Extrait du journal du soldat de 2nd classe Piccoli Tripp dans la 121ème division d’infanterie de l’UNSCDF :
Aujourd’hui, le 25 août 2554, à 0900 ( Heure Militaire), ville de Jacksonville.
Les forces covenant sont en train de nous écraser. La douzaine de croiseurs qu’ils ont appelés en renfort ont débarqué des milliers de troupes ennemis supplémentaires. Nos assauts répétés ne servent plus à rien et nous sommes en train d’être repoussés vers l’océan. Hier, j’ai appris que l’Alaska et le sud de l’Inde ont été littéralement vitrifiées. Notre sergent nous à donner l’ordre de rejoindre la 53ème division d’infanterie afin de grossir leur rang.
Heure militaire : 1350
- Piccoli ! Lève-toi ! Me hurla Taylor. Ça ne sert à rien de rester ici ! Ils sont morts ! Ils sont tous morts ! Aller on se tire de là !
Je me leva du tas de gravas sur lequel j’avais été projeté. Je repris mon casque de marine et le remis sur ma tête avant de lui adresser la parole :
- Mais Taylor, il reste peut être des survivants de la 53ème ! On peut se regrouper et contre-attaqué !
- Il n’y a plus de 53ème ! Ni de 121ème ! On est les derniers ! Alors arrête de me raconter des conneries pareilles et tirons-nous vers le point de ralliement le plus proche et …baisse-toi !
Une frégate covenant ainsi que deux transporteurs de troupes passèrent au-dessus de nos têtes. Nous nous sommes mis à courir le plus vite possible que nous le permettaient nos jambes. Au bout de dix minutes de course effrénée, nous étions arrivés vers un labyrinthe de ruelles dans un taudis proche de la ville.
- Taylor ! Stop arrête, j’en peux plus… Dis-je. On ne pourrait pas faire une pause ?
- Nan ! On continue ! Les covies sont partout ! On peut pas rester là !
Nous avions continué à courir sur une distance de cinq cents mètres jusqu´à une place au milieu des bâtiments environnants. Devant nous, plusieurs dizaines de corps jonchaient le sol, autant des grunts que des marines. La fontaine à proximité était encore intacte mais l’eau qui coulait à l’intérieur avait pris une couleur rouge sang. Un bruit derrière moi me fit sursauter ! Je fit volte-face et pointa mon fusil MA-5B vers le corps d’un soldat dont le visage était livide et qui avait perdu ses vrais couleur. Il était assit contre la base d’un pilier en béton.
-Il est encore vivant !M e dit Taylor s’agenouillant près de lui. Mon dieu il est gravement blessé.
-Vous ne devez pas rester ici. Dit le soldat. Les covenants vont venir à nouveau.
Il reprit sa respiration dans une grande bouffée d’air.
- Vous êtes encore nombreux à être en vie ? Ajouta-t-il.
- Non. Répondis-je. Il ne reste plus que nous deux dans cette partis de la ville. Du moins je crois. Et vous êtes avec qui ? Vous êtes le seul survivant de votre groupe ?
Le soldat sourit. Un filet de sang coula le long de son menton. Puis il dit :
- Comme vous le voyez c’est tout ce qui reste de mon peloton.
Il toussa avant d’ajouter :
- Je suis la radio de mon groupe. On avait ordre de rejoindre la rive pour être évacuez de l’autre côté de l’océan mais deux vaisseaux de largage nous sont tombés dessus. J’ai dû…Vous…Vous devez rejoindre la côte si vous voulez partir d’ici. Les pélicans stationnés las-bas attendent pour emmenez les survivants vers le continent européen ! Vous avez encore le temps d’y arrivez !
- Nous ? Dit Taylor. Non vous venez aussi avec nous, ont vous emmène !
Une explosion survint à quelques pâtées de maison plus loin. Je tourna la tête ainsi que Taylor pour voir l’origine du bruit. Un phantom passa près de la cime des bâtiments.
- Ils arrivent ! Dit Taylor. Aller on se casse.
Mais lorsqu’il s’apprêtait à prendre sur son dos le pauvre marines, celui-ci ne bougeait plus, mort.
- Il faut aller là ou il nous à dit ! Dis-je à Taylor.
J’empoigna mon fusil d’assaut et nous continuâmes notre chemin.
Heure militaire : 1420
-Attention ! Encore un derrière toi ! Cria Taylor avant de tirer une rafale sur le covenant dans mon dos. De mon côté, je tira une série de balles sur un des nombreux drones qui fonçaient sur moi. Plusieurs salves de plasma me frôlèrent et ces satanés cafards évitaient presque tout mes tirs ! Impossible de les touchers tant qu’ils n’étaient pas posé au sol. La moitié de mon corps étant caché par un conteneur en acier, le plasma ne pouvait pas atteindre mes jambes. Mais j’étais continuellement obligé de me baisser régulièrement sans m’arrêté de tirer, ma tête et mes épaules n’étant protégé que par un casque et de petites épaulières ridicules.
J’entendis Taylor émettre un cri. Il n’avait plus son arme et il était à terre, sur le dos, en train de batailler à main nue sur un drone qui lui avait foncé dessus. Il tenait fermement les deux pattes avant du covenant qui essayait de se dégager. Je pointa mon arme sur l’insecte et appuya sur la détente. La tête du drone éclata, projetant une gerbe de sang visqueux d’une couleur blanc verdâtre.
Taylor se dégagea et repris son arme en vitesse avant de me rejoindre. Nos tirs combinés tuèrent trois covenants supplémentaires mais il en venait toujours plus. Un des drones reçue une pluie de projectiles sur le côté avant de s’effondrer sur le sol. Cinq marines sortis de nulle part se joignirent à nous. Notre puissance de feu était maintenant assez forte pour venir à bout des drones.
Nous remplissions l’air de balles perforantes et explosives. Presque tous les covenants furent tués mais l’un d’eux s’échappa du carnage.
- Bon sang ! Il est ou ? Dit un des soldats.
Le drone réapparut dans son dos et lui décocha une salve chargée de plasma. Le marine hurla de douleur et tomba à terre, sans vie. Notre réplique fût instantanée. Le covenant reçus tellement de balles que son corps ressemblait à une bouillie de chair désormais.
- Heureux de vous voir les gars ! Déclarais-je. Vous venez d’où ?
- Nous sommes des rescapés de la 46ème ! Et vous ?
- Et bien, nous sommes les derniers de la 121ème . Dis-je.
- Les gars ! On a pas le temps de boire le thé ! Dit Taylor. On se barre, vite !
Sur ces mots, nous nous sommes mis à courir avec nos nouveaux compagnons de route. Arrivée au sommet d’une colline, nous avons fait une courte halte sous un taillis. Le spectacle qui s’offrait à nous était effrayant. La ville entière était visible d’ici, de la fumée s’élevant à chaque croisement de rue. Des dizaines d’explosions ainsi que les échos des batailles éclataient un peu partout dans la cité. A l’horizon, des croiseurs, frégates et transporteurs covenants stationnaient au-dessus du sol, leurs ascenseurs gravitationnel activés. Les troupes covenant s’agglutinaient en dessous.
- Seigneur ! S’exclama un des soldats. Il doit être au bas mot plusieurs milliers ! On ne pourra jamais les stopper !
Un étrange sifflement sourd suivie par un bruit de tonnerre se fît entendre. Nous levâmes les yeux et vîmes dans le ciel un destroyer de l’UNSC, devenue une gigantesque boule de feu, zébrer le ciel pour sûrement s’écraser quelques dizaines de kilomètres plus loin, laissant comme seule marque de son passage une épaisse colonne de fumée noire à l’horizontale. Au bout de quelques secondes, un flash aveuglant ainsi qu’une légère secousse se fît sentir, signifiant que l’impact du vaisseau humain avec le sol a dû être terrible.
-Il faut se remettre en route si on veut avoir la chance de partir de cette ville en vie. Dit un des soldats.
Nous approuvions chacun avec un signe de tête, puis nous continuâmes notre chemin vers les docks portuaires.
