Voici la version du script d´Halo 3 (officielle ou non, vous vous ferez votre avis par la suite) en français traduite par Jack-115 et Reclaimer des forums de halo.fr.
Voici le lien de leur topic : http://forums.halo.fr/vieewtopic.php?t=8743&start=0
Sur ce topic vous lirez le script (sauf si c´est déjà fait, mais rien ne vous empêche de le relire tellement il est bien !) que je coupererai en plusieurs parties mais vous pourrez aussi débattre à son sujet et donner votre avis. Par exemple si vous pensez que c´est le script officiel ou non, et pourquoi.
Sur ce, voici la première partie du script qui met plutôt l´eau à la bouche ! Attention, cette partie n´est pas aussi longue qu´elle n´y paraît, c´est surtout que beaucoup de lignes sont sautées !
Mission de campagne : « Absolution »
FONDU À PARTIR DU BLANC (effet visuel partant du blanc et finissant par l´image décrite plus bas; effet qui débute toutes les vidéos de mission de Halo 2...)
ESPACE INTERSIDÉRAL (l´auteur plante le décor)
Une toile de fond noir, avec seulement des trous d´épingles de lumière, est traversé par un énorme croiseur spatial en flamme. Le grand vaisseau est en feu dans ses compartiments arrières et semble être attaqué. Derrière lui... il n´y a rien. Le croiseur est peu orthodoxe, avec de grandes et étroites extensions. Extrêmement anguleux et géométrique, il est certainement d´origine alienne. Le vaisseau s´appelle le CESSATION.
PANORAMIQUE VERS LA DROITE, EN SUIVANT LE VAISSEAU
Maintenant, une grande et lumineuse planète bleue verte rempli le vide spatial et le croiseur semble s´y diriger, souffrant des ruptures internes et n´étant pas encore revenu de ce qui semble avoir été une violente attaque. Les flammes sont des perles gazeuses blanches jaillissant des nombreuses brèches le long des sections arrières de la coque principale. L´état du CESSATION est lugubre.
EXTÉRIEUR, PONT DU CESSATION
La partie frontale semble intact tandis que de nombreux êtres s´y déplacent devant le centre d´observation translucide. C´est la zone de contrôle, le pont du vaisseau. Il est rempli d´êtres calmes et lucides qui contrastent avec la situation dramatique dans laquelle se trouve la section arrière du vaisseau.
ZOOM DANS LE CENTRE D´OBSERVATION INTÉRIEUR, PONT DU CESSATION
A l´intérieur se trouvent de nombreux et grands êtres, d´au moins trois mètres de haut. Ce sont des créatures humanoïdes, mais qui apparaissent fines et de stature musclée. Leurs visages sont longs, étroits, et leurs yeux sont recouverts par des fentes verticales de chaires qui courent le long de leur visage. Les créatures sont ornées de vêtements divers, certaines portant d´éloquentes robes fines, et d´autres ayant des armures métalliques. Elles ont toutes de longs bras et de longues jambes, avec des hanches sauvages et des pieds griffus. Leur peau est brune, d´une coloration grise avec de douces variations, et des marques sur chacune d´elle. Au centre de la variété de ces êtres se trouve leur chef, une grande et puissante créature avec une posture exigeante et une intense présence.
PRÈS DU VISAGE
Cette créature est extrêmement autoritaire et possède une force sous-jacente qui est indéniable. Son titre est OBÉRION LE GRAND. Il se retourne vers un être en armure proche de lui. Celui-ci est clairement un genre de leader militaire. Son nom est VILARIUS. Les voix des créatures sont graves et résonnent lourdement à travers le pont.
OBÉRION : Est-ce que le siège submergera notre ligne de front, Vilarius ?
VILARIUS : Les lignes tiennent bon, mon Excellence. Aujourd’hui sera le jour de notre victoire. Le Cessation ne tombera pas aux mains des floods.
Une créature impatiente et brutale surgit de derrière Vilarius en se pavanant, comme pour essayer d’attirer l’attention d’Obérion. Il est beaucoup plus gros que les autres, presque obèse. Son nom est RUGARI et il est aussi une entité de haut rang militaire.
RUGARI : Ces sales bêtes tomberont sous nos crosses et nos épées. Seigneurs Obérion, nous sommes prêts à combattre la bête jusqu’à la fin.
OBÉRION : Rugari, votre foi en votre talent de commandant est notable, mais déplacée.
Dans un coin se trouve un être femelle, habillé d’une éloquente robe laissant penser qu’elle fait partie de la royauté. Son visage est dur et tendu. Il est clair qu’elle souhaite parler, mais elle se retient de le faire. Son nom est MAELIA.
OBÉRION : L’ironie de ce jour est que nous survivrons bien que nous les combattrons toujours. Mais personne d’autres ne survivra.
VILARIUS : Mon seigneur ? (Curieux)
Il est clair que Vilarius ne comprend pas ces paroles, mais il est peut-être le seul. La pièce est remplie de CONSULATS, vêtus de tenues politiques et on leur murmure de quitter le pont.
OBÉRION : Commandant Vilarius, allez sur la ligne de front et ramenez avec vous le plus fort de vos guerriers, celui en qui vous avez le plus confiance. Aujourd’hui, son talent est nécessaire pour la plus grave des tâches.
PRÈS DU VISAGE
Obérion regarde la planète, ses yeux pleins de fureur. Vilarius s’éclipse finalement, avec une légère révérence.
Maelia ignore les autres, leur incitant silencieusement de quitter la pièce. Elle s’approche finalement, tandis que les autres quittent le pont, et s’arrête près d’Obérion.
MAELIA : Donc, nous revoilà ici, mais tu confies ton destin à un soldat.
OBÉRION : Je ne me risquerai pas de devenir la proie du Parasite. Cela a déjà failli arriver une fois, et tout ce à quoi nous avons travaillé arrive presque à sa fin.
MAELIA : Et s’il découvrait la vérité ?
OBÉRION : J’ai déjà prévu cela, et je m’y suis préparé. Ne crains rien, Maelia. Tout se déroule comme je l’ai ordonné.
INTÉRIEUR, BAIE CENTRALE PRINCIPALE DU CESSATION
Une violente bataille se déroule. Ces êtres, leurs combattants et leurs soldats, sont en train de combattre des parasites de combat. Les floods chargent brutalement à travers le hangar sans aucune coordination, au hasard, désarmant toute tactique. De la pourriture des Floods et du sang des aliens s’éparpille sur le sol alors qu’ils attaquent. Les êtres portent de nombreuses armes et équipements inconnus, mais les Floods sont clairement plus forts et agressifs qu’eux. Des groupes de soldats sont fauchés par le nombre écrasant de leurs ennemis.
Un être se tient devant le reste des siens. Un mâle, mince et musclé, avec un véritable sérieux, d’une couleur de peau vert brillante, il fonce dans la mêlée. Il est armé du Sceptre de Anduu et d’une paire d’armes à une main, les Feuille de Calice, qui sont ceinturées dans son dos. Son corps traverse étroitement le conflit autour de lui, se précipitant entre les féroces batailles et entrant en contact avec de nombreux parasites de combat le long de son cheminement.
Sa méthode de combat est rapide et sans merci. Tenant fermement son Sceptre, il l’abat de son bras avec une alliance floue de vitesse et de puissance. A chaque coup, la longue poignée émet une faucille de lumière rouge. Cette lame de rasoir renvoit les floods à la mort, les découpant en morceaux qui tombent sur le sol accompagnés d’explosions de sable à coloration végétale. Il bondit dans les airs, frappant un ennemi avec sa lame et tirant sur un autre avec une puissante force mentale surgissant de l’extrémité du sceptre. Il est clairement un maître d’arme et un spécialiste du combat en tout genre. Sa vitesse et son agilité ne sont égalées que par ses calculs précis et impitoyables.
Il range le sceptre dans son dos et saisit ses deux autres armes, les Feuilles. A nouveau, il se jette dans la bataille, mais cette fois en mitraillant la horde de floods qui approchent avec de hautes concentrations d’énergie provenant de ses armes. Elles sont précises et rapides, et il les manie avec aisance. Après un court instant, la horde est réduite à un pile d’enveloppes charnelles et de corps corrodés et éparpillés tandis qu’il se tient au-dessus. Son attention se détourne de sa fiévreuse oppression avec la voix d’un commandeur :
VILARIUS (VOIX OFF) : Cephaus ! Au rapport sur le pont immédiatement ! Cephaus ! Au rapport sur le pont immédiatement !
Cephaus, l’extraordinaire guerrier, est à la fois surpris et curieux. Il rassemble une quantité contrôlée de puissance et saute à travers l’incendie qui ravage les corps, se dirigeant vers les lignes arrières. Là, il trouve le commandant Vilarius. Il incline la tête avec honneur.
CEPHAUS : Le pont, mon commandant ?
VILARIUS : Oui. Notre maître, Obérion le Grand, souhaite parler à mon meilleur guerrier. Personne ne t’égale, Céphaus. Va, et ne le fait pas attendre.
CEPHAUS : Oui, commandant.
INTÉRIEUR, PONT DU CESSATION, UN PEU PLUS TARD
Cephaus, couvert de sang et de pourriture des floods, pénètre sur le pont. Il n’y a qu’une seule personne présente : Obérion le Grand, l’un des nombreux chefs de leur espèce. Par chance et concour de circonstance, il est devenu le leader militaire de leur campagne contre les floods. Cephaus s’incline devant lui, déposant ses armes, et va jusqu’à se prosterner. Obérion se retourne pour le saluer.
OBÉRION : Relève-toi, mon ami.
Il marche vers Cephaus et le guerrier se redresse. Il sont à peu près de la même taille, Obérion étant grisonnant et large, alors que Cephaus est jeune et fin. Cephaus est apparemment curieux, mais pas nerveux ou tremblant le moins du monde. Les deux êtres commencent à parler, côte à côte, à travers le pont.
OBÉRION : Tu dois savoir pourquoi on t’a amené ici. Quel est ton rôle ?
CEPHAUS : Je l’ai fait, mon seigneur.
OBÉRION : « Cephaus ». Quel grand nom pour un guerrier. Connais-tu son origine.
CEPHAUS : Il signifie « le Protecteur Inébranlable » dans la langue Bikari-Anduu.
OBÉRION : Exact. Tu es donc non seulement un soldat de talent, mais aussi quelqu’un de bien éduqué.
Ils s’arrêtent devant le poste d’observation et contemplent la planète bleue-verte. La voix d’Obérion est brusque et manipulatrice, alors que Céphaus reste stoïque.
OBÉRION : Sais-tu ce que c’est, Cephaus ?
CEPHAUS : C’est la résidence de notre défense centrale. Il contient la première installation : l’Arche.
OBÉRION : C’est correcte. Connais-tu son but ?
CEPHAUS : Tous les guerriers d’Anduu se doivent de connaître la promesse des « sept anneaux ». Cela fait partie de notre droit de naissance.
OBÉRION : Peux-tu réciter le passage final pour moi ?
Cephaus est soudain suspicieux alors qu’une autre explosion dans la Baie Principale se fait entendre, faisant dévier le vaisseau. Il semble se demander quel but a cette discussion face à leur situation.
CEPHAUS : « Lorsque tout sera perdu, comme dernier espoir de restauration, quelqu’un devra activer le premier anneau pour permettre un passage sûr à notre espèce et l’annihilation complète des floods. C’est le seul espoir pour toute vie »
OBÉRION : C’est le seul espoir pour le mode de vie qui est le nôtre, Cephaus. « La promesse » est parfaitement véridique, tu es d’accord ?
CEPHAUS : Je le sais. Mais il est certain, votre Grandeur, que ce moment n’est pas encore arrivé.
OBÉRION : (devient grave)
CEPHAUS : L’activation des anneaux a été montrée comme notre dernier recourt. Depuis des centaines d’années, nous avons été capables de combattre les floods, de défendre nos planètes. Nous n’avons pas encore atteint ce niveau de menace.
OBÉRION : Tandis que nous parlons, mon ami, les plaines d’Anduu sont en feu. Les temples de Kalmanni et de Vilupor sont en ruine, détruits par la Créature et ses horreurs. Les floods ont atteint nos foyers, et en dépit de nos croisades contre eux, ils ont gagné. Je n’ai reçu cette information que depuis peu.
PRÈS DU VISAGE :
L’esprit de Cephaus traverse la galaxie jusqu’à l’endroit qu’il appelle maison.
FLASH :
EXTÉRIEUR, PLAINES DE ANDUU
Les luxuriantes plaines vertes de la planète Anduu, brûlant. Les formes de combat du parasite courant à travers les habitats paisibles sous le couvert de la nuit, alors que des fermiers sans défense sont déchirés en lambeaux.
FLASH :
INTÉRIEUR, TEMPLE DE VILUPOR
Les temples d’ivoire poreux de la planète Vilupor sont recouverts des racines et membranes de l’infestation rampante des floods. Des formes variées marchent tranquillement tout autour, et en dépit du commencement du milieu de la journée, un nuage gazeux couvre entièrement le ciel.
INTÉRIEUR, PONT DU CESSATION
Cephaus est maintenant clairement choqué. Il semble désorienté. En colère.
CEPHAUS : Ma famille. Ma maison.
OBÉRION : Ils sont aussi bien morts, Cephaus. Il n’y a plus rien pour nous dans nos foyers désormais.
FLASH :
EXTÉRIEUR, VILLAGE DE ANDALUU SUR UNE COLLINE
En plein jour dans les magnifiques et luxuriantes landes d’Andaluu, un autre image terrifiante. Le regroupement de maisons qui longent la crête d’une colline est rempli d’essaims de floods, comme de l’eau courante, se répandant sur tout le territoire. Il semble impossible pour qui que ce soit ou quoi que ce soit d’avoir survécu à cette épidémie.
INTÉRIEUR, PONT DU CESSATION
OBÉRION : Tu connais la puissance des floods. Dès que leurs victimes sont consumées, elles ne sont plus ce qu’elles étaient autrefois. Il n’y a qu’un seul moyen de les stopper…
CEPHAUS : « La promesse ».
OBÉRION : Le commandant Vilorius t’a choisi parce que tu es le meilleur. Aujourd’hui sera ta mission la plus sacrée. Dans peu de temps, nous sectionnerons la Baie Principale et la séparerons du reste du vaisseaux, assurant que la menace des floods sur notre bâtiment soit écartée. Tu prendra une capsule et atterrira sur la planète à la Porte Principale. Là, tu prendras contact avec le moniteur et accomplira « la promesse ».
CEPHAUS : En faisant cela, toute forme de vie intelligente mourra. N’y a-t-il aucun retardataire ? Aucun survivant que nous pourrions sauver ?
OBÉRION : Nous avons toute communication avec nos semblables. Avec de modestes estimations, nous pouvons uniquement présumer le pire. Tu trouveras, sans doute, la caverne de subsistance capable de maintenir ton âge actuel et ta santé pendant que tu attendras notre retour.
Cephaus est clairement découragé et consterné ; le conflit dans sa tête est nettement observable sur son visage.
OBÉRION : Ne doute pas de toi, Cephaus. Aujourd’hui, tu deviendras un héros des âges. Les Gardiens te regarderont avec plaisir, et ta renommée sera enseignée à tous pour l’éternité. Es-tu prêt ?
CEPHAUS : Oui, mon excellence.
OBÉRION : Alors va, « Protecteur Inébranlable ». Aujourd’hui, ton nom devient ta destiné.
Cephaus sort de la pièce et la porte se referme derrière lui. Un silence de mort envahi le pont. Cachée dans une zone d’ombre de la salle, Maelia s’approche :
MAELIA : Tu sens le sulfure lorsque tu mens. Je pense qu’il suspecte quelque chose.
Tandis que les deux leaders parlent sur le pont, Cephaus poursuit son cheminement à travers un corridor étroit.
OBÉRION (voix off) : Il est un outil sans réflexion, c’est tout. Aujourd’hui nous accomplierons ce que nous avons depuis le début de notre histoire. Le processus de restauration est une nécessité pour toi et moi. C’est le seul moyen pour que nous vivions éternellement.
Cephaus entre dans une petite pièce avec un coffret. Dans le coffret se trouve une boîte noire. Il en sort quelque chose sans qu’on puisse le voir, puis le remet à sa place.
MAELIA (voix off): Pas cette fois. Je suis inquiète, nous allons tous périr. Les Gardiens me l’ont murmuré.
INTÉRIEUR, CAPSULE
Cephaus s’installe avec attention dans le petit cockpit exigu de la capsule. Il est tendu et calculateur dans ses mouvements, presque imprévisible.
PRÈS DU VISAGE
Ses yeux sont humides et à demi ouvert. Il apparaît furieux et plein de colère, déjà déterminé.
EXTÉRIEUR, ESPACE INTERSIDÉRAL
Avec un bruyant craquement et un éclair de lumière, la capsule est éjectée d’une porte de baie ouverte vers la planète.