En effet très peu de jeux vidéos font réfléchir, très peu rendent hommages, et de moins en moins de jeux videos disposent d´un véritable scénario digne de ce nom c´est paradoxal mais on va vers plus de graphisme mais au fond en a t´on vraiment besoin ?
En a t´on vraiment besoin pour jouer ?
En a t´on vraiment besoin pour penser et réfléchir ?
En a t´on besoin pour faire tout cela d´´ailleur ?
Chapitre 4: qui ou que sont les patriotes ?? ?
Difficile question… C’est à la fois personne et tout le monde, ils n’ont pas de visage, pourtant ils sont là quand vous payez vos factures, quand vous allez à l’église, ou quand vous regardez la télévision ! Ils sont le monde, que l’on a mis devant vos yeux afin de vous cacher la vérité… Le fait que vous êtes des esclaves, asservis par une puissance occulte dont vous ignorez jusqu’à l’existence. Pour connaître les Patriotes, vous devrez les voir par vous-même !
Si je fais un parallèle avec Matrix, c’est parce que de toute évidence, la saga Metal Gear Solid et la trilogie Matrix, vont de pair ! L’une influençant l’autre et inversement. Les Wachowski, ne se cachent pas de leur attachement à l’œuvre d’Hideo Kojima, et de son côté, Kojima-san ne nie par être inspiré par les films des deux frères. Il est d’ailleurs étonnant (tout autant qu’amusant) de voir que la compréhension de l’une, aide à comprendre l’autre, que les deux œuvres se nourrissent l’une de l’autre, et s’enrichissent si on les connaît. Aussi tout au long de ce dossier, je ferais des parallèles avec Matrix, aussi ne vous en étonnez pas. Ce n’est pas (seulement) un manque d’imagination.
Que sont réellement les Patriotes ? Une assemblée de 12 hommes, dont l’identité n’est connue de personne, et qui contrôle tout et tout le monde. Ils sont la tête pensante du monde, le manipule, le manie. Ils sont au-dessus de la présidence, au-dessus des lois. Tout ce que nous sommes, nous le leur devons. Ils sont le contrôle absolu, car personne ne sait qui ils sont. Une sorte de mafia sans visage, mais qui n’utilise ni la violence, ni l’argent, simplement ce qui nous caractérise : L’information. Je ne vais pas m’avancer plus là dessus, car vous n’êtes pas encore prêt. Longue est la route qui se dresse devant l’homme pour le conduire à la vérité, et cette route de bien des embûches est parsemée. Suite, plus tard donc…
dragonplains:
le snake de mgs3 est le snake que l´on va cloner pour avoir les 3 snake modernes comme tu dis.
===> avant shadow moses, big boss(snake mgs3 donc)a voulu faire sa petite guerre(reve de the boss?)et solid snake(son clone donc et non son fils)a ete le tuer...(a moins d´un retour dans mgs4)
c´est tres resumé mais bon
Chapitre 5 : c ´est mal la violence
Voici en somme, le premier plan de lecture de ce jeu, car comme dans le premier Metal Gear Solid, Kojima-san nous propose avant tout une fable anti-militariste. Il y a évidemment la menace nucléaire, qui plane toujours, à chaque fois plus avancée, plus dangereuse. La menace, dans Metal Gear Solid, vient toujours, ainsi, du nucléaire et le Metal Gear Rex lui-même était un engin nucléaire au même titre que l’Arsenal Gear dispose lui aussi d’ogives nucléaires. On a aussi les discours disséminés tout au long du jeu, pour nous rappeler que tuer n’est pas un jeu, qu’un champ de bataille c’est des vrais mort et du vrai sang. Ainsi on a à la fois une annonce faite aux joueurs, mais aussi à ceux, seulement spectateurs, qui voient d’un mauvais œil la violence dans les jeux vidéo, sujet toujours plus d’actualité. Voilà un détail important. Car si d’ordinaire, les gens voient en ce média, encore jeune, une apologie de la violence, ce jeu la dénonce. Evidemment, certains, cyniquement, noteront que si le jeu la dénonce, il la rend tout de même accessible à tout le monde, puisque chacun peut s’amuser à jouer juste pour tuer du méchant. Certes, mais au cinéma, qui s’offusque de la violence montrée dans les films anti-militaristes ? Bien sur, le jeu vidéo n’est pas le cinéma, mais là où d’ordinaire on encourage la violence, par son concept, le jeu au contraire pousse le joueur à l’éviter.
Metal Gear Solid est un jeu d’infiltration, qui privilégie ainsi la discrétion à la barbarie, et qui la récompense même. Le but du jeu, est justement de ne pas être repéré, et si possible d’éviter de tuer. Ainsi, sans interdire la violence, le jeu oriente le joueur et le pousse à ne pas l’être, mais dans un souci de liberté, et de réalisme, s’interdit de l’interdire. Il y a un exemple concret à mettre en évidence, celui des mouettes. En effet, nous sommes au-dessus de la mer, il y a donc des mouettes qui volent au-dessus de la Big Shell ! Tout un chacun a du s’amuser au moins une fois à abattre un pauvre oiseau qui n’avait rien fait à personne. C’est amusant certes, mais recommencez plusieurs fois, et vous aurez la surprise de recevoir un appel par codec (système de nano-communication, une sorte de téléphone mais dans la tête) de votre chef de mission, s’offusquant de votre « safari », remontrance a la clé ! On a bien là l’idée de laisser au joueur le choix, mais de ne jamais l’encourager à être violent. Après tout, si dans la réalité je me retrouvais dans cette situation, qu’est-ce qui m’empêcherait réellement de m’acharner sur ces pauvres bêtes ?
Dans le jeu, l’idée de terrorisme est aussi très souvent évoquée, et ce de manière non manichéenne. Oui car si les méchants sont toujours des terroristes, les gentils aussi, puisque la quête anti-Metal Gear du groupe Philanthropy, classe définitivement Solid Snake comme un terroriste. Aussi, nous n´avons pas banalement une dénonciation du terrorisme, mais bien une présentation aussi bien des fins que des moyens. Ainsi le jeu tente bien de faire la distinction entre terrorisme idéologique et humaniste, et celui purement mégalomane, tout comme il fait la distinction entre le fait de détruire une machine, et être prêt à sacrifier des milliers d’innocents. Le jeu est donc très clair, il ne condamne pas le terrorisme, il condamne les fins et les moyens des actes terroristes.
Le dernier point, sur la violence (et qui s’étalera aussi sur le prochain chapitre) est inévitablement l’utilisation, à des fins bellicistes, de la technologie. Toute nouvelle technologie est utilisée ou conçue directement à des fins militaires, à des fins destructrices. Que ce soit le premier Metal Gear, puis le Metal Gear Rex, puis le Metal Gear Ray et enfin l’Arsenal Gear, ou encore lorsqu’elle est évoqué, l’évolution de l’arme atomique, l’utilisation de la technologie n’est jamais, dans MGS, à des fins pacifistes. La science, à vertu humaniste à la base, ne sert jamais ce pour quoi elle a été créée.
ultimatesnake:
ouai le reve de big boss comme ils disent ds metal gear solid 1....(pas trop compris ; peut etre kojima nous fera t´il un jeu sur l´histoire de outer heaven:la petite guerre de big boss comme tu dis )
Encore une petite question, ds MGS2, si j´ai bien compris, le vieux c´est ocelot a qui on a gréfé le bras de liquid? mais pk ds le tanker et a la fin du jeu on entends liquid qui parle a solid a travers ocelot ?? ?
Et solidus n´est pas big boss donc....
On voit le complexe du senario a travers mes questions..
Merci encore a ceux qui me repondront.@+++
liquid vit dans ocelot a travers le bras.
solidus est un des 3 clones de big boss
très bien le dossier (sauf le chapitre 3 que je trouve mal fouttu)
t´aurais pas le lien du site ou tu l´as trouvé ?
nan pas de lien , je poste ici au fur et a mesure , c ´est mieux comme ca tu trouves pas ?? ? je vous filerais le lien une fois que j´ aurais posté tou ici , au cas ou vous aurez le lien , ne le postez pas
Chapitre 6: Un soldat n´ est qu´ un outil politique , rien de plus
Voila un second plan dans Metal Gear Solid 2, l’aspect politique. Le fait que tout se situe dans un contexte actuel (les parallèles avec l’actualité internationale sont légions), et aux USA, n’est pas anodin. Dans toute la saga, est évoqué de manière constante le duel russo-américain de la guerre froide. Loin des clichés du cinéma US où les Russes se contentent de jouer les méchants (même si on pourrait le croire, en ne regardant Metal Gear Solid 2 qu’en surface), le jeu dépeint surtout un monde, qui n’en a pas fini avec cette guerre qui voyait deux nations s’affronter pour le contrôle de la planète et qui, pour cela, usaient énormément de l’intimidation grâce à leurs nouvelles trouvailles militaires. On peut donc voir là une interprétation géopolitique de ce besoin, toujours présent, de se sentir plus fort et plus puissant que l’autre, à travers l’avancée technologique militaire (et les USA sont un exemple pour tous dans le domaine). Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le 3ème volet, qui vient juste de sortir aux USA, se passe en URSS en pleine guerre froide. Ce n’est tout simplement qu’une extension de la saga, un retour à l’origine, à la cause de ce qui conduit notre monde et par extension celui de Metal Gear Solid.
L’autre aspect politique mis en évidence, c’est donc comme je l’évoquais dans le chapitre précédent, la technologie militaire. Fer de lance de l’économie américaine, mais aussi de sa politique. Combien de présidents se sont appuyés sur des projets militaires pour leur campagne ? Combien de fois elle fut un argument pour les élections ? Cette mégalomanie est vivement critiquée dans Metal Gear Solid 2, et mise en exergue par l’implication quasi constante des hommes politiques dans les projets militaires top secret, et en premier lieu les présidents américains (George Sears donc, puis James Johnson). L’arme militaire devient ainsi un outil dans les mains de puissants qui, pour leur propre bien être, jouent avec sans prendre aucunement conscience de ce que cela implique sur un plan plus général. Le plus effrayant reste justement de voir que nous ne sommes pas si loin de la réalité entre la vraie utilité du fameux projet « star wars » et le côté plutôt gadget d’un gosse dont le rêve se réaliserait… Il n’y a qu’un pas (bien trop mince) entre les deux. Et évidemment, pendant ce temps, les industries militaires, elles, se frottent les mains car peu importe les raisons, quand l’argent est là.
L’autre aspect politico-militaire, se situe sur un plan beaucoup plus humain : les soldats. Combien ont reproché aux autorités d’envoyer les soldats à la boucherie sans même y songer, et d’utiliser les militaires comme de vulgaires pions ? On aurait presque l’impression qu’ils jouent à un jeu de société quand ils déclenchent une guerre, et cet aspect là est très présent dans MGS2 à travers la distance entre l’homme de terrain (Raiden/le joueur) et son chef (le colonel Campbell). Ce dernier semble donner des ordres comme une machine, alors que Raiden, bien conscient de ce qu’il vit, se rebelle à plusieurs reprises contre son chef en prétextant que lui est sur le champ de bataille, lui meurt, lui tue, lui voit du sang, et que sa propre vie, ce n’est pas un numéro de série sur une feuille. Et pour une fois, on se retrouve (même fictivement) à l’intérieur de la mission, et le fait que le héros soit, par obligation, le joueur, l’aide à prendre parti pour la cause du soldat, du pion. Après une guerre en Irak qui a été vivement critiquée, notamment pour le mépris total des politiciens vis-à-vis des américains qui sont allés mourir là-bas, cet aspect du jeu semble d’autant plus d’actualité .
c´est mieux comme ca , ca fait avancer le topic^^
Chapitre 7 : La guerre n’est pas un jeux
Dans le prolongement des ces deux idées se trouve une troisième, qui vient s’imbriquer dans les deux premières : celle de la guerre vidéo ludique. Dans un premier temps, elle concerne avant tout le joueur. Le jeu tente bien de faire la distinction entre le réel et le virtuel ! Tuer dans un jeu ce n’est pas tuer dans la vie, il faut bien savoir différencier. Le joueur lui, voit ça évidemment comme une mise en garde sur sa condition de joueur, pour qu’il ne fasse pas d’amalgame absurde entre être un militaire dans un jeu, et l’être en réalité. Si Hideo Kojima prend un regard moralisateur, ce n’est pas pour blâmer le joueur, mais bien le prévenir. Le prévenir de quoi ? De l’utilisation du jeu vidéo pour enrôler des jeunes dans l’armée. La guerre vidéo ludique est devenue une réalité. Depuis quelques années déjà, beaucoup de programmes de jeux sont utilisés pour l’entraînement des troupes, ainsi utiliser un tank devient un jeu. De la même manière, l’armée US a été jusqu’à créer un jeu à sa gloire, et la Kojima attaque les institutions, qui tentent de manipuler un certain public, en lui faisant miroiter que la guerre ce n’est ni plus ni moins qu’un jeu vidéo grandeur nature ! D’ailleurs, depuis quelques temps aussi, l’armée américaine utilise des casques à réalité virtuelle pour l’entraînement des fantassins, et de cette même manière, la méthode consiste à faire passer la guerre pour un jeu de rôle, occultant de cette façon ce qu’est vraiment la guerre.
Raiden, dans le jeu, est d’ailleurs au départ un petit jeunot inexpérimenté qui n’a jamais été sur le terrain. Il n’a connu la guerre qu’a travers les mission VR (pour Virtual Reality ; on pourra noter, à ce titre, que les mission VR, simple gadget dans le premier MGS - elles ne servaient qu’à l’entraînement du joueur afin de maîtriser les commandes et les subtilités du jeu - ont une place de choix dans la réflexion de ce second épisode). Solid Snake lui fait d’ailleurs le reproche de n’être que le produit d’une génération formée par la virtualité des simulations militaires. Raiden, en ce sens, n’est que l’américain lambda qui croit connaître la guerre parce qu’il l’a « jouée ». Une guerre dénuée d’émotions, de peurs, d’angoisses, de tristesses, ou tout n’est que numérique et factice. Ce n’est pas la guerre, c’est un simulacre de guerre, et de plus en plus, toutes les nations s’acheminent vers ce genre de formation. Bien évidemment, si Raiden est l’américain moyen, c’est aussi et donc le joueur. Le joueur qui croit faire la guerre à travers sa console, au même titre que Raiden croit l’avoir fait à travers son entraînement VR. Il y a bien un parallèle entre le joueur et le héros, qui est poussé de manière encore plus complexe ; mais je le mettrai en évidence après
granin112
C´est sympa mais pourquoi tu donnes pas le lien ? Pour firgurer dans certaines rubriques des Stats ? Enfin je trouve aussi qu´il serais plus respectueux pour le site de donner le lien vers celui-ci...
les deux derniers chapitres sont excellent !! vraiment excellents
je suis d´accord avec snake-hkljdfqml, il faut donner le lien
ca se fait pas de mettre un truc qui vient pas de toi sans donner la source, c´est comme du vol (meme si tu compte le donner plus tard)
je savais pas ou la mettre et j´avais pas envie de créer un topic juste pour ça donc je la mets la :
http://img461.imageshack.us/img461/9073/entreboutoncopie25ja.jpg
vous en pensez quoi ?
j´ ai dit que je donnerais le lien a la fin .
j´ ai bien precisé au debut que ca ne venait pas de moi
je veux juste faire avancer le topic .
si tout le monde veut le lien alors je le posterais , il en pense quoi ultimate ?? ?
je comprends mais moi en tout cas si ca venait de moi j´aurais pas aimé qu´on mette mon dossier sur un forum sans donner le lien
je sais tu vas me repondre que tu comptais le mettre à la fin, n´empeche que j´aurais pas aimé...... c´est tout
bon après tu fais ce que tu veux....
tres bon dossier.
rien a dire. pour le lien oui je l´aurais mis direct mais bon.
il aurait droit a son hommage donc ca revient au meme
INTERESSANT
Chapitre 8 : Un jeu dont VOUS êtes le héros !
Un des principes fondamentaux du jeu vidéo, c’est de faire du joueur le héros. Ce n’est pas nouveau, cela s’opère notamment par une projection. Quand je joue, je ne suis plus moi, je suis le personnage. Le concept, propre aux jeux vidéo (ainsi qu’aux jeux de rôles), permet d’accentuer les émotions, de les rendre plus vivantes, plus palpables ! Dans un film, si le héros meurt, je le vois mourir ; dans un jeu, si le héros meurt, c’est « moi » qui meurt. Ainsi, par cette méthode de projection, on peu décupler les sensations, de peur, d’angoisse, de joie ou de tristesse (même si ce dernier point n’a encore été que peu exploité jusqu’à présent). Il n’est pas rare de voir des joueurs s’énerver, stresser, ou sauter de joie en jouant, car évidemment, le concept est à double tranchant, car s’il décuple les émotions positives, il décuple aussi les émotions négatives.
Ce qui est intéressant dans MGS2, c’est que Kojima, au contraire, va essayer de créer une barrière entre joueur et héros, tout en créant un parallélisme. Le héros ce ne sera plus nous, ce sera notre alter ego virtuel, notre prolongement dans un monde virtuel. Je vous vois déjà vous trémousser d’impatience quant à la suite, n’est-ce pas ?
L’exemple à prendre, pour bien comprendre la chose, c’est L’Histoire Sans Fin. Tout le monde se souvient de ce superbe film de Wolfgang Petersen. C’est l’histoire d’un gamin, Bastien, qui va découvrir un livre, et petit à petit, il va s’apercevoir qu’en lisant le livre, il interagit avec celui-ci. L’histoire se produit, non pas parce qu’elle est écrite, mais parce qu’il la lit, la lire fait vivre les protagonistes, tant et si bien qu’à un moment, les protagonistes, en viennent même à communiquer avec Bastien. Voilà, simplement, ce que propose ce jeu. Vous devenez le penchant réel de Raiden, vous vivez de votre côté, en le contrôlant, et c’est parce que vous jouez, que le jeu vit. Mais bien évidemment, tout ceci n’est qu’une illusion (un chapitre sera consacré à ça).
Détail important à noter, Raiden a un visage androgyne. Evidemment, faire un personnage très marqué, vu les limites du jeu vidéo, est assez difficile, aussi les visages tendent à tous se ressembler, mais plus qu’une simple coïncidence, c’est une volonté artistique. C’est mis en évidence lorsque le président Johnson, tâte les parties intimes de Raiden et s’étonne de voir que c’est un homme. Quelle utilité ? L’auteur nous dit clairement que s’il est androgyne, c’est à dessein, ce n’est pas un hasard. Mais quel dessein ? Celui de rendre Raiden le plus impersonnel possible, de manière a ce qu’on puisse s’identifier assez facilement. Une femme aurait sans doute du mal à se mettre dans la peau du très viril et charismatique Solid Snake, alors que Raiden, parce qu’il a un caractère très peu affirmé (au début essentiellement), parce qu’il n’a aucun charisme, parce qu’il est androgyne, est plus universel, plus passe-partout, plus assimilable par chacun.
J’ai déjà parlé, du parallélisme entre Raiden, le bleu qui ne connaît que la guerre virtuelle, et le joueur, qui ne la connaît que de cette manière aussi, et bien j’ai volontairement omis un détail, celui du fait qu’avant d’être envoyé sur la Big Shell, l’entraînement virtuel qu’a subi Raiden n’est autre que…la reconstitution de l’incident de Shadow Moses ! Ainsi, lui aussi jouait à Metal Gear Solid premier du nom…comme le joueur ! On voit là clairement la mise en évidence que Raiden n’est ni plus ni moins que le double virtuel du joueur. Là où les autres jeux tentent de nous faire entrer dans la peau d’un personnage inventé, MGS2 nous propose de nous retrouver nous même, notre doublure numérique… Et si MGS2 ne nous refaisait pas vivre une vie fantasmée, à travers notre propre vision du jeu vidéo ?
Chapitre * : Parallélismes et déjà-vu...
Ce que l’on pourrait reprocher dans un premier temps au jeu, et qui se révèle avoir une importance capitale, c’est l’impression de déjà-vu… En effet, nombre de scènes ne sont ni plus ni moins que des copiés-collés de scène du premier Metal Gear Solid, parallélisme réutilisé aussi dans les suites de Matrix. La première idée qui nous vient à l’esprit, c’est le manque d’originalité. On peut noter, pêle-mêle, le duel final familiale, la séquence de la route barrée par un sol électrifié, une scène dans un couloir où des soldats ont été massacrés, la mort brutale de deux personnes dans des conditions douteuses, le virus (l’un biologique, l’autre numérique), la séquence de torture, et aussi, la présence d’un ninja ! Kojima joue d’ailleurs sur ce parallélisme, puisque dans le premier épisode, le ninja se faisait appeler Deepthroat, et lorsque le ninja dans le second opus dit aussi s’appeler Deepthroat, et que Raiden le lui fait remarquer, le ninja décide de se renommer Mister X… Deepthroat, le nom du premier informateur de Mulder dans X-Files… Et Mister X ? Le nom du second informateur de Mulder dans X-Files… Le ninja jouera d’ailleurs à chaque fois le rôle de l’ange gardien et de l’informateur, et comme à chaque fois, viendra pour sauver le héros juste avant de combattre le Metal Gear (respectivement Rex et Ray). Et comme à chaque fois, le ninja se révèlera être une personne qui voulait, à l’origine, liquider Solid Snake…
Mais où cela nous mène t-il ? Quel intérêt ? Et bien, l’intérêt est dans le « S3 », la fameuse Simulation de Solid Snake, cette simulation qui cherche à créer le guerrier parfait, digne héritier de Solid Snake ! L’intérêt n’était donc que de récréer (mais de manière réel pour les protagonistes) les évènements de Shadow Moses… De la même manière, la Dead Cell remplace la Fox Hound, et Solidus, vient remplacer Liquid. En fait, tout ça n’était qu’une mascarade, une vulgaire re-création de ce qui existait déjà. Pour Raiden, ce n’est que revivre en vrai la mission qu’il a faite en VR, mais pour le joueur ? C’est bien plus complexe en fait. Pour le joueur, il s’agit de faire exactement la même chose, comme si les jeux vidéo, le virtuel, n’était que reproduction, copie de copie de copie… En jouant à MGS2, on ne fait que jouer à MGS1, on reproduit le même schéma, on n’évolue pas, on stagne