le récit, alors vous voulez quoi comme config ? C'est pour les descriptions Histoire de personnaliser un peu plus le récit ! Couleur, épaules, casque... Si vous voulez que ça soit décrit dans l'histoire, faites-le moi savoir. J'ai un logiciel qui reproduit les config d'armures de Reach, alors je dresserais une liste des apparences des personnages comme ça
Talquor : t'as dû être déçu, c'est le seul truc du genre dans le récit entier
Plutôt grise la mienne, rien de particulier dessus sinon. Eventuellement quelques petites armes dissimulées à ta guise.
Noir et or. Avec deux épées covenantes croisées sur un crâne comme symbole sur l'épaule droite et un gode à clous croisé avec un scalpel sur l'épaule gauche.
La perfection.
Je veux être Rose.
Okay laissez tomber les armures, je sens que ça va partir en couille
Et voici tout de suite un nouvel épisode se votre feuilleton communautaire de l'été avec aujourd'hui un guest-star fort attendu, et quelques sueurs froides pour notre cher Marco
Note : le récit devenant un peu plus sérieux, j'ai ajusté les noms des personnages pour qu'ils soient crédibles un minimum :
Le capitaine (captaingalaxy)
Flame (Flamenwerfer)
Grunt (Gruntouf)
Halo (Halo 3-60)
Lander (Kochonlander)
Marco (rvdandmarcoom)
Pat (wxyz)
Phoenix (phoenix62120)
Demon (stipuleddemon)
14H20, 03 MARS 2593 (CALENDRIER MILITAIRE) / SYSTÈME EPSILON ERIDANI, PLANETE TRIBUTE, VILLE EN RUINES DE CASBAH
Le capitaine pénétra dans le large vestibule. Devant lui, l’escalier descendait dans les profondeurs du sous-sol. Il retira son casque qu’il attacha à son ceinturon et se dirigea vers Demon et Lander qui l’attendaient au bas de l’escalier.
-Son état est stable ?
-Assez pour ce qu’on veut en faire, répondit Lander en essuyant avec un linge ses mains maculées de sang.
-Autre bonne nouvelle, les ampoules du sous-sol fonctionnent, ça veut dire qu’on a du courant dans le secteur, fit Demon avec un sourire sadique sur le visage.
Les soldats s’enfoncèrent dans le sous-sol. Les zones d’ombre et de lumières se succédaient dans le long couloir qu’un homme traversait parfois, forme noire et silencieuse au milieu des néons clignotants. Les hurlements déchirants du vent étaient encore audibles malgré la profondeur à laquelle ils étaient.
-Putain, j’aime pas ce genre de conneries… Fit le capitaine.
-Sale moment à passer, fit froidement Lander. Et puis, ces enfoirés le méritent. Tous.
Lander tourna au coin d’un mur et le capitaine se retrouva face au dénommé « roc noir ». Demon referma la porte métallique derrière eux. Pat se trouvait déjà au fond de la pièce, gardant le prisonnier qui était sanglé à une chaise de métal squelettique. Son bras arraché était abondamment bandé. Une flaque de sang que personne n’avait pris la peine d’éponger séchait sur le sol. L’officier avait le teint livide et des cernes énormes sous les yeux ; il avait l’air d’un cadavre, et semblait totalement désespéré. On pouvait dire que le ciel lui était tombé sur la tête. Le capitaine s’arrêta devant lui et posa ses mains sur ses hanches. Derrière lui, Lander se tenait prêt à intervenir et Demon s’appuya contre un mur.
-J’espère que vous n’en voulez pas trop à mes hommes de vous avoir mouché à l’antichar, fit le capitaine. On a difficilement plus petit calibre dans notre arsenal.
-Identifiez-vous, souffla le prisonnier avec un air hostile.
-Je suis le capitaine (CENSURE), de l’UNSC. Je commande ce détachement. Si vous n’avez pas d’autres questions, j’en aurais quelques-unes à vous poser.
-Je suis un prisonnier de guerre. Je connais mes droits. En dehors de mon nom et grade, je ne vous dirais rien.
Lander s’approcha tranquillement du prisonnier et prit un air enjoué.
-Oh, mais bien sûr, j’oubliais. Je vous arrête pour avoir ouvert le feu sur les forces militaire de l’UNSC, pour dissidence, actes de terrorisme et haute trahison. Si vous ne pouvez pas payer un avocat, vous en aurez un commis d’office.
Les soldats se mirent à rire.
Lander bondit alors brusquement sur le prisonnier et le saisit par les cheveux, tirant sa tête en arrière. Il approcha son visage du sien jusqu’à se qu’ils se touchent presque.
-Attends, tu te crois où là ? Dans un commissariat ? T’es avec l’ONI, ici, et tes guignoles ont fait sauté deux cents personnes à Eposz le mois dernier. Ce qui veut dire qu’on est en guerre. Et le tas de chiffons qui te sert de vêtements, moi, j’appelle pas ça un uniforme. T’es un terroriste. Je vais pas te faire un dessin sur ce que l’ONI fait aux terroristes.
Lander le relâcha et se redressa.
-Au moins, reprit le capitaine, tu peux être sûr qu’on va pas te jouer le coup du bon et du mauvais flic. Avec nous, pas d’entourloupe. Les textes de lois n’ont pas court lors de nos opérations, et certainement pas plus lorsqu’on est à trois cents millions de kilomètres du juge le plus proche. Tu vois mon pote, contre le mur ?
Se sentant concerné, Demon fit un signe de main aimable en direction du prisonnier.
-Lui, il va jouer le rôle du mauvais agent. Et lui, derrière-moi, il fera aussi le mauvais agent. Oh, et mon pote placé derrière toi, devine…
L’homme resta silencieux.
-Vous avez une idée, les gars ? Pat, quel rôle t’as envie de jouer ?
-Celui du mauvais agent, cap’taine, fit-il avec un sourire.
-Parfait. C’est mon préféré. Assez parlé. Tu sais ce qu’on veut. Crache le morceau.
-Ecoutez, vous vous trompez de cible. Vous venez de Reach, n’est-ce pas ? Je…
Pat lui décocha une droite dans la mâchoire.
-Hein-hein, mauvaise réponse, tu as fâché le mauvais agent.
Le prisonnier préféra réfléchir à la prochaine phrase qu’il prononcerait.
-Ecoute, mon pote, reprit le capitaine, ce qu’il se passe sur ce caillou j’en ai rien à cirer. C’est la mission de mon supérieur de mener l’enquête, mon job à moi c’est d’éliminer l‘enfoiré responsable des attentats d’Eposz. Et tu vas tourner sept fois ta langue dans ta petite bouche fragile avant de parler, cette fois.
L’officier marqua effectivement un temps de pause avant de reprendre la parole.
-Je pourrais vous dire qui est responsable des attentats, finit-il par dire, mais vous devez savoir… D’accord, d’accord !
Le mauvais agent avait de nouveau levé sa lourde pogne.
-Tu vois, reprit le capitaine, le souci dans ta phrase c’est le « mais ». J’ai horreur de ce mot. Surtout quand il est précédé par un « oui ». Tu sais, le genre de tournure là, le « oui, mais »… Tu aimes cette tournure, toi ? Demanda-t-il à Demon, toujours appuyé contre le mur.
-Oh ça non, cap’taine, répondit-il avec une moue de dégoût.
-Et toi ? Demanda-t-il à Lander placé derrière lui. Tu aimes ça, le « oui, mais » ?
-Rien que d’y penser, ça me donne envie de cogner.
-Tu vois, nous, les « oui, mais », on aime pas. Alors reformule ta phrase en étant plus attentif à sa construction.
-Nous n’étions pas d’accord avec lui, répondit l’officier, il a agit seul !
-Le lieu, mon ami.
-Vous perdez votre temps. Je ne trahirais jamais mes hommes.
Le capitaine prit une grande inspiration et regarda ses hommes avec un sourire de satisfaction. Lander ricana, Demon se redressa et fit craquer les os de ses mains.
-Eh ben voilà, fit Pat. Là, ça va devenir marrant.
-Bon, qui prend les paris ? S’exclama le capitaine. Est-ce qu’on arrive à le faire chanter sans le droguer, cet oiseau-là ?
Demon s’approcha du prisonnier. Il fouilla dans son gilet de combat et en sortit son très célèbre gode à clous rotatif à huit vitesses.
-Quelque chose me dit, fit Lander, qu’on va même pas avoir à le cogner.
-Tournez-le moi ! Fit Demon. Pat, allume la caméra, histoire qu’on balance ça sur le net !
L’officier fut retourné, son pantalon baissé. Il réagit avec une horreur non dissimulée au fait qu’il s’apprêtait à se faire souiller.
-Non ! Pitié ! NOOOOON !!!
19H45, 03 MARS 2593 (CALENDRIER MILITAIRE) / SYSTÈME EPSILON ERIDANI, PLANETE TRIBUTE, VILLE EN RUINES DE CASBAH
Grunt et Marco pénétrèrent dans le parking souterrain dont l’entrée était à moitié effondrée, cherchèrent un coin d‘ombre et désactivèrent leur système de camouflage actif. Les deux soldats activèrent alors leur vision nocturne et s’immobilisèrent dans l’ombre. Marco consulta son PDA tactique fixé à son avant-bras gauche.
-Nous y voilà, fit-il, le point de rendez-vous est dans cet immeuble. Ca ne m’étonne pas, nous sommes en face de la plus grande place de la ville ; c’est plus pratique pour poser les vaisseaux de largage.
-Alors c’est là qu’on se sépare, fit Grunt. Je nous trouve un moyen d’extraction rapide et je garde cet accès. Bonne chance pour le tir.
Marco leva le pouce en s’éloignant. Il emprunta une cage d’escaliers, remarquant au passage l’embouchure d’une cage d’ascenseur désaffectée ; la cabine était écrasée au sol. Voilà qui constituerait un excellent moyen d’exfiltration.
A chaque étage, Marco appelait à mi-voix. Arrivé au dernier, une voix répondit.
Le dernier étage devait avoir été luxueux, jadis. Sans doute la résidence d’un dignitaire. Une piscine, sans doute. Un jardin intérieur, peut-être. Tout ce qu’il en restait était un vaste espace déformé, creusé de bassins et surélevé d’escaliers et de bacs de terre. A l’extrémité de l’appartement, allongés entre deux colonnes de béton délimitant autrefois une baie vitrée, deux ODST se trouvaient côte à côte derrière un fusil.
-Approchez ! Fit l’observateur. Restez baissé.
Il sortit de l’ombre en rampant et se plaça à leurs côtés. Le nom du tireur ODST qui s’afficha sur son écran tête haute l’interpella : c’était Meyer, le soldat qui avait réussi à l’avoir à l’entraînement. Il était content de le retrouver sur le terrain, mais laissa tout sentimentalisme de côté.
-Qu’est-ce qu’on a ? Demanda-t-il en activant son grossissement.
Il profita de la vue offerte par leur position. Devant eux, une très large place, de peut-être un kilomètre de côté, qui avait dû comporter un parc à un moment donné. Au milieu de la place, une fontaine massive. En son sommet, une statue à la gloire de l’UNSC était sectionnée au niveau des mollets ; le reste de l’œuvre reposait sous une couche de neige, disloquée en plusieurs morceaux aux côtés de la fontaine. A l’autre bout de la place, une barre d’immeubles. La nuit allait bientôt tomber, et certaines fenêtres étaient illuminées. A l’avant de l’immeuble, un large escalier au pied duquel un bunker improvisé avait été bâti à partir de gravats et complété par des sacs de sable. Des soldats se trouvaient dans le bunker et aux alentours, ainsi qu’un 4x4 blindé et armé et un autre qui ne l’était pas, en plus d’un camion bâché. Une place forte.
-On a branché un mouchard sur leur matériel de transmissions, dans le sous-sol du bâtiment d’en face, expliqua Meyer, ce qui nous a donné la confirmation que la cible est en approche.
-Parfait. Je viens filer un coup de main.
-Bien. Mais ça ne sera pas nécessaire. Nous avons déjà tout mis en place. La cible ne devrait pas tarder. Vous pouvez patienter derrière ce muret.
Marco se plaqua contre un gros bac de fleurs, désormais vide et stérile, au niveau des deux tireurs mais décalé sur la gauche. Les nouveaux avaient peut-être fait ça des tas de fois en simulation, mais le vétéran était satisfait de leur laisser le tir. Il savait très bien comment un tir de précision pouvait vite très mal tourner, et les environs offraient des postes de tir parfaits pour des tireurs défensifs. De plus, ces ODST savaient sans aucun doute tout ce qu’il y avait à savoir sur le tir de précision ; autant leur laisser une occasion de se forger de l’expérience. Marco inspecta de loin leur armement. Un imposant fusil à lunette qu‘il ne connaissait pas mais qui semblait être une version modernisée du SRS99C. Le cas échéant, il n’aurait aucun problème à s’en servir. Il espérait que l’occasion ne se présenterait pas.
Quarante minutes s’écoulèrent avant que le fugitif ne se manifeste. Il fut aperçut, à pieds, arrivant encadré d’un groupe de combat aux alentours du milieu de la place, débouchant d’une ruelle adjacente, et se dirigea vers le poste de la milice. Il paraissait discuter avec quelques-uns de ses officiers, sans doute de l’arrivée des pélicans.
-Patience… Fit l’observateur après avoir désigné la cible. Ne tire pas trop tôt. Attend qu’il soit à bonne distance des immeubles, sans quoi il pourrait se décider de s’y rabattre si tu rates ton tir.
L’homme s’avançait sans se presser, revenant sans doute d’une ronde d’inspection.
De son côté, l’observateur consultait son plan de feu dessiné sur un petit carnet. Les méthodes les plus fiables sont les plus basiques.
-Il est à la ligne des huit cents mètres. Vent latéral droit, toujours.
Le tireur tourna quelques crans de sa lunette de visée.
-N’oublie pas de tirer légèrement haut. Vas-y quand tu es prêt.
Meyer respira bruyamment, puis retint son souffle. Il tenait fermement son arme et ne commit pas d’erreur de manipulation. Son doigt pressa lentement la détente.
Le coup partit, faisant siffler les oreilles des soldats. Le tireur fut sonné par la détonation et perdit de vue la cible ; l’observateur, lui, avait ses jumelles braquées sur lui. La balle fut pour son garde du corps.
-Raté, souffla-t-il. Prépare un nouveau tir.
Le fusil était semi-automatique. Meyer épaula à nouveau et chercha la cible dans son viseur. Elle courait dans leur direction, cherchant apparemment à se réfugier dans la fontaine. Il n’avait probablement pas la moindre idée de l’endroit d’où provenait le tir.
-Observe les mouvements de la neige… Merde. Il y a un vent contraire sur la ligne des sept cents mètres, latéral gauche.
Deux vents contraires sur la trajectoire de la balle… Pas de chance. Le tir allait s’avérer difficile. Un véritable tourbillon occupait la place.
-Prends en compte sa vitesse, vise sur sa trajectoire… Quand tu veux.
Soudain, une cartouche traversa le mur de béton, dégageant un nuage de poussière, et traversa la pièce pour aller se ficher dans une cloison. Les deux hommes se regardèrent.
-Putain !
Sonnés par ce qu’il venait de se produire, ils réagirent avec quelques secondes de retard. L’observateur attrapa le fusil et roula aux côtés de Marco, Meyer roulant de l’autre côté.
-Vous avez vu quelque chose ? Demanda l’observateur à Marco.
-Non, à part qu’il est bon, l’enculé. Sans doute ex-UNSC.
-Faut qu’on reprenne le tir !
-Descendons d’un étage, proposa Marco, vite !
Les trois soldats s’éloignèrent en rampant puis se jetèrent dans les escaliers. L’étage inférieur était composé de plusieurs appartements plus petits. Ils se positionnèrent dans l’un d’entre eux. Afin d’être postés à la hauteur d’une fenêtre, Meyer et Marco s’allongèrent côte à côte sur une table, en retrait à l’intérieur de la pièce. L’ODST déploya le fusil et se prépara à exécuter le tir. Marco récupéra la fonction d’observateur.
-Faut buter ce tireur, en priorité, fit Marco. Je ne vois plus la cible, elle est peut-être toujours planquée dans la fontaine mais pas moyen d’être sûr.
Soudain, un impact se fit entendre sur l’étage supérieur. Une seconde plus tard venait le bruit de la détonation, qui résonna sur toute la place.
-D’accord, fit l’observateur ODST, ça venait du grand immeuble d’en face, coin supérieur droit.
Il scruta la zone avec le grossissement de son ATH pour tenter d’apercevoir le tireur.
-Je l’ai ! Fit-il. Avant-dernier étage, quatrième fenêtre en partant de la droite.
Le tireur visa à l’endroit indiqué et aperçut le bout du canon du tireur qui dépassait d’une fenêtre.
-Le tireur doit être derrière la cloison, fit Marco. Vise dans le mur à droite du canon. Vent inchangé… Il a l’air légèrement plus fort à sept cents mètres, donc anticipes davantage vers la gauche.
-Reçu.
-Chef, fit l’autre ODST, la cible quitte la fontaine !
-La ferme ! Le coupa Marco. Laisse le tireur se concentrer !
L’ODST pressa lentement la détente… Le coup partit, et Marco observa la fenêtre visée avec attention. Quatre secondes d’attente furent nécessaires pour qu’un impact se dessine sur la cloison, exactement à l’endroit prévu. La balle traversa le mur et atteignit le tireur à l’abdomen. L’homme fut déchiré en deux, et tué sur le coup.
-But ! S’exclama Marco.
-On l’a eu !
Les équipiers se regardèrent, et éclatèrent de rire.
-Quel connard !
-On passe à la cible, déclara Meyer.
Ils se remirent en position.
-Très bien, fit Marco. Distance : huit cent cinquante-sept mètres, s’éloignant, cible mobile de la gauche vers la droite. Vent inchangé.
-Huit cent cinquante-sept mètres s’éloignant, mobile gauche vers droite, vent inchangé, reçu.
Le tireur prit sa visée.
-Quand tu veux.
Meyer retint sa respiration et commença à presser la détente, doucement. Sa tête éclata.
La détonation du tir qui l’avait tué ne se fit entendre qu’après.
-Putain !
Marco se jeta au sol. Il était couvert de sang sur son côté gauche. Une seconde balle passa à travers la fenêtre et fendit l’air au-dessus de sa tête.
Il se souvint que la cible courrait droit sur le bâtiment de la milice.
-Faut qu’on bouge ! Fit-il à destination du second ODST.
Marco renversa la table et récupéra le fusil. Il regarda l’arme qu’il serrait dans ses bras et vit avec horreur que le bras de Meyer était venu avec. Son épaule devait s’être trouvée sur la trajectoire de la balle. Il se focalisa sur sa mission et retira le membre arraché, vérifia qu’une cartouche était chambrée, puis s’élança en dehors de la pièce. Il hésita un instant sur l’endroit où effectuer le prochain tir, et décida de monter les escaliers.
Il revint dans la première pièce, mais resta plus en retrait à l’intérieur de l’appartement, prenant un minimum de couvert en s’allongeant dans des escaliers montants. Il déplia les bipieds de son arme et s’installa.
Il observa les mouvements de la neige dans sa lunette. Le vent avait peu changé. Son arme était donc parfaitement réglée. Ce serait point visé, point touché.
-Je vais faire l’observateur, déclara l’ODST en se positionnant.
-Non, je m’en charge.
Marco passa au grossissement inférieur et observa la façade de l’immeuble avec attention. Par chance, le tireur ennemi fit une erreur ; il tira à nouveau. Et cette fois, Marco avait son regard braqué sur lui à ce moment-là ; il voyait son canon posé sur une table, en retrait à l’intérieur de l’immeuble, caché dans l’ombre. Il zooma, retint sa respiration, et pressa la détente dans la foulée. Son canon s’éleva et il perdit sa visée sous l’effet du recul. Il passa au grossissement de son casque et retrouva sa cible au moment même où son projectile impactait. La balle de gros calibre traversa le mur ; une gerbe de sang et les mouvements du fusil en dirent assez sur ce qu’il advint du tireur.
-C’est bon, commenta Marco. Maintenant, au suivant.
Le vétéran se redressa et attrapa son fusil par sa poignée de transport. Il s’avança plus près du rebord et s’installa derrière son fusil. Il utilisa le grossissement de son ATH, et vit que la cible était arrivée au niveau du bâtiment. Il pouvait rester d’autres tireurs défensifs ; mais il n’avait pas le choix. C’était maintenant ou jamais.
-Soldat, fit-il à l’ODST, donne-moi le résultat de mes tirs.
Dans sa lunette, Marco voyait la cible être dirigée par les miliciens en direction de la jeep non blindée. L’autre jeep s’était élancée sur la place et avançait droit sur eux ; elle ouvrit le feu, les balles de mitrailleuse légère crépitant sur la paroi de l’immeuble tout autour d’eux. Marco garda son calme. Les risques d’être atteint mortellement dans ces conditions et dans leur position étaient bien trop faibles pour qu’il y prête attention. La jeep abritant la cible démarra. Marco prit en compte la direction et la vitesse du véhicule et tira très en avance. Il reprit immédiatement sa visée.
-Vous avez touché le capot ! Fit l’ODST.
-C’est ce que je visais.
Marco retrouva sa cible ; le moteur avait été détruit par l’impact, comme l’indiquait la fumée noire qui montait du capot de la jeep, et le véhicule s’était arrêté net. Désormais, Marco visait la portière d’où la cible allait descendre. Alors que celle-ci était toujours à bord, il tira.
Durant le temps où le projectile était en l’air, la cible ouvrit la porte, posa un pied par terre, puis l’autre, chercha une direction où fuir, et fut atteinte.
-But ! Au niveau de l’abdomen ! Vache, c’est dégueulasse !
Marco reprit sa visée. L’homme était disloqué en deux morceaux sur le sol, la neige s’était teintée de rouge sur un rayon de deux mètres autour du corps.
-C’est bon, on l’a eu, on dégage ! S’écria l’ODST.
-Une minute, répondit calmement Marco.
Celui-ci prit sa visée sur sa prochaine cible, le 4x4 blindé. Celui-ci était maintenant distant de trois cents mètres à peine ; il zérota sa lunette intégralement et fit feu, avec un léger report de tir sur la droite de la cible. La jeep avait beau être recouverte d’une couche de métal, elle était nue face à un tel calibre. La munition, là encore, brisa le moteur. La jeep s’arrêta net. Elle ne représentait donc plus une menace. Marco ne s’attarda pas à descendre les soldats qu’elle transportait et se redressa.
-Ca y est, on met les voiles ? Demanda l’ODST, visiblement nerveux.
Marco démonta partiellement le fusil et en retira le boîtier de mécanisme, la pièce de neutralisation de l’arme. Il dégaina son M6D et tira deux coups dans la pièce. Cette arme ne tirerait jamais plus. Chaque fusil était doté d’un boîtier de mécanisme unique.
-Maintenant, on met les voiles !
-Par l’ascenseur ! Fit l’ODST. Tout est prêt !
Le duo accourut en direction de la cage d’ascenseur ; les lourds battants de celle-ci avaient été délogés, et les soldats avaient déroulé deux cordes le long de la cage. Marco en agrippa une et l’enserra avec ses pieds, puis disparut dans le vide. L’ODST n’eut aucun problème à faire de même.
Durant la descente, ils ressentirent de violentes secousses ; le bâtiment entier était ébranlé. De la poussière envahit la cage d’ascenseur.
-Les enfoirés, ils sont en train de nous pilonner au mortier ! Fit l’ODST, en pleine descente. Ils vont descendre tout l’immeuble !
Les deux compagnons amortirent leur chute en arrivant au sous-sol et coururent dans le parking souterrain ; Grunt les y attendait avec deux motos civiles dont il avait trafiqué les démarreurs. Marco se jeta sur le guidon, l’ODST dégainant son arme et s’agrippant à l’arrière. Les motos démarrèrent en trombes, alors que des morceaux de béton tombaient déjà du plafond. Le nuage de poussière s’échappa de la cage d’ascenseur et commença à envahir le sous-sol ; ils se dégagèrent à temps, et les motos surgirent à pleine vitesse du parking souterrain. Ils s’enfoncèrent sans tarder dans une ruelle voisine, Marco prenant un instant pour se retourner et admirer la destruction du bâtiment qu’ils venaient de quitter. Les obus de mortier fragilisèrent la structure déjà usée de l’immeuble à un point critique ; sa structure interne finit par céder et le bâtiment tout entier s’effondra en chute libre, dégageant un gigantesque nuage de poussière qui envahit les rues alentour.
Rofl, suis tout sale maintenant.
C'est exactement comme ça qu'un interrogatoire doit se dérouler. Qu'est-ce que j'ai ri
Je te rappelle que je suis avec toi, donc j'ai mon lot de poussière aussi.
Très bon encore une fois. La tête de Meyer qui explose, je ne l'attendais pas du tout, je pensais que tu allais développer un peu plus le personnage qui paraissait un peu plus malin que les autres
Je savais que j'avais bien fais d'amener mon fidèle gode
Dommage pour le clone de Rvd, c'était marrant de voir les deux.
Et ... pilonnage au mortier, fuck yeah !
Au moins y'a plus la moidnre ambiguité.