c ´est le chapitre 9 ca
vraiment excellent, non mais j´ai du mal à le decrire tellement ce dossier est bien fait....
stepké donne le lien qu´on puisse enfin decouvrir qui l´a ecrit ....
Chapitre 10 : Réalité ou virtuel ?
Nous entrons enfin dans le fameux parallèle Matrix/Metal Gear Solid. La différence entre réel et virtuel était le sujet central du premier Matrix, mais alors que tout ce qui était réel, et/ou virtuel, demeurait dans le film, l’intérêt de ce jeu est de faire en sorte que le virtuel reste (plus ou moins) dans le jeu et qu’à l’inverse, le réel soit (plus ou moins) à l’extérieur du jeu. Qu’est-ce que cela veut dire ? Simplement que dans le jeu, ce qui s’y passe est fictif et que le jeu prend en compte l’extérieur ! En clair, on a, principe du jeu vidéo oblige, un univers créé, mais cet univers n’est pas clos, il prend en compte (sans l’englober) l’univers réel. Ainsi, de la même manière que Raiden était un parallèle au joueur, alors qu’habituellement, le joueur devient le héros, le jeu vidéo, habituellement, nous intègre à un univers. Il ne fait plus qu’un avec la réalité, nous n’avons pas deux univers, quand nous sommes dans un jeu vidéo, nous sommes dans un seul univers. Principe classique, puisque de la même manière pour permettre à quelqu’un d’entrer dans un film ou un livre, il faut que le spectateur/lecteur entre dans l’univers. Là on a tout l’inverse, Kojima dresse des barrières pour indiquer de manière nette où est le virtuel et où est le réel, alors que le joueur, lui, fait tout pour entrer dans cet univers.
Un des moyens employés pour cela est l’invraisemblance. Dans le jeu, relativement hollywoodien, nous sommes dans un univers, certes assez prématuré (dans le sens où, s’il se passe à peu près de nos jours, ce n’est pas demain la veille qu’on verra un Metal Gear Ray), mais réaliste. On reste dans un univers assimilé/réalité. On a une gestion politique réaliste, on a des parallèles à des évènements réels, on a un environnement lui aussi très commun (au large de New-York, de l’Alaska), et à l’inverse, on a des éléments totalement fantasques, qui coupent définitivement le cordon avec l’aspect réaliste du jeu. Je pense notamment au vampire (qui en a toutes les caractéristiques, il marche sur l’eau, bois du sang, est rapide comme l’éclair…), à Fortune, que les balles ne peuvent atteindre, comme si la magie la protégeait, ou encore Psycho Mantis dans MGS1 qui avait des pouvoirs psychiques, et pouvait lire dans les pensées notamment (les Wachowki ont d’ailleurs utilisé ce concept, notamment avec les jumeaux fantômes de Matrix Reloaded).. Ca rompt tellement avec le réalisme du reste que même les protagonistes viennent à s’interroger sur la réalité des faits, Raiden en premier lieu (l’alter ego du joueur donc). Comment nous faire croire à un univers réaliste si on le saupoudre d’aspects purement fantastiques ? Une des règles, dans l’art, c’est de créer un univers, et de s’y tenir. Un univers doit être crédible, non pas par rapport à l’univers réel, mais par rapport à l’univers qu’il crée. Si je vois Superman voler, ça ne me dérange pas, car c’est en accord avec l’univers du film, maintenant, malgré l’aspect totalement fictif, si Luke Skywalker se mettait à voler dans Star Wars, ce serait ridicule, car en désaccord avec l’univers créé. Et bien cette règle basique, Kojima la brise, justement pour ne pas qu’on puisse trop s’intégrer à l’univers.
Dans Matrix, on avait un questionnement, sur la réalité, sur qu’est-ce que le réel, sur suis-je bien dans le réel ? Des questions directement liées au doute cartésien, à son doute absolu sur la réalité des choses, et sur la différentiation entre les voir, les sentir, les toucher, et le fait qu’elles existent. On se retrouve donc dans le même schéma, Raiden, le héros, venant à se demander « Mais est-ce que cela est bien réel ? » mettant lui-même en doute son propre univers. Il en arrive même à se demander s’il existe, parce que suite à un petit incident il va apprendre quelque chose de très surprenant. En effet, alors que l’on se dirige vers la fin du jeu, celui-ci se met carrément à dérailler, de manière totalement absurde. On se met, à déambuler tout nu (véridique) dans les couloirs de l’Arsenal Gear, alors que par codec le chef se met à divaguer. Il donne des ordres correspondant aux précédents Metal Gear (« tu dois sauver Meryl » « Il faut que tu t’infiltres dans la base d’Outer Heaven » etc…), ou à délirer sur sa vie antérieur, où il aurait été un vers de terre (sic)… Puis d’un seul coup, comme avec un éclair de génie, il nous dit « ce n’est qu’un jeu, juste un jeu, éteins ta console »… Oui mais et si ? C’est vrai, ce n’est qu’un jeu vidéo, si ça devient n’importe quoi, je l’éteins, où est le problème ! Mais qui m’en a donné l’ordre ? Un personnage dans le jeu, une suite de 1 et de 0 ! Incroyable, la personne la plus sensé qui m’ait parlé, se révèle être un personnage fictif ! Si j’éteins ma console, je n’aurais fais qu’obéir à quelque chose qui n’existe pas, si à l’inverse je joue encore, j’en reviens à ne pas suivre ce qui me parait le plus logique… Quel dilemme ! Mais, au fait, comment ce truc a fait pour savoir que ce n’est qu’un jeu ? Comment diable l’a-t-il su ? Moi qui ai tout fait pour rentrer dans le jeu, m’en voilà éjecté, par la prise de conscience que ce n’est qu’un jeu, et ce grâce à un personnage, qui ne vit qu’à travers le jeu ?
La voilà la prise de conscience, la différence entre le réel et le virtuel. Elle me crevait les yeux, et il a fallu que ce soit un personnage du jeu qui dans un élan de folie, sorte de sa condition, et tutoie le monde réel (en en ayant conscience), et vienne me sortir de ma condition, où je prenais le jeu pour la réalité. Malgré tous les efforts de Kojima, on est rentré dans son jeu, on l’a pris pour réalité, et il a fallu que ce soit le jeu lui-même qui tente de nous faire sortir. Oui mais voila, malgré ce que m’a dit ce personnage, cette suite de chiffre, je n’ai pas réussi à en sortir, malgré tous les efforts pour que je prenne conscience de ma condition, ça n’a pas pris. Pourtant l’évidence est là, tout est faux, tout est absurde, rien n´est vrai, pourtant j’ai décidé de suivre ce qui n’a pas de logique, je suis ce qui est absurde, je descends au fond du terrier, tenter de trouver un lapin blanc qui est tout le temps en retard…
Mais quel intérêt à cela me demanderez vous… Et bien l’intérêt, il est simple : faire prendre conscience au joueur de la distinction entre réel et virtuel, qu’il ne fasse pas d’assimilation entre les deux, pour diverses raisons, et notamment une évoquée plus haut, concernant la guerre virtuelle. Mais il y a bien plus que ça évidemment, cependant je tiens à garder le meilleur pour la fin aussi je ne vous en dirais pas plus maintenant.
magnifique ton petit résumé, je suis en accord avec tes idées.
je viens de voir les pages précédentes, c´est très bien comme truc, je me réjouis que tu mettes la suite pour voir si je pense a la meme chose.
ca ne viend pas de moi , relis tous le dossier a part ir d´ici :
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-10757-29341-23-0-1-0-0.htm
Chapitre 11 : L’illusion de la liberté...
Le jeu vidéo, c’est exactement ça : l’illusion de la liberté. Chaque partie est différente, à l’inverse d’un livre que l´on relit, d’un film que l´on revoit, ou d’une musique qu’on réécoute et qui ne changent jamais, deux parties de jeu vidéo ne seront pas pareil. Pas pareil certes, mais dans une certaine mesure évidemment, car, la liberté n’y est qu’illusoire ! Disons que le jeu vidéo, c’est une longue suite de couloirs ; alors oui on peut s’arrêter, oui on peut zigzaguer, oui on peut ralentir et accélérer, mais les choix restent très limités. Un jeu vidéo, c’est donner l’impression de liberté, nous faire croire qu’on a un quelconque pouvoir sur le monde où l’on s’exprime. Se dire que ce qu’on fait, on le fait parce qu’on en a envie. Pourtant tout n’est que script, tout est dirigé. On a des couloirs à la place de rails, mais il n’y a pas de liberté. Le déroulement reste toujours le même les événements ne varient pas (ou rarement) la fin et le début sont les mêmes, l’histoire aussi, les héros aussi, tous les protagonistes voient leurs rôles rester identiques… Tel une pièce de théâtre, chaque représentation est pourtant différente, mais l’intéressant dans le jeu vidéo demeure bien évidemment le fait qu’on ne soit pas passif, que les différences, ce soit nous qui les choisissions. Voilà pourquoi tout l’intérêt du jeu vidéo reste dans son interactivité, de faire sentir au joueur qu’il a du pouvoir, une certaine forme de contrôle. C’est évidemment une des bases du jeu vidéo et c’est ce qui fait sa popularité. Mais si ce n’était pas le seul cas de figure ?
Car Hideo Kojima a choisi une approche radicalement différente, et même opposé. Le jeu est ultra scripté, mais aussi très bavard. On n’a en réalité que très peu de phases de jeu jouable, on a presque affaire à un film interactif, mais le voir de cette manière serait limiter la vision de l’homme qui a poussé le vice beaucoup plus loin. Il sait que le jeu vidéo est dirigiste, il sait que le sien l’est encore plus, et il sait qu’un jeu vidéo permet de s’évader en donnant l’illusion de la liberté. Lui va faire exactement l’inverse, il va rendre son jeu emprisonnant, étouffant, liberticide, et va l’annoncer clairement. Oui je vous ai manipulé, oui je vous ai contrôlé, oui vous n’avez fait que suivre le fil d’Ariane, et je m’en félicite. Voilà l’arrogance de Kojima-san. Ils nous annoncent qu’il va faire exactement l’inverse de ce pour quoi on joue aux jeux vidéo, et va s’en servir contre nous, pour briser nos espoirs, nos illusions de liberté, et évidemment le héros étant toujours connecté au joueur, si l’un n’est pas libre, l’autre ne l’est pas plus…
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granin112 Est ce qu´il y´a 100000000000 chapitre? par ce que ca me donne la flemme de continuer à lire...
qui l´eut cru
marre de rien comprendre au blog de kojima j´ai votre solution aller sur
__~~Solid - (ou pas) - Solid~~__ en derniére page le blog est enfin en anglais
Chapitre 12 : Simulacre et simulation...
Laissez moi vous raconter une petite histoire : Au 19ème siècle, un certain professeur Charles Lutwidge Dodgson tenta de prouver que l’on pouvait, à partir de quelque chose d’absurde, à partir d’une proposition fausse, construire un univers cohérent, et le rendre plausible aux yeux des gens, malgré son absurdité évidente… C’est le principe de logique absurde. Ce fameux professeur eu l’idée d’utiliser ce principe en littérature, et lorsqu’il eut un peu de temps libre, il écrivit, sous le pseudonyme de Lewis Carroll (auteur de Alice au pays des merveilles et A travers le miroir).
Voilà ce qui nous intéresse. La logique absurde. On est en plein dans l’absurdité de l’histoire de MGS2, dans ce qu’elle à de moins logique, pourtant, on est pris, manipulé… On le sait, on nous le dit, et pourtant on y va quand même. Quelle bien étrange mécanique que le cerveau humain. Hideo Kojima va donc, et ce par le même procédé que les frères Wachowski qui nous faisaient gober l’absurde et nous manipulaient au travers de leur trilogie, diriger le joueur, en faire ce qu’il veut, le diriger là où le bon sens ne devrait pas le mener.
Ce qui est faux va être pris pour vrai, non pas parce que c’est vrai, mais parce que c’est la seule réalité disponible. Parce qu’on n´a pas d’autre « point de vue », parce qu’on n´a finalement pas de quoi comparer, alors l’image qu’on nous offre d’une réalité devient ce qu’on admet comme vrai et se substitue à la réalité, quelle qu’elle soit. C’est ça un simulacre. Et on est en plein dedans. De la même manière que les Wachowski utilisaient les idées de Beaudrillard pour leur trilogie, Hideo Kojima les utilise lui aussi mais en transcende le principe, par l’utilisation ET de la réalité, ET du virtuel (alors que chez les Wachowski, média cinématographique oblige, le tout tenait dans le même univers). Rien n´a changé depuis tout à l’heure. Raiden est toujours notre alter ego virtuel, et le joueur est toujours le sien dans la réalité. Pourtant, alors que cette virtualité tombe dans un puis sans fin, on ne fait pas sortir Raiden de sa condition, on se perd dans la sienne, en sombrant avec lui. Le virtuel a-t-il réellement autant de pouvoir pour faire ça ? Assurément oui, puisque je suis en plein dedans, j’ai admis ce qui était absurde, j’ai brisé toutes les barrières, malgré les avertissements. Désormais, Raiden ce n’est plus moi, je suis Raiden, et son monde est désormais le mien. A travers lui, je suis devenu lui, une suite de 1 et de 0, je suis virtuel, je n’existe plus dans la réalité.
passe nous le lien je vais craquer !! !
j´ai envie de lire la suite ! steplé le lien vite....
Il sont bien c petits textes meme s´il se contredise un peu.
C pour sa que je suis pour l´etude de mgs en cours de francai ou de philo.
ouais ils se contredisent parfois et parfois c ´est pas tres detaillé aussi comme pour les patriotes
c ´est plus la difficulté d ´expliquer .
Chapitre 13 : Une lumière au bout du tunnel...
On est plus dans la réalité, c’est un fait, on admet tout, rien n’est impossible, on croit à l’incroyable. Oui mais rien n’est fini, tant que l’auteur ne l’a pas dit. Et rien n’est encore joué. Voici la phase finale, Solidus Snake, le 3ème enfant de Big Boss, est face à nous. Il voulait détruire le monde ? Et bien soit, on est là pour l’en empêcher. Mais pour quoi ? Pour qui ? Le président Johnson nous a appris que lui-même n’était qu’un pion des Patriotes, et que sa traîtrise, qui a permis à Solidus de s’emparer de l’Arsenal, n’avais pour but que d’obliger les Patriotes à négocier avec lui et en faire un membre à part entière. Malheureusement, Solidus lui, a décidé que la destruction des Patriotes serait son seul objectif. Les Patriotes, eux qui lui ont fait quitter la présidence, eux qui ont juré sa mort, eux qui ont renié l’incident de Shadow Moses, provoqué par Solidus, eux qui vous ont envoyé, vous Raiden (il n’y a plus de vous, vous n’existez plus), pour tuer Solidus… Je ne suis qu’un vulgaire pion moi aussi. J’avais en ma possession un virus, censé détruire le système GW de l’Arsenal Gear, son IA, malheureusement je n’ai fait que détruire toutes les preuves de l’existence des Patriotes. Olga ? Olga, autrement dit la rescapée du tanker, mais aussi le ninja, le fameux Mister X, envoyé par les mêmes Patriotes pour me protéger, m’aider, car si je meurs, son bébé meurt, ainsi ma vie est liée à son destin. Et ce fameux « S3 », suis-je devenu Solid Snake ? Pourtant il est là, je peux le voir… Mais le voir est-il une preuve ? Et mon chef ? Le colonel Roy Campbell ? Ce n’était autre qu’une IA, lui aussi, et le virus injecté dans le système GW l’a altéré, c’est pour ça qu’il délirait. Il n’a pas pris conscience, bien au contraire, il était fou, il n’a jamais été plus insensé qu’à ce moment là.
Oui mais voilà, c’est quand on croit que tout est fini que vient le miracle, et il se prénomme Shalashaska, alias Revolver Ocelot, traître parmi les traîtres… Il avoue tout, il est responsable de l’incident du tanker, de Shadow Moses, de la manipulation, de tout. Fortune sait maintenant que c’est lui le responsable de la mort de son père, elle va le tuer mais… Ocelot tire et… Elle est touchée ? Comment est-ce possible ? Ocelot a réponse à tout, pas de magie, pas de miracle, pas de don, si les balles ne la touchaient pas, c’est parce qu’elle était équipée d’une protection électromagnétique, rien de plus. Quelle douce illusion. Mais ça ne s’arrête pas là, dans un grand élan de prose, Ocelot reconnaît aussi qu’il travail pour les Patriotes, et qu’il n’a jamais eu l’intention d’aider Solidus… Traître ! Traître… Pourtant nous sommes dans le même camp ! Sauf que je suis manipulé, lui est le manipulateur.
Désormais, tout est sur le point de s’achever. L’Arsenal Gear s’est mis en marche, et se dirige droit vers New-York. C’est la fin… Où sommes nous ? Sur le toit du Federal Hall ? Là où il y a plus de 200 ans, le 30 avril, comme aujourd’hui, George Washington prêta serment afin de devenir le premier Président des Etats-Unis, après que les Américains eurent gagné leur liberté. Voilà ce que voulais Solidus, mon… père. Mon père, car quand j’étais plus jeune, j’ai fait parti d’un groupe d’élite militaire composé uniquement d’enfants, et c’est lui, Solidus, qui m’a formé. Ce que Solidus veut, c’est reprendre aux Patriotes la liberté, les droits de l’homme, le libre-arbitre, tout ce dont nous privent les Patriotes. Oui mais voilà, ce sera lui ou moi, je dois tuer Solidus, tels sont les ordres, et je n’ai pas le choix, sinon le bébé d’Olga meurt, et Solidus doit me tuer, je ne suis qu’une marionnette des Patriotes. Un duel, entre le père et le fils, sur le symbole de la liberté, ainsi nous deviendrons les fils de la liberté.
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Chapitre XIV : Le flot d’information...
Qui sont les Patriotes ? Des entités mouvantes, nées de l’information, de nous, de notre histoire, de notre passé, de notre existence. Ils ne sont rien et pourtant ils sont tout. Ils gouvernent les USA, le monde. Pourquoi ? Parce Qu’ils en contrôlent l’afflux informatif. Qui fait notre histoire ? Les livres, ou ce qui est écrit dedans, mais qui contrôle ce qui y est écrit ? Qui peut dire si ce qui s’y trouve est vrai ou faux ? Comment vérifier ? On apprend en lisant, en écoutant, mais si ce qu’on lit et ce qu’on entend est faux, comment sauront nous où est le réel, le vrai ? Comment le distinguer, sachant qu’on nous dicte ce qui est réel et ce qui ne l’est pas, ce qui est bon et ce qui est mauvais ? Les Patriotes contrôlent tout, c’est une évidence, et leur pouvoir est justement qu’on ne sache pas ce qui est contrôlé, modifié, changé, effacé, inventé…Si l’histoire fait le présent, s’ils contrôlent l’histoire, alors ils font le présent, et si le présent n’est que la porte vers le futur, alors ils contrôlent le futur aussi. Comment fait-on le passé ? Pas en le vivant, en l’écrivant comme on le souhaite, c’est ça contrôler l’information. L’information nous fait, nous invente. S’ils la contrôlent, alors ils nous contrôlent tous. La mémoire est trop vague, trop courte, l’être humain trop éphémère, pour contenir l’information. Pour la maintenir, il faut l’écrire, afin de la partager. Mais si ce qu’on écrit n’arrive jamais aux autres, si se sont ce que les Patriotes écrivent qui se transmet, alors notre histoire n’est qu’illusion, notre vérité est la leur, celle qu’ils ont crée pour faire de nous ce qu’on est.
D’ailleurs c’est ce qu’ils craignent, que l’information leur échappe. Internet, le peer to peer, voilà bien leur phobie, une information qui se diffuse en continue, sans moyen de contrôle, et l’information digitale est virtuellement éternelle. Elle est trop instable, cette information numérique, trop rapide, trop mouvante, pour être contrôlé par les Patriotes, voilà ce qui pourrait nous rendre notre liberté. L’information numérique, c’est trop de pouvoir entre nos mains, trop pour des individus d’une espèce aussi faible, disent-ils, aussi ils ne peuvent se permettre de la laisser entre nos mains. Mais les Patriotes sont bien trop malins, et nous encore bien trop faibles. Le bug de l’an 2000, vous savez, cette phobie. Orchestré par les Patriotes. Pourquoi ? Afin de diffuser un programme de contrôle de l’information numérique. Ils l’ont distribué gratuitement, ainsi, la liberté que l’on pouvait retrouver, on la leur a gentiment rendu, et sans protester. De cette peur pour quelque chose qui n’a jamais eu lieu, nous avons perdu notre liberté, qui sait si nous aurons une autre chance de la retrouver ?
Chapitre15 : Le libre-arbitre...
Pourquoi les Patriotes font-ils ça ? De quel droit ? Selon eux, l’homme est faible, il ne mérite pas sa liberté. Il vit dans l’ignorance, et s’en contente. Pourquoi aurait-il droit à la liberté ? Les Patriotes font notre histoire, nous font comme ils l’entendent, pour notre bien disent-ils. Ils ont réussi à codifier la vie elle-même, à la faire devenir un flux d’information. Le seul problème, c’est que l’ADN ne transmet pas tout, nous n’avons pas de mémoire génétique, ni culture, ni histoire, ni idéaux, rien ne se transmet par le sang. Aussi, nous somme tous vierge d’informations à la naissance ; les Patriotes, ont donc décidé de créer l’information selon un protocole très stricte, afin de faire non pas ce que l’on voudrait être, mais ce qui est bon pour nous… Selon eux, si l’information était libre, elle ralentirait le progrès social, diminuerait le niveau d’évolution. C’est donc en leur « âme et conscience » qu’ils ont décidé de nous formater, afin que nous soyons meilleurs, plus compétitifs. Pour eux ce n’est pas de la censure, c’est juste un contrôle dans un but purement humaniste… La société est selon eux trop contradictoire pour qu’elle puisse se gérer elle-même. Il n’y a aucune logique à ce que des gens meurent de faim alors que l’on fait des dons pour des espèces en voie de disparition, aucune logique quand on sait que la société affirme qu’on est tous unique, spécial, et qu’elle prône le fait d’être meilleur que les autres, il n’y a rien de plus absurde, que de nous dire d’être gentil avec autrui, et de nous dire qu’il faut marcher sur les autres pour réussir. Voila pourquoi ils se donnent le droit de nous contrôler, de manier à leur guise l’information, afin de filtrer ce qui n’est pas bon, et de conserver ce qui l’est. Qui s’en apercevra, puisque l’information manquante n’existera jamais officiellement ?
Nous avons exercé notre droit à la liberté, voilà ce que ça a donné. Un échec. Les gens ont peur des autres, se renferment sur eux-mêmes, fondent leurs communautés et se retranchent dans celles-ci, créant leur propres vérités qu’ils croient pouvoir imposer aux autres. Trop de vérité tue la vérité, comme personne n’a raison, chacun fini par être en conflit. Aussi ils sélectionnent les vérités, afin de stimuler notre évolution, car c’est leur devoir en tant que dominant, de diriger les dominés. Bien sur, de quel droit peuvent-ils faire ça ? Décider à notre place. Parce que d’après eux, parmi toutes les ordures, seuls eux sont capables de choisir de manière sur ce qui est bien ou non. Pourtant chacun veut être libre, choisir sa propre voie et sa propre voix. Etre libre, décider, être capable de transmettre ce que l’on a choisi. Ce a quoi ils rétorquent que ces idées, ce ne sont pas nous même qui nous les donnons, mais les autres, la masse d’information. Aussi comment savoir si c’est juste ? D’après eux, ce sont les seuls a discerner le bien du mal, ce qui est bien pour nous et mal pour nous. Ils veulent créer notre moral. Puisqu’il n’y a pas réellement de « moi », que le « moi » n’est jamais qu’un masque qui couvre ce qu’on est vraiment, puisque le « moi » fait de fausses vérités, est ce qui nous contrôle et qu’il est fait uniquement de ce que nous apportent les autres. Nous avons là démontré à quel point on est incapable de nous servir de notre libre-arbitre, d’assumer notre liberté. Dès que nous avons un problème selon eux, nous renions tout, nous essayons de nous créer une réalité plus accommodante, afin de nous sentir mieux ! Ce refus de la réalité est une preuve qu’on a abusé de notre liberté de choisir. Nous ne méritons pas d’être libre.
Mais tout ça alors, pourquoi ? Cette simulation, ce simulacre, à quoi bon ? Tout simplement parce qu’Ocelot n’a pas dit la vérité. Le plan « S3 » ne voulait pas dire « Simulation de Solid Snake » mais « Sélection pour la Santé mentale de la Société ». Ce n’est pas une simulation pour faire de moi un guerrier, non, c’est tout simplement un protocole, un programme qui cherche à faire de nous ce que nous sommes, un système de contrôle en série. Si le programme a recréé les événements de Shadow Moses, c’est pour la simple et bonne raison que c’était, par leurs conditions extrêmes, le test même ! Et si c’est moi qui ai été choisi pour ce programme, c’est à cause de ma faiblesse, de mon refus de la réalité, le fait que je sois malléable, contrôlable…
il y en a qui on la foie le soir !
Le chapitre 13 est super cool !
je tiens a resignaler l´utilité du 1er lien 1ere page vu les aneries que j´ai encore lu sur raiden